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- julilibulleNiveau 10
Je viens de lire que le "brain rot", qui désigne aujourd'hui la pourriture du cerveau qui scrolle devant des contenus vides et inintéressants, a été élu mot de l'année par l'Oxford University Press.
Bon, c'est un mot qui existait déjà (depuis 1854) pour parler de la tendance à vouloir simplifier le raisonnement intellectuel.
J'ai cherché s'il y avait des mesures scientifiques, ce n'est pas concluant. Maintenant, si je regarde mon simple exemple quand je scrolle devant des contenus idiots, je sens bien que ce temps passé a tendance à me ramollir, aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Je ne sais pas s'il y a des effets à long terme.
Et je trouve qu'il est difficile de faire de la prévention sur ce phénomène : à chaque fois que j'en parle au collège ou devant mes enfants ado, ils ne reconnaissent pas les effets de ce scrollage vide. Pour eux, pas de lien avec des difficultés à s'endormir, avec le peu d'enthousiasme généralisé (quand j'ai commencé, il y a 8 ans, j'avais un grand nombre de collégiennes qui avaient des activités manuelles, désormais, elles se comptent sur les doigts d'une main dans une classe de 30).
Bref, difficile de savoir s'il faut vraiment s'en inquiéter ou s'il s'agit juste d'une énième critique sur les jeunes générations.
Bon, c'est un mot qui existait déjà (depuis 1854) pour parler de la tendance à vouloir simplifier le raisonnement intellectuel.
J'ai cherché s'il y avait des mesures scientifiques, ce n'est pas concluant. Maintenant, si je regarde mon simple exemple quand je scrolle devant des contenus idiots, je sens bien que ce temps passé a tendance à me ramollir, aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Je ne sais pas s'il y a des effets à long terme.
Et je trouve qu'il est difficile de faire de la prévention sur ce phénomène : à chaque fois que j'en parle au collège ou devant mes enfants ado, ils ne reconnaissent pas les effets de ce scrollage vide. Pour eux, pas de lien avec des difficultés à s'endormir, avec le peu d'enthousiasme généralisé (quand j'ai commencé, il y a 8 ans, j'avais un grand nombre de collégiennes qui avaient des activités manuelles, désormais, elles se comptent sur les doigts d'une main dans une classe de 30).
Bref, difficile de savoir s'il faut vraiment s'en inquiéter ou s'il s'agit juste d'une énième critique sur les jeunes générations.
- BaldredSage
Si j'en crois mon humble expérience, ce qui était une tendance naturelle à s'abrutir par divers moyens avec déjà d'assez bons résultats au stade artisanal est passé avec l'écran individuel au stade industriel.
Cela a toujours fait des dégâts parce que cela a toujours eu une fonction. Mais ce qui était individuel et dévalorisé est devenu public et collectif. Ce n'est plus une question de générations, mais on s'inquiète légitimement plus pour les jeunes.
Cela a toujours fait des dégâts parce que cela a toujours eu une fonction. Mais ce qui était individuel et dévalorisé est devenu public et collectif. Ce n'est plus une question de générations, mais on s'inquiète légitimement plus pour les jeunes.
- CasparProphète
julilibulle a écrit:Je viens de lire que le "brain rot", qui désigne aujourd'hui la pourriture du cerveau qui scrolle devant des contenus vides et inintéressants, a été élu mot de l'année par l'Oxford University Press.
Bon, c'est un mot qui existait déjà (depuis 1854) pour parler de la tendance à vouloir simplifier le raisonnement intellectuel.
J'ai cherché s'il y avait des mesures scientifiques, ce n'est pas concluant. Maintenant, si je regarde mon simple exemple quand je scrolle devant des contenus idiots, je sens bien que ce temps passé a tendance à me ramollir, aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Je ne sais pas s'il y a des effets à long terme.
Et je trouve qu'il est difficile de faire de la prévention sur ce phénomène : à chaque fois que j'en parle au collège ou devant mes enfants ado, ils ne reconnaissent pas les effets de ce scrollage vide. Pour eux, pas de lien avec des difficultés à s'endormir, avec le peu d'enthousiasme généralisé (quand j'ai commencé, il y a 8 ans, j'avais un grand nombre de collégiennes qui avaient des activités manuelles, désormais, elles se comptent sur les doigts d'une main dans une classe de 30).
Bref, difficile de savoir s'il faut vraiment s'en inquiéter ou s'il s'agit juste d'une énième critique sur les jeunes générations.
Je ne pense pas que seules les jeunes générations soient concernées parce que je me sens concerné aussi: il m'arrive de tomber sur du contenu complètement idiot sur Instagram ou YouTube et une hameçonné il est très difficile de s'en détacher, même en sachant que les algorithmes sont conçus pour et en ayant un peu d'esprit critique. J'essaie de faire attention et de ne plus tomber dans ce genre de rabbit hole mais il est clair qu'ensuite il est difficile de se concentrer sur un article ou un livre, on se sent à la fois sur-stimulé et vidé.
- dandelionVénérable
Oui, j’ai entendu l’écrivaine Susie Morgenstern dire qu’elle aussi lisait moins qu’avant à cause des écrans. Cela touche toutes les générations.
- CasparProphète
dandelion a écrit:Oui, j’ai entendu l’écrivaine Susie Morgenstern dire qu’elle aussi lisait moins qu’avant à cause des écrans. Cela touche toutes les générations.
J'écoute souvent Dans la bibliothèque de.../ Le Book Club sur France Culture, et les invités le disent aussi régulièrement (il s'agit d'écrivains, d'artistes, d'intellectuels...).
- nicole 86Expert spécialisé
Caspar a écrit:
Je ne pense pas que seules les jeunes générations soient concernées parce que je me sens concerné aussi: il m'arrive de tomber sur du contenu complètement idiot sur Instagram ou YouTube et une hameçonné il est très difficile de s'en détacher, même en sachant que les algorithmes sont conçus pour et en ayant un peu d'esprit critique. J'essaie de faire attention et de ne plus tomber dans ce genre de rabbit hole mais il est clair qu'ensuite il est difficile de se concentrer sur un article ou un livre, on se sent à la fois sur-stimulé et vidé.
J'ai très longtemps refusé la télévision (désormais accessible par internet), puis le téléphone portable et pourtant depuis quelques années je me sens pleinement concernée par le phénomène. Comme je suis l'une des plus âgées de ce forum, je peux dire que lorsque s'y ajoute le vieillissement des neurones cela fait TRÈS peur.
- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:
Je ne pense pas que seules les jeunes générations soient concernées parce que je me sens concerné aussi: il m'arrive de tomber sur du contenu complètement idiot sur Instagram ou YouTube et une hameçonné il est très difficile de s'en détacher, même en sachant que les algorithmes sont conçus pour et en ayant un peu d'esprit critique. J'essaie de faire attention et de ne plus tomber dans ce genre de rabbit hole mais il est clair qu'ensuite il est difficile de se concentrer sur un article ou un livre, on se sent à la fois sur-stimulé et vidé.
J'ai très longtemps refusé la télévision (désormais accessible par internet), puis le téléphone portable et pourtant depuis quelques années je me sens pleinement concernée par le phénomène. Comme je suis l'une des plus âgées de ce forum, je peux dire que lorsque s'y ajoute le vieillissement des neurones cela fait TRÈS peur.
Il y a eu un numéro de l'émission Grand bien vous fasse (France Inter) sur les seniors (mot que je n'aime pas trop mais bon...) addicts aux écrans: la télévision en bruit de fond et le téléphone en plus (c'est aussi un lien avec le monde extérieur quand on ne peut pas trop se déplacer).
- nicole 86Expert spécialisé
Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:
Je ne pense pas que seules les jeunes générations soient concernées parce que je me sens concerné aussi: il m'arrive de tomber sur du contenu complètement idiot sur Instagram ou YouTube et une hameçonné il est très difficile de s'en détacher, même en sachant que les algorithmes sont conçus pour et en ayant un peu d'esprit critique. J'essaie de faire attention et de ne plus tomber dans ce genre de rabbit hole mais il est clair qu'ensuite il est difficile de se concentrer sur un article ou un livre, on se sent à la fois sur-stimulé et vidé.
J'ai très longtemps refusé la télévision (désormais accessible par internet), puis le téléphone portable et pourtant depuis quelques années je me sens pleinement concernée par le phénomène. Comme je suis l'une des plus âgées de ce forum, je peux dire que lorsque s'y ajoute le vieillissement des neurones cela fait TRÈS peur.
Il y a eu un numéro de l'émission Grand bien vous fasse (France Inter) sur les seniors (mot que je n'aime pas trop mais bon...) addicts aux écrans: la télévision en bruit de fond et le téléphone en plus (c'est aussi un lien avec le monde extérieur quand on ne peut pas trop se déplacer).
Les cours et conférences en zoom ou enregistrées pallient un peu l'isolement mais cela reste de l'isolement. Par ailleurs il est si facile de tomber dans la facilité lorsque l'offre est pléthorique et qu'on se dit que les cours seront encore disponibles le lendemain ou le mois suivant.
- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:
Je ne pense pas que seules les jeunes générations soient concernées parce que je me sens concerné aussi: il m'arrive de tomber sur du contenu complètement idiot sur Instagram ou YouTube et une hameçonné il est très difficile de s'en détacher, même en sachant que les algorithmes sont conçus pour et en ayant un peu d'esprit critique. J'essaie de faire attention et de ne plus tomber dans ce genre de rabbit hole mais il est clair qu'ensuite il est difficile de se concentrer sur un article ou un livre, on se sent à la fois sur-stimulé et vidé.
J'ai très longtemps refusé la télévision (désormais accessible par internet), puis le téléphone portable et pourtant depuis quelques années je me sens pleinement concernée par le phénomène. Comme je suis l'une des plus âgées de ce forum, je peux dire que lorsque s'y ajoute le vieillissement des neurones cela fait TRÈS peur.
Il y a eu un numéro de l'émission Grand bien vous fasse (France Inter) sur les seniors (mot que je n'aime pas trop mais bon...) addicts aux écrans: la télévision en bruit de fond et le téléphone en plus (c'est aussi un lien avec le monde extérieur quand on ne peut pas trop se déplacer).
Les cours et conférences en zoom ou enregistrées pallient un peu l'isolement mais cela reste de l'isolement. Par ailleurs il est si facile de tomber dans la facilité lorsque l'offre est pléthorique et qu'on se dit que les cours seront encore disponibles le lendemain ou le mois suivant.
Oui, l'embarras du choix est aussi un problème, comme sur Netflix où on passe parfois plus de temps à rechercher des titres et à les ajouter à sa liste plutôt que de regarder le film lui-même.
- julilibulleNiveau 10
Je suis comme vous, je me laisse souvent happer par ces contenus vides. J'arrive quand même à m'en rendre compte et à m'en extraire mais ce qui me soucie, ce sont mes enfants.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
- zigmag17Empereur
julilibulle a écrit:Je suis comme vous, je me laisse souvent happer par ces contenus vides. J'arrive quand même à m'en rendre compte et à m'en extraire mais ce qui me soucie, ce sont mes enfants.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
Je découvre l'expression " brain rot", si parlante.
Dans le cadre d'un travail en classe j'ai demandé à mes élèves de Bac pro combien de temps ils passaient quotidiennement sur leur smartphone . Un peu sous forme de boutade mais pas vraiment je leur ai dit en préambule " Je ne me fais pas d'illusions, ce doit être H24 je suppose ?". Une élève s'est offusquée " Non mais on dort aussi!! Moi c'est H20"!!! Elle dort donc 4h par nuit avec le smartphone à portée de main en plus et ça ne la trouble pas spécialement, et cette habitude est partagée par quelques autres élèves.
Par ailleurs ces élèves hormis quelques exceptions ne lisent pas et ne sont pas curieux. Selon leurs dires ils scrollent sur tiktok , chattent avec leurs copains, sont inscrits sur des forums de jeux.
Je sais très bien que si j'étais ado aujourd'hui je serais accro , quant à savoir ce que je ferais de cet outil je n'en ai aucune idée : biberonnée à "Apostrophes", au Cinéma de Minuit, à la lecture et au dictionnaire, aux Arts en général, ce sont des points d'appui pour moi qui sont bien ancrés et ne seront jamais supplantés par l'usage d'un smartphone. Néanmoins quand je vois déjà le temps ( agréable ) que je passe ici , c'est autant de temps de perdu pour la lecture ( PAL d'enfer qui m'attend et deux romans en cours de lecture).
De toute façon depuis quelques années je constate que les élèves sont blasés et ne courent plus après des travaux, ludiques ou non, sur écran . Ils ne font que ça toute la journée et par exemple la perspective de regarder un film en classe ( ce qui il n'y a pas si longtemps les enchantait parce que "ça changeait") les laisse froids. Le rapport aux écrans a complètement changé.
- CasparProphète
julilibulle a écrit:Je suis comme vous, je me laisse souvent happer par ces contenus vides. J'arrive quand même à m'en rendre compte et à m'en extraire mais ce qui me soucie, ce sont mes enfants.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
En interrogeant un peu les élèves on se rend compte que beaucoup d'entre eux ne regardent même plus de séries ou de films, n'écoutent même pas de musique et n'ont pas de groupes ou de chanteurs préférés parce que les réseaux sociaux occupent tout leur temps libre, quand ce ne sont pas les jeux-vidéos (évidemment il ne s'agit pas de TOUS les élèves). Même une vidéo de 10 minutes peut leur sembler beaucoup trop longue (ce qui peut m(arriver à moi aussi et je visionne parfois les vidéos à vitesse 1,25 ou 1,5...).
J'ai emmené des élèves en Irlande et ils ont apprécié la longue traversée (une quinzaine d'heures) sans wifi et donc sans téléphone donc l'addiction n'est pas définitive, mais l'année suivante: même traversée et la plupart des élèves avaient trouvé un moyen de se connecter à un réseau de wifi gratuit sur le ferry ou en payant une somme minimale, je ne sais pas comment ils sont fait.
- Aperçu par hasardModérateur
zigmag17 a écrit:julilibulle a écrit:Je suis comme vous, je me laisse souvent happer par ces contenus vides. J'arrive quand même à m'en rendre compte et à m'en extraire mais ce qui me soucie, ce sont mes enfants.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
Je découvre l'expression " brain rot", si parlante.
Dans le cadre d'un travail en classe j'ai demandé à mes élèves de Bac pro combien de temps ils passaient quotidiennement sur leur smartphone . Un peu sous forme de boutade mais pas vraiment je leur ai dit en préambule " Je ne me fais pas d'illusions, ce doit être H24 je suppose ?". Une élève s'est offusquée " Non mais on dort aussi!! Moi c'est H20"!!! Elle dort donc 4h par nuit avec le smartphone à portée de main en plus et ça ne la trouble pas spécialement, et cette habitude est partagée par quelques autres élèves.
Par ailleurs ces élèves hormis quelques exceptions ne lisent pas et ne sont pas curieux. Selon leurs dires ils scrollent sur tiktok , chattent avec leurs copains, sont inscrits sur des forums de jeux.
Je sais très bien que si j'étais ado aujourd'hui je serais accro , quant à savoir ce que je ferais de cet outil je n'en ai aucune idée : biberonnée à "Apostrophes", au Cinéma de Minuit, à la lecture et au dictionnaire, aux Arts en général, ce sont des points d'appui pour moi qui sont bien ancrés et ne seront jamais supplantés par l'usage d'un smartphone. Néanmoins quand je vois déjà le temps ( agréable ) que je passe ici , c'est autant de temps de perdu pour la lecture ( PAL d'enfer qui m'attend et deux romans en cours de lecture).
De toute façon depuis quelques années je constate que les élèves sont blasés et ne courent plus après des travaux, ludiques ou non, sur écran . Ils ne font que ça toute la journée et par exemple la perspective de regarder un film en classe ( ce qui il n'y a pas si longtemps les enchantait parce que "ça changeait") les laisse froids. Le rapport aux écrans a complètement changé.
Une chose dont j'ai pris conscience aussi cette année: certaines images qui étonnaient les élèves il n'y a encore pas si longtemps les laissent à présent relativement froids. J'ai l'impression qu'il y a un lien avec la multiplication des images avec "effet waouh" produites par le biais de l'intelligence artificielle. Ils me paraissent maintenant accoutumés à certaines formes de bizarrerie et de démesure.
- CasparProphète
Aperçu par hasard a écrit:zigmag17 a écrit:julilibulle a écrit:Je suis comme vous, je me laisse souvent happer par ces contenus vides. J'arrive quand même à m'en rendre compte et à m'en extraire mais ce qui me soucie, ce sont mes enfants.
Pourtant, on a peu d'écrans à la maison (pas de télé, ils ont eu leur première console vers 15 et 13 ans et y jouent globalement peu, pas de téléphone à table) mais dès qu'ils ont un peu de temps libre, ils ont tendance à scroller des trucs idiots (ou à rester passif devant des séries sans fin).
Je m'en rends davantage compte avec ma fille qui vit seule désormais une bonne partie de son temps (elle est étudiante) : elle ne joue plus de guitare, ne dessine plus et en dehors de ses études (elle est très sérieuse et bosse pas mal, c'est déjà ça), c'est portable, portable, portable.
J'essaie d'en discuter un peu avec elle, mais je ne rencontre pas beaucoup de succès (et j'ai bien dit discuté, je n'impose pas mes vues).
Même si nous nous laissons happer par les écrans, nous avons quand même vécu avec autre chose dont nous avons parfois la nostalgie et que nous essayons de retrouver : je pose l'ordi pour lire (ma chance, c'est que je n'ai pas de téléphone avec accès internet), pour faire des puzzles, pour cuisiner ...
Mais pour la génération de mes enfants, ils n'ont souvent connu que ça (bon, pas tous heureusement) et ne voient pas toujours quoi faire d'autre.
Je me souviens d'un post sur threads il y a quelques mois où une jeune fille de 20 ans demandait aux autres ce qu'elle pouvait faire de son temps libre hormis le téléphone ...
Et chez mes élèves, je demande dans ma fiche de début d'année ce que sont leurs passions et j'ai de plus en plus : dormir et le téléphone.
Je découvre l'expression " brain rot", si parlante.
Dans le cadre d'un travail en classe j'ai demandé à mes élèves de Bac pro combien de temps ils passaient quotidiennement sur leur smartphone . Un peu sous forme de boutade mais pas vraiment je leur ai dit en préambule " Je ne me fais pas d'illusions, ce doit être H24 je suppose ?". Une élève s'est offusquée " Non mais on dort aussi!! Moi c'est H20"!!! Elle dort donc 4h par nuit avec le smartphone à portée de main en plus et ça ne la trouble pas spécialement, et cette habitude est partagée par quelques autres élèves.
Par ailleurs ces élèves hormis quelques exceptions ne lisent pas et ne sont pas curieux. Selon leurs dires ils scrollent sur tiktok , chattent avec leurs copains, sont inscrits sur des forums de jeux.
Je sais très bien que si j'étais ado aujourd'hui je serais accro , quant à savoir ce que je ferais de cet outil je n'en ai aucune idée : biberonnée à "Apostrophes", au Cinéma de Minuit, à la lecture et au dictionnaire, aux Arts en général, ce sont des points d'appui pour moi qui sont bien ancrés et ne seront jamais supplantés par l'usage d'un smartphone. Néanmoins quand je vois déjà le temps ( agréable ) que je passe ici , c'est autant de temps de perdu pour la lecture ( PAL d'enfer qui m'attend et deux romans en cours de lecture).
De toute façon depuis quelques années je constate que les élèves sont blasés et ne courent plus après des travaux, ludiques ou non, sur écran . Ils ne font que ça toute la journée et par exemple la perspective de regarder un film en classe ( ce qui il n'y a pas si longtemps les enchantait parce que "ça changeait") les laisse froids. Le rapport aux écrans a complètement changé.
Une chose dont j'ai pris conscience aussi cette année: certaines images qui étonnaient les élèves il n'y a encore pas si longtemps les laissent à présent relativement froids. J'ai l'impression qu'il y a un lien avec la multiplication des images avec "effet waouh" produites par le biais de l'intelligence artificielle. Ils me paraissent maintenant accoutumés à certaines formes de bizarrerie et de démesure.
Je constate effectivement que les images créées par une IA envahissent de plus en plus les réseaux sociaux.
- guzNiveau 5
J'ai fait par hasard une petite investigation sur ce sujet.
Depuis quelques temps je suis amené à prendre le train et je me suis aperçu que j'étais presque toujours le seul passager à lire un livre. Je me suis déplacé plusieurs fois pour observer discrètement les écrans.
Dans une petite minorité de cas j'ai vu des gens qui travaillaient (tableaux excel et apparentés, parfois des rapports) sur des ordinateurs portables. Sinon des films, séries et jeux. Sur les téléphones portables des jeux, des tchats et des vidéos. Le public observé ados et adultes de tous les âges. Un cas m'avait frappé, une femme qui avait tellement d'enfants que je ne suis pas parvenu à les compter avec certitude (6 ou 7), aucun n'avait d'écran, ils lisaient ou jouaient avec des jeux divers et variés, se déplaçaient beaucoup voire grimpaient sur les porte-bagages des plateformes, mais tout cela sans bruit.
Sur l'utilisation dramatique par les élèves je vais m'abstenir ... j'espère seulement que l'interdiction des téléphones sera étendu un jour au lycée comme l'avait annoncé en son temps N. Beloubet ...
La question qui a été posée de savoir si les usages observés ont des effets à long terme est importante ...
Depuis quelques temps je suis amené à prendre le train et je me suis aperçu que j'étais presque toujours le seul passager à lire un livre. Je me suis déplacé plusieurs fois pour observer discrètement les écrans.
Dans une petite minorité de cas j'ai vu des gens qui travaillaient (tableaux excel et apparentés, parfois des rapports) sur des ordinateurs portables. Sinon des films, séries et jeux. Sur les téléphones portables des jeux, des tchats et des vidéos. Le public observé ados et adultes de tous les âges. Un cas m'avait frappé, une femme qui avait tellement d'enfants que je ne suis pas parvenu à les compter avec certitude (6 ou 7), aucun n'avait d'écran, ils lisaient ou jouaient avec des jeux divers et variés, se déplaçaient beaucoup voire grimpaient sur les porte-bagages des plateformes, mais tout cela sans bruit.
Sur l'utilisation dramatique par les élèves je vais m'abstenir ... j'espère seulement que l'interdiction des téléphones sera étendu un jour au lycée comme l'avait annoncé en son temps N. Beloubet ...
La question qui a été posée de savoir si les usages observés ont des effets à long terme est importante ...
- Stel6584Niveau 8
Oui, les écrans posent problème. De nombreuses enquêtes le montrent. De plus en plus d'acteurs dans la santé ou l'enseignement (même supérieur) s'en alarment.
Je vous conseille d'écouter ce podcast de France Culture où Michel Desmurget intervient : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/entre-les-jeunes-et-la-lecture-le-numerique-fait-il-ecran-6674069
Pour ma part, je sens bien quand je suis derrière un écran trop longtemps que j'ai mal aux yeux, à la tête, je me sens plus fatiguée. Si je ne touche (quasiment) pas à un écran pendant une journée, je suis bien plus en forme et plus réceptive à mon environnement.
Aujourd'hui, quand je vais en ville : la majorité des gens ont le portable dans la main. J'ai des amis qui sont montés à Paris pour les JO, ils ont été très choqués de croiser la majorité des gens avec le téléphone portable à la main. Quand je suis au restaurant avec des amis, la plupart ont le téléphone posé sur la table et même moi je le sors parfois.
Ces écrans sont une plaie : il est très difficile de poser une limite si on est équipé. Je commence à réfléchir à remplacer mon smartphone qui va bientôt lâcher par un téléphone à clavier. Une collègue m'a dit que depuis qu'elle avait un téléphone à clavier, elle revivait.
Je vous conseille d'écouter ce podcast de France Culture où Michel Desmurget intervient : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/entre-les-jeunes-et-la-lecture-le-numerique-fait-il-ecran-6674069
Pour ma part, je sens bien quand je suis derrière un écran trop longtemps que j'ai mal aux yeux, à la tête, je me sens plus fatiguée. Si je ne touche (quasiment) pas à un écran pendant une journée, je suis bien plus en forme et plus réceptive à mon environnement.
Aujourd'hui, quand je vais en ville : la majorité des gens ont le portable dans la main. J'ai des amis qui sont montés à Paris pour les JO, ils ont été très choqués de croiser la majorité des gens avec le téléphone portable à la main. Quand je suis au restaurant avec des amis, la plupart ont le téléphone posé sur la table et même moi je le sors parfois.
Ces écrans sont une plaie : il est très difficile de poser une limite si on est équipé. Je commence à réfléchir à remplacer mon smartphone qui va bientôt lâcher par un téléphone à clavier. Une collègue m'a dit que depuis qu'elle avait un téléphone à clavier, elle revivait.
- julilibulleNiveau 10
Stel6584 a écrit:Oui, les écrans posent problème. De nombreuses enquêtes le montrent. De plus en plus d'acteurs dans la santé ou l'enseignement (même supérieur) s'en alarment.
Je vous conseille d'écouter ce podcast de France Culture où Michel Desmurget intervient : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/entre-les-jeunes-et-la-lecture-le-numerique-fait-il-ecran-6674069
Pour ma part, je sens bien quand je suis derrière un écran trop longtemps que j'ai mal aux yeux, à la tête, je me sens plus fatiguée. Si je ne touche (quasiment) pas à un écran pendant une journée, je suis bien plus en forme et plus réceptive à mon environnement.
Aujourd'hui, quand je vais en ville : la majorité des gens ont le portable dans la main. J'ai des amis qui sont montés à Paris pour les JO, ils ont été très choqués de croiser la majorité des gens avec le téléphone portable à la main. Quand je suis au restaurant avec des amis, la plupart ont le téléphone posé sur la table et même moi je le sors parfois.
Ces écrans sont une plaie : il est très difficile de poser une limite si on est équipé. Je commence à réfléchir à remplacer mon smartphone qui va bientôt lâcher par un téléphone à clavier. Une collègue m'a dit que depuis qu'elle avait un téléphone à clavier, elle revivait.
Moi, ce qui m'a le plus choqué ces derniers temps, ce sont les gens qui vont au ciné (et qui paient donc une place) ou au spectacle (un peu plus rare mais vu aussi) et qui regardent continuellement leur téléphone pendant le film ou le spectacle ... (et comme je suis derrière, c'est pour regarder des conversations de type whatsapp ou des vidéos courtes de type tiktok). Et il est vrai que c'est toutes générations confondues : des personnes de 60 ans à des jeunes de 15-20 ans ...
- Stel6584Niveau 8
julilibulle a écrit:Stel6584 a écrit:Oui, les écrans posent problème. De nombreuses enquêtes le montrent. De plus en plus d'acteurs dans la santé ou l'enseignement (même supérieur) s'en alarment.
Je vous conseille d'écouter ce podcast de France Culture où Michel Desmurget intervient : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/entre-les-jeunes-et-la-lecture-le-numerique-fait-il-ecran-6674069
Pour ma part, je sens bien quand je suis derrière un écran trop longtemps que j'ai mal aux yeux, à la tête, je me sens plus fatiguée. Si je ne touche (quasiment) pas à un écran pendant une journée, je suis bien plus en forme et plus réceptive à mon environnement.
Aujourd'hui, quand je vais en ville : la majorité des gens ont le portable dans la main. J'ai des amis qui sont montés à Paris pour les JO, ils ont été très choqués de croiser la majorité des gens avec le téléphone portable à la main. Quand je suis au restaurant avec des amis, la plupart ont le téléphone posé sur la table et même moi je le sors parfois.
Ces écrans sont une plaie : il est très difficile de poser une limite si on est équipé. Je commence à réfléchir à remplacer mon smartphone qui va bientôt lâcher par un téléphone à clavier. Une collègue m'a dit que depuis qu'elle avait un téléphone à clavier, elle revivait.
Moi, ce qui m'a le plus choqué ces derniers temps, ce sont les gens qui vont au ciné (et qui paient donc une place) ou au spectacle (un peu plus rare mais vu aussi) et qui regardent continuellement leur téléphone pendant le film ou le spectacle ... (et comme je suis derrière, c'est pour regarder des conversations de type whatsapp ou des vidéos courtes de type tiktok). Et il est vrai que c'est toutes générations confondues : des personnes de 60 ans à des jeunes de 15-20 ans ...
Pour le cinéma, j'ai la chance de fréquenter un vieux cinéma où on n'est pas très nombreux dans la salle. Je ne vois pas très souvent ce phénomène, même si j'ai pu le voir. Il y a peu, je suis allée à un concert assis. J'étais malheureusement assise à côté d'un jeune homme qui s'est fait réprimander par le voisin de derrière parce qu'il n'arrêtait pas de regarder son téléphone (il avait en plus ses oreillettes, le chewing-gum, le manteau). Je pense que cette personne n'avait pas les codes du spectacle assis mais qu'il était aussi très accro à son téléphone. C'était assez perturbant.
Mais si les gens ne lâchent plus leur téléphone au ciné ou dans des spectacles, ça montre bien qu'il y a un problème d'addiction général. D'ailleurs, hier, les invités de la matinale de France Culture échangeaient sur le problème du narco-trafic. Ils ont fait un petit inventaire des drogues qu'on retrouve dans notre société, et ils ont plutôt bien évoqué le problème des écrans.
- CasparProphète
Je ne me vois pas renoncer complètement à mon smartphone qui me sert aussi de radio et de GPS, mais il y a la solution du smartphone minimaliste: écran noir et pas d'icônes colorées pour les applis, juste le nom, il paraît que ça aide.
- BaldredSage
Bon, vous pouvez toujours vérifier derrière mon dos, majoritairement je passe mon temps sur mon smartphone à lire. Temps d'écran ou temps de lecture ? Ca vaut ou pas ?
- Stel6584Niveau 8
Caspar a écrit:Je ne me vois pas renoncer complètement à mon smartphone qui me sert aussi de radio et de GPS, mais il y a la solution du smartphone minimaliste: écran noir et pas d'icônes colorées pour les applis, juste le nom, il paraît que ça aide.
Baldred a écrit:Bon, vous pouvez toujours vérifier derrière mon dos, majoritairement je passe mon temps sur mon smartphone à lire. Temps d'écran ou temps de lecture ? Ca vaut ou pas ?
Le GPS, c'est une bonne fonction du smartphone qui me manquerait quand même si je passais au téléphone à clavier. Je ne connaissais pas le smartphone minimaliste. Il pourrait être une bonne option.
@Baldred : Je suis la 1ère à passer du temps sur mon téléphone pour lire mais je sens bien la différence quand je lis un texte physique et un texte sur mon téléphone portable. Je suis plus fatiguée et moins concentrée.
- julilibulleNiveau 10
Stel6584 a écrit:julilibulle a écrit:Stel6584 a écrit:Oui, les écrans posent problème. De nombreuses enquêtes le montrent. De plus en plus d'acteurs dans la santé ou l'enseignement (même supérieur) s'en alarment.
Je vous conseille d'écouter ce podcast de France Culture où Michel Desmurget intervient : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/entre-les-jeunes-et-la-lecture-le-numerique-fait-il-ecran-6674069
Pour ma part, je sens bien quand je suis derrière un écran trop longtemps que j'ai mal aux yeux, à la tête, je me sens plus fatiguée. Si je ne touche (quasiment) pas à un écran pendant une journée, je suis bien plus en forme et plus réceptive à mon environnement.
Aujourd'hui, quand je vais en ville : la majorité des gens ont le portable dans la main. J'ai des amis qui sont montés à Paris pour les JO, ils ont été très choqués de croiser la majorité des gens avec le téléphone portable à la main. Quand je suis au restaurant avec des amis, la plupart ont le téléphone posé sur la table et même moi je le sors parfois.
Ces écrans sont une plaie : il est très difficile de poser une limite si on est équipé. Je commence à réfléchir à remplacer mon smartphone qui va bientôt lâcher par un téléphone à clavier. Une collègue m'a dit que depuis qu'elle avait un téléphone à clavier, elle revivait.
Moi, ce qui m'a le plus choqué ces derniers temps, ce sont les gens qui vont au ciné (et qui paient donc une place) ou au spectacle (un peu plus rare mais vu aussi) et qui regardent continuellement leur téléphone pendant le film ou le spectacle ... (et comme je suis derrière, c'est pour regarder des conversations de type whatsapp ou des vidéos courtes de type tiktok). Et il est vrai que c'est toutes générations confondues : des personnes de 60 ans à des jeunes de 15-20 ans ...
Pour le cinéma, j'ai la chance de fréquenter un vieux cinéma où on n'est pas très nombreux dans la salle. Je ne vois pas très souvent ce phénomène, même si j'ai pu le voir. Il y a peu, je suis allée à un concert assis. J'étais malheureusement assise à côté d'un jeune homme qui s'est fait réprimander par le voisin de derrière parce qu'il n'arrêtait pas de regarder son téléphone (il avait en plus ses oreillettes, le chewing-gum, le manteau). Je pense que cette personne n'avait pas les codes du spectacle assis mais qu'il était aussi très accro à son téléphone. C'était assez perturbant.
Mais si les gens ne lâchent plus leur téléphone au ciné ou dans des spectacles, ça montre bien qu'il y a un problème d'addiction général. D'ailleurs, hier, les invités de la matinale de France Culture échangeaient sur le problème du narco-trafic. Ils ont fait un petit inventaire des drogues qu'on retrouve dans notre société, et ils ont plutôt bien évoqué le problème des écrans.
Et je parle d'un ciné de centre-ville qui passe des films plutôt d'art et d'essai ! (mais assez ouvert aux étudiants également). Cette salle est fréquentée par un public globalement "intellectuel". Et j'y vais plusieurs fois par mois et je vois à chaque séance un ou deux spectateurs (n'importe quel âge), en train de regarder son téléphone en même temps que le film !
Souvent en écran éclairé au minimum, mais c'est perturbant aussi pour les autres spectateurs.
- IllianeExpert
Personnellement, depuis qu'à ma sortie du lycée on m'a acheté un portable (parce que fifille qui part faire ses études à moins de 100 km, ça fait peur ^^), je n'ai jamais eu que des "dumbphones" comme certains le disent : pas d'internet, pas d'applications, rien, niet, nada. Autant vous dire que je perds bien peu de temps avec cet objet... mais je passe peut-être quand même un peu trop de temps sur Néo avec mon ordinateur portable (je me soigne ). Après, Néo est mon seul réseau social : pas de Facebook, X, Tiktok, Whatsapp ou que sais-je encore (et ce malgré les appels du pied insistants de la famille et des amis). Je pense que cela aide aussi, cela me laisse le temps de lire Jane Eyre ou de taper ma dernière étude linéaire (j'y retourne d'ailleurs ^^).
- pseudo-intelloGrand sage
Pas de smartphone non plus. Je passe déjà trop de temps sur mon PC (jamais à regarder des trucs idiots, mais même en termes de vidéos intéressantes, il y a tant à voir !), passe deux minutes quotidienne en moyenne sur FB, et rien sur les autres réseaux, et déjà, je me dis que moins zoner sur le net me permettrait de faire davantage de musique et de jeux de société avec mes enfants.
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- PoupoutchModérateur
Mon téléphone me sert à tout : mails, appli de la banque, faire des courses, envoyer/recevoir des messages, écouter de la musique, piloter les lumières de l'appartement, l'aspirateur-robot... Il est dupliqué sur l'écran de ma voiture pour le GPS et l'autoradio. J'y fais la liste de ce que je dois faire. J'y inscris tous mes rendez-vous sur mon agenda. J'y joue. J'y tombe aussi souvent dans ces fameux rabbit holes (merci Caspar pour cette image si parlante).Caspar a écrit:Je ne me vois pas renoncer complètement à mon smartphone qui me sert aussi de radio et de GPS, mais il y a la solution du smartphone minimaliste: écran noir et pas d'icônes colorées pour les applis, juste le nom, il paraît que ça aide.
Autant dire que je peux littéralement y passer ma journée.
Depuis quelques mois, j'ai donc commencé à utiliser les fonctionnalités "bien-être numérique" d'Android : mon téléphone devient gris à partir de 23h, signe que je dois aller me coucher. Il bloque aussi les applications que j'ai définies de manière à limiter mon temps d'accès. Par exemple, si j'ai joué une heure, le jeu est bloqué jusqu'au lendemain. Idem pour Instagram, Facebook ou Tiktok et threads, applis sur lesquelles je peux me faire happer très facilement. Les notifications et l'utilisation de la plupart des applis de communication sont par ailleurs bloquées sur les heures de travail en semaine.
J'ai installé un compteur qui indique le temps total passé sur mon écran et me fait un graphique des applis utilisées. Avec toutes ces restrictions, je suis passée de 8 à 9h d'écran par jour à 5h, en comptant mes 2h de trajet (Maps et Deezer), donc 3h d'utilisation au total.
J'avoue que, dans les périodes de grosse fatigue morale, le "brain rot", je le ressent parfaitement. Il m'est arrivé plus d'une fois de réaliser à la fin d'une matinée que j'avais passé mon temps à scroller sur mon téléphone alors que j'avais des choses à faire. Ça va de pair avec des coups de mou au niveau de l'énergie ou du moral ; ça entretient cette fatigue tout en donnant l'impression de remplir un "vide".
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
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