- L'ombre de moi mêmeJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je suis nouveau sur le forum même si je vous lis depuis un certain temps.
Aujourd'hui j'éprouve le besoin de partager avec vous une inquiétude qui grandissait, au départ, d'année en année... désormais c'est presque quotidiennement.
Le métier d'enseignant se détériore d'année en année, ce n'est plus un secret. Sous prétexte d'une bienveillance à outrance vis-à-vis des élèves (qui est contre productive à mon sens), de plus en plus de parents se permettent de remettre en cause notre professionnalisme mais aussi notre parole. J'ai parfois l'impression de devoir prouver que non, je ne mens pas quand je dis que l'élève bavarde, est irrespectueux ou a triché lors de l'évaluation. La parole de l'enseignant est de plus en plus remise en question.
Mais récemment et à force de discuter avec les collègues d'autres établissements, je constate que ce ne sont plus seulement les parents mais aussi la direction qui va dans le sens de l'élève et met en cause l'enseignant. Comme si nous avions un quelconque intérêt à mentir sur le comportement d'un élève. J'ai l'impression (ce n'est peut-être qu'une impression mais mes échanges avec les collègues de différents établissements me fait penser le contraire) que la direction adopte des postures de plus en plus malsaines vis-à-vis des enseignants en toute impunité. Une amie qui a travaillé au rectorat, m'a dit que la politique était de prendre soin des cde car il en manque. (Je m'interrogeais par rapport au nombre grandissant de signalement dans les établissements sans que rien ne bouge vraiment pour les collègues qui font ces signalements).
Pourtant, nous manquons cruellement d'enseignants (il suffit de regarder l'actualité des dernières années) et personne ne prend soin de nous et encore moins nos amis du rectorat, ne parlons pas du ministère.
Les constations que j'ai pû faire moi même ces dernières années et toutes ces discussions avec les collègues me font penser que non seulement nous ne sommes pas considérés dans notre métier mais plus encore nous ne sommes pas considérés en tant qu'être humain. J'ai de plus en plus l'impression d'être vu comme une chose insensible qui peut tout (et doit tout) supporter sans se plaindre.
Désolé pour le pavé, mais j'ai besoin de savoir si cette impression est partagée par d'autres (pas seulement au niveau local) ou si cela dépend des établissements, académies... Ou encore si je n'ai, finalement, pas perdu le sens de notre beau métier ce qui me fait voir de plus en plus les côtés négatifs de la profession.
Je remercie celles et ceux qui voudront bien partager leur témoignage pour confirmer ou infirmer ce constat.
Je suis nouveau sur le forum même si je vous lis depuis un certain temps.
Aujourd'hui j'éprouve le besoin de partager avec vous une inquiétude qui grandissait, au départ, d'année en année... désormais c'est presque quotidiennement.
Le métier d'enseignant se détériore d'année en année, ce n'est plus un secret. Sous prétexte d'une bienveillance à outrance vis-à-vis des élèves (qui est contre productive à mon sens), de plus en plus de parents se permettent de remettre en cause notre professionnalisme mais aussi notre parole. J'ai parfois l'impression de devoir prouver que non, je ne mens pas quand je dis que l'élève bavarde, est irrespectueux ou a triché lors de l'évaluation. La parole de l'enseignant est de plus en plus remise en question.
Mais récemment et à force de discuter avec les collègues d'autres établissements, je constate que ce ne sont plus seulement les parents mais aussi la direction qui va dans le sens de l'élève et met en cause l'enseignant. Comme si nous avions un quelconque intérêt à mentir sur le comportement d'un élève. J'ai l'impression (ce n'est peut-être qu'une impression mais mes échanges avec les collègues de différents établissements me fait penser le contraire) que la direction adopte des postures de plus en plus malsaines vis-à-vis des enseignants en toute impunité. Une amie qui a travaillé au rectorat, m'a dit que la politique était de prendre soin des cde car il en manque. (Je m'interrogeais par rapport au nombre grandissant de signalement dans les établissements sans que rien ne bouge vraiment pour les collègues qui font ces signalements).
Pourtant, nous manquons cruellement d'enseignants (il suffit de regarder l'actualité des dernières années) et personne ne prend soin de nous et encore moins nos amis du rectorat, ne parlons pas du ministère.
Les constations que j'ai pû faire moi même ces dernières années et toutes ces discussions avec les collègues me font penser que non seulement nous ne sommes pas considérés dans notre métier mais plus encore nous ne sommes pas considérés en tant qu'être humain. J'ai de plus en plus l'impression d'être vu comme une chose insensible qui peut tout (et doit tout) supporter sans se plaindre.
Désolé pour le pavé, mais j'ai besoin de savoir si cette impression est partagée par d'autres (pas seulement au niveau local) ou si cela dépend des établissements, académies... Ou encore si je n'ai, finalement, pas perdu le sens de notre beau métier ce qui me fait voir de plus en plus les côtés négatifs de la profession.
Je remercie celles et ceux qui voudront bien partager leur témoignage pour confirmer ou infirmer ce constat.
- LadyOlennaGrand sage
Je pense que ton constat sera largement partagé ici, néanmoins le passage que j'ai graissé m'a fait beaucoup rire : penser que les CDE sont davantage considérés que les professeurs, voire que l'on prend "soin d'eux" (parce qu'il en manque : il manque aussi des professeurs, on ne prend pas soin d'eux pour autant), relève d'une grande naïveté. Il te suffira de lire ici ou là sur le forum les messages des quelques perdirs qui y naviguent pour constater que les CDE sont les mêmes galériens que vous.L'ombre de moi même a écrit:Bonjour,
Je suis nouveau sur le forum même si je vous lis depuis un certain temps.
Aujourd'hui j'éprouve le besoin de partager avec vous une inquiétude qui grandissait, au départ, d'année en année... désormais c'est presque quotidiennement.
Le métier d'enseignant se détériore d'année en année, ce n'est plus un secret. Sous prétexte d'une bienveillance à outrance vis-à-vis des élèves (qui est contre productive à mon sens), de plus en plus de parents se permettent de remettre en cause notre professionnalisme mais aussi notre parole. J'ai parfois l'impression de devoir prouver que non, je ne mens pas quand je dis que l'élève bavarde, est irrespectueux ou a triché lors de l'évaluation. La parole de l'enseignant est de plus en plus remise en question.
Mais récemment et à force de discuter avec les collègues d'autres établissements, je constate que ce ne sont plus seulement les parents mais aussi la direction qui va dans le sens de l'élève et met en cause l'enseignant. Comme si nous avions un quelconque intérêt à mentir sur le comportement d'un élève. J'ai l'impression (ce n'est peut-être qu'une impression mais mes échanges avec les collègues de différents établissements me fait penser le contraire) que la direction adopte des postures de plus en plus malsaines vis-à-vis des enseignants en toute impunité. Une amie qui a travaillé au rectorat, m'a dit que la politique était de prendre soin des cde car il en manque. (Je m'interrogeais par rapport au nombre grandissant de signalement dans les établissements sans que rien ne bouge vraiment pour les collègues qui font ces signalements).
Pourtant, nous manquons cruellement d'enseignants (il suffit de regarder l'actualité des dernières années) et personne ne prend soin de nous et encore moins nos amis du rectorat, ne parlons pas du ministère.
Les constations que j'ai pû faire moi même ces dernières années et toutes ces discussions avec les collègues me font penser que non seulement nous ne sommes pas considérés dans notre métier mais plus encore nous ne sommes pas considérés en tant qu'être humain. J'ai de plus en plus l'impression d'être vu comme une chose insensible qui peut tout (et doit tout) supporter sans se plaindre.
Désolé pour le pavé, mais j'ai besoin de savoir si cette impression est partagée par d'autres (pas seulement au niveau local) ou si cela dépend des établissements, académies... Ou encore si je n'ai, finalement, pas perdu le sens de notre beau métier ce qui me fait voir de plus en plus les côtés négatifs de la profession.
Je remercie celles et ceux qui voudront bien partager leur témoignage pour confirmer ou infirmer ce constat.
- Philomène87Grand sage
L'ombre de moi même a écrit:Bonjour,
Je suis nouveau sur le forum même si je vous lis depuis un certain temps.
Aujourd'hui j'éprouve le besoin de partager avec vous une inquiétude qui grandissait, au départ, d'année en année... désormais c'est presque quotidiennement.
Le métier d'enseignant se détériore d'année en année, ce n'est plus un secret. Sous prétexte d'une bienveillance à outrance vis-à-vis des élèves (qui est contre productive à mon sens), de plus en plus de parents se permettent de remettre en cause notre professionnalisme mais aussi notre parole. J'ai parfois l'impression de devoir prouver que non, je ne mens pas quand je dis que l'élève bavarde, est irrespectueux ou a triché lors de l'évaluation. La parole de l'enseignant est de plus en plus remise en question.
Mais récemment et à force de discuter avec les collègues d'autres établissements, je constate que ce ne sont plus seulement les parents mais aussi la direction qui va dans le sens de l'élève et met en cause l'enseignant. Comme si nous avions un quelconque intérêt à mentir sur le comportement d'un élève. J'ai l'impression (ce n'est peut-être qu'une impression mais mes échanges avec les collègues de différents établissements me fait penser le contraire) que la direction adopte des postures de plus en plus malsaines vis-à-vis des enseignants en toute impunité. Une amie qui a travaillé au rectorat, m'a dit que la politique était de prendre soin des cde car il en manque. (Je m'interrogeais par rapport au nombre grandissant de signalement dans les établissements sans que rien ne bouge vraiment pour les collègues qui font ces signalements).
Pourtant, nous manquons cruellement d'enseignants (il suffit de regarder l'actualité des dernières années) et personne ne prend soin de nous et encore moins nos amis du rectorat, ne parlons pas du ministère.
Les constations que j'ai pû faire moi même ces dernières années et toutes ces discussions avec les collègues me font penser que non seulement nous ne sommes pas considérés dans notre métier mais plus encore nous ne sommes pas considérés en tant qu'être humain. J'ai de plus en plus l'impression d'être vu comme une chose insensible qui peut tout (et doit tout) supporter sans se plaindre.
Désolé pour le pavé, mais j'ai besoin de savoir si cette impression est partagée par d'autres (pas seulement au niveau local) ou si cela dépend des établissements, académies... Ou encore si je n'ai, finalement, pas perdu le sens de notre beau métier ce qui me fait voir de plus en plus les côtés négatifs de la profession.
Je remercie celles et ceux qui voudront bien partager leur témoignage pour confirmer ou infirmer ce constat.
Cela me rappelle un truc vécu dans mon établissement il y a quelques années. Lors d'une rencontre parents/profs, une de mes collègues s'était faite agresser (lancer un carnet de correspondance sur elle) par un parent qui contestait un mot. Evidemment elle était ensuite allée voir le cde surtout qu'il y avait une autre collègue témoin.
Le lendemain on en parlait en sdp en présence du cde. Moi, pour "sonder" celui-ci et surtout sa réaction, j'ai dit un truc du genre que si c'était moi (pas sûre du tout mais ce n'était pas le but de mon propos), j'aurais mis fin au rv immédiatement, aurais refusé de participer au restant de la soirée parents/profs et aurais probablement déposé plainte pour agression physique. La réponse du cde : "Ah, mais vous savez, il y a des parents qui sont très angoissés, faut essayer de les comprendre..." Là, mes collègues et moi : Ce à quoi j'ai rajouté sèchement "je m'en fous on est pas des défouloirs à frustrations, flûte à la fin". N'empêche que ce n'est pourtant pas moi qui ai subi cette agression, mais les quelques jours qui ont suivi je me suis sentie très mal et pas du tout en sécurité. (depuis, on a changé de cde et c'est franchement pas la même limonade : maintenant, on peut exclure de cours ceux qui mettent le souk).
Je précise quand même que je suis dans un établissement privé et c'était surtout le cde qui était "très angoissé" de perdre des
- L'ombre de moi mêmeJe viens de m'inscrire !
Merci à vous deux pour vos témoignages.
@LadyOlenna, peut-être pas tous les cde et selon les situations. Mais lorsqu'un cde, peu scrupuleux, adopte un comportement inadapté vis-à-vis d'un enseignant et que ce dernier le signal, il ne se passe rien et parfois la situation s'empire pour le collègue. Lorsque plusieurs collègues voire tous les collègues en sont victimes, on envoie une délégation mais après ça il ne se passe rien de concret. J'ai l'impression que l'idée est de faire semblant de nous écouter puis de mettre tout ça sous le tapis. Les seuls cas où les choses peuvent bouger, c'est lorsque les collègues,à bout, décident de se tourner vers la presse. Je trouve ça tout de même hallucinant que lorsqu'une seule personne est défaillante, c'est l'équipe pédagogique qui en pâtis, le climat scolaire aussi donc les élèves alors que le cde est assuré de ne pas être embêté sauf si ça finit par se savoir auprès du grand public.
Ce que tu décris @Philomène87 se voit de plus en plus dans le public aussi. Pourtant lorsqu'il se passe des choses très grave, ont nous dit que l'on est soutenu, que l'on est les garants des valeurs et principes de la République. Mais en amont, nous sommes de moins en moins bénéficiaires de ces valeurs et principes dans notre métier.
Toutefois, je suis conscient que tous les chefs d'établissements n'adoptent pas cette posture. J'en ai connu de très bien et bizarrement avec eux l'établissement, le climat scolaire sont au vert.
Mais de plus en plus, ces dernières années, j'ai le ressenti que certains chefs d'établissements profitent d'une certaine impunité pour agir de manière autoritaire. Au pire, ils seront mutés.
@LadyOlenna, peut-être pas tous les cde et selon les situations. Mais lorsqu'un cde, peu scrupuleux, adopte un comportement inadapté vis-à-vis d'un enseignant et que ce dernier le signal, il ne se passe rien et parfois la situation s'empire pour le collègue. Lorsque plusieurs collègues voire tous les collègues en sont victimes, on envoie une délégation mais après ça il ne se passe rien de concret. J'ai l'impression que l'idée est de faire semblant de nous écouter puis de mettre tout ça sous le tapis. Les seuls cas où les choses peuvent bouger, c'est lorsque les collègues,à bout, décident de se tourner vers la presse. Je trouve ça tout de même hallucinant que lorsqu'une seule personne est défaillante, c'est l'équipe pédagogique qui en pâtis, le climat scolaire aussi donc les élèves alors que le cde est assuré de ne pas être embêté sauf si ça finit par se savoir auprès du grand public.
Ce que tu décris @Philomène87 se voit de plus en plus dans le public aussi. Pourtant lorsqu'il se passe des choses très grave, ont nous dit que l'on est soutenu, que l'on est les garants des valeurs et principes de la République. Mais en amont, nous sommes de moins en moins bénéficiaires de ces valeurs et principes dans notre métier.
Toutefois, je suis conscient que tous les chefs d'établissements n'adoptent pas cette posture. J'en ai connu de très bien et bizarrement avec eux l'établissement, le climat scolaire sont au vert.
Mais de plus en plus, ces dernières années, j'ai le ressenti que certains chefs d'établissements profitent d'une certaine impunité pour agir de manière autoritaire. Au pire, ils seront mutés.
- GanbatteFidèle du forum
J'ai bien peur que des personnes qui dysfonctionnent, on en trouve dans tous les métiers, et que CdE comme enseignants, notre institution soit très, très, très molle et ne laisse faire. Aussi, le constat que tu fais sur une forme d'impunité, on peut aussi le faire à propos des enseignants, CPE, etc.
- Cléopatra2Guide spirituel
2 parents se sont montrés agressifs à la réunion parents-profs. Le CDE a averti les élus (moi donc) et a interdit aux parents l'accès à l'établissement. Pour l'année pour une mère, à tout jamais pour l'autre (car récidive).
Ce CDE n'a pas oublié qu'il était prof avant et nous choie à sa manière (mais bon, on a quand même des désaccords, il reste CDE et doit appliquer les trucs débilos qu'on lui impose).
Ce CDE n'a pas oublié qu'il était prof avant et nous choie à sa manière (mais bon, on a quand même des désaccords, il reste CDE et doit appliquer les trucs débilos qu'on lui impose).
- M le MauditNiveau 9
L'institution est maltraitante, le pas de vague plus que jamais d'actualité. Tout ça mène au naufrage actuel. Le bateau coule et chacun tente de survivre...
- PrCosinusNiveau 7
Le titre parle de bien-être des profs , le contenu du message parle de leur autorité.
Ce sont deux sujets à part, même si l'absence du deuxième peut entraîner celle du premier.
Cela prête à confusion à mon avis.
Ce sont deux sujets à part, même si l'absence du deuxième peut entraîner celle du premier.
Cela prête à confusion à mon avis.
_________________
"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- VerduretteModérateur
LadyOlenna a écrit: Je pense que ton constat sera largement partagé ici, néanmoins le passage que j'ai graissé m'a fait beaucoup rire : penser que les CDE sont davantage considérés que les professeurs, voire que l'on prend "soin d'eux" (parce qu'il en manque : il manque aussi des professeurs, on ne prend pas soin d'eux pour autant), relève d'une grande naïveté. Il te suffira de lire ici ou là sur le forum les messages des quelques perdirs qui y naviguent pour constater que les CDE sont les mêmes galériens que vous.
Certains font sans doute mauvais usage de leur pouvoir, mais ce n'est pas que dans l'Education Nationale, je pense que dans la majorité des cas, c'est la double peine pour les CDE, entre le marteau de la hiérarchie qui ne les ménage pas (il suffit d'écouter les propos du SNPDEN) et l'enclume des enseignants qui se déchargent sur eux de leur rancœur alors que le plus souvent ils n'en peuvent mais. Franchement ça ne doit pas être simple.
J'en parle de loin puisque je suis dans le premier degré, où la direction n'a pas le même statut (déjà le directeur ou la directrice est chargé(e) de classe excepté dans les très grosses écoles, donc subit les mêmes pressions que les autres enseignants plus un boulot administratif faramineux et de grosses responsabilités.) Par ailleurs, je pense que la façon de traiter l'équipe pédagogique est liée à la personnalité plus qu'à la fonction, et qu'il en va de même dans le second degré. J'ai eu des directeurs/directrices géniaux, un harceleur caractérisé, quelques un(e)s qui abusaient clairement de leur position. Actuellement une personnalité obsessionnelle compulsive avec une alternance imprévisible de bonne humeur et de "je te tombe dessus pour tout" qui est assez fatigante.
Pour les parents ... que dire ... nous les voyons quotidiennement contrairement à vous et pour certains c'est parfois très lourd. Effectivement c'est toujours notre faute et jamais celle de Chérichou. J'ai le sentiment de devoir être constamment sur mes gardes, et c'est épuisant nerveusement. Et surtout la quasi-certitude qu'en cas de problème, c'est sur moi qu'on tombera sans se poser de questions. L'histoire de Jean Willot me hante encore cinq ans plus tard, même si son suicide a été moins médiatisé que celui de Christine Renon (encore un bon exemple de "ménagement" des directeurs... )
- SisypheFidèle du forum
Je crois vraiment que rien ne bouge quand un CDE dysfonctionne comme rien ne bouge quand un CPE dysfonctionne ou un professeur ou un secrétaire d'intendance. Rien ne bouge quand quelqu'un fait mal son travail mais on charge toujours plus ceux qui essaient de faire correctement leur travail. Le titre du topic est excellent. Ne le dévoyons pas dans une guerre CDE/profs. J'ai beaucoup de choses à reprocher aux CDE (en particulier leur manque de revendications) mais je ne crois pas du tout qu'ils soient bien traités. J'ai assisté au Rectorat à des scènes hallucinantes. Mon CDE se faisait reprendre comme un élève fautif parce que nous étions en grève et qu'il ne savait pas nous tenir. Il a été relégué au bout de la table et la seule fois où il a essayé d'intervenir dans la "discussion" que nous avions obtenue de longue lutte, on lui a intimé l'ordre de se taire. Sans avoir de sympathie particulière pour lui, j'ai eu ce jour-là beaucoup de peine pour la manière dont cet homme était traité. J'ai préféré nettement le ton agressif avec lequel on s'est adressé à nous, en nous indiquant que nous étions déjà sur dotés en personnels vie scolaire et que nos plaintes étaient irrecevables. Nous devions nous interroger collectivement sur notre capacité à faire preuve d'autorité sans réclamer au Rectorat des moyens humains qui obligerait celui-ci à déshabiller des établissements qui eux parvenaient à fonctionner normalement avec le personnel attribué.
- profdoctoujoursNiveau 7
C'est un constat pour l'éducation nationale dans son ensemble : que ce soit les cde, les profs, les CPE, si quelqu'un dysfonctionne il ne se passe rien parce qu'on est en manque de tout. Enfin si de temps en temps quand on insiste, le rectorat vient dire bonjour, mais ça ne change rien du tout, c'est juste pour nous dire avec un petit sourire que quand même on exagère de se plaindre.
Cela dit il est vrai que dès qu'il se passe un truc, c'est toujours la faute des profs et c'est très chiant. Dans notre établissement, nous a bons la réputation d'être des emmerdeurs auprès de l'académie. Bah oui : on ose demander des moyens et on est toujours en conflit avec la direction. C'est marrant pourtant, on a eu un cde avec qui ça se passait bien; mais ils n'ont pas fait le lien avec le fait que pour une fois, on n'avait pas un cde qui nous prenait de haut et nous traitait comme des ados rebelles à qui il faut apprendre le sens des responsabilités. Non bien sûr tout est toujours de notre faute, on ne responsabilise pas assez les élèves, on n'est pas assez bienveillant avec eux, on n'est irresponsable etc... Si on faisait mieux notre boulot et qu'on répartissait mieux les moyens au lieu d'en demander plus ou de se plaindre de la vétusté des lieux, y aurait aucun problème.
Concernant les parents, c'est une minorité je pense mais c'est toujours celle qu'on voit. Petite pensée à ma collègue qui s'est retrouvée dans le bureau du cde parce qu'une mère d'élève s'est plainte. Le crime de ma collègue ? Vouloir forcer Fiston à travailler. Vous comprenez c'est un grand garçon, s'il ne note pas son cours et ne fait pas ses exercices, c'est parce qu'il sait qu'il n'en a pas besoin, il est si autonome !
Edit : je suis d'accord avec Sisyphe, c'est quelque chose de global et il ne faut pas le tourner en une guerre CDE contre prof. Le vrai problème c'est le rectorat et le ministère, qui sont bien contents de voir les profs taper sur le cde avant de leur taper dessus. Diviser pour mieux régner, ils savent faire.
Cela dit il est vrai que dès qu'il se passe un truc, c'est toujours la faute des profs et c'est très chiant. Dans notre établissement, nous a bons la réputation d'être des emmerdeurs auprès de l'académie. Bah oui : on ose demander des moyens et on est toujours en conflit avec la direction. C'est marrant pourtant, on a eu un cde avec qui ça se passait bien; mais ils n'ont pas fait le lien avec le fait que pour une fois, on n'avait pas un cde qui nous prenait de haut et nous traitait comme des ados rebelles à qui il faut apprendre le sens des responsabilités. Non bien sûr tout est toujours de notre faute, on ne responsabilise pas assez les élèves, on n'est pas assez bienveillant avec eux, on n'est irresponsable etc... Si on faisait mieux notre boulot et qu'on répartissait mieux les moyens au lieu d'en demander plus ou de se plaindre de la vétusté des lieux, y aurait aucun problème.
Concernant les parents, c'est une minorité je pense mais c'est toujours celle qu'on voit. Petite pensée à ma collègue qui s'est retrouvée dans le bureau du cde parce qu'une mère d'élève s'est plainte. Le crime de ma collègue ? Vouloir forcer Fiston à travailler. Vous comprenez c'est un grand garçon, s'il ne note pas son cours et ne fait pas ses exercices, c'est parce qu'il sait qu'il n'en a pas besoin, il est si autonome !
Edit : je suis d'accord avec Sisyphe, c'est quelque chose de global et il ne faut pas le tourner en une guerre CDE contre prof. Le vrai problème c'est le rectorat et le ministère, qui sont bien contents de voir les profs taper sur le cde avant de leur taper dessus. Diviser pour mieux régner, ils savent faire.
- Appel aux témoignages des néo-titulaires, et des anciens qui voudront bien faire partager leur expérience: c'est normal que ce soit si dur?
- Une école n’est pas un spa : Châtel préfère le bien-être au bien-apprendre
- Besoin d'être rassurée: transition collège-lycée...combien de temps avant d'être bien dans ses baskets ??
- Appel à témoignages
- Appel à témoignages
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum