- Targa14Niveau 2
Bonsoir,
C'est un sujet important et souvent négligé. Je suis le seul RUPN (référent numérique) depuis une quinzaine d'années dans mon établissement et si quelque chose m'arrivait demain, mon lycée se retrouverait dans une situation bien délicate.
Loin de moi l'idée de vouloir tomber à bras raccourcis sur les personnels de direction, ils ont des journées bien remplies et de grandes responsabilités. Cependant, je profite de ce fil pour dire qu'il est très important que les membres de la direction d'un établissement prennent le temps d'apprendre à faire les procédures élémentaires :
- connaitre l'ensemble des identifiants (serveurs, WIFI, photocopieurs, etc)
- être capable de faire l'import des comptes du début d'année (avec fichiers SIECLE et STS)
- être capable de créer un compte manuellement
- être capable de créer un compte pour les photocopieurs
Ces procédures ne sont pas compliquées mais il faut prendre le temps de les assimiler.
Le rôle de référent numérique est devenu très lourd et chronophage depuis une dizaine d'années, il est important que tout le monde en ait conscience. Il y a énormément de choses à gérer au quotidien et au cours de l'année :
- création des comptes du réseau
- génération des comptes ENT
- création des comptes sur les photocopieurs
- distribution/gestion des ordinateurs portables distribués par la collectivité (je suis en IDF, tous les élèves/profs reçoivent un PC, et au moindre problème, on vient me voir)
- installation et maintenance du matériel au quotidien (PC, TNI, VPI, ENI, imprimantes, enceintes, visualiseur, webcam, etc)
- gestion des pannes numériques : téléphonie, télésurveillance, badges, turboself, Pronote
- manuels numériques à commander puis affecter aux profs/élèves
- tests de positionnement
- PIX
- ELA/moodle
- lien avec la collectivité pour l'installation et la maintenance de la WIFI, de la sécurité
- label numérique, registre RGPD
- etc, la liste est longue. Le référent numérique est le couteau suisse que tout le monde sollicite au moindre problème.
Ma remarque concernant les perdirs est également valable pour les collègues. Certains ne se rendent pas compte de la quantité de travail au quotidien et en demandent toujours plus. D'autres se permettent même des réflexions quand j'ai le malheur de râler lorsque je dois prendre sur mes pauses pour aller réparer/rebrancher/changer le 10e clavier/souris/écran/câble de la semaine et me disent "c'est bon, c'est juste un câble à changer". Ça donne parfois envie de tout arrêter et regarder le bateau couler...
Tous les membres d'un établissement doivent avoir conscience du rôle essentiel du référent numérique et du temps que cela demande.
Bonne soirée.
Targa
C'est un sujet important et souvent négligé. Je suis le seul RUPN (référent numérique) depuis une quinzaine d'années dans mon établissement et si quelque chose m'arrivait demain, mon lycée se retrouverait dans une situation bien délicate.
Loin de moi l'idée de vouloir tomber à bras raccourcis sur les personnels de direction, ils ont des journées bien remplies et de grandes responsabilités. Cependant, je profite de ce fil pour dire qu'il est très important que les membres de la direction d'un établissement prennent le temps d'apprendre à faire les procédures élémentaires :
- connaitre l'ensemble des identifiants (serveurs, WIFI, photocopieurs, etc)
- être capable de faire l'import des comptes du début d'année (avec fichiers SIECLE et STS)
- être capable de créer un compte manuellement
- être capable de créer un compte pour les photocopieurs
Ces procédures ne sont pas compliquées mais il faut prendre le temps de les assimiler.
Le rôle de référent numérique est devenu très lourd et chronophage depuis une dizaine d'années, il est important que tout le monde en ait conscience. Il y a énormément de choses à gérer au quotidien et au cours de l'année :
- création des comptes du réseau
- génération des comptes ENT
- création des comptes sur les photocopieurs
- distribution/gestion des ordinateurs portables distribués par la collectivité (je suis en IDF, tous les élèves/profs reçoivent un PC, et au moindre problème, on vient me voir)
- installation et maintenance du matériel au quotidien (PC, TNI, VPI, ENI, imprimantes, enceintes, visualiseur, webcam, etc)
- gestion des pannes numériques : téléphonie, télésurveillance, badges, turboself, Pronote
- manuels numériques à commander puis affecter aux profs/élèves
- tests de positionnement
- PIX
- ELA/moodle
- lien avec la collectivité pour l'installation et la maintenance de la WIFI, de la sécurité
- label numérique, registre RGPD
- etc, la liste est longue. Le référent numérique est le couteau suisse que tout le monde sollicite au moindre problème.
Ma remarque concernant les perdirs est également valable pour les collègues. Certains ne se rendent pas compte de la quantité de travail au quotidien et en demandent toujours plus. D'autres se permettent même des réflexions quand j'ai le malheur de râler lorsque je dois prendre sur mes pauses pour aller réparer/rebrancher/changer le 10e clavier/souris/écran/câble de la semaine et me disent "c'est bon, c'est juste un câble à changer". Ça donne parfois envie de tout arrêter et regarder le bateau couler...
Tous les membres d'un établissement doivent avoir conscience du rôle essentiel du référent numérique et du temps que cela demande.
Bonne soirée.
Targa
- GanbatteFidèle du forum
Targa14 a écrit:Bonsoir,
C'est un sujet important et souvent négligé. Je suis le seul RUPN (référent numérique) depuis une quinzaine d'années dans mon établissement et si quelque chose m'arrivait demain, mon lycée se retrouverait dans une situation bien délicate.
Loin de moi l'idée de vouloir tomber à bras raccourcis sur les personnels de direction, ils ont des journées bien remplies et de grandes responsabilités. Cependant, je profite de ce fil pour dire qu'il est très important que les membres de la direction d'un établissement prennent le temps d'apprendre à faire les procédures élémentaires :
- connaitre l'ensemble des identifiants (serveurs, WIFI, photocopieurs, etc)
- être capable de faire l'import des comptes du début d'année (avec fichiers SIECLE et STS)
- être capable de créer un compte manuellement
- être capable de créer un compte pour les photocopieurs
Ces procédures ne sont pas compliquées mais il faut prendre le temps de les assimiler.
Le rôle de référent numérique est devenu très lourd et chronophage depuis une dizaine d'années, il est important que tout le monde en ait conscience. Il y a énormément de choses à gérer au quotidien et au cours de l'année :
- création des comptes du réseau
- génération des comptes ENT
- création des comptes sur les photocopieurs
- distribution/gestion des ordinateurs portables distribués par la collectivité (je suis en IDF, tous les élèves/profs reçoivent un PC, et au moindre problème, on vient me voir)
- installation et maintenance du matériel au quotidien (PC, TNI, VPI, ENI, imprimantes, enceintes, visualiseur, webcam, etc)
- gestion des pannes numériques : téléphonie, télésurveillance, badges, turboself, Pronote
- manuels numériques à commander puis affecter aux profs/élèves
- tests de positionnement
- PIX
- ELA/moodle
- lien avec la collectivité pour l'installation et la maintenance de la WIFI, de la sécurité
- label numérique, registre RGPD
- etc, la liste est longue. Le référent numérique est le couteau suisse que tout le monde sollicite au moindre problème.
Ma remarque concernant les perdirs est également valable pour les collègues. Certains ne se rendent pas compte de la quantité de travail au quotidien et en demandent toujours plus. D'autres se permettent même des réflexions quand j'ai le malheur de râler lorsque je dois prendre sur mes pauses pour aller réparer/rebrancher/changer le 10e clavier/souris/écran/câble de la semaine et me disent "c'est bon, c'est juste un câble à changer". Ça donne parfois envie de tout arrêter et regarder le bateau couler...
Tous les membres d'un établissement doivent avoir conscience du rôle essentiel du référent numérique et du temps que cela demande.
Bonne soirée.
Targa
Tu as tout à fait raison dans le fond, nous devrions prendre le temps d'apprendre le minimum. Sauf qu'on ne l'a pas vraiment, parce que le minimum est si vaste dans tellement de domaines que personne ne peut l'appréhender. Rien que "c'est quel bouton pour le PPMS déjà ?" devient un élément de trop, actuellement la charge mentale est telle que j'hésite sur le mot de passe que j'utilise depuis vingt ans pour mon compte académique.
Hector a écrit:@Vieux_Mongol voilà pourquoi je ne souhaite pas non plus demander directement aux collègues leurs identifiants (niveau responsabilité). On pourrait me reprocher de me connecter sur le réseau de cette manière.
J'ai renvoyé un mail au CDE en lui suggérant l'idée, mais que ce n'était pas à moi de faire la démarche auprès des collègues enseignants : je souhaite que le CDE me communique les identifiants en question pour me couvrir de mon côté.
Je crois qu'il a clairement été établi qu'il ne pouvait pas te donner ce qu'il n'avait pas. Je pense que ce que tu qualifies d'usant doit commencer à bien l'user aussi, pour parler poliment.
- JennyMédiateur
Il faudrait au moins deux référents comme c’est le cas dans certains établissements. Et vu la charge de travail, ce n’est pas du luxe. (Le souci reste le nombre d’IMP disponibles…).
- HectorNiveau 5
@Ganbatte Oui, peut être que ça use le CDE, néanmoins, n'inversons pas les rôles : je ne suis pas le responsable de l'établissement.
Et il faut traiter le problème, pas attendre qu'il se résolve de lui même...
Faire venir une société pour résoudre le problème est évoqué depuis près de 10 semaines. LE RUPN est en arrêt maladie depuis près de 6 mois...
Il est inconcevable d'embaucher une personne sans lui donner les outils pour travailler.
Actuellement, si je le voulais, je pourrai très bien ne pas faire cours : pas de possibilités d'utiliser les vidéos projecteurs (sans mon pc perso), pas de possibilités de se connecter au réseau pour y mettre des fichiers, pas de codes imprimante.
Bref, juste de l'oral pour la technologie ?
Les conditions sont plus que compliquées pour un contractuel quarantenaire qui débute.
Et il faut traiter le problème, pas attendre qu'il se résolve de lui même...
Faire venir une société pour résoudre le problème est évoqué depuis près de 10 semaines. LE RUPN est en arrêt maladie depuis près de 6 mois...
Il est inconcevable d'embaucher une personne sans lui donner les outils pour travailler.
Actuellement, si je le voulais, je pourrai très bien ne pas faire cours : pas de possibilités d'utiliser les vidéos projecteurs (sans mon pc perso), pas de possibilités de se connecter au réseau pour y mettre des fichiers, pas de codes imprimante.
Bref, juste de l'oral pour la technologie ?
Les conditions sont plus que compliquées pour un contractuel quarantenaire qui débute.
- BolzanoNiveau 5
Je ne comprends pas non plus comment on peut oser écrire cette réponse de Ponce Pilate, ce n'est pas audible. Plus haut, quelqu'un a fait remarquer que c'était comparable à demander d'enseigner sans fournir les clés des salles. Ce serait comme si la région disait à un chef « Vous n'avez pas de chaise ni d'ordi dans votre bureau ? Désolé notre fournisseur est en rupture et il n'y a plus de crédits, mais nous comptons sur votre professionnalisme pour diriger l'établissement, inscrire les élèves et communiquer avec tous ».
L'exercice du métier est alors imposé dans des conditions infernales, tous les jours, et sans perspective de changement. Et la direction s'agace en toute bonne conscience que le collègue réitère l'expression de son mécontentement ?
Je peux concevoir que le directeur soit las, il y a des raisons objectives pour que ce soit le cas de toute la fonction publique, mais quand même le premier responsable de l'établissement ne peut pas laisser tomber un agent ainsi, ça devient de l'indifférence, et c'est propre à décourager les meilleures volontés. Courage à Hector et respect pour le ton mesuré de sa réponse.
L'exercice du métier est alors imposé dans des conditions infernales, tous les jours, et sans perspective de changement. Et la direction s'agace en toute bonne conscience que le collègue réitère l'expression de son mécontentement ?
Je peux concevoir que le directeur soit las, il y a des raisons objectives pour que ce soit le cas de toute la fonction publique, mais quand même le premier responsable de l'établissement ne peut pas laisser tomber un agent ainsi, ça devient de l'indifférence, et c'est propre à décourager les meilleures volontés. Courage à Hector et respect pour le ton mesuré de sa réponse.
- CasparProphète
Oui, ce qui doit être surtout "usant" c'est de ne pas pouvoir travailler à une époque où TOUT passe par l'informatique.
- GanbatteFidèle du forum
Ce n'est peut-être pas audible mais c'est la réalité.
Devant @Hector qui envisage de ne plus prendre ses élèves en protestation, il me semble plus qu'utile de souligner que son exaspération légitime face à ce problème, ne doit pas le conduire à devenir lui-même un problème. Le dire ne dédouane personne et ne relativise pas sa difficulté.
Devant @Hector qui envisage de ne plus prendre ses élèves en protestation, il me semble plus qu'utile de souligner que son exaspération légitime face à ce problème, ne doit pas le conduire à devenir lui-même un problème. Le dire ne dédouane personne et ne relativise pas sa difficulté.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Ce n'est peut-être pas audible mais c'est la réalité.
Devant @Hector qui envisage de ne plus prendre ses élèves en protestation, il me semble plus qu'utile de souligner que son exaspération légitime face à ce problème, ne doit pas le conduire à devenir lui-même un problème. Le dire ne dédouane personne et ne relativise pas sa difficulté.
Mais en fait il t’explique qu’il ne peut pas prendre ses élèves dans ces conditions. Du coup, il est censé faire comment ?
- HectorNiveau 5
Effectivement, j'envisage de ne plus prendre mes élèves, mais ne souhaitant pas faire n'importe quoi et n'importe comment, et étant tout jeunot dans le métier ( 2 mois), c'est pourquoi j'ai crée ce fil pour des conseils. Le but n'est pas d'être contre productif vis à vis du CPE, mais d'essayer de le secouer un pitit.
Car d'un petit problème, ça peut en devenir un plus embêtant pour le CDE : je démissionne. Et j'y suis presque car je regarde déjà les offres d'emploi.
Et là, je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je déposerai ma lettre de démission, la solution sera trouvée en moins de 24h... Mais il sera trop tard.
Et c'est ça qui m'embête le plus. Devoir mettre les gens au pied du mur pour qu'ils se bougent.
Car d'un petit problème, ça peut en devenir un plus embêtant pour le CDE : je démissionne. Et j'y suis presque car je regarde déjà les offres d'emploi.
Et là, je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je déposerai ma lettre de démission, la solution sera trouvée en moins de 24h... Mais il sera trop tard.
Et c'est ça qui m'embête le plus. Devoir mettre les gens au pied du mur pour qu'ils se bougent.
- GanbatteFidèle du forum
Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Ce n'est peut-être pas audible mais c'est la réalité.
Devant @Hector qui envisage de ne plus prendre ses élèves en protestation, il me semble plus qu'utile de souligner que son exaspération légitime face à ce problème, ne doit pas le conduire à devenir lui-même un problème. Le dire ne dédouane personne et ne relativise pas sa difficulté.
Mais en fait il t’explique qu’il ne peut pas prendre ses élèves dans ces conditions. Du coup, il est censé faire comment ?
C'est la question qu'il pose depuis le début, en fait.
Pour information je ne suis pas le chef de son établissement donc ce n'est pas à moi spécifiquement qu'il l'explique.
Après si vous voulez le laisser y aller sur une action d'éclat qui le crame définitivement faites vous plaisir, mais je pense que le meilleur conseil à lui donner c'est de commencer par ne pas se mettre en danger. Tu penses que c'est une erreur ?
- GanbatteFidèle du forum
Hector a écrit:Effectivement, j'envisage de ne plus prendre mes élèves, mais ne souhaitant pas faire n'importe quoi et n'importe comment, et étant tout jeunot dans le métier ( 2 mois), c'est pourquoi j'ai crée ce fil pour des conseils. Le but n'est pas d'être contre productif vis à vis du CPE, mais d'essayer de le secouer un pitit.
Car d'un petit problème, ça peut en devenir un plus embêtant pour le CDE : je démissionne. Et j'y suis presque car je regarde déjà les offres d'emploi.
Et là, je ne sais pas pourquoi, mais la solution sera trouvée en moins de 24h...
Et c'est ça qui m'embête le plus. Devoir mettre les gens au pied du mur pour qu'ils se bougent.
Le problème avec l'ultimatum, c'est que quand ça ne marche pas, il faut l'exécuter.
Or démissionner pour une question matérielle, c'est s'exposer à ne plus être repris pour enseigner. Parce que tu pourras énoncer autant que tu voudras les raisons, la rumeur sur "un personnel ingérable" l'emportera.
- stiltNiveau 6
Ganbatte a écrit:Hector a écrit:Effectivement, j'envisage de ne plus prendre mes élèves, mais ne souhaitant pas faire n'importe quoi et n'importe comment, et étant tout jeunot dans le métier ( 2 mois), c'est pourquoi j'ai crée ce fil pour des conseils. Le but n'est pas d'être contre productif vis à vis du CPE, mais d'essayer de le secouer un pitit.
Car d'un petit problème, ça peut en devenir un plus embêtant pour le CDE : je démissionne. Et j'y suis presque car je regarde déjà les offres d'emploi.
Et là, je ne sais pas pourquoi, mais la solution sera trouvée en moins de 24h...
Et c'est ça qui m'embête le plus. Devoir mettre les gens au pied du mur pour qu'ils se bougent.
Le problème avec l'ultimatum, c'est que quand ça ne marche pas, il faut l'exécuter.
Or démissionner pour une question matérielle, c'est s'exposer à ne plus être repris pour enseigner. Parce que tu pourras énoncer autant que tu voudras les raisons, la rumeur sur "un personnel ingérable" l'emportera.
Facile facile quand même comme explications, et moralement insoutenables.
Après je pense que pour un néo-contractuel de 40 ans, ne plus avoir de poste ne pose pas un problème majeur.
Cela doit être l'enfer de venir effectuer un travail quand on ne vous en donne absolument pas les moyens.
- HectorNiveau 5
Je me suis inscrit pour le concours de 2025. La statut de contractuel est vraiment bancal.
Être payé si peu, dans ce genre de conditions, même moi je n'ai jamais traité de la sorte mes salariés quand j'étais patron d'un société.
Car, c'est bien parce que je suis contractuel que je suis si peu considéré. Un fusible, qui doit être corvéable et surtout passif, courber l'échine et boucher les trous.
J'i rectifié au dessus, lorsque la démission sera posée sur la table, le retour en arrière ne sera plus possible.
Être payé si peu, dans ce genre de conditions, même moi je n'ai jamais traité de la sorte mes salariés quand j'étais patron d'un société.
Car, c'est bien parce que je suis contractuel que je suis si peu considéré. Un fusible, qui doit être corvéable et surtout passif, courber l'échine et boucher les trous.
J'i rectifié au dessus, lorsque la démission sera posée sur la table, le retour en arrière ne sera plus possible.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Ce n'est peut-être pas audible mais c'est la réalité.
Devant @Hector qui envisage de ne plus prendre ses élèves en protestation, il me semble plus qu'utile de souligner que son exaspération légitime face à ce problème, ne doit pas le conduire à devenir lui-même un problème. Le dire ne dédouane personne et ne relativise pas sa difficulté.
Mais en fait il t’explique qu’il ne peut pas prendre ses élèves dans ces conditions. Du coup, il est censé faire comment ?
C'est la question qu'il pose depuis le début, en fait.
Pour information je ne suis pas le chef de son établissement donc ce n'est pas à moi spécifiquement qu'il l'explique.
Après si vous voulez le laisser y aller sur une action d'éclat qui le crame définitivement faites vous plaisir, mais je pense que le meilleur conseil à lui donner c'est de commencer par ne pas se mettre en danger. Tu penses que c'est une erreur ?
Mais je ne pense pas que ce soit une "action d'éclat" que de dire tout simplement "je ne pourrai pas prendre mes élèves tant que je n'aurai pas les moyens techniques de travailler". Il n'est pas là pour faire la garderie en fait. Après, je suis d'accord avec toi que s'il se pointe dans le hall avec un porte-volx et un panneau "en grève", c'est autre chose, mais dire au chef "désolé mais je ne PEUX pas [pas je ne veux pas : je ne PEUX pas] prendre mes élèves dans ces conditions" ça me paraît juste normal. De même qu'on ne peut pas prendre ses élèves si on n'a pas de salle, pas de chaises, pas de tables. Personnellement je ne peux pas faire cours sur du vide. Si je ne peux pas avoir des documents et des accès numériques me permettant de faire travailler mes élèves sur des supports, je ne travaille pas parce que je ne PEUX pas. Je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à comprendre.
Et bien sûr que ce n'est pas toi qui es en cause Ganbatte, j'entends bien. Mais on ne peut pas dire à quelqu'un qui n'a pas les moyens de travailler de travailler quand même, c'est un non sens.
- BolzanoNiveau 5
Faire ton travail de prof de techno avec des craies, des silex et des pigeons voyageurs n'a pas de sens, et je comprends que tu envisages un autre emploi. Ta démission mettrait l'établissement devant une autre réalité, à savoir les conséquences de son laisser-aller vis-à-vis d'une situation qui pourrit depuis des mois.
Mais Ganbatte a raison sur ce point : tant que tu n'as pas trouvé un emploi moins inconfortable, tu ne te mets pas en faute et tu prends tes classes, même si tu ne peux pas sérieusement travailler avec elles.
En arriver à une démission pour une histoire de code info serait le comble de l'absurdité.
Mais Ganbatte a raison sur ce point : tant que tu n'as pas trouvé un emploi moins inconfortable, tu ne te mets pas en faute et tu prends tes classes, même si tu ne peux pas sérieusement travailler avec elles.
En arriver à une démission pour une histoire de code info serait le comble de l'absurdité.
- PoupoutchModérateur
Alors Hector, je ne sais pas si ça va te rassurer, mais en tant que titulaire, il m'est arrivé d'être traitée de la même manière...
Un an sans codes informatiques, sans clés des salles et sans code de photocopie...
Là où Ganbatte a raison c'est que tout seul, si tu ne prends pas tes élèves, tu te mets en faute, ça ne sera pas une grève, mais une faute professionnelle et ça te portera préjudice.
Là où je ne suis pas d'accord avec Ganbatte, c'est que, même si on peut comprendre que ça soit compliqué aussi pour ta direction, il y a à tout le moins une certaine légèreté dans la manière dont ils te traitent. Si le RUPN est absent depuis 6 mois, tu ne dois pas être le seul à avoir rencontré ce problème.
Et non, en ces périodes où on nous incite à toujours plus de vigilance dans les usages du numérique, il n'est pas entendable qu'un chef d'établissement envisage le partage de sessions personnelles comme une solution viable. Et - à part éventuellement pour deux ou trois collègues dont je suis vraiment très proche - je ne communiquerais pas mes identifiants, même pour dépanner. Parce que tous mes mots de passe sont enregistrés sur mon espace, notamment.
Et même si ça pourrait être une solution très ponctuelle, ça ne peut pas un instant être envisagé pour du long terme, or, Hector aura besoin de ces identifiants toute l'année...
Un an sans codes informatiques, sans clés des salles et sans code de photocopie...
Là où Ganbatte a raison c'est que tout seul, si tu ne prends pas tes élèves, tu te mets en faute, ça ne sera pas une grève, mais une faute professionnelle et ça te portera préjudice.
Là où je ne suis pas d'accord avec Ganbatte, c'est que, même si on peut comprendre que ça soit compliqué aussi pour ta direction, il y a à tout le moins une certaine légèreté dans la manière dont ils te traitent. Si le RUPN est absent depuis 6 mois, tu ne dois pas être le seul à avoir rencontré ce problème.
Et non, en ces périodes où on nous incite à toujours plus de vigilance dans les usages du numérique, il n'est pas entendable qu'un chef d'établissement envisage le partage de sessions personnelles comme une solution viable. Et - à part éventuellement pour deux ou trois collègues dont je suis vraiment très proche - je ne communiquerais pas mes identifiants, même pour dépanner. Parce que tous mes mots de passe sont enregistrés sur mon espace, notamment.
Et même si ça pourrait être une solution très ponctuelle, ça ne peut pas un instant être envisagé pour du long terme, or, Hector aura besoin de ces identifiants toute l'année...
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Hector a écrit:Je me suis inscrit pour le concours de 2025. La statut de contractuel est vraiment bancal.
Être payé si peu, dans ce genre de conditions, même moi je n'ai jamais traité de la sorte mes salariés quand j'étais patron d'un société.
Car, c'est bien parce que je suis contractuel que je suis si peu considéré. Un fusible, qui doit être corvéable et surtout passif, courber l'échine et boucher les trous.
J'i rectifié au dessus, lorsque la démission sera posée sur la table, le retour en arrière ne sera plus possible.
Euh alors là.... détrompe-toi, il est des endroits où être titulaire, c'est bien être traité comme de la m**de.
Le statut protège un peu, permet d'être un peu mieux payé (et encore), mais c'est une prison qui ne protège ni de la déconsidération ni de l'infantilisation. Je dirais encore plus en techno.
Perso, je me suis toujours entendu dire l'année de stage... "un fonctionnaire, ça fonctionne". En gros, fais avec ce que tu (n') as (pas), ça fait partie du job.
(Je ne dis pas qu'il faille ne rien demander mais si je puis me permettre, tu es en train de découvrir l'énergie que l'on te demande de déployer pour... juste avoir des outils de travail.)
- Spoiler:
- Et là, tu comprendras pourquoi je ne me présente pas au concours S2I étant déjà certifiée techno (voir autre fil).
Je me suis fait avoir personnellement une fois en passant ce concours et en en supportant toutes les contraintes depuis (dont un salaire de m**de en petite couronne parisienne), je ne me ferais pas avoir deux fois.
EDIT : on se rejoint avec Poupoutch.
- PrCosinusNiveau 7
Afin de faire bouger les choses, j'invite l'auteur de ce fil à demander à chaque fois à la direction d'imprimer les supports (via le secrétariat par exemple) et de saisir les absences et les notes et sinon de demander la procédure.
_________________
"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- IridianeFidèle du forum
Mais tous ceux qui lui demandent de prendre ses élèves, le truc que je comprends pas c’est : vous lui suggérez de faire quoi ? Jouer aux cartes ? Répéter une chorégraphie ? Regarder la star ac ?
- uneodysséeÉrudit
Pourquoi pas ? Si c’est ouvertement de la garderie… je ne trouve pas déraisonnable que les parents se rendent compte du bourbier dans lequel on est, où la maladie d’un agent grippe toute la machine.
Je suis d’accord que cela ne vaut pas de se mettre en faute personnellement. En revanche le partage de session, ce n’est pas très sérieux. Le bricolage a des limites.
Je suis d’accord que cela ne vaut pas de se mettre en faute personnellement. En revanche le partage de session, ce n’est pas très sérieux. Le bricolage a des limites.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Parce que vous croyez que les profs de techno ont tous une salle de techno pour enseignerIridiane a écrit:Mais tous ceux qui lui demandent de prendre ses élèves, le truc que je comprends pas c’est : vous lui suggérez de faire quoi ? Jouer aux cartes ? Répéter une chorégraphie ? Regarder la star ac ?
- Spoiler:
- Stagiaire en 2005, donc à 6 h par semaine, j'avais déjà trois salles différentes dont deux "banales" - tables/chaises/zéro ordi. Et il fallait bien "enseigner" l'usage du tableur-grapheur pour les 5è de l'époque, et ce, sans aucun matos.
Il n'y a plus de guide d'équipement prescripteur en matériel depuis au moins 10 ans (depuis le passage en S2i d'ailleurs).
Il fera, ce qu'on appelle entre nous, de la "technopapier".
- IridianeFidèle du forum
TrucOuBidule a écrit:Parce que vous croyez que les profs de techno ont tous une salle de techno pour enseignerIridiane a écrit:Mais tous ceux qui lui demandent de prendre ses élèves, le truc que je comprends pas c’est : vous lui suggérez de faire quoi ? Jouer aux cartes ? Répéter une chorégraphie ? Regarder la star ac ??
- Spoiler:
Stagiaire en 2005, donc à 6 h par semaine, j'avais déjà trois salles différentes dont deux "banales" - tables/chaises/zéro ordi. Et il fallait bien "enseigner" l'usage du tableur-grapheur pour les 5è de l'époque, et ce, sans aucun matos.
Il n'y a plus de guide d'équipement prescripteur en matériel depuis au moins 10 ans (depuis le passage en S2i d'ailleurs).
Il fera, ce qu'on appelle entre nous, de la "technopapier".
Je ne crois rien du tout, je ne suis pas prof de techno donc je n’en sais rien, je dis juste que personnellement, quand je n’ai pas le matériel minimum pour travailler dans ma matière, je ne peux pas travailler. Après, ma foi, vous faites bien ce que vous voulez hein.
- profdoctoujoursNiveau 7
Mais il n'y a pas au moins une session invité pour te dépanner ?
Comme disent les autres méfie-toi : même si tu étais titulaire la situation aurait pu se produire, on n'est pas mieux considéré.
Pour ce qui est de ne pas faire court, ma foi, si tu ne peux pas bah tu ne peux pas. Pas d'ordi et pas de photocopies pour pallier le manque d'ordi : en techno surtout ça me paraît compliqué. Après on te répondra que tu peux toujours écrire au tableau. Mais c'est quand même peu pratique...
Je n'ai pas d'avis sur le fait de prendre les élèves ou non mais si tu les prends, rappelle-toi qu'à l'impossible nul n'est tenu : tu ne pourras effectuer le programme dans ces conditions et c'est important que le cde l'entende.
Il peut même pas regarder la star ac : pas de code pour projeter !
Comme disent les autres méfie-toi : même si tu étais titulaire la situation aurait pu se produire, on n'est pas mieux considéré.
Pour ce qui est de ne pas faire court, ma foi, si tu ne peux pas bah tu ne peux pas. Pas d'ordi et pas de photocopies pour pallier le manque d'ordi : en techno surtout ça me paraît compliqué. Après on te répondra que tu peux toujours écrire au tableau. Mais c'est quand même peu pratique...
Je n'ai pas d'avis sur le fait de prendre les élèves ou non mais si tu les prends, rappelle-toi qu'à l'impossible nul n'est tenu : tu ne pourras effectuer le programme dans ces conditions et c'est important que le cde l'entende.
Iridiane a écrit:Mais tous ceux qui lui demandent de prendre ses élèves, le truc que je comprends pas c’est : vous lui suggérez de faire quoi ? Jouer aux cartes ? Répéter une chorégraphie ? Regarder la star ac ?
Il peut même pas regarder la star ac : pas de code pour projeter !
- A TuinVénérable
Hector a écrit:Bonjour,
je vais essayer de résumer ma situation :
contractuel en technologie dans un collège privé depuis début octobre, je n'ai, à ce jour, aucun identifiant enseignant pour accéder au réseau de l'école, ni pour pouvoir imprimer des documents.
Je dois constamment demander à un/une collègue de bien vouloir m'imprimer des documents que je dois lui envoyer au préalable par mail.
J'ai essayé de rajouter des fichiers sur le réseau à l'aide d'une session élève : leurs droits sont verrouillés...
De plus, il n'ont pas accès aussi à l'imprimante.
Bref, cette situation perdure étant donné que l'informaticien est en arrêt maladie depuis plusieurs mois et qu'il serait le seul à pouvoir me créer des identifiants réseau d'après le CDE.
Cela fait plusieurs fois que j'envoie des mails au CDE, mais rien ne semble bouger...
J'envisage de faire grève tout en étant sur place, c'est à dire refuser de prendre les élèves en classe. Afin de faire bouger les choses. (élèves qui en parleront à leurs parents, qui ensuite appelleront le CDE)
Mais est-ce la bonne manière ?
Dans l'attente de vos conseils/remarques.
Il n'y a pas des identifiants de secours ? Habituellement, pour les élèves ou les professeurs qui auraient perdu ou oublié leurs codes d'accès, il ya la possibilité d'ouvrir un compte secours avec des identifiants génériques identiques et immuables tous les ans. Demande s'il n'y aurait pas cette possibilité, il ne me semble pas avoir vu cela évoqué dans le fil.
Demande un rendez-vous concret auprès de ton chef auprès du secrétariat de direction, pour évoquer tes besoins de vive voix à son bureau.
- IridianeFidèle du forum
profdoctoujours a écrit:Iridiane a écrit:Mais tous ceux qui lui demandent de prendre ses élèves, le truc que je comprends pas c’est : vous lui suggérez de faire quoi ? Jouer aux cartes ? Répéter une chorégraphie ? Regarder la star ac ?
Il peut même pas regarder la star ac : pas de code pour projeter !
Doux Jésus ! Alors là c’est vraiment la fin de l’Education nationale
- HectorNiveau 5
Merci pour toutes vos réactions, je dis bien toutes.
Vos expériences personnelles et vos points de vue sont hyper enrichissants.
Dans ma phrase de miséréré de contractuel, je pense qu'avec ce statut, j'ai moins de liberté d'expression qu'un certifié.
Le contractuel se plain, l'année prochaine on ne le reprends pas... Même si finalement ses réclamations sont légitimes, c'est un emmerdeur.... etc.
Je pense être plus sur un siège éjectable qu'un enseignant certifié. Oui, j'ai bien compris que c'est le jeu, mais les faits sont là, finalement pour un contractuel, c'est "tais-toi toi et bosse".
Car avec un indice de 376, il faut vraiment vraiment, vraiment déployer de l'énergie et de la bonne volonté pour vouloir travailler dans ces conditions.
Ok pour techno papier, c'est bien ce que je fais depuis 2 mois, mais la quantité de documents à imprimer est phénoménale. Et pas évident quand tu dépends uniquement de la présence d'un collègue pour pouvoir les imprimer... Donc, c'est parfois le stress le matin, de trouver un collègue pour le faire avant les cours.
Oui, c'est navrant d'en arriver à penser à démissionner, voire peut être franchement débile, mais au bout d'un moment, quand je vois ce qui se propose à côté, ben la bascule se fera.
C'est dommage, mais je donne déjà beaucoup de mon temps bénévolement pour cet établissement, et que le temps que je perds juste pour des identifiants est ... inimaginable.
Vos expériences personnelles et vos points de vue sont hyper enrichissants.
Dans ma phrase de miséréré de contractuel, je pense qu'avec ce statut, j'ai moins de liberté d'expression qu'un certifié.
Le contractuel se plain, l'année prochaine on ne le reprends pas... Même si finalement ses réclamations sont légitimes, c'est un emmerdeur.... etc.
Je pense être plus sur un siège éjectable qu'un enseignant certifié. Oui, j'ai bien compris que c'est le jeu, mais les faits sont là, finalement pour un contractuel, c'est "tais-toi toi et bosse".
Car avec un indice de 376, il faut vraiment vraiment, vraiment déployer de l'énergie et de la bonne volonté pour vouloir travailler dans ces conditions.
Ok pour techno papier, c'est bien ce que je fais depuis 2 mois, mais la quantité de documents à imprimer est phénoménale. Et pas évident quand tu dépends uniquement de la présence d'un collègue pour pouvoir les imprimer... Donc, c'est parfois le stress le matin, de trouver un collègue pour le faire avant les cours.
Oui, c'est navrant d'en arriver à penser à démissionner, voire peut être franchement débile, mais au bout d'un moment, quand je vois ce qui se propose à côté, ben la bascule se fera.
C'est dommage, mais je donne déjà beaucoup de mon temps bénévolement pour cet établissement, et que le temps que je perds juste pour des identifiants est ... inimaginable.
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