Élisabeth Borne, la 6e ministre EN depuis 2022.

HongKongFuFu a écrit:Si je compte bien, ça fait 7 ministres de l'EN depuis 2022....

Jean Michel Blanquer
Pap N'Diaye
Gabriel Attal
Amélie Oudea Castera
Nicole Belloubet
Anne Genetet
Elisabeth Borne

J'avais déjà complétement oublié Belloubet.

avantages et privilèges des anciens ministres

pseudo-intello a écrit:

HongKongFuFu a écrit:Si je compte bien, ça fait 7 ministres de l'EN depuis 2022....

Jean Michel Blanquer
Pap N'Diaye
Gabriel Attal
Amélie Oudea Castera
Nicole Belloubet
Anne Genetet
Elisabeth Borne

J'avais déjà complétement oublié Belloubet.

Je pense que ce n'était pas la pire pourtant et que si Attal n'avait pas été là pour superviser et imposer ses réformes, il y avait moyen de discuter.

Belloubet était la plus compétente. Elle a certes hérité des effets d'annonce d'Attal, avec lesquels elle a dû composer, mais elle connaissait la maison et aurait pu construire quelque chose de bien. Elle est à mon sens un dommage collatéral important et regrettable du cirque politique depuis 1 an.

roxanne a écrit:

pseudo-intello a écrit:

HongKongFuFu a écrit:Si je compte bien, ça fait 7 ministres de l'EN depuis 2022....

Jean Michel Blanquer
Pap N'Diaye
Gabriel Attal
Amélie Oudea Castera
Nicole Belloubet
Anne Genetet
Elisabeth Borne

J'avais déjà complétement oublié Belloubet.

Je pense que ce n'était pas la pire pourtant et que si Attal n'avait pas été là pour superviser et imposer ses réformes, il y avait moyen de discuter.

Belloubet a accepté le poste au prix de l'engagement de ne pas toucher au Grand œuvre d'Attal. Elle comme d'autres de cette liste ont accepté une fiche de poste très contrainte, j'ai du mal à lui reconnaître le bénéfice de ne pas avoir fait pire.

Belloubet n’avait pas fait que du bien place Vendôme non plus.
Pour en revenir à notre nouvelle ministre, j’espère qu’elle mettra son maillot de l’équipe de France floqué 49.3 pour sa prise de poste.

Pontorson50 a écrit:Une indication pas très rassurante à mes yeux de lassé des réformes en tous genres (...)
Il ne semble pas décidé à ce qu'Élisabeth Borne fasse tapisserie, ce qui ne m'étonne pas.

On risque bien de ne pas voir s'arrêter les trains de réforme qui rendent ce métier impossible à stabiliser dans sa pratique, à organiser du temps long dans la préparation de son enseignement.

Je partage hélas cet avis ... Blanquer qui connaissait la maison et a eu le temps long a échoué, même une des mesures sur laquelle on pouvait fonder quelques espoirs n'a pas donné de bons résultats (dédoublement des classes en Rep).
Borne n'est manifestement pas là pour l'éducation mais pour tailler le budget. Son rang de ministre d'État lui donne des prérogatives plus importantes et un pouvoir d'initiative.

Quant à Bayrou on rappellera qu'il a été à l'origine de la première étape de la dislocation du secondaire et qu'il a amoindri considérablement l'enseignement des mathématiques qui pourtant étaient parvenu à la fois à un bon niveau et à une couverture importante en termes de proportions d'élèves (TA1 et TC). Les derniers programmes de maths édités en 1997 amorcent un dégringolade qui ne s’arrêta plus.

guz a écrit:

Pontorson50 a écrit:Une indication pas très rassurante à mes yeux de lassé des réformes en tous genres (...)
Il ne semble pas décidé à ce qu'Élisabeth Borne fasse tapisserie, ce qui ne m'étonne pas.

On risque bien de ne pas voir s'arrêter les trains de réforme qui rendent ce métier impossible à stabiliser dans sa pratique, à organiser du temps long dans la préparation de son enseignement.

Je partage hélas cet avis ... Blanquer qui connaissait la maison et a eu le temps long a échoué, même une des mesures sur laquelle on pouvait fonder quelques espoirs n'a pas donné de bons résultats (dédoublement des classes en Rep).
Borne n'est manifestement pas là pour l'éducation mais pour tailler le budget. Son rang de ministre d'État lui donne des prérogatives plus importantes et un pouvoir d'initiative.

Quant à Bayrou on rappellera qu'il a été à l'origine de la première étape de la dislocation du secondaire et qu'il a amoindri considérablement l'enseignement des mathématiques qui pourtant étaient parvenu à la fois à un bon niveau et à une couverture importante en termes de proportions d'élèves (TA1 et TC). Les derniers programmes de maths édités en 1997 amorcent un dégringolade qui ne s’arrêta plus.

Eh ! On faisait plein de maths en TD aussi, hein ! ;-)

Bon, sinon, je suis aussi dépitée que tout le monde ici de cette nomination, et du reste des annonces...

Déjà, elle a dit qu'elle nous épargnerait une énième réforme.

Lorsqu'on voit le mal fait par E. Blanquer, le pseudo spécialiste de l'éducation encensé durant des années par les suiveurs des médias, est-ce si négatif qu'elle ne soit pas une spécialiste ? 
On peut se le demander. 
NVB, Peillon (dont c'est surtout l'application qui a posé souci) et Blanquer, on peut encore faire pire ? 
Ou alors on préfère les fanfaronnades éphémères d'Attal qui a surtout jacqueté ?

Mais la réforme des retraites, je l'ai toujours en travers de la gorge (pour en rester à la gorge seulement).

Jacq a écrit: (...)est-ce si négatif qu'elle ne soit pas une spécialiste ? 
On peut se le demander. 
NVB, Peillon (dont c'est surtout l'application qui a posé souci) et Blanquer, on peut encore faire pire ? 
Ou alors on préfère les fanfaronnades éphémères d'Attal qui a surtout jacqueté ?

On peut être effectivement un bon ministre sans être spécialiste mais en ayant quand même une idée claire de la situation et savoir s'entourer de gens compétents à même de transcrire.
Mais comme beaucoup d'entre nous je n'y crois plus, et l'étonnante série de ministres que nous avons eue ne pousse pas objectivement à l'optimisme...

Jacq a écrit:Mais la réforme des retraites, je l'ai toujours en travers de la gorge (pour en rester à la gorge seulement).

Oui, et ce malgré une mobilisation importante accompagné d'un vrai travail syndical. Et pour l'EN on a vu il n'y a pas si longtemps des moments unitaires, Snalc compris.
Ça interroge sur les moyens d'action, je suis assez dépité de voir que ces corps intermédiaires qui proposent parfois des choses très bien ne soient absolument plus entendus et traités avec mépris, alors qu'ils ont une réelle légitimité.

guz a écrit:

Jacq a écrit: (...)est-ce si négatif qu'elle ne soit pas une spécialiste ? 
On peut se le demander. 
NVB, Peillon (dont c'est surtout l'application qui a posé souci) et Blanquer, on peut encore faire pire ? 
Ou alors on préfère les fanfaronnades éphémères d'Attal qui a surtout jacqueté ?

On peut être effectivement un bon ministre sans être spécialiste mais en ayant quand même une idée claire de la situation et savoir s'entourer de gens compétents à même de transcrire.
Mais comme beaucoup d'entre nous je n'y crois plus, et l'étonnante série de ministres que nous avons eue ne pousse pas objectivement à l'optimisme...

Jacq a écrit:Mais la réforme des retraites, je l'ai toujours en travers de la gorge (pour en rester à la gorge seulement).

Oui, et ce malgré une mobilisation importante accompagné d'un vrai travail syndical. Et pour l'EN on a vu il n'y a pas si longtemps des moments unitaires, Snalc compris.
Ça interroge sur les moyens d'action, je suis assez dépité de voir que ces corps intermédiaires qui proposent parfois des choses très bien ne soient absolument plus entendus et traités avec mépris, alors qu'ils ont une réelle légitimité.

Je n'ai aucun optimisme non plus car personne ne pourra, dans la hiérarchie (dont Blanquer était le meilleur - ou le pire, comme vous voulez - exemple) ne pourra se remettre en cause. Et oui, nous continuerons à nous enfoncer dans cette médiocratie. L'ensemble de la hiérarchie s'enferme dans son mensonge pour se couvrir et Borne sera bien entourée pour être totalement noyautée et noyée par cette hiérarchie. Le pire sera son action personnelle si au lieu de trancher dans cette hiérarchie suicidaire elle tranche dans la masse et, la masse, c'est nous.

Ce sont des dossiers qui sont à la fois techniques et spécialisés : ne rien y connaître, c'est par avance laisser la place aux technocrates — c'est-à-dire à la catastrophe. Donc non, si l'on n'y connaît rien, le minimum serait de ne pas s'en mêler. Sinon, c'est de l'orgueil et de l'arrivisme.

Et des ministres qui prétendent, la main sur le cœur, ne pas être là pour imposer une énième réforme, on en a déjà vu un certain nombre. En général, ce sont les pires, ceux qui créent le plus de ravages… Le prétendre est donc plutôt un très mauvais signe.

epekeina.tes.ousias a écrit:
Et des ministres qui prétendent, la main sur le cœur, ne pas être là pour imposer une énième réforme, on en a déjà vu un certain nombre. En général, ce sont les pires, ceux qui créent le plus de ravages… Le prétendre est donc plutôt un très mauvais signe.

Vraiment?






https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/le-ministre-de-l-education-fixe-son-agenda-il-n-y-aura-pas-de-loi-blanquer-j-en-serai-fier_101317.html

Curieux ! Je pensais justement à lui — tellement il avait proclamé son non réformisme à grands sons de trompe. Mais c'est toujours le cas, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

La différence quand même, et elle l'a dit clairement c'est que la situation politique et parlementaire n'est pas la même.

C'est vrai. Mais pour ma part, je n'ai guère confiance, j'attends de voir.

Dans un pays qui s'enrichit, nous devrions espérer d'une ministre qu'elle améliore le sort de l'école. Là, nous en sommes réduits à guetter les indices montrant qu'elle ne la dégradera pas davantage... C'est quand même triste !

monseigneur a écrit:Dans un pays qui s'enrichit, nous devrions espérer d'une ministre qu'elle améliore le sort de l'école. Là, nous en sommes réduits à guetter les indices montrant qu'elle ne la dégradera pas davantage... C'est quand même triste !

Je pensais la même chose : il n'y a guère que l'hôpital pour être dans une situation pire que l'EN mais nous sommes dans un tel traumatisme des réformes mortifères des 10 dernières années que nous en sommes à espérer que Madame 49.3 ne touche pas encore à notre métier. Comme si nous redoutions qu'en touchant cet édifice en ruine qui nous sert d'abri, il ne finisse définitivement par s'écrouler...

roxanne a écrit:Déjà, elle a dit qu'elle nous épargnerait une énième réforme.

Et qu'est-ce que cela signifie exactement ? je rappelle qu'il y a en ce moment même une réforme en cours, qu'Attal-Belloubet-Genetet nous ont déjà promis le déploiement du volume 2 du choc des savoirs et un changement des programmes (dont le projet est, au moins en Lettres, une catastrophe) à la prochaine rentrée. Dans ce contexte, cela signifie quoi, pas de énième réforme ? On stoppe celle en cours ? On met quand même en place cette énième réforme parce qu'elle est déjà sur les rails ?

Les déclarations, c'est une chose. Tout est toujours aussi confus. J'attends les actes.

*Ombre* a écrit:

roxanne a écrit:Déjà, elle a dit qu'elle nous épargnerait une énième réforme.

Et qu'est-ce que cela signifie exactement ? On met quand même en place cette énième réforme parce qu'elle est déjà sur les rails ?

Pas de n+1ième réforme, la nième en cours étant déjà en process, sauf changement du n+2 de Borne, ça ne changera pas.

Et pour prévoir une autre réforme, il faudrait qu'elle reste suffisamment en poste ... Donc jusqu'à au moins 2026 !

C'est ce que je crains aussi. Elle n'a pas dit : stop, les gars, on arrête les conneries deux minutes et on prend le temps de réfléchir.
Donc cette dame sera, comme les autres, une exécutante d'Attal, et nous fera beaucoup de mal.

monseigneur a écrit:Dans un pays qui s'enrichit, nous devrions espérer d'une ministre qu'elle améliore le sort de l'école. Là, nous en sommes réduits à guetter les indices montrant qu'elle ne la dégradera pas davantage... C'est quand même triste !

La France et l'Europe  excepté la Norvège, ne s'enrichissent plus faute de matière première à bon marché. Même en prenant le PIB   par habitant qui tient compte entre autres de la spéculation immobilière, ça ne suit plus. C'est la nécessité du partage qui tend le jeu politique. On ne peut plus habiller Pierre sans déshabiller Paul. Chacun sent que pour une école  un hôpital ou une prison' il faut enlever quelque chose ailleurs. Les ministres en tout cas gèrent avec ça en tête à commencer par les nôtres faute de parvenir à enlever des dépenses ou augmenter des recettes quelque part.

Blanquer avait la vie devant lui, une "pensée" sur l'école et rendait de l'argent (pas à nous). Borne sait qu'elle n'a pas le temps pour elle, pas d'argent, et découvre son portefeuille en l'ouvrant. L'Education est de notoriété publique en ruine. La question de son profil idéologique est comparable à ceux des socialistes qui ont permis à Macron de croire et faire croire qu'il serait un gauche-droite du centre. Le statut d'ex premier ministre, même si le club s'agrandit, la place à l'égal d''Attal, et elle se construit aussi un avenir. Elle peut vouloir équilibrer son image désastreuse de tireuse de 49.3 où elle est la vilaine. Je ne risquerai aucun pronostic.

*Ombre* a écrit:

roxanne a écrit:Déjà, elle a dit qu'elle nous épargnerait une énième réforme.

Et qu'est-ce que cela signifie exactement ? je rappelle qu'il y a en ce moment même une réforme en cours, qu'Attal-Belloubet-Genetet nous ont déjà promis le déploiement du volume 2 du choc des savoirs et un changement des programmes (dont le projet est, au moins en Lettres, une catastrophe) à la prochaine rentrée. Dans ce contexte, cela signifie quoi, pas de énième réforme ? On stoppe celle en cours ? On met quand même en place cette énième réforme parce qu'elle est déjà sur les rails ?

Les déclarations, c'est une chose. Tout est toujours aussi confus. J'attends les actes.

Je croyais que cela avait été annulé par le conseil d'État et que ça ne pouvait continuer que par décret du premier ministre.