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- LimpestaNiveau 1
Bonsoir,
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment lieu d'être mais j'ai besoin d'être rassurée ^^
C'est ma deuxième année d'enseignement dans le secondaire (avant j'étais en fac) et j'ai la sensation de mal faire mon travail car les moyennes de mes élèves ne sont pas très heureuses et sont systématiquement beaucoup plus basses que celles de mes collègues de langues (surtout en Terminale). Certains élèves chutent même sévèrement avec moi.
L'année dernière, je mettais ça sur le compte de ma première année, le fait de découvrir le niveau réel des élèves (j'ai beaucoup de STI2D) mais cette année, même si c'est la 1e fois que j'ai des terminales, j'ai l'impression de mieux les préparer. "Mes" moyennes ont augmenté mais restent "sèches", ma moyenne est souvent la plus basse du bulletin ou parmi les plus basses... Tous les élèves ne chutent pas certes, certains progressent, et je sais bien qu'il est parfois question d'adaptation de l'élève aux méthodes du prof mais j'ai tout de même une sensation d'échec difficile à chasser.
Ce qui a tendance à me désespérer c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes...
On dit aussi souvent que les "jeunes profs" notent sec avant de s'adoucir avec les années...
Bref, je suis un peu perdue, si quelqu'un a des retours d'expérience, je suis preneuse...
Merci et bonne nuit !
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment lieu d'être mais j'ai besoin d'être rassurée ^^
C'est ma deuxième année d'enseignement dans le secondaire (avant j'étais en fac) et j'ai la sensation de mal faire mon travail car les moyennes de mes élèves ne sont pas très heureuses et sont systématiquement beaucoup plus basses que celles de mes collègues de langues (surtout en Terminale). Certains élèves chutent même sévèrement avec moi.
L'année dernière, je mettais ça sur le compte de ma première année, le fait de découvrir le niveau réel des élèves (j'ai beaucoup de STI2D) mais cette année, même si c'est la 1e fois que j'ai des terminales, j'ai l'impression de mieux les préparer. "Mes" moyennes ont augmenté mais restent "sèches", ma moyenne est souvent la plus basse du bulletin ou parmi les plus basses... Tous les élèves ne chutent pas certes, certains progressent, et je sais bien qu'il est parfois question d'adaptation de l'élève aux méthodes du prof mais j'ai tout de même une sensation d'échec difficile à chasser.
Ce qui a tendance à me désespérer c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes...
On dit aussi souvent que les "jeunes profs" notent sec avant de s'adoucir avec les années...
Bref, je suis un peu perdue, si quelqu'un a des retours d'expérience, je suis preneuse...
Merci et bonne nuit !
- roxanneOracle
En 1STI2D, j'ai ..8.5 de moyenne. Je fais tout pour qu'ils progressent, je fais rattraper. Ils ne font pas grand chose. Mais, j'ai deux élèves à plus de 16. Maintenant, comme les moyennes s'envolent dans la plupart des matières, c'est un peu compliqué de se situer.
- roxanneOracle
Euh..Limpesta a écrit:Bonsoir,
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment lieu d'être mais j'ai besoin d'être rassurée ^^
C'est ma deuxième année d'enseignement dans le secondaire (avant j'étais en fac) et j'ai la sensation de mal faire mon travail car les moyennes de mes élèves ne sont pas très heureuses et sont systématiquement beaucoup plus basses que celles de mes collègues de langues (surtout en Terminale). Certains élèves chutent même sévèrement avec moi.
L'année dernière, je mettais ça sur le compte de ma première année, le fait de découvrir le niveau réel des élèves (j'ai beaucoup de STI2D) mais cette année, même si c'est la 1e fois que j'ai des terminales, j'ai l'impression de mieux les préparer. "Mes" moyennes ont augmenté mais restent "sèches", ma moyenne est souvent la plus basse du bulletin ou parmi les plus basses... Tous les élèves ne chutent pas certes, certains progressent, et je sais bien qu'il est parfois question d'adaptation de l'élève aux méthodes du prof mais j'ai tout de même une sensation d'échec difficile à chasser.
Ce qui a tendance à me désespérer c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes...
On dit aussi souvent que les "jeunes profs" notent sec avant de s'adoucir avec les années...
Bref, je suis un peu perdue, si quelqu'un a des retours d'expérience, je suis preneuse...
Merci et bonne nuit !
J'ai plutôt vu l'inverse, surtout ces dernières années. Le problème, c'est que les élèves ont pris cette habitude d'être toujours rattrapés, qu'il y ait des bonus, qu'on ne compte pas ceci ou cela, qu'ils n'acceptent plus les notes qu'ils méritent. En seconde, dans une bonne classe, je suis autour de 12, mais je vois qu'ils ont 16.5 en anglais (sur 4 notes) (et 17 en SVT. Et là, benoitement, ils me disent "Ah mais, elle est gentille la prof (donc pas comme vous), elle nous fait refaire jusqu'à ce qu'on ait une bonne note". Alors, peut-être qu'elle a raison, hein. Mais, le problème, c'est que la moindre mauvaise note devient un drame.
- Badiste75Habitué du forum
Moi, j’ai plutôt envie de te dire : continue! Tu as une expérience du supérieur et la doxa actuelle qui consiste à mettre tout sur le compte de la bienveillance et qui encourage en réalité très largement le « je m’en foutisme » commence à se faire sentir dans bon nombre d’établissements, le mien n’y réchappant pas. Au lieu de culpabiliser, demande toi si justement tes collègues avec qui les élèves « réussissent » sont dans le vrai. Quel niveau d’évaluation? Quel barème? Qu’a-t-il été fait en classe? Le travail à la maison est-il noté? Quels coefficients sont appliqués? Quelle fraction du programme a été traitée? Tous les points de ce même programme sont-ils vus suffisamment? Les élèves trichent-ils? Bref c’est très facile d’avoir de bonnes moyennes sans pour autant faire bosser correctement ses élèves. D’ailleurs si tes élèves sont si faibles, peut-être est-ce dû à la surnotation préalable des années antérieures, du moins en partie.
A titre personnel, j’ai moi aussi les pires moyennes du lycée à epsilon près (et encore je sur note déjà … avec 10-11 de moyenne…) je te laisse imaginer ce que sont les autres moyennes. Et pourtant je suis dans un lycée lambda (IPS dans la moyenne nationale), absolument pas élitiste.
Quant au fait que les jeunes notent souvent plus dur, ça ne se vérifie pas forcément toujours, j’ai plutôt un certain nombre de contre-exemples autour de moi.
Bon courage en tout cas.
A titre personnel, j’ai moi aussi les pires moyennes du lycée à epsilon près (et encore je sur note déjà … avec 10-11 de moyenne…) je te laisse imaginer ce que sont les autres moyennes. Et pourtant je suis dans un lycée lambda (IPS dans la moyenne nationale), absolument pas élitiste.
Quant au fait que les jeunes notent souvent plus dur, ça ne se vérifie pas forcément toujours, j’ai plutôt un certain nombre de contre-exemples autour de moi.
Bon courage en tout cas.
- uneodysséeÉrudit
Je comprends ton questionnement, mais il ne faut pas te pourrir la rate avec.
Comme je ne sais pas ce que tu as déjà essayé de mettre en place à ce sujet, peut-être que ce qui suit sera complètement à côté de la plaque ; à toi de juger. C’est plutôt un témoignage !
Ce que tu peux peut-être faire pour te sortir de ce questionnement inconfortable, c’est, pour voir, à titre d’expérience, te concentrer sur les contrôles de connaissances et chercher ce qui peut coincer en dehors du manque de travail : est-ce qu’ils savent quoi apprendre, comment apprendre, est-ce qu’il n’y a pas des lacunes qui rendent l’apprentissage de certaines choses difficile voire impossible (exemple typique dans ma matière, ce que c’est que la déclinaison : base de la base pour ensuite apprendre les tableaux), etc.
Ce qui arrive quand on est jeune prof (ou qu’on descend d’un ou deux niveaux ; cela m’est arrivé l’année dernière en repassant aux 2des en Français après douze ans de 1re/TL), c’est plutôt qu’on n’a pas conscience de tout ce qui est évident pour nous et pas pour elleux (l’implicite) — donc donner, comme à des très petits, des exemples des réponses qu’on attend, faire et corriger un exercice qui ressemble beaucoup beaucoup à l’évaluation, donner des recettes de fabrication… en tout cas pour commencer.
Bien sûr, rien n’empêche de jouer sur de très petits coefficients.
Si tu leur donnes toutes les béquilles possibles et que les résultats en contrôle de connaissances ne remontent pas, là tu pourras conclure à un manque de travail, et te dispenser de remise en question .
Si elles remontent… tu auras gagné en satisfaction et eux en connaissances !
Un effet bénéfique peut être que les élèves voient qu’en étudiant, les contrôles de connaissances sont à leur portée, cela peut améliorer leur motivation et leur implication, et les amener à des progrès dans les autres types d’évaluation.
Mais il faut aussi avoir à l’esprit qu’on ne fait pas de miracle : certains élèves, parfois certaines classes, ont un petit niveau, et on ne révolutionne pas tout d’un coup, toute seule. Autre exemple : on me donne en français un groupe composée pour moitié exactement de STMG et pour l’autre moitié de STI2D. Je leur fais littéralement le même cours aux mêmes heures, dans la même salle, dans le même espace-temps. Je les corrige sans forcément savoir exactement — en tout cas au premier trimestre — qui provient de quelle classe. Au conseil du premier trimestre, je découvre la moyenne en français de chacune des deux moitiés du groupe : il y a 4 points d’écart !!! alors qu’elles et ils suivent strictement le même enseignement !
Comme je ne sais pas ce que tu as déjà essayé de mettre en place à ce sujet, peut-être que ce qui suit sera complètement à côté de la plaque ; à toi de juger. C’est plutôt un témoignage !
Ce que tu peux peut-être faire pour te sortir de ce questionnement inconfortable, c’est, pour voir, à titre d’expérience, te concentrer sur les contrôles de connaissances et chercher ce qui peut coincer en dehors du manque de travail : est-ce qu’ils savent quoi apprendre, comment apprendre, est-ce qu’il n’y a pas des lacunes qui rendent l’apprentissage de certaines choses difficile voire impossible (exemple typique dans ma matière, ce que c’est que la déclinaison : base de la base pour ensuite apprendre les tableaux), etc.
Ce qui arrive quand on est jeune prof (ou qu’on descend d’un ou deux niveaux ; cela m’est arrivé l’année dernière en repassant aux 2des en Français après douze ans de 1re/TL), c’est plutôt qu’on n’a pas conscience de tout ce qui est évident pour nous et pas pour elleux (l’implicite) — donc donner, comme à des très petits, des exemples des réponses qu’on attend, faire et corriger un exercice qui ressemble beaucoup beaucoup à l’évaluation, donner des recettes de fabrication… en tout cas pour commencer.
Bien sûr, rien n’empêche de jouer sur de très petits coefficients.
Si tu leur donnes toutes les béquilles possibles et que les résultats en contrôle de connaissances ne remontent pas, là tu pourras conclure à un manque de travail, et te dispenser de remise en question .
Si elles remontent… tu auras gagné en satisfaction et eux en connaissances !
Un effet bénéfique peut être que les élèves voient qu’en étudiant, les contrôles de connaissances sont à leur portée, cela peut améliorer leur motivation et leur implication, et les amener à des progrès dans les autres types d’évaluation.
Mais il faut aussi avoir à l’esprit qu’on ne fait pas de miracle : certains élèves, parfois certaines classes, ont un petit niveau, et on ne révolutionne pas tout d’un coup, toute seule. Autre exemple : on me donne en français un groupe composée pour moitié exactement de STMG et pour l’autre moitié de STI2D. Je leur fais littéralement le même cours aux mêmes heures, dans la même salle, dans le même espace-temps. Je les corrige sans forcément savoir exactement — en tout cas au premier trimestre — qui provient de quelle classe. Au conseil du premier trimestre, je découvre la moyenne en français de chacune des deux moitiés du groupe : il y a 4 points d’écart !!! alors qu’elles et ils suivent strictement le même enseignement !
- CatalunyaExpert spécialisé
Ne te mets pas la rate au court-bouillon pour des collègues, toujours plus nombreux, qui surnotent.Limpesta a écrit:Bonsoir,
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment lieu d'être mais j'ai besoin d'être rassurée ^^
C'est ma deuxième année d'enseignement dans le secondaire (avant j'étais en fac) et j'ai la sensation de mal faire mon travail car les moyennes de mes élèves ne sont pas très heureuses et sont systématiquement beaucoup plus basses que celles de mes collègues de langues (surtout en Terminale). Certains élèves chutent même sévèrement avec moi.
L'année dernière, je mettais ça sur le compte de ma première année, le fait de découvrir le niveau réel des élèves (j'ai beaucoup de STI2D) mais cette année, même si c'est la 1e fois que j'ai des terminales, j'ai l'impression de mieux les préparer. "Mes" moyennes ont augmenté mais restent "sèches", ma moyenne est souvent la plus basse du bulletin ou parmi les plus basses... Tous les élèves ne chutent pas certes, certains progressent, et je sais bien qu'il est parfois question d'adaptation de l'élève aux méthodes du prof mais j'ai tout de même une sensation d'échec difficile à chasser.
Ce qui a tendance à me désespérer c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes...
On dit aussi souvent que les "jeunes profs" notent sec avant de s'adoucir avec les années...
Bref, je suis un peu perdue, si quelqu'un a des retours d'expérience, je suis preneuse...
Merci et bonne nuit !
- MelanieSLBDoyen
Comment notes tu? Dans mon lycée on utilise les grilles d'évaluation du bac, qui sont TRÈS généreuses. Je dois avoir une moyenne de classe à 13,5 en terminale alors que je suis loin d'avoir des génies (beaucoup de 8 et un nombre non négligeable de 20).
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- CasparProphète
MelanieSLB a écrit:Comment notes tu? Dans mon lycée on utilise les grilles d'évaluation du bac, qui sont TRÈS généreuses. Je dois avoir une moyenne de classe à 13,5 en terminale alors que je suis loin d'avoir des génies (beaucoup de 8 et un nombre non négligeable de 20).
Les nouvelles grilles (bleues et plus jaunes) sont un peu moins généreuses mais il est clair qu'entre le véritable niveau B2 du CECRL et les grilles il y a un hiatus.
Il me semble qu'en LV on a tendance à surnoter puisqu'il ne faut pas "viser la perfections", ne pas se focaliser sur les erreurs etc Ce qui part d'un bon sentiment mais fait toujours primer la communication sur la correction de la langue.
- CaminanteNiveau 2
Bonjour, personnellement je reconnais "surnoter" au regard des critères qui étaient les miens quand j ai commencé...effectivement en cycle terminal je m inspire des grilles (et un niveau A2 correspond plus ou moins à un 12!!!!!!) Ce qui me donne des moyennes entre 10 et 14,5 selon les classes....je me suis habituée à mettre un 12 ou un 13 à un élève maîtrisant mal le présent de l indicatif. J ai sans doute tort mais je me suis lassée d être la méchante. Mais tu me rappelles qu en cédant on ne rend ni service aux collègues ni du reste aux élèves. J ai choisi la facilité et je doute malheureusement d être seule...je pense que cela joue beaucoup dans ta situation...
- CasparProphète
Caminante a écrit:Bonjour, personnellement je reconnais "surnoter" au regard des critères qui étaient les miens quand j ai commencé...effectivement en cycle terminal je m inspire des grilles (et un niveau A2 correspond plus ou moins à un 12!!!!!!) Ce qui me donne des moyennes entre 10 et 14,5 selon les classes....je me suis habituée à mettre un 12 ou un 13 à un élève maîtrisant mal le présent de l indicatif. J ai sans doute tort mais je me suis lassée d être la méchante. Mais tu me rappelles qu en cédant on ne rend ni service aux collègues ni du reste aux élèves. J ai choisi la facilité et je doute malheureusement d être seule...je pense que cela joue beaucoup dans ta situation...
Non tu n'es pas seule: ça permet d'avoir la paix auprès des élèves, des parents et de la direction puisque l'avenir des élèves et Parcoursup se jouent à chaque note. pas très glorieux mais bon... Il est probable que les élèves se décourageraient aussi s'ils avaient tout le temps de mauvaises notes.
- roxanneOracle
Entre tout le temps et jamais, il y a une marge quand même. Là, la moindre note basse (et parfois ce n'est pas très bas d'ailleurs) devient objet de discussion et un psychodrame. J'avais rappelé en conseil de classe que la bonne note, ce n'était pas dû.
- roxanneOracle
Bon, il est vrai qu'en français, en Première, on a encore l'examen final et pas de contrôle continu.
- ZoéNiveau 5
Je vis la même chose que toi avec des élèves plus jeunes : élèves surnotés depuis toujours, et quand ce n'est pas assez élevé, réunions avec le CDE pour nous (mais qui ?) demander de le faire because brevet, orientation, parents, voire pédagogie bienveillante...
C'est constant, oppressant.
Et les élèves deviennent des petits dictateurs oisifs à l'image de leurs parents intrusifs : tout cela n'a plus guère de sens.
Il faut te protéger, ignorer ces pressions. Faire ton métier du mieux possible si tu aimes transmettre, ce qui visiblement est le cas !
Il reste des professeurs, à tous les niveaux, qui ont envie d'apporter quelque chose à leurs élèves, sans que la note soit le seul objectif, mais au contraire reste un simple outil. Tu offres à tes élèves une évaluation professionnelle avec tes compétences, parce que c'est ton métier, et puisque les administratifs, les parents, les élèves eux-mêmes n'ont pas les compétences pour le faire. La note n'est pas un doudou ni un bonbon...
J'obtiens une progression réelle avec beaucoup de mes élèves, mais ça passe par de mauvaises notes, des échecs, de la frustration. C'est d'ailleurs le propre de l'apprentissage, ce que beaucoup semblent oublier. Et on ne peut pas les faire progresser tous.
"Le niveau réel des élèves" dont tu parles est le point de départ, les points suivants et le point final : si tu surnotes, tout est faussé.
Beaucoup de collègues le font uniquement par désir de tranquillité.
Je me suis fait remonter les bretelles récemment, alors que j'avais besoin de soutien suite au harcèlement d'un parent d'élève. En matière de bienveillance, notre hiérarchie pourrait balayer devant sa porte, mais c'est un autre débat.
Mes moyennes sont trop basses. Cependant, un élève qui passe du néant (0 à 2-3 max vu son niveau catastrophique...) à 6-8 en 2 ou 3 évaluations a déjà fait un grand pas. Mais on m'explique que non. Il devrait avoir déjà la moyenne au début de l'année, même s'il est illettré et va droit dans le mur.
Les collègues qui n'ont jamais exercé un autre métier ont parfois tendance à oublier que l'école n'est pas une fin en soi. Le niveau des diplômés interroge lui aussi... Trop de mes connaissances me reprochent constamment de ne trouver personne à embaucher tant le niveau de ceux qui se présentent est devenu consternant. Je fais mon job sans tricher et j'y laisse des plumes. Je me refuse à jouer à l'instit de maternelle qui doit être un substitut de maman.
Tout élève aurait entre 10 et 20 si je n'étais pas un prof sévère ? Quel est le sens de ce diktat ? Mathématiquement, pourquoi proposer une échelle de 0 à 20 si les degrés inférieurs de cette échelle sont tacitement interdits ? Tu vois, l'idée est toujours la même : remonter le niveau par tous les moyens.
"Ce qui a tendance à me désespérer, c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes..." Il y a une incohérence à mettre de bonnes notes à des élèves qui ne font même pas l'effort d'apprendre, non ? Ce sont tes collègues qui se fourvoient. Ils encouragent l'échec réel, celui qui fera très mal quand ces élèves seront confrontés à un milieu sans maternage et qu'ils ne seront ni sélectionnés ni embauchés.
J'ai au contraire le sentiment que tu fais très bien ton travail ! Les jeunes collègues sont le plus souvent, contrairement à toi, formatés pour surnoter. De plus, tu t'interroges sur tes pratiques, ce qu'un "bon" prof doit faire pendant toute sa carrière, à condition de le faire indépendamment des modes. Tu ne peux pas absorber tous les travers de la société.
Courage !
C'est constant, oppressant.
Et les élèves deviennent des petits dictateurs oisifs à l'image de leurs parents intrusifs : tout cela n'a plus guère de sens.
Il faut te protéger, ignorer ces pressions. Faire ton métier du mieux possible si tu aimes transmettre, ce qui visiblement est le cas !
Il reste des professeurs, à tous les niveaux, qui ont envie d'apporter quelque chose à leurs élèves, sans que la note soit le seul objectif, mais au contraire reste un simple outil. Tu offres à tes élèves une évaluation professionnelle avec tes compétences, parce que c'est ton métier, et puisque les administratifs, les parents, les élèves eux-mêmes n'ont pas les compétences pour le faire. La note n'est pas un doudou ni un bonbon...
J'obtiens une progression réelle avec beaucoup de mes élèves, mais ça passe par de mauvaises notes, des échecs, de la frustration. C'est d'ailleurs le propre de l'apprentissage, ce que beaucoup semblent oublier. Et on ne peut pas les faire progresser tous.
"Le niveau réel des élèves" dont tu parles est le point de départ, les points suivants et le point final : si tu surnotes, tout est faussé.
Beaucoup de collègues le font uniquement par désir de tranquillité.
Je me suis fait remonter les bretelles récemment, alors que j'avais besoin de soutien suite au harcèlement d'un parent d'élève. En matière de bienveillance, notre hiérarchie pourrait balayer devant sa porte, mais c'est un autre débat.
Mes moyennes sont trop basses. Cependant, un élève qui passe du néant (0 à 2-3 max vu son niveau catastrophique...) à 6-8 en 2 ou 3 évaluations a déjà fait un grand pas. Mais on m'explique que non. Il devrait avoir déjà la moyenne au début de l'année, même s'il est illettré et va droit dans le mur.
Les collègues qui n'ont jamais exercé un autre métier ont parfois tendance à oublier que l'école n'est pas une fin en soi. Le niveau des diplômés interroge lui aussi... Trop de mes connaissances me reprochent constamment de ne trouver personne à embaucher tant le niveau de ceux qui se présentent est devenu consternant. Je fais mon job sans tricher et j'y laisse des plumes. Je me refuse à jouer à l'instit de maternelle qui doit être un substitut de maman.
Tout élève aurait entre 10 et 20 si je n'étais pas un prof sévère ? Quel est le sens de ce diktat ? Mathématiquement, pourquoi proposer une échelle de 0 à 20 si les degrés inférieurs de cette échelle sont tacitement interdits ? Tu vois, l'idée est toujours la même : remonter le niveau par tous les moyens.
"Ce qui a tendance à me désespérer, c'est que même les contrôles de connaissance donnent souvent des moyennes décevantes (souvent autour de 8). Je sais bien que la réponse la plus facile serait de penser qu'ils ne travaillent pas mais si c'est dans beaucoup de classes, et que mes collègues, eux, mettent de très bonnes moyennes..." Il y a une incohérence à mettre de bonnes notes à des élèves qui ne font même pas l'effort d'apprendre, non ? Ce sont tes collègues qui se fourvoient. Ils encouragent l'échec réel, celui qui fera très mal quand ces élèves seront confrontés à un milieu sans maternage et qu'ils ne seront ni sélectionnés ni embauchés.
J'ai au contraire le sentiment que tu fais très bien ton travail ! Les jeunes collègues sont le plus souvent, contrairement à toi, formatés pour surnoter. De plus, tu t'interroges sur tes pratiques, ce qu'un "bon" prof doit faire pendant toute sa carrière, à condition de le faire indépendamment des modes. Tu ne peux pas absorber tous les travers de la société.
Courage !
- roxanneOracle
Je précise aussi que j'ai toujours dans mes notes, des notes plus faciles à obtenir (récitation, exposés..) mais où il faut toujours fournir un effort.
- LemmyKFidèle du forum
Limpesta, je te conseille de numériser(ou photocopier) certains devoirs pour montrer ce que font vraiment tes élèves. Quand il n'y a rien sur une copie, c'est difficile d'exiger une note moyenne.
Et je rappelle que surnoter ne remonte pas le niveau des élèves. C'est plutôt, au choix, mettre la poussière sous le tapis, mentir aux élèves, casser le thermomètre. En fait, c'est du pas de vagues.
Ceci dit, j'essaie honnêtement de leur mettre des notes qui correspondront plus ou moins à celles du bac. Pas facile quand la matière est en contrôle continu!
Bon courage à toi
Et je rappelle que surnoter ne remonte pas le niveau des élèves. C'est plutôt, au choix, mettre la poussière sous le tapis, mentir aux élèves, casser le thermomètre. En fait, c'est du pas de vagues.
Ceci dit, j'essaie honnêtement de leur mettre des notes qui correspondront plus ou moins à celles du bac. Pas facile quand la matière est en contrôle continu!
Bon courage à toi
- M le MauditNiveau 9
Je viens de voir les moyennes générales de 3 cinquièmes que j'ai : 15/20 ce que je trouve énorme. Inutile de dire que mes moyennes sont loin d'être à 15... Pour un certain nombre de disciplines les moyennes oscillent entre 15 et 18/20. Il n'y a donc que peu d'écarts entre les élèves. La bonne nouvelle ? La fameuse hétérogénéité des classes dont on s'est longtemps plaint a disparu !!!
- Reine MargotDemi-dieu
Il y a un moment où on doit arbitrer entre deux choses:
- devoir noter selon des barèmes justes (plus simple quand on a des classes à examen avec un barème établi) et fixer des exigences
- devoir tenir compte du niveau réel des élèves
Quand j'étais prof je faisais des petites évaluations faciles (genre corriger l'orthographe de sa dernière rédaction où j'avais juste souligné la présence d'une faute, ou interro simple ) qui compensaient les autres notes. Et aussi pour les rédactions je mettais dans le sujet un barème pour chaque élève où il voyait combien il avait obtenu pour tel ou tel critère (exemple 5 à 8 points pour grammaire-orthographe).
- devoir noter selon des barèmes justes (plus simple quand on a des classes à examen avec un barème établi) et fixer des exigences
- devoir tenir compte du niveau réel des élèves
Quand j'étais prof je faisais des petites évaluations faciles (genre corriger l'orthographe de sa dernière rédaction où j'avais juste souligné la présence d'une faute, ou interro simple ) qui compensaient les autres notes. Et aussi pour les rédactions je mettais dans le sujet un barème pour chaque élève où il voyait combien il avait obtenu pour tel ou tel critère (exemple 5 à 8 points pour grammaire-orthographe).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- M le MauditNiveau 9
Ce qui devient problématique en HG c'est qu'on continue à exiger des connaissances. Et quand il n'y en a aucune c'est difficile de rattraper des points ailleurs. En tout cas ça ne compense pas. Mais est-ce l'objectif ? Je plains les collègues confrontés à parcoursup...
- roxanneOracle
Euh, mon fils est en 5e, et ce n'est pas du tout les moyennes de sa classe ni les siennes. En histoire-géo, il a une prof très exigeante (mais qui évalue beaucoup), il a 15.5 mais il est dans la tête de classe.M le Maudit a écrit:Je viens de voir les moyennes générales de 3 cinquièmes que j'ai : 15/20 ce que je trouve énorme. Inutile de dire que mes moyennes sont loin d'être à 15... Pour un certain nombre de disciplines les moyennes oscillent entre 15 et 18/20. Il n'y a donc que peu d'écarts entre les élèves. La bonne nouvelle ? La fameuse hétérogénéité des classes dont on s'est longtemps plaint a disparu !!!
- M le MauditNiveau 9
roxanne a écrit:Euh, mon fils est en 5e, et ce n'est pas du tout les moyennes de sa classe ni les siennes. En histoire-géo, il a une prof très exigeante (mais qui évalue beaucoup), il a 15.5 mais il est dans la tête de classe.M le Maudit a écrit:Je viens de voir les moyennes générales de 3 cinquièmes que j'ai : 15/20 ce que je trouve énorme. Inutile de dire que mes moyennes sont loin d'être à 15... Pour un certain nombre de disciplines les moyennes oscillent entre 15 et 18/20. Il n'y a donc que peu d'écarts entre les élèves. La bonne nouvelle ? La fameuse hétérogénéité des classes dont on s'est longtemps plaint a disparu !!!
Voilà qui me rassure un peu !
- roxanneOracle
Là, par exemple, il a eu un 13 sur une carte, il a eu deux points en mins car pas de majuscules à un nom propre, deux points car il a colorié en bleu clair au lieu de bleu foncé, encore un point en moins, car ça dépassait (ce n'est pas le roi du coloriage). Il n'a pas fait de grosses erreurs, et avec d'autres profs, il aurait certainement eu 18. Mais ça lui apprend l'exigence. A côté de ça, elle fait des petites interros de cours très régulières (et toujours annoncées) où il a entre 18 et 20 (ce qui permet cette exigence j'imagine sur d'autres exercices). Donc, on peut avoir de bonnes notes, mais ça se mérite.
- M le MauditNiveau 9
roxanne a écrit:Là, par exemple, il a eu un 13 sur une carte, il a eu deux points en mins car pas de majuscules à un nom propre, deux points car il a colorié en bleu clair au lieu de bleu foncé, encore un point en moins, car ça dépassait (ce n'est pas le roi du coloriage). Il n'a pas fait de grosses erreurs, et avec d'autres profs, il aurait certainement eu 18. Mais ça lui apprend l'exigence. A côté de ça, elle fait des petites interros de cours très régulières (et toujours annoncées) où il a entre 18 et 20 (ce qui permet cette exigence j'imagine sur d'autres exercices). Donc, on peut avoir de bonnes notes, mais ça se mérite.
Et oui ça se mérite ! C'est donc un très bon élève !
- TinyNiveau 5
MelanieSLB a écrit:Comment notes tu? Dans mon lycée on utilise les grilles d'évaluation du bac, qui sont TRÈS généreuses. Je dois avoir une moyenne de classe à 13,5 en terminale alors que je suis loin d'avoir des génies (beaucoup de 8 et un nombre non négligeable de 20).
Ma collègue a plus de 18 de moyenne de classe en HGGSP.
Surement d'excellents élèves.
Beaucoup d'enseignants achètent la paix sociale.
- LaotziSage
Tiny a écrit:MelanieSLB a écrit:Comment notes tu? Dans mon lycée on utilise les grilles d'évaluation du bac, qui sont TRÈS généreuses. Je dois avoir une moyenne de classe à 13,5 en terminale alors que je suis loin d'avoir des génies (beaucoup de 8 et un nombre non négligeable de 20).
Ma collègue a plus de 18 de moyenne de classe en HGGSP.
Surement d'excellents élèves.
Beaucoup d'enseignants achètent la paix sociale.
En lycée, je trouve que c'est un phénomène, peut-être pas nouveau (il y a toujours des collègues qui notaient très haut), mais en forte expansion, en particulier depuis la réforme Blanquer. Je suis effaré régulièrement par les moyennes démentielles aussi que je vois. On est en train de scier notre propre branche, à bien des égards.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CatalunyaExpert spécialisé
Et quid des matières comme Arts plastiques, EMC, NST ou latin/grec qui ont souvent des moyennes supérieures à 15, voire plus? Je ne comprends pas.
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