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- GanbatteFidèle du forum
Le Monde publiait hier cet article :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/19/a-paris-un-nombre-croissant-de-jeunes-en-mal-d-hebergement-d-urgence_6457333_3224.html
Il est lié à plusieurs actualités, l'une connue du grand public qui est l'occupation du théâtre de la Gaîté Lyrique par 200 jeunes sans papiers, accompagnés par Sud Education, l'autre beaucoup moins et qui est le point de départ de l'article, c'est à dire l'arrêt du financement du dispositif d'hébergement d'urgence par la Préfecture de Région. Ce dispositif accueille une centaine de lycéens majeurs.
Les mineurs sont plus ou moins pris en charge par l'ASE. Beaucoup voient leur minorité contestée, et sont donc traités par défaut comme des majeurs tant que leur statut n'est pas établi.
Ces situations se retrouvent un peu partout dans les grandes villes, mais sont concentrées à Paris, lieu où convergent les migrants. Tous les lycées, particulièrement les pro, ont des élèves seuls et sans abri ou dans des conditions très précaires, tous les collèges et toutes les écoles ont des familles à la rue.
Cette décision brutale d'interruption du dispositif d'hébergement, qui va progressivement remettre une centaine de nos lycéens majeurs dans la rue, ou au mieux dans des gymnases, est aussi dénoncée par une tribune intersyndicale de chefs d'établissement, qui vient de paraître :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/19/a-paris-un-nombre-croissant-de-jeunes-en-mal-d-hebergement-d-urgence_6457333_3224.html
Une centaine de jeunes bénéficiant d’un hébergement d’urgence destiné aux lycéens parisiens ont appris, durant ces dernières semaines, que ce dispositif n’était pas reconduit. Quelque 250 autres, déjà sans abri, ont commencé à occuper, le 10 décembre, la salle de spectacle de la Gaîté-Lyrique, dans le 3e arrondissement de la capitale, pour demander un logement adapté. « Les jeunes à la rue sont de plus en plus nombreux en Ile-de-France, sans qu’aucune solution durable ne leur soit proposée. Et la décision d’arrêter le dispositif dédié aux lycéens fait craindre que leur nombre augmente encore ! », regrette Isabelle Médou-Marère, directrice de la Fédération des acteurs de la solidarité en Ile-de-France.
Il est lié à plusieurs actualités, l'une connue du grand public qui est l'occupation du théâtre de la Gaîté Lyrique par 200 jeunes sans papiers, accompagnés par Sud Education, l'autre beaucoup moins et qui est le point de départ de l'article, c'est à dire l'arrêt du financement du dispositif d'hébergement d'urgence par la Préfecture de Région. Ce dispositif accueille une centaine de lycéens majeurs.
Les mineurs sont plus ou moins pris en charge par l'ASE. Beaucoup voient leur minorité contestée, et sont donc traités par défaut comme des majeurs tant que leur statut n'est pas établi.
Ces situations se retrouvent un peu partout dans les grandes villes, mais sont concentrées à Paris, lieu où convergent les migrants. Tous les lycées, particulièrement les pro, ont des élèves seuls et sans abri ou dans des conditions très précaires, tous les collèges et toutes les écoles ont des familles à la rue.
Cette décision brutale d'interruption du dispositif d'hébergement, qui va progressivement remettre une centaine de nos lycéens majeurs dans la rue, ou au mieux dans des gymnases, est aussi dénoncée par une tribune intersyndicale de chefs d'établissement, qui vient de paraître :
Nous accueillons dans nos lycées de jeunes migrants, le plus souvent en situation précaire. Mineurs ou majeurs, beaucoup voient leur minorité contestée et sont laissés des années sans prise en charge, dans l’attente d’un jugement. Ces jeunes ont bravé un parcours marqué par des risques insensés, afin d’aller à l’école, et travailler. Nous pouvons témoigner de leur engagement : assidus, respectueux, ils aspirent à s’intégrer, obtenir un diplôme et contribuer à notre société.
Nous formons nos élèves à exercer des métiers essentiels et réputés ingrats, pour lesquels on ne parvient plus à recruter : ils se préparent pour dès demain s’occuper des personnes âgées et des enfants, préparer les livraisons, nettoyer les bureaux et les hôpitaux, s’éreinter sur les chantiers, toutes ces tâches dont la crise du covid a montré le caractère crucial pour notre quotidien.
Aujourd’hui, la Préfecture de la Région Île-de-France a annulé les dispositifs d’hébergement pour les lycéens majeurs. Cette décision brutale prive plusieurs d’entre eux de tout espoir de passer l’hiver à l’abri. Chaque soir, ils repartent chercher un refuge de fortune, et pourtant, chaque matin, ils sont présents en classe, témoins de leur attachement à l’École de la République.
Nous refusons de rester silencieux. Nous appelons à une mobilisation immédiate des autorités –Préfecture, Région, Mairie, Académie – pour garantir à ces jeunes des conditions d’hébergement dignes. La Fraternité, inscrite dans notre devise républicaine, doit inclure chaque élève que nous accueillons et ne souffre d’aucune exception.
Pour le SNPDEN-UNSA Paris,
Nicolas BRAY
Pour la CFDT Education Paris,
Kamel AIT BOUALI
Pour ID-FO Paris,
Alexandre CARON
- JennyMédiateur
Cette tribune est une bonne chose, j'espère qu'elle aura un écho.
On oublie souvent qu'à Paris, on a ce public très précaire (et souvent présent en cours, ils ont raison de le souligner).
On oublie souvent qu'à Paris, on a ce public très précaire (et souvent présent en cours, ils ont raison de le souligner).
- TivinouDoyen
La tribune est très bien faite. J'espère qu'elle sera bien relayée.
Quand on vit loin des grandes villes, on n'a pas forcément conscience de tout cela, ou on l'oublie vite.
Merci @Ganbatte pour la piqûre de rappel.
Quand on vit loin des grandes villes, on n'a pas forcément conscience de tout cela, ou on l'oublie vite.
Merci @Ganbatte pour la piqûre de rappel.
- henrietteMédiateur
Tu veux dire que cette même région qui aura sans doute voté un financement d'un million d'euros pour Stanislas cette année, supprime cette aide pour les lycéens sans abri ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- GanbatteFidèle du forum
henriette a écrit:Tu veux dire que cette même région qui aura sans doute voté un financement d'un million d'euros pour Stanislas cette année, supprime cette aide pour les lycéens sans abri ?
La décision de suppression vient de la Préfecture de Région, je ne crois pas que ce soit les budgets de la Région même. En tout cas, cette dernière comme la mairie bottent en touche lorsqu'on propose que soient utilisés comme locaux d'hébergement les sites de lycées fermés il y a deux ans, et pour certains toujours pas utilisés depuis...
- Panta RheiExpert
J’ai un problème avec la hiérarchisation implicite des personnes sans abris.
Les médias devraient mettre la lumière sur toutes les personnes sans abris sans distinction d’âge. A titre personnel, j’aimerais que l’on “s’occupe” au moins autant des sans abris ni migrants ni mineurs ou contestant leur minorité légale.
J’ai l’impression désagréable que les autres sans abris (pas migrants, pas mineurs isolés, pas mères de famille nombreuse…) n’intéressent plus grand monde. Pas les hommes politiques, pas les médias non plus. Les associations encore, grâce leur en soit rendue.
Les médias devraient mettre la lumière sur toutes les personnes sans abris sans distinction d’âge. A titre personnel, j’aimerais que l’on “s’occupe” au moins autant des sans abris ni migrants ni mineurs ou contestant leur minorité légale.
J’ai l’impression désagréable que les autres sans abris (pas migrants, pas mineurs isolés, pas mères de famille nombreuse…) n’intéressent plus grand monde. Pas les hommes politiques, pas les médias non plus. Les associations encore, grâce leur en soit rendue.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- henrietteMédiateur
D'accord, merci pour la précision.Ganbatte a écrit:henriette a écrit:Tu veux dire que cette même région qui aura sans doute voté un financement d'un million d'euros pour Stanislas cette année, supprime cette aide pour les lycéens sans abri ?
La décision de suppression vient de la Préfecture de Région, je ne crois pas que ce soit les budgets de la Région même. En tout cas, cette dernière comme la mairie bottent en touche lorsqu'on propose que soient utilisés comme locaux d'hébergement les sites de lycées fermés il y a deux ans, et pour certains toujours pas utilisés depuis...
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- GanbatteFidèle du forum
Panta Rhei a écrit:J’ai un problème avec la hiérarchisation implicite des personnes sans abris.
Les médias devraient mettre la lumière sur toutes les personnes sans abris sans distinction d’âge. A titre personnel, j’aimerais que l’on “s’occupe” au moins autant des sans abris ni migrants ni mineurs ou contestant leur minorité légale.
J’ai l’impression désagréable que les autres sans abris (pas migrants, pas mineurs isolés, pas mères de famille nombreuse…) n’intéressent plus grand monde. Pas les hommes politiques, pas les médias non plus. Les associations encore, grâce leur en soit rendue.
Les personnes sans abri à Paris sont une bonne proportion des migrants. Là, si on se focalise sur ces derniers, c'est parce qu'il y a une actu (on va en mettre encore davantage dans la rue), et parce que ce sont nos élèves.
- egometDoyen
Panta Rhei a écrit:J’ai un problème avec la hiérarchisation implicite des personnes sans abris.
Les médias devraient mettre la lumière sur toutes les personnes sans abris sans distinction d’âge. A titre personnel, j’aimerais que l’on “s’occupe” au moins autant des sans abris ni migrants ni mineurs ou contestant leur minorité légale.
J’ai l’impression désagréable que les autres sans abris (pas migrants, pas mineurs isolés, pas mères de famille nombreuse…) n’intéressent plus grand monde. Pas les hommes politiques, pas les médias non plus. Les associations encore, grâce leur en soit rendue.
Je comprends ton point de vue, et il y a un risque sérieux à créer des discriminations envers ceux qui ne cochent pas les cases. C'est ce qu'on obtient si on se penche trop sur les populations qui suscitent naturellement la compassion ou quand on politise la question. Une discrimination, même "positive" reste une discrimination. C'est d'autant plus embêtant que les sans-abris sont majoritairement des gens qui ne suscitent pas la compassion (hommes avec des tas de problèmes de comportement).
Toutefois, il est utile de savoir à qui on a affaire, pas forcément pour leur refuser l'assistance, mais pour savoir à quels problèmes on doit s'attendre et savoir ce que l'on peut faire.
Cibler les enfants, c'est cibler une population qui n'est pas forcément perdue d'avance, mais qui est très vulnérable. A l'inverse, un adulte mâle a des stratégies de survie que n'ont pas les enfants, mais aussi des problèmes de comportement qui peuvent annuler les efforts pour les aider. Il ne s'agit pas seulement de fournir un logement, mais de faire face à l'alcoolisme, à la drogue, à des comportements autodestructeurs et des trucs dont on n'a même pas idée.
Quant aux migrants, les aider requiert d'autres sortes de compétences: connaissances culturelles, linguistiques etc. Il faut bien s'organiser, mais on a vite fait de créer une bureaucratie avec ses limites arbitraires et ses absurdités.
Je crois qu'une approche trop compartimentée est mortifère. Mais il faut faire ses enquêtes pour identifier les besoins et les mettre à jour régulièrement. Beaucoup de programmes de lutte contre la pauvreté ont commencé logiquement, par une identification très juste des besoins du moment. Puis on se précipite sur une population et on oublie tout le reste, au point d'inverser les discriminations qu'on prétend combattre. Il y a une vraie difficulté pour s'organiser. Une association très petite a de la flexibilité, mais peut manquer de ressources et de savoir-faire. Elle peut aussi se faire déborder par des situations humaines incroyablement dures. Il faut être solide, moralement, psychologiquement, légalement, et accessoirement financièrement. Une association plus large peut avoir des moyens pour faire face à des situations plus variées mais a vite fait de perdre son âme dans des procédure et de la bureaucratie. Et je ne parlerai même pas des monstruosités qu'une structure étatique produit spontanément avec les meilleures intentions du monde.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- dandelionVénérable
Il est aussi vrai qu’une bonne proportion de personnes sans abri ont été des enfants placés, et qu’en s’attaquant au problème dès l’enfance, on peut prévenir des problèmes au long cours.
- PrCosinusNiveau 7
Le problème est très complexe. On sait que plus on met en place des dispositifs pour les aider, plus nombreux seront ceux qui vont prendre des risques inconsidérés pour traverser la Méditerranée et alimenter le business des passeurs. Et en même temps on ne peut pas rien faire quand on a ces pauvres personnes devant nous.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- JennyMédiateur
C’est juste la loi…
https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-les-mineurs-non-accompagnes-au-regard-du-droit-267
Ces gamins risqueront leur vie pour venir, qu’on les accueille correctement comme l’exigent les textes internationaux que la France a signés ou comme des chiens. Ils fuient bien pire…
Un mineur non accompagné (MNA) ou mineur isolé étranger (MIE) est un enfant de moins de 18 ans, de nationalité étrangère, arrivé sur le territoire français sans être accompagné par l’un ou l’autre des titulaires de l’autorité parentale ou par un représentant légal.
Tout jeune se disant mineur et isolé est un enfant à protéger, relevant des dispositions légales de la protection de l’enfance, et doit être pris en charge à ce titre, ainsi que le stipulent la Convention internationale des droits de l’enfant et de la Convention européenne des droits de l’homme.
https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-les-mineurs-non-accompagnes-au-regard-du-droit-267
Ces gamins risqueront leur vie pour venir, qu’on les accueille correctement comme l’exigent les textes internationaux que la France a signés ou comme des chiens. Ils fuient bien pire…
- dandelionVénérable
Le problème étant que l’aide à l’enfance se fait dans des conditions très discutables en France, depuis longtemps (si les enfants placés ont des parcours de vie souvent chaotiques, ce n’est pas seulement du fait de l’origine de leur placement, c’est aussi du fait des conditions de leur placement elles-mêmes). Et quand on sait qu’en plus ils ne vont pas passer la journée dans des établissements scolaires confortables, avec des sanitaires en bon état et un service de cantine adapté, c’est d’autant plus triste.
- olive27400Niveau 8
Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Tout est loi. On ne va pas bifurquer sur le fait que certains MNA ne respectent pas la loi eux-mêmes.
Pourquoi ne jamais interroger le fait que les pays d'origine ne respectent pas les différentes conventions comme celle des droits de l'enfant ? Donc un article dit aussi qu'il ne faut pas séparer un enfant de sa famille.
- GanbatteFidèle du forum
Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Un mineur non accompagné (MNA) ou mineur isolé étranger (MIE) est un enfant de moins de 18 ans, de nationalité étrangère, arrivé sur le territoire français sans être accompagné par l’un ou l’autre des titulaires de l’autorité parentale ou par un représentant légal.
Tout jeune se disant mineur et isolé est un enfant à protéger, relevant des dispositions légales de la protection de l’enfance, et doit être pris en charge à ce titre, ainsi que le stipulent la Convention internationale des droits de l’enfant et de la Convention européenne des droits de l’homme.
https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-les-mineurs-non-accompagnes-au-regard-du-droit-267
Ces gamins risqueront leur vie pour venir, qu’on les accueille correctement comme l’exigent les textes internationaux que la France a signés ou comme des chiens. Ils fuient bien pire…
Le principe énoncé par le défenseur des droits n'est pas respecté : un jeune dont la minorité est contestée est traité par défaut comme un majeur, donc il n'a droit à rien, là où tous les principes de la protection de l'enfance fonctionnent sur le mode inverse.
olive27400 a écrit:Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Tout est loi. On ne va pas bifurquer sur le fait que certains MNA ne respectent pas la loi eux-mêmes.
Pourquoi ne jamais interroger le fait que les pays d'origine ne respectent pas les différentes conventions comme celle des droits de l'enfant ? Donc un article dit aussi qu'il ne faut pas séparer un enfant de sa famille.
Excuse-moi mais relis-toi avant de poster : il y a plein de mineurs reconnus qui ne respectent pas la loi, plein de politiques qui ne respectent pas la loi, plein de gens ordinaires qui ne respectent pas la loi, ça ne veut pas dire que les autres ne méritent pas d'être protégés.
Quant à ce qu'il se fait dans tel ou tel pays d'origine, ça ne nous dispense pas de bien faire, on ne s'aligne pas sur le moins disant, et surtout, on ne punit pas ces jeunes pour ça en leur disant "ah ben vous aviez qu'à pas naître là bas où c'est pire," ne serait-ce que parce que c'est peut-être pour cette raison qu'ils ont risqué leur peau pour venir.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les mineurs étant des mineurs, il est de droit — mais aussi de pleine et entière justice qu'ils soient toujours sous protection. Le reste n'est que barbarie.
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Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
Certains mineurs non accompagnés ne respectent pas la loi. Et ?olive27400 a écrit:Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Tout est loi. On ne va pas bifurquer sur le fait que certains MNA ne respectent pas la loi eux-mêmes.
Pourquoi ne jamais interroger le fait que les pays d'origine ne respectent pas les différentes conventions comme celle des droits de l'enfant ? Donc un article dit aussi qu'il ne faut pas séparer un enfant de sa famille.
Quant à ce que j'ai graissé, je ne vois carrément pas où tu veux en venir.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- olive27400Niveau 8
henriette a écrit:Certains mineurs non accompagnés ne respectent pas la loi. Et ?olive27400 a écrit:Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Tout est loi. On ne va pas bifurquer sur le fait que certains MNA ne respectent pas la loi eux-mêmes.
Pourquoi ne jamais interroger le fait que les pays d'origine ne respectent pas les différentes conventions comme celle des droits de l'enfant ? Donc un article dit aussi qu'il ne faut pas séparer un enfant de sa famille.
Quant à ce que j'ai graissé, je ne vois carrément pas où tu veux en venir.
Je vais être plus explicite. Quand, comme Jenny on utilise la loi comme argument, c'est la loi pour tous pour tout le monde, y compris quand on est en difficulté.
Quant à ce que tu as graissé, je ne vois pas de condamnation ni même d'interrogation sur le fait que les pays d'origine ne font rien pour leur jeunesse. Par contre, on condamne sans vergogne ceux qui essaient d'aider, sans parfaitement y parvenir. Moi, quand j'aide, j'attends si ce n'est un merci au moins qu'on ne me crache pas dessus.
Mais on peut tout aussi continuer ainsi, à nier la réalité et à dire à ceux qui ne pensent pas comme soi qu'ils ont tort et n'ont rien compris. En faisant ainsi, on ne fera qu'accroître les incompréhensions. La démocratie fera le reste.
- GanbatteFidèle du forum
olive27400 a écrit:henriette a écrit:Certains mineurs non accompagnés ne respectent pas la loi. Et ?olive27400 a écrit:Jenny a écrit:C’est juste la loi…
Tout est loi. On ne va pas bifurquer sur le fait que certains MNA ne respectent pas la loi eux-mêmes.
Pourquoi ne jamais interroger le fait que les pays d'origine ne respectent pas les différentes conventions comme celle des droits de l'enfant ? Donc un article dit aussi qu'il ne faut pas séparer un enfant de sa famille.
Quant à ce que j'ai graissé, je ne vois carrément pas où tu veux en venir.
Je vais être plus explicite. Quand, comme Jenny on utilise la loi comme argument, c'est la loi pour tous pour tout le monde, y compris quand on est en difficulté.
Quant à ce que tu as graissé, je ne vois pas de condamnation ni même d'interrogation sur le fait que les pays d'origine ne font rien pour leur jeunesse. Par contre, on condamne sans vergogne ceux qui essaient d'aider, sans parfaitement y parvenir. Moi, quand j'aide, j'attends si ce n'est un merci au moins qu'on ne me crache pas dessus.
Mais on peut tout aussi continuer ainsi, à nier la réalité et à dire à ceux qui ne pensent pas comme soi qu'ils ont tort et n'ont rien compris. En faisant ainsi, on ne fera qu'accroître les incompréhensions. La démocratie fera le reste.
Mais de quelle réalité parles-tu ? Sois explicite un peu, assume ton propos au lieu de faire de fines allusions que personne ne comprend.
- JennyMédiateur
J’aurais pu utiliser l’empathie comme argument mais ça a l’air d’être compliqué.
Je trouve sincèrement ces propos ignobles. Les mineurs non accompagnés sont loin d’être tous des délinquants, ils ont tous des vécus difficiles, parfois plus aucune famille, ils sont nombreux à vouloir juste aller à l’école. Ça ne m’empêche pas de m’indigner sur ce que les populations subissent dans certains pays, mais je n’ai pas de prise là dessus et je ne suis pas sûre que le gouvernement en ait suffisamment.
Donc selon toi, il faudrait faire payer des jeunes gens soucieux de réussir, qui respectent la loi pour quelques délinquants ? Des mineurs non accompagnés, j’en ai accueilli un certain nombre dans mes classes, je ne me suis jamais fait « cracher dessus » comme tu dis.
Je trouve sincèrement ces propos ignobles. Les mineurs non accompagnés sont loin d’être tous des délinquants, ils ont tous des vécus difficiles, parfois plus aucune famille, ils sont nombreux à vouloir juste aller à l’école. Ça ne m’empêche pas de m’indigner sur ce que les populations subissent dans certains pays, mais je n’ai pas de prise là dessus et je ne suis pas sûre que le gouvernement en ait suffisamment.
Donc selon toi, il faudrait faire payer des jeunes gens soucieux de réussir, qui respectent la loi pour quelques délinquants ? Des mineurs non accompagnés, j’en ai accueilli un certain nombre dans mes classes, je ne me suis jamais fait « cracher dessus » comme tu dis.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il n'y a ni merci à donner ni crachat sur quoi que ce soit.
La France fait partie des nombreux pays à avoir signé et ratifié la convention des droits de l'enfant : l'aide et la protection des mineurs est à la fois une obligation inconditionnelle et un devoir absolu. Si la France ne fait pas ce qu'elle a à faire, la critique doit être massive et les corrections au rendez-vous.
Le reste, c'est de l'idéologie, pas du droit.
La France fait partie des nombreux pays à avoir signé et ratifié la convention des droits de l'enfant : l'aide et la protection des mineurs est à la fois une obligation inconditionnelle et un devoir absolu. Si la France ne fait pas ce qu'elle a à faire, la critique doit être massive et les corrections au rendez-vous.
Le reste, c'est de l'idéologie, pas du droit.
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Si tu vales valeo.
- dandelionVénérable
Si on aide en espérant être remercié, il y a déjà un problème. Les personnes en grande détresse ne sont pas toujours en capacité mentale de pouvoir remercier. Et de toute façon, on n’aide pas les autres pour se valoriser, on le fait parce qu’on a de la valeur et que les autres en ont aussi, c’est une question de dignité humaine. Quand les gens attendent des remerciements, ils sont forcément déçus, ne serait-ce que parce que les habitudes culturelles sont différentes.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
dandelion a écrit:Si on aide en espérant être remercié, il y a déjà un problème. Les personnes en grande détresse ne sont pas toujours en capacité mentale de pouvoir remercier. Et de toute façon, on n’aide pas les autres pour se valoriser, on le fait parce qu’on a de la valeur et que les autres en ont aussi, c’est une question de dignité humaine. Quand les gens attendent des remerciements, ils sont forcément déçus, ne serait-ce que parce que les habitudes culturelles sont différentes.
Mais il ne s'agit pas d'“aide” — ni de charité, ni de gentillesse, ni de faire une quête, ou quoi que ce soit de cet ordre. Le problème n'est pas d'alerte le secours populaire ou la croix rouge.
C'est une obligation stipulée dans les lois ! Signer et ratifier la convention des droits de l'enfant, cela implique d'en faire passer le contenu dans les lois — ce qui a été fait.
Que l'État — ou telle ou telle collectivité locale, ou un préfet, ou, etc. — refuse d'appliquer les lois, cela le place dans l'illégalité.
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Si tu vales valeo.
- dandelionVénérable
Olive a parlé d’aide. C’est ce à quoi je réagissais. Et on parle d’aide sociale à l’enfance. Le mot ‘aide’ est employé dans les dénominations des organismes et dans les lois, non?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'une part, c'est une appellation de 1983 (ASE : anciennement DDASS), qui date d'avant le renouvellement du droit des mineurs consécutif à la Convention des droits de l'enfant. Autrement dit, c'est comme “assistance” (dans DDASS) qui remonte à 1904…
D'autre part, on parle ici de mineurs isolés ou sans parents — ce qui n'a rien à voir avec le cas général de la protection de l'enfance, mais représente l'un cas spécifique dans lequel l'État ne brille pas par sa capacité à prendre ses responsabilités et à ne pas transgresser les lois. Il y en a d'autres — dont les enfants de gens sans domicile et mis à la rue. Mais ce n'est pas une raison.
Et le fait que l'on ait affaire à des enfants “étrangers” — dont les papiers ne sont pas “en règle” — ne change rien non plus à la chose. Cela reste une forme grave de maltraitance institutionnelle et d'infraction aux lois en vigueur.
D'autre part, on parle ici de mineurs isolés ou sans parents — ce qui n'a rien à voir avec le cas général de la protection de l'enfance, mais représente l'un cas spécifique dans lequel l'État ne brille pas par sa capacité à prendre ses responsabilités et à ne pas transgresser les lois. Il y en a d'autres — dont les enfants de gens sans domicile et mis à la rue. Mais ce n'est pas une raison.
Et le fait que l'on ait affaire à des enfants “étrangers” — dont les papiers ne sont pas “en règle” — ne change rien non plus à la chose. Cela reste une forme grave de maltraitance institutionnelle et d'infraction aux lois en vigueur.
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