- 70_neoProfNiveau 2
Bonjour,
Comme tout forum, il y a probablement un effet "miroir grossissant" des difficultés
Je souhaiterais donc avoir des témoignages de PRAG heureux.
Merci, si possible de préciser le lieu d'exercice (UFR, IUT, école d'ingé, ...), la matière et évidemment les avantages qu'ils trouvent à leur statut, affectation.
Histoire de donner une vision complémentaire aux autres messages (tout aussi intéressants sur les difficultés réellement vécues)
Merci
Comme tout forum, il y a probablement un effet "miroir grossissant" des difficultés
Je souhaiterais donc avoir des témoignages de PRAG heureux.
Merci, si possible de préciser le lieu d'exercice (UFR, IUT, école d'ingé, ...), la matière et évidemment les avantages qu'ils trouvent à leur statut, affectation.
Histoire de donner une vision complémentaire aux autres messages (tout aussi intéressants sur les difficultés réellement vécues)
Merci
- EpicéaNiveau 3
Bon allez, ce n'est pas facile à avouer car, c'est bien connu, seuls les idiots peuvent être heureux mais...
Je.. je suis un PRAG heureux (Université et école d'ingé).
Aucune envie d'aller enseigner dans le secondaire, même si, paraît-il, on y gagne beaucoup plus d'euros qu'en tant que PRAG... et ce n'est pas en lisant ce forum que je pourrai changer d'avis.
Qui est coupable de ce bonheur ? Eh bien sans doute mes collègues du supérieur, les étudiants, le personnel administratif de l'université qui a toujours été compétent et efficace en cas de petit problème. Probablement aussi que le caractère du bonhomme y est pour quelque chose : savoir dire non, savoir relativiser les choses, avoir une vie ailleurs que dans le boulot...
Je pense aussi qu'être fils de prolos (et petit-fils de semi-esclave) permet de beaucoup apprécier sa situation professionnelle.
Je.. je suis un PRAG heureux (Université et école d'ingé).
Aucune envie d'aller enseigner dans le secondaire, même si, paraît-il, on y gagne beaucoup plus d'euros qu'en tant que PRAG... et ce n'est pas en lisant ce forum que je pourrai changer d'avis.
Qui est coupable de ce bonheur ? Eh bien sans doute mes collègues du supérieur, les étudiants, le personnel administratif de l'université qui a toujours été compétent et efficace en cas de petit problème. Probablement aussi que le caractère du bonhomme y est pour quelque chose : savoir dire non, savoir relativiser les choses, avoir une vie ailleurs que dans le boulot...
Je pense aussi qu'être fils de prolos (et petit-fils de semi-esclave) permet de beaucoup apprécier sa situation professionnelle.
- 70_neoProfNiveau 2
Merci pour ce premier témoignage; c'est toujours le plus difficile d'être le premier à avouer....qu'on est heureux
Lorsque tu écris "savoir dire non", ça veut dire refuser des faire des heures sup, de prendre des responsabilités, ... ?
Merci
Lorsque tu écris "savoir dire non", ça veut dire refuser des faire des heures sup, de prendre des responsabilités, ... ?
Merci
- EpicéaNiveau 3
70_neoProf a écrit:c'est toujours le plus difficile d'être le premier à avouer....qu'on est heureux
Merci
voui... ça me rend presque triste
Les heures sup, j'étais bien content de les avoir, de les solliciter même, lorsque mes enfants étaient en études supérieures ; j'ai fait 5 ou 6 ans à 250-270 heures sup/an.
Depuis 5 ou 7 ans (j'aurai 60 ans dans quelques mois), je ne sollicite plus les heures sup et n'en fais presque plus (5 à 30 dans l'année).
Jamais on ne m'a imposé des heures sup.
Dire non, c'est dire non à des sollicitations de responsable de telle ou telle formation où le boulot consiste à pipeauter, à alimenter des conversations sans fin sur des forums privés, à cocher des cases dans des questionnaires où personne ne comprend réellement le sens de la question... ça c'est non. Par chance, j'ai des collègues qui adorent ce type de choses...
J'ai toujours considéré que mon boulot était l'enseignement et que l'enseignement, le vrai.
- 70_neoProfNiveau 2
Il est donc possible de pouvoir faire de l'enseignement et que de l'enseignement si on le souhaite...et même solliciter des HS si on le souhaite.
Je mesure que ce n'est pas toujours possible mais il est intéressant de savoir que ça existe ! Et ce n'est peut-être pas (sans doute pas) un cas isolé.
Pour info, il y a une 'grosse' équipe de PRAG avec toi ?
Je mesure que ce n'est pas toujours possible mais il est intéressant de savoir que ça existe ! Et ce n'est peut-être pas (sans doute pas) un cas isolé.
Pour info, il y a une 'grosse' équipe de PRAG avec toi ?
- ZetitcheurHabitué du forum
J'avoue moi aussiEpicéa a écrit:Bon allez, ce n'est pas facile à avouer car, c'est bien connu, seuls les idiots peuvent être heureux mais...
Je.. je suis un PRAG heureux (Université et école d'ingé).
Aucune envie d'aller enseigner dans le secondaire, même si, paraît-il, on y gagne beaucoup plus d'euros qu'en tant que PRAG... et ce n'est pas en lisant ce forum que je pourrai changer d'avis.
Qui est coupable de ce bonheur ? Eh bien sans doute mes collègues du supérieur, les étudiants, le personnel administratif de l'université qui a toujours été compétent et efficace en cas de petit problème. Probablement aussi que le caractère du bonhomme y est pour quelque chose : savoir dire non, savoir relativiser les choses, avoir une vie ailleurs que dans le boulot...
Je pense aussi qu'être fils de prolos (et petit-fils de semi-esclave) permet de beaucoup apprécier sa situation professionnelle.
Et je me reconnais parfaitement dans le témoignage d'Epicéa. J'ai fait toute ma carrière dans le supérieur (Université et aujourd'hui Grande Ecole d'Ingé), donc je n'ai que peu d'éléments de comparaison à part mon stage, qui fut éprouvant. Mais je n'ai aucun regret, et le public que j'ai face à moi actuellement y est pour beaucoup. J'ai pleinement conscience du côté obscur (HS à 40 euros, moins de vacances, tâches administratives souvent lourdes, rattrapage des fériés, des arrêts maladie ou pour décès d'un proche ... pas top tout ça).
Ce qui compte le plus dans mon travail, c'est de voir combien je me sens bien dans mes classes, transmettre une étincelle de ma passion pour l'Anglais à des jeunes dont ce n'est pas la spécialité, tout en m'ouvrant aux leurs (je trouve cet échange très enrichissant), les amener à réfléchir et constater les progrès en fin d'année. J'apprécie grandement la liberté pédagogique que tout cela confère, malgré l'aspect chronophage d'une création de cours ex nihilo - je croise les doigts pour que cela dure.
Je me reconnais aussi sur la question du "caractère" : j'ai toujours su où étaient mes limites, ce qui m'a aidée à relativiser et à ne pas empiéter sur l'essentiel dans ma vie.
Egalement, je suis issue de parents qui n'avaient pas fait d'études, ma mère avait quitté le système scolaire à 12 ans pour la ferme familiale et m'a élevée dans l'admiration de tout ce qui tournait autour de l'école. J'ai grandi aussi auprès d'un père qui avait de gros problèmes professionnels. Donc c'est vrai que j'apprécie ma situation.
Merci pour ce post, merci aux collègues qui témoignent !
- FatrasNiveau 9
Après 25 ans dans le secondaire, j'ai obtenu il y a 3 ans un poste de PRAG et je suis plutôt heureux en tant que PRAG.
Il m'avait été décrit des collègues profs et MCF méprisants envers les PRAG, ceux de mon département ne le sont pas du tout, c'est un plaisir de les côtoyer et de travailler avec eux. Ils m'apportent beaucoup.
La liberté que j'ai est totale, je suis responsable de plusieurs unités d'enseignement, et interviens comme chargé de TD d'autres.
Les tâches administratives sont importantes : la fac est une sorte d'auto-gestion et donc il est difficile de ne pas s'impliquer un peu (j'ai choisi plutôt de m'investir beaucoup, mais j'aurais pu facilement être "juste" responsable de diplôme, d'année ou autre).
Le contact avec les étudiants est super, même il n'est pas facile de voir autant échouer (par manque de base, par mauvais choix de filière etc). Je ne travaille pas moins que dans le secondaire, mais j'ai moins d'obligations.
Je ne pense pas partir dans les 5 prochaines années.
Il y a des points négatifs
La camaraderie entre collègues du secondaire me manque, c'est quelque chose qui ne peut pas exister de la même manière à l'université. Il est possible de n'avoir quasiment aucun contact avec ses collègues (les horaires peuvent être décalés, pas de salles des profs, bureau souvent vides etc), je n'avais jamais connu cela, et je dois dire que cela ne me convient pas. Les MCF/Prof n'ont pas cela car ils ont la recherche (groupe de recherche, écriture d'article etc.).
Les collègues imbus de leur personne existent, ils pensent avoir des droits supérieurs car ils sont Professeurs (ou autre titre), comme par exemple avoir le droit de prendre la salle où j'ai cours 20 min avant la fin de mon cours pour qu'ils puissent s'installer, j'ai dû passer 5 min à expliquer que si j'ai cours sur le planning jusqu'à 10h00 et bien je partirai à 10h00, 2 ou 3 min avant si j'y arrive pour qu'ils puissent s'installer, mais pas plus et si j'y arrive seulement. Cette anecdote est assez représentative de certains rapports rugueux qui peuvent exister, mais c'est finalement très rare un à 2 par an en moyenne).
La paye est moins importante surtout pour ceux qui ne courent pas après les heures supplémentaires; pour ceux qui en font beaucoup, beaucoup, la fac est financièrement intéressante, mais c'est souvent au détriment de leur santé.
Il m'avait été décrit des collègues profs et MCF méprisants envers les PRAG, ceux de mon département ne le sont pas du tout, c'est un plaisir de les côtoyer et de travailler avec eux. Ils m'apportent beaucoup.
La liberté que j'ai est totale, je suis responsable de plusieurs unités d'enseignement, et interviens comme chargé de TD d'autres.
Les tâches administratives sont importantes : la fac est une sorte d'auto-gestion et donc il est difficile de ne pas s'impliquer un peu (j'ai choisi plutôt de m'investir beaucoup, mais j'aurais pu facilement être "juste" responsable de diplôme, d'année ou autre).
Le contact avec les étudiants est super, même il n'est pas facile de voir autant échouer (par manque de base, par mauvais choix de filière etc). Je ne travaille pas moins que dans le secondaire, mais j'ai moins d'obligations.
Je ne pense pas partir dans les 5 prochaines années.
Il y a des points négatifs
La camaraderie entre collègues du secondaire me manque, c'est quelque chose qui ne peut pas exister de la même manière à l'université. Il est possible de n'avoir quasiment aucun contact avec ses collègues (les horaires peuvent être décalés, pas de salles des profs, bureau souvent vides etc), je n'avais jamais connu cela, et je dois dire que cela ne me convient pas. Les MCF/Prof n'ont pas cela car ils ont la recherche (groupe de recherche, écriture d'article etc.).
Les collègues imbus de leur personne existent, ils pensent avoir des droits supérieurs car ils sont Professeurs (ou autre titre), comme par exemple avoir le droit de prendre la salle où j'ai cours 20 min avant la fin de mon cours pour qu'ils puissent s'installer, j'ai dû passer 5 min à expliquer que si j'ai cours sur le planning jusqu'à 10h00 et bien je partirai à 10h00, 2 ou 3 min avant si j'y arrive pour qu'ils puissent s'installer, mais pas plus et si j'y arrive seulement. Cette anecdote est assez représentative de certains rapports rugueux qui peuvent exister, mais c'est finalement très rare un à 2 par an en moyenne).
La paye est moins importante surtout pour ceux qui ne courent pas après les heures supplémentaires; pour ceux qui en font beaucoup, beaucoup, la fac est financièrement intéressante, mais c'est souvent au détriment de leur santé.
- 70_neoProfNiveau 2
Merci pour ces témoignages.
La relation avec les MCF et les PU peuvent sans doute être parfois difficiles mais je sui content de lire que ça peut aussi se passer de façon apaisée (mais on montrant qu'on ne se laisse pas faire )
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : peux-tu nous dire (si ce n'est pas indiscret) quelle matière tu enseignes ?
D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
La relation avec les MCF et les PU peuvent sans doute être parfois difficiles mais je sui content de lire que ça peut aussi se passer de façon apaisée (mais on montrant qu'on ne se laisse pas faire )
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D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
- FatrasNiveau 9
70_neoProf a écrit:Merci pour ces témoignages.
La relation avec les MCF et les PU peuvent sans doute être parfois difficiles mais je sui content de lire que ça peut aussi se passer de façon apaisée (mais on montrant qu'on ne se laisse pas faire )
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : peux-tu nous dire (si ce n'est pas indiscret) quelle matière tu enseignes ?
D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
Un de PRAG avec lequel je travaille m'a dit en arrivant, ce n’est pas tous les jours facile, mais tous ceux qui ont eu un poste dans cet UFR, aucun n'a voulu retourner dans le secondaire. Je te réponds en MP pour le reste.
- ZetitcheurHabitué du forum
Ben ça ne se bouscule pas… Inquiétant ?70_neoProf a écrit:Merci pour ces témoignages.
D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
- ritonviroNiveau 1
Bonjour,
Je suis PRAG depuis 20 ans dans un domaine technique en IUT. Après mon DEA à l'ENS, j'ai fait l'armée et, en rentrant, je suis passé rapidement en lycée (STI) pour l'IUFM. Je ne me voyais pas du tout enseigner au lycée. J'ai hésité à embrayer sur une thèse ou à accepter le poste à l'IUT, et finalement je ne regrette pas du tout d'avoir choisi l'IUT. J'ai toujours beaucoup travaillé et j'ai toujours eu besoin d'être libre pour pouvoir m'épanouir sans avoir un proviseur ou un inspecteur sur le dos. C'est bien le cas à l'IUT où je suis libre de mes enseignements, de mon emploi du temps et des projets que je mène (les SAE).
Les matières techniques que j'enseigne (cyber, info, IA, télécoms) sont en constante évolution et je passe donc plus de la moitié de mon temps à étudier depuis 20 ans. Je sais que je n'aurais pas assez d'une vie pour tout apprendre. Je crois que c'est ce que j'apprécie le plus. Chaque poste est différent (ou très différent) mais, pour connaître beaucoup de PRAG en IUT, je n'en connais aucun qui ait voulu repartir en lycée. Ce n'est d'ailleurs pas un sujet de discussion. Alors oui, tu as plus de travail, tu es moins bien payé (ou autant si tu fais suffisamment d'heures supplémentaires) mais, en ce qui me concerne, le travail est à des années-lumière de ce que je pourrais faire au lycée (et même en prépa d'ailleurs).
J'ai des élèves de tous niveaux : de très bons, beaucoup de moyens et des faibles. Après la première année, le tri est fait et les étudiants travaillent. Je peux les laisser 30 minutes pour une réunion ou une urgence, je sais qu'en revenant ils seront en train de travailler. La formation par projet (les SAE) a été une vraie découverte et j'y prends énormément de plaisir, les étudiants aussi. J'en profite pour donner des choses que je n'ai pas le temps de traiter à mes bons étudiants, et ils m'apprennent des choses. Le BUT dans lequel je suis est vraiment une très bonne formation et je trouve vraiment dommage que ce diplôme ne soit pas plus reconnu par nos collègues du lycée. Si on avait beaucoup de très bons étudiants, on pourrait faire tellement de choses !
Je suis aussi responsable des relations internationales. Je pars la semaine prochaine en Bulgarie pour voir 2 universités partenaires, 3 jours en Belgique en mars et 2 semaines au Canada en mai. J'ai noué des partenariats avec la Russie, la Lituanie, la Pologne, l'Estonie, ... et franchement c'est un vrai plaisir de rencontrer des collègues à l'étranger, d'échanger sur nos pratiques, de voir nos différences et de monter des projets communs.
Alors oui, il y a plein de PRAG (ou PRCE) heureux et qui ne retourneront jamais au lycée !
Je suis PRAG depuis 20 ans dans un domaine technique en IUT. Après mon DEA à l'ENS, j'ai fait l'armée et, en rentrant, je suis passé rapidement en lycée (STI) pour l'IUFM. Je ne me voyais pas du tout enseigner au lycée. J'ai hésité à embrayer sur une thèse ou à accepter le poste à l'IUT, et finalement je ne regrette pas du tout d'avoir choisi l'IUT. J'ai toujours beaucoup travaillé et j'ai toujours eu besoin d'être libre pour pouvoir m'épanouir sans avoir un proviseur ou un inspecteur sur le dos. C'est bien le cas à l'IUT où je suis libre de mes enseignements, de mon emploi du temps et des projets que je mène (les SAE).
Les matières techniques que j'enseigne (cyber, info, IA, télécoms) sont en constante évolution et je passe donc plus de la moitié de mon temps à étudier depuis 20 ans. Je sais que je n'aurais pas assez d'une vie pour tout apprendre. Je crois que c'est ce que j'apprécie le plus. Chaque poste est différent (ou très différent) mais, pour connaître beaucoup de PRAG en IUT, je n'en connais aucun qui ait voulu repartir en lycée. Ce n'est d'ailleurs pas un sujet de discussion. Alors oui, tu as plus de travail, tu es moins bien payé (ou autant si tu fais suffisamment d'heures supplémentaires) mais, en ce qui me concerne, le travail est à des années-lumière de ce que je pourrais faire au lycée (et même en prépa d'ailleurs).
J'ai des élèves de tous niveaux : de très bons, beaucoup de moyens et des faibles. Après la première année, le tri est fait et les étudiants travaillent. Je peux les laisser 30 minutes pour une réunion ou une urgence, je sais qu'en revenant ils seront en train de travailler. La formation par projet (les SAE) a été une vraie découverte et j'y prends énormément de plaisir, les étudiants aussi. J'en profite pour donner des choses que je n'ai pas le temps de traiter à mes bons étudiants, et ils m'apprennent des choses. Le BUT dans lequel je suis est vraiment une très bonne formation et je trouve vraiment dommage que ce diplôme ne soit pas plus reconnu par nos collègues du lycée. Si on avait beaucoup de très bons étudiants, on pourrait faire tellement de choses !
Je suis aussi responsable des relations internationales. Je pars la semaine prochaine en Bulgarie pour voir 2 universités partenaires, 3 jours en Belgique en mars et 2 semaines au Canada en mai. J'ai noué des partenariats avec la Russie, la Lituanie, la Pologne, l'Estonie, ... et franchement c'est un vrai plaisir de rencontrer des collègues à l'étranger, d'échanger sur nos pratiques, de voir nos différences et de monter des projets communs.
Alors oui, il y a plein de PRAG (ou PRCE) heureux et qui ne retourneront jamais au lycée !
- DedaleNiveau 9
Un tantinet je pense.Zetitcheur a écrit:Ben ça ne se bouscule pas… Inquiétant ?70_neoProf a écrit:Merci pour ces témoignages.
D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
C'est surtout révélateur que les situations de PRAG d'une fac à l'autre, ou d'un IUT à l'autre (pour ne pas dire d'un dpt ou UFR à l'autre ... ) sont ni évidentes, ni homogènes.
A fortiori, je pense qu'il y a un une "mentalité" à avoir pour apprécier d'être sur un poste de PRAG. Quand je lis le message de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je me dis qu'il est complètement dedans (grosse liberté, des projets qui peuvent très sympa à encadrer, possibilités d'échanges à l'inter). Tout ça peut être aussi enrichissant que chronophage.
- Anne_68Niveau 10
Dedale a écrit:Un tantinet je pense.Zetitcheur a écrit:Ben ça ne se bouscule pas… Inquiétant ?70_neoProf a écrit:Merci pour ces témoignages.
D'autres PRAG heureux voudraient-ils l'avouer ? ... en espérant qu'il y ait d'autres
C'est surtout révélateur que les situations de PRAG d'une fac à l'autre, ou d'un IUT à l'autre (pour ne pas dire d'un dpt ou UFR à l'autre ... ) sont ni évidentes, ni homogènes.
A fortiori, je pense qu'il y a un une "mentalité" à avoir pour apprécier d'être sur un poste de PRAG. Quand je lis le message de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je me dis qu'il est complètement dedans (grosse liberté, des projets qui peuvent très sympa à encadrer, possibilités d'échanges à l'inter). Tout ça peut être aussi enrichissant que chronophage.
Enrichissant au sens figuré seulement, hélas. Mais chronophage au sens propre.
Depuis le PPCR sans entretien avec le verdict "satisfaisant" je m'en tiens là, on ne m'y reprendra plus à accepter des tâches administratives nullement obligatoires. Et depuis que mon échelon acquis donc à l'ancienneté, me garantit un certain niveau de rémunération, et la disparition du vivier pour la CE, plus d'heures complémentaires non plus (à 43E bruts ). Le temps libéré n'a pas de prix, et une certaine sobriété peut rendre heureux...
.
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- LiliFranceNiveau 5
Moi aussi je suis une PRAG heureuse mais à vrai dire, j'ai toujours voulu enseigner à la fac.
J'ignorais l'existence de tels postes quand j'étais étudiante (dans ma tête, pour enseigner à l'université, il fallait forcément passer par la case doctorat et à la fin de mes études, je n'avais ni l'envie ni le courage d'entreprendre une thèse...). Il y a quelques années, lorsque j'ai appris que l'on pouvait enseigner à temps plein à la fac sans doctorat, je me suis dit "pourquoi pas me reconvertir pour devenir prof du secondaire à la fac...". C'était un pari mais pour moi, cela a fonctionné. Certes, je n'enseigne pas à côté de chez moi, je n'ai pas les meilleurs étudiants (L1-L2) mais ce type de poste correspond totalement à ma personnalité et à ce que je recherche à ce stade de ma vie.
Et moi aussi, je viens d'un milieu modeste (mon père et mon grand-père ont passé leur vie à risquer leur vie pour la gagner...) alors je me dis chaque jour qu'enseigner à l'université est un vrai privilège voire un vrai luxe !
J'ignorais l'existence de tels postes quand j'étais étudiante (dans ma tête, pour enseigner à l'université, il fallait forcément passer par la case doctorat et à la fin de mes études, je n'avais ni l'envie ni le courage d'entreprendre une thèse...). Il y a quelques années, lorsque j'ai appris que l'on pouvait enseigner à temps plein à la fac sans doctorat, je me suis dit "pourquoi pas me reconvertir pour devenir prof du secondaire à la fac...". C'était un pari mais pour moi, cela a fonctionné. Certes, je n'enseigne pas à côté de chez moi, je n'ai pas les meilleurs étudiants (L1-L2) mais ce type de poste correspond totalement à ma personnalité et à ce que je recherche à ce stade de ma vie.
Et moi aussi, je viens d'un milieu modeste (mon père et mon grand-père ont passé leur vie à risquer leur vie pour la gagner...) alors je me dis chaque jour qu'enseigner à l'université est un vrai privilège voire un vrai luxe !
- nash06Niveau 7
J'apporte également mon témoignage. Je ne suis pas rigoureusement PRAG mais j'ai passé plusieurs années en tant que contractuel sur un poste de "type" PRAG. Parmi mes collègues il y avait aussi des PRAG, et les conditions de travail étaient exactement les mêmes, donc je pense que mon témoignage peut être pertinent.
Quand je lis les discussions à propos des PRAG sur ce forum, je me dis qu'en fait les conditions de travail doivent vraiment changer selon là où on est. Là où j'étais, le temps de travail dépendait beaucoup de mes enseignements : la première année, où je ne faisais que des TD et TP préparés par des collègues en charge de l'unité en question, je travaillais en fait moins qu'en lycée : je me rappelle qu'en fait je ne travaillais qu'au bureau, du lundi au vendredi, sauf deux week-end dans l'année où j'avais dû prendre des copies à finir de corriger chez moi. Peu à peu au fil des ans, j'ai été de plus en plus été moi-même en charge de certains cours, ce qui a largement augmenté ma charge de travail. Mais en même temps, c'était essentiellement du travail beaucoup plus intéressant et stimulant.
Et surtout, comme les cours magistraux comptent plus que les TD/TP, le fait de faire beaucoup de CM allégeait mon emploi du temps "officiel" par rapport aux premières années. La conséquence, c'est que j'avais certaines périodes très chargées (certaines semaines avec 10h de CM plus 10-12h de TD/TP), où en comptant le travail à domicile je faisais facilement 60h par semaine pendant plusieurs semaines de suite, mais j'avais aussi des périodes très légères, où je n'avais que 2h de TD, voire rien du tout : il y a deux ans par exemple, je n'ai absolument rien eu jusqu'à la dernière semaine de septembre, et j'ai dû faire en tout 6h jusqu'aux vacances d'automne (par contre évidemment la période suivante était très chargée).
De manière générale, j'aimais beaucoup le fait d'avoir des périodes de quasi-vacances (permises par le fait d'avoir des périodes plus chargées), plutôt que d'avoir une charge moyenne chaque semaine de l'année.
Et sinon, pas de problème de discipline à gérer (si un élève perturbe le cours, on lui demande de sortir et c'est tout), c'est très appréciable.
Pour finir, les relations avec mes collègues étaient très bonnes, et la liberté pédagogique très appréciable (pas d'inspecteur sur le dos pour nous expliquer qu'il faut faire comme ci ou comme ça).
Bref de mon côté, c'était une très bonne expérience.
EDIT : c'était en physique, en école d'ingénieur.
Quand je lis les discussions à propos des PRAG sur ce forum, je me dis qu'en fait les conditions de travail doivent vraiment changer selon là où on est. Là où j'étais, le temps de travail dépendait beaucoup de mes enseignements : la première année, où je ne faisais que des TD et TP préparés par des collègues en charge de l'unité en question, je travaillais en fait moins qu'en lycée : je me rappelle qu'en fait je ne travaillais qu'au bureau, du lundi au vendredi, sauf deux week-end dans l'année où j'avais dû prendre des copies à finir de corriger chez moi. Peu à peu au fil des ans, j'ai été de plus en plus été moi-même en charge de certains cours, ce qui a largement augmenté ma charge de travail. Mais en même temps, c'était essentiellement du travail beaucoup plus intéressant et stimulant.
Et surtout, comme les cours magistraux comptent plus que les TD/TP, le fait de faire beaucoup de CM allégeait mon emploi du temps "officiel" par rapport aux premières années. La conséquence, c'est que j'avais certaines périodes très chargées (certaines semaines avec 10h de CM plus 10-12h de TD/TP), où en comptant le travail à domicile je faisais facilement 60h par semaine pendant plusieurs semaines de suite, mais j'avais aussi des périodes très légères, où je n'avais que 2h de TD, voire rien du tout : il y a deux ans par exemple, je n'ai absolument rien eu jusqu'à la dernière semaine de septembre, et j'ai dû faire en tout 6h jusqu'aux vacances d'automne (par contre évidemment la période suivante était très chargée).
De manière générale, j'aimais beaucoup le fait d'avoir des périodes de quasi-vacances (permises par le fait d'avoir des périodes plus chargées), plutôt que d'avoir une charge moyenne chaque semaine de l'année.
Et sinon, pas de problème de discipline à gérer (si un élève perturbe le cours, on lui demande de sortir et c'est tout), c'est très appréciable.
Pour finir, les relations avec mes collègues étaient très bonnes, et la liberté pédagogique très appréciable (pas d'inspecteur sur le dos pour nous expliquer qu'il faut faire comme ci ou comme ça).
Bref de mon côté, c'était une très bonne expérience.
EDIT : c'était en physique, en école d'ingénieur.
- YrrevNiveau 1
Je suis PRAG en IUT, je ne suis pas passé par le secondaire alors je ne peux pas comparer.
Je suis satisfait mon poste mis à part sur le plan financier, à cause de l’absence des primes d’attractivité et le paiement des heures complémentaires annuelles.
J’enseigne la physique. Les étudiants sont agréables et intéressés, mais pas super travailleurs.
L’emploi du temps est construit principalement en blocs de 3/4h, ce qui fait que je peux la plupart du temps prendre une à deux demies journées par semaine pour faire autre chose que travailler.
On a les moyens d’acheter le matériel que l’on veut pour les TP.
Niveau tâches administratives, ça peut être lourd selon l’investissement du reste de l’équipe. Pour l’instant ça va chez nous, c’est assez bien réparti.
Je suis satisfait mon poste mis à part sur le plan financier, à cause de l’absence des primes d’attractivité et le paiement des heures complémentaires annuelles.
J’enseigne la physique. Les étudiants sont agréables et intéressés, mais pas super travailleurs.
L’emploi du temps est construit principalement en blocs de 3/4h, ce qui fait que je peux la plupart du temps prendre une à deux demies journées par semaine pour faire autre chose que travailler.
On a les moyens d’acheter le matériel que l’on veut pour les TP.
Niveau tâches administratives, ça peut être lourd selon l’investissement du reste de l’équipe. Pour l’instant ça va chez nous, c’est assez bien réparti.
- EpicéaNiveau 3
nash06 a écrit:
Et surtout, comme les cours magistraux comptent plus que les TD/TP, le fait de faire beaucoup de CM allégeait mon emploi du temps "officiel" par rapport aux premières années.
Oui :
* 1h de CM = 1.5 h "équivalent TD" sachant que le service est de 384 eq TD.
* 1h de TP = 1 h eq TD dans la limite des 384, après : * 1hTP = 2/3 h eqTD
Je viens de regarder dans mon emploi du temps de cette année, j'ai 119 h de CM, ce qui veut dire que je dois faire (en arrondissant à 120) :
384 -(120/2) = 324 h devant les étudiants.
Ceci sans compter les heures "réussite licence" (12 h pour moi) et les heures d'encadrement des étudiants alternants (seulement 20h eq TD pour moi mais ce peut-être beaucoup plus).
Au final, c'est environ 300 h devant étudiants soit 10h par semaine sur 30 semaines.
Le fait d'avoir un emploi du temps annualisé est, en ce qui me concerne, une bonne chose : il n'y a pas de monotonie et on peut facilement se dégager une semaine voire 2 semaines de libre en pleine période scolaire.
- EpicéaNiveau 3
Le fait de définir soi-même son programme (il faut tout de même qu'il soit validé par la Commission des Titres Ingénieurs) renforce le bonheur .
On peut changer ses programmes tous les 4 ou 5 ans.
On peut changer ses programmes tous les 4 ou 5 ans.
- M.@Niveau 6
Dans les IUT le programme est national par semestre.
Énormément de TD/TP le ratio d'un tiers de CM est plutôt rare dans un service (Prag ou MCf).
Ce qui montre bien que il n'y a pas un profil type de Prag.
Énormément de TD/TP le ratio d'un tiers de CM est plutôt rare dans un service (Prag ou MCf).
Ce qui montre bien que il n'y a pas un profil type de Prag.
- nash06Niveau 7
Epicéa a écrit:Le fait de définir soi-même son programme (il faut tout de même qu'il soit validé par la Commission des Titres Ingénieurs) renforce le bonheur .
On peut changer ses programmes tous les 4 ou 5 ans.
Pour le deuxième cycle oui. Par contre en prépa intégrée, il y a encore plus de liberté. C'est une organisation interne, il faut s'assurer que les prérequis pour le deuxième cycle soient effectivement travaillés en premier cycle, mais il n'y a pas de programme national.
- 70_neoProfNiveau 2
Bonjour
Merci aux PRAG heureux qui ont accepté de témoigner.
Sans surprise, la diversité des situations ne permet pas de dresser un profil type du PRAG heureux.
La bonne nouvelle, c'est qu'on peut être (très) heureux en étant PRAG ? Car malgré les inconvénients (parfois lourds) on peut trouver de vraies satisfactions au point de ne pas vouloir (et même envisager) une affectation dans le secondaire.
La liberté pédagogique revient souvent comme élément très positif, ainsi que l'absence (ou quasi-absence) de hiérarchie.
Quant à la charge de travail, ça semble très variable selon la matière, selon le degré d'investissement en dehors des heures de cours, ... On constate aussi que certains PRAG ont réussi à ne pas accepter de "charge administrative" mais cela doit dépendre de l'affectation et ... du caractère de la personne.
Si d'autres veulent ajouter un peu d'eau à ce moulin
Merci aux PRAG heureux qui ont accepté de témoigner.
Sans surprise, la diversité des situations ne permet pas de dresser un profil type du PRAG heureux.
La bonne nouvelle, c'est qu'on peut être (très) heureux en étant PRAG ? Car malgré les inconvénients (parfois lourds) on peut trouver de vraies satisfactions au point de ne pas vouloir (et même envisager) une affectation dans le secondaire.
La liberté pédagogique revient souvent comme élément très positif, ainsi que l'absence (ou quasi-absence) de hiérarchie.
Quant à la charge de travail, ça semble très variable selon la matière, selon le degré d'investissement en dehors des heures de cours, ... On constate aussi que certains PRAG ont réussi à ne pas accepter de "charge administrative" mais cela doit dépendre de l'affectation et ... du caractère de la personne.
Si d'autres veulent ajouter un peu d'eau à ce moulin
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