Possibilités de montrer son mécontentement

Cléotine a écrit:@mathmax Je sais pas pourquoi je me sens visée...
Je vous laisse : j'ai un lit à démonter et des lés à décoller !

Promis, on te dénoncera pas

Bof… À partir du moment où quelqu'un affirme que, comme les médecins peuvent se tromper, il ne faudrait pas sacraliser leur parole, ni donc respecter leurs prescriptions, on peut aussi dire n'importe quoi. Car c'est visiblement une énormité, surtout de la part de quelqu'un qui n'est pas médecin et n'y connaît strictement rien. À ce compte, comme tout le monde peut se tromper personne ne peut jamais avoir raison sur rien…

Et puis, que quelqu'un puisse indiquer son état de santé est une chose, mais qu'il le doive, c'est est une autre. En réalité, du point de vue du droit, le dossier de santé d'une personne fait partie de sa vie privée et n'a pas à être divulgué — ainsi les médecins, par ex., sont-ils tenus à la discrétion. Donc non, l'idée suivant laquelle le premier venu, sous prétexte qu'il aurait une autorité hiérarchique sur quelqu'un pourrait avoir le droit de savoir, est fausse. Il peut éventuellement recevoir telle ou telle information (essentiellement la fiche d'aptitudes) par le canal de la médecine du travail, lequel médecin du travail est lui aussi soumis au secret professionnel.

Marc75 a écrit:

"Pas le droit de travailler" ? Je suis prof, j'ai corrigé des copies chez moi lors de mon dernier arrêt. J'ai travaillé ? J'ai pas travaillé ? J'ai fait quelque chose d'illégal ? Mon chef en me "laissant travailler" a pris des risques ? C'est absurde, dans mon cas, comment pourrait-il m'empêcher de travailler ?
Encore une fois, cessez les postures, ça ne marche pas. Dans la vraie vie, ce n'est pas A ou B.
Si votre collègue préféré se retrouve dans une situation insupportable que vous pouvez régler en 30 secondes sans effort, sans peine, vous allez lui dire : "Non mon pote, je suis en arrêt, démerde toi ?". Quelle mentalité...

Non mais tu es d'une mauvaise foi qui frise le trollage...
Donc on va résumer clairement : tu n'as pas le droit de travailler quand tu es en arrêt (donc dans notre cas, d'aller faire cours ou de le faire à distance). Si, dans un moment où tu vas mieux, tu parviens à préparer un cours ou corriger des copies, ma foi, ça sera ça de pris pour quand tu reviendras, mais par contre, tu n'as pas le droit de dispenser le cours préparé en distanciel ou de te rendre sur ton lieu de travail pour rendre leurs copies aux élèves.
Plus important, ce type de loi est fait pour protéger le salarié : en soi tu fais ce que tu veux (on a sans doute tous déjà corrigé des copies en étant en arrêt), mais personne, ni ton chef, ni un collègue, ni même ton super collègue que tu adores n'a le droit de l'exiger de toi. Si par contre tu proposais des cours en visio en étant en arrêt, légalement ton chef devrait s'y opposer (de même que de participer en visio à un conseil, une réunion ou une formation) et t'inciter au repos.
Le problème de ces attitudes de "oui mais quand même soyez pas si intransigeants، rendez service" c'est que ça crée des attentes. Et que les collègues super sympa on tôt fait de se muer en gros lourds bien insistants*, ou les chefs bienveillants de vous harceler parce que "bah oui mais monsieur machin lui quand il avait la jambe cassée il le faisait".
Donc, le plus simple, c'est encore que tout le monde respecte le cadre qui est établi et qui n'est pas déconnant. C'est un peu à ça que ça sert، la légalité, et quand je te lis ou quand je lis Hector (qui, de plus, arrive pour donner des leçons du haut de son petit mois d'expérience de l'éducation nationale), je me dis que franchement, on n'est pas sorti des ronces.