- Reine MargotDemi-dieu
Affecter un professeur de qualité dans chaque classe de la maternelle à la terminale. A l’heure où il est question de former un gouvernement d’« intérêt général », qui peut contester cette exigence ? Or, si l’on considère que l’avenir du pays sur le plan économique ou démocratique, comme sur celui du vivre-ensemble, dépend largement du bon fonctionnement du système de recrutement et de formation des enseignants, on peut être légitimement inquiet. Rendue publique jeudi 5 décembre par l’éducation nationale sans le moindre commentaire, la diminution du nombre de places offertes au concours du capes externe, principale voie de recrutement des professeurs de collèges et de lycées généraux, n’est que l’un des symptômes d’une crise qui sévit depuis des décennies mais prend, ces dernières années, des dimensions alarmantes.
En 2024, 12 % des postes ouverts au capes sont restés vacants, ce taux atteignant même 36 % en lettres classiques. La pénurie de vocations est telle que, dans chaque discipline, le ministère est contraint de fixer le nombre de postes en fonction du vivier attendu de candidats : plus ce dernier est réduit, plus il restreint le contingent de places, afin de maintenir le niveau du concours et d’afficher un taux de couverture présentable.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/11/le-recrutement-des-enseignants-chantier-vital-a-l-abandon_6441978_3232.html
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- uneodysséeÉrudit
L’article mis en lien dans cet édito est intéressant aussi, cela fait du bien que ce soit dit : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/06/les-caricatures-sur-le-temps-de-travail-des-enseignants-fragilisent-un-metier-en-crise_6432910_3232.html
Ces représentations du métier, qui ont été légitimées dans le débat public en étant endossées par des responsables politiques jusqu’au sommet de l’Etat, ont leur part dans la grave crise d’attractivité et de sens que subit le métier d’enseignant. Les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet en attestent tous : « Parmi les principaux facteurs d’insatisfaction des professeurs figure le manque de reconnaissance de l’institution », souligne M. Tourneville.
Elles empêchent en outre de penser la charge de travail des enseignants autrement qu’en la minorant, alors même que la moitié des professeurs déclarent un sentiment d’épuisement professionnel élevé. Les discours dépréciateurs contribuent, aussi, à la perte de crédibilité et de respect des enseignants dans une partie de l’opinion publique, alors même que les reponsables déplorent leur « perte d’autorité ». A l’heure où les ministres se relaient pour appeler à la « revalorisation du métier d’enseignant », s’interroger sur les représentations collectives des enseignants n’est pas le moindre des enjeux.
- CasparProphète
Même François Langlet sur RTL a défendu les fonctionnaires et en particulier les enseignants, on aura tout vu.
- Aperçu par hasardModérateur
Caspar a écrit:Même François Langlet sur RTL a défendu les fonctionnaires et en particulier les enseignants, on aura tout vu.
Tu peux confirmer que tu as bien écrit ce que je viens de lire, là?
- roxanneOracle
Oui, oui, je l'ai vu de mes yeux vu. Il a surtout taclé Sarkozy
- Aperçu par hasardModérateur
roxanne a écrit:Oui, oui, je l'ai vu de mes yeux vu. Il a surtout taclé Sarkozy
Des gauchistes ont piraté le cerveau de François Langlet!...
- Reine MargotDemi-dieu
Il y a un moment où même les économistes les plus à droite voient bien les conséquences d'une école publique qui va mal pour un pays.
Les comparatifs PISA, PIRLS et les classements des universités en ont bien réveillé certains.
ca n'empêchera pas les mêmes de dire ensuite qu'il ne faut surtout pas d'impôts.
Les comparatifs PISA, PIRLS et les classements des universités en ont bien réveillé certains.
ca n'empêchera pas les mêmes de dire ensuite qu'il ne faut surtout pas d'impôts.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- M le MauditNiveau 9
Reine Margot a écrit:Il y a un moment où même les économistes les plus à droite voient bien les conséquences d'une école publique qui va mal pour un pays.
Les comparatifs PISA, PIRLS et les classements des universités en ont bien réveillé certains.
ca n'empêchera pas les mêmes de dire ensuite qu'il ne faut surtout pas d'impôts.
Tout le monde reconnaît l'importance d'une éducation publique de qualité (ouf !!)... Alors pourquoi se dégrade-t-elle depuis si longtemps et de plus en plus ???????
- CasparProphète
Aperçu par hasard a écrit:Caspar a écrit:Même François Langlet sur RTL a défendu les fonctionnaires et en particulier les enseignants, on aura tout vu.
Tu peux confirmer que tu as bien écrit ce que je viens de lire, là?
Pas trop le temps tout de suite mais je vais essayer de poster la vidéo dans la soirée.
- SilbadJe viens de m'inscrire !
C'est peut-être celle là ?
- CasparProphète
Silbad a écrit:
C'est peut-être celle là ?
Oui, c'est bien ça, merci.
- IridianeFidèle du forum
Cet article, en affirmant que le projet de réforme qui a failli être mis en place l’an dernier avant la dissolution était « assez largement approuvé dans son architecture générale mais contesté dans ses modalités » est quand même sacrément honteux.
- Clecle78Bon génie
Oui ça montre vraiment que le journaliste n'a pas creusé la question. Le Monde est devenu très paresseux !
- EdithWGrand sage
C'est rarissime qu'ils (se) posent les bonnes questions... On reste toujours sur sa faim, et il n'est pas rare que des commentaires les conduisent à revoir leur article. C'est compliqué d'avoir une vision large et complète, pourtant, quand il s'agit de domaines économiques, de politique internationale, le boulot est fait, pourquoi l'école reste-t-elle une telle boîte noire pour ceux qui n'en font pas partie? Est-ce parce que nous y sommes tous passés et que nous pensons tous avoir notre mot à dire et une légitimité à le faire savoir? un reportage sur le trafic de drogue dans un coin paumé aura demandé davantage de recherche et sera plus intéressant et juste que le moindre article sur l'école qui semble se contenter de deux dépêches AFP et de quelques coups de fil à l'entourage...
- ipomeeGuide spirituel
EdithW a écrit:C'est rarissime qu'ils (se) posent les bonnes questions... On reste toujours sur sa faim, et il n'est pas rare que des commentaires les conduisent à revoir leur article. C'est compliqué d'avoir une vision large et complète, pourtant, quand il s'agit de domaines économiques, de politique internationale, le boulot est fait, pourquoi l'école reste-t-elle une telle boîte noire pour ceux qui n'en font pas partie? Est-ce parce que nous y sommes tous passés et que nous pensons tous avoir notre mot à dire et une légitimité à le faire savoir? un reportage sur le trafic de drogue dans un coin paumé aura demandé davantage de recherche et sera plus intéressant et juste que le moindre article sur l'école qui semble se contenter de deux dépêches AFP et de quelques coups de fil à l'entourage...
En est-on sûr ? Et si les (pas tous évidemment) journalistes travaillaient tellement dans l'urgence que le travail accompli ne le soit que superficiellement ?
Ou que, par paresse d'esprit, ils reprennent en chœur les poncifs éculés, ou les erreurs les uns des autres ?
- DanskaOracle
Iridiane a écrit:Cet article, en affirmant que le projet de réforme qui a failli être mis en place l’an dernier avant la dissolution était « assez largement approuvé dans son architecture générale mais contesté dans ses modalités » est quand même sacrément honteux.
+ 1, et très orienté : le recrutement des enseignants à bac + 3 est "à juste titre considéré comme crucial", les enseignants doivent globalement être mieux formés (ça faisait longtemps) et la question du salaire est évoquée puis balayée, on parle tout juste "d'aides financières". C'est un édito, on ne peut pas en attendre une analyse approfondie, mais j'ai du mal à y voir un pamphlet en faveur des enseignants.
- DanskaOracle
EdithW a écrit:C'est rarissime qu'ils (se) posent les bonnes questions... On reste toujours sur sa faim, et il n'est pas rare que des commentaires les conduisent à revoir leur article. C'est compliqué d'avoir une vision large et complète, pourtant, quand il s'agit de domaines économiques, de politique internationale, le boulot est fait, pourquoi l'école reste-t-elle une telle boîte noire pour ceux qui n'en font pas partie? Est-ce parce que nous y sommes tous passés et que nous pensons tous avoir notre mot à dire et une légitimité à le faire savoir? un reportage sur le trafic de drogue dans un coin paumé aura demandé davantage de recherche et sera plus intéressant et juste que le moindre article sur l'école qui semble se contenter de deux dépêches AFP et de quelques coups de fil à l'entourage...
Pour les autres thèmes je ne sais pas, mais les articles économiques contiennent souvent des horreurs... Dès qu'on commence à maîtriser un domaine on se rend compte que la grande majorité des articles regorgent de raccourcis, d'approximations, voire d'erreurs. Ce qui ne met pas en confiance pour les domaines qu'on ne maîtrise pas.
Dans l'idéal il faudrait des journalistes spécialisés dans un domaine de référence, à qui on laisse le temps d'enquêter ou d'étudier leur sujet puis le temps de rédiger soigneusement des articles, et la place nécessaire pour développer le résultat de leurs recherches ; force est de reconnaître qu'on n'en prend pas le chemin.
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