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- PoupoutchModérateur
Mon téléphone me sert à tout : mails, appli de la banque, faire des courses, envoyer/recevoir des messages, écouter de la musique, piloter les lumières de l'appartement, l'aspirateur-robot... Il est dupliqué sur l'écran de ma voiture pour le GPS et l'autoradio. J'y fais la liste de ce que je dois faire. J'y inscris tous mes rendez-vous sur mon agenda. J'y joue. J'y tombe aussi souvent dans ces fameux rabbit holes (merci Caspar pour cette image si parlante).Caspar a écrit:Je ne me vois pas renoncer complètement à mon smartphone qui me sert aussi de radio et de GPS, mais il y a la solution du smartphone minimaliste: écran noir et pas d'icônes colorées pour les applis, juste le nom, il paraît que ça aide.
Autant dire que je peux littéralement y passer ma journée.
Depuis quelques mois, j'ai donc commencé à utiliser les fonctionnalités "bien-être numérique" d'Android : mon téléphone devient gris à partir de 23h, signe que je dois aller me coucher. Il bloque aussi les applications que j'ai définies de manière à limiter mon temps d'accès. Par exemple, si j'ai joué une heure, le jeu est bloqué jusqu'au lendemain. Idem pour Instagram, Facebook ou Tiktok et threads, applis sur lesquelles je peux me faire happer très facilement. Les notifications et l'utilisation de la plupart des applis de communication sont par ailleurs bloquées sur les heures de travail en semaine.
J'ai installé un compteur qui indique le temps total passé sur mon écran et me fait un graphique des applis utilisées. Avec toutes ces restrictions, je suis passée de 8 à 9h d'écran par jour à 5h, en comptant mes 2h de trajet (Maps et Deezer), donc 3h d'utilisation au total.
J'avoue que, dans les périodes de grosse fatigue morale, le "brain rot", je le ressent parfaitement. Il m'est arrivé plus d'une fois de réaliser à la fin d'une matinée que j'avais passé mon temps à scroller sur mon téléphone alors que j'avais des choses à faire. Ça va de pair avec des coups de mou au niveau de l'énergie ou du moral ; ça entretient cette fatigue tout en donnant l'impression de remplir un "vide".
- CasparProphète
Poupoutch a écrit:Mon téléphone me sert à tout : mails, appli de la banque, faire des courses, envoyer/recevoir des messages, écouter de la musique, piloter les lumières de l'appartement, l'aspirateur-robot... Il est dupliqué sur l'écran de ma voiture pour le GPS et l'autoradio. J'y fais la liste de ce que je dois faire. J'y inscris tous mes rendez-vous sur mon agenda. J'y joue. J'y tombe aussi souvent dans ces fameux rabbit holes (merci Caspar pour cette image si parlante).Caspar a écrit:Je ne me vois pas renoncer complètement à mon smartphone qui me sert aussi de radio et de GPS, mais il y a la solution du smartphone minimaliste: écran noir et pas d'icônes colorées pour les applis, juste le nom, il paraît que ça aide.
Autant dire que je peux littéralement y passer ma journée.
Depuis quelques mois, j'ai donc commencé à utiliser les fonctionnalités "bien-être numérique" d'Android : mon téléphone devient gris à partir de 23h, signe que je dois aller me coucher. Il bloque aussi les applications que j'ai définies de manière à limiter mon temps d'accès. Par exemple, si j'ai joué une heure, le jeu est bloqué jusqu'au lendemain. Idem pour Instagram, Facebook ou Tiktok et threads, applis sur lesquelles je peux me faire happer très facilement. Les notifications et l'utilisation de la plupart des applis de communication sont par ailleurs bloquées sur les heures de travail en semaine.
J'ai installé un compteur qui indique le temps total passé sur mon écran et me fait un graphique des applis utilisées. Avec toutes ces restrictions, je suis passée de 8 à 9h d'écran par jour à 5h, en comptant mes 2h de trajet (Maps et Deezer), donc 3h d'utilisation au total.
J'avoue que, dans les périodes de grosse fatigue morale, le "brain rot", je le ressent parfaitement. Il m'est arrivé plus d'une fois de réaliser à la fin d'une matinée que j'avais passé mon temps à scroller sur mon téléphone alors que j'avais des choses à faire. Ça va de pair avec des coups de mou au niveau de l'énergie ou du moral ; ça entretient cette fatigue tout en donnant l'impression de remplir un "vide".
C'est une expression couramment utilisée en anglais, je pense que ça vient d'Alice au Pays des merveilles mais à vérifier.
Je résiste à l'inscription à Threads par peur de l'addiction et je ne suis ni sur BlueSky ni sur X, Neo me prend déjà assez de temps d'ailleurs, comme un certain nombre d'entre nous. Il faut que je regarde cette fonctionnalité "bien-être". J'ai supprimé TikTok mais on trouve l'équivalent (vidéos ultra courtes) sur Insta ou YouTube. Les "créateurs de contenus" sont présents sur toutes les plateformes.
Le problème c'est que le téléphone sert à tout ou presque comme tu le dis et aussi à communiquer avec ma famille et mes amis, proches ou lointains: groupes familiaux sur Messenger et WhatsApp, anciens collègues sur Insta etc difficile alors de supprimer carrément les applis correspondantes. Je vis seul, et j'ai aussi besoin de ces liens avec le monde extérieur (façon de parler).
- cit6Niveau 7
Bon, moi, comme d'autres ici, je n'ai pas de smartphone, mais c'est parce que justement, j'ai peur d'y être accro. Je trouve que je passe déjà trop de temps sur l'ordinateur même si je ne suis que sur deux forums: Neo et un autre forum spécialisé. En plus il s'agit d'un ordinateur fixe et long à mettre en route actuellement. Mais parfois, je lis tout un tas de trucs sur ces forums et j'y passe finalement beaucoup de temps, une fois connectée (là, je m'y suis mise parce que j'en ai marre de corriger mes copies .
Pour les transports en commun, c'est effectivement assez remarquable. Je me souviens d'une fois où j'avais noté un ado de 15-16 ans avec son copain qui pendant 10 minutes avait laissé son smartphone et n'avait rien fait dans le train à part regarder le paysage et méditer je suppose (ce que je fais habituellement dans le train). Le copain, lui, avait gardé le nez sur son smartphone pendant la 1/2 heure du trajet. J'avais noté cette non utilisation aussi longue du smartphone par un ado car c'est maintenant exceptionnel!
Cit6.
Pour les transports en commun, c'est effectivement assez remarquable. Je me souviens d'une fois où j'avais noté un ado de 15-16 ans avec son copain qui pendant 10 minutes avait laissé son smartphone et n'avait rien fait dans le train à part regarder le paysage et méditer je suppose (ce que je fais habituellement dans le train). Le copain, lui, avait gardé le nez sur son smartphone pendant la 1/2 heure du trajet. J'avais noté cette non utilisation aussi longue du smartphone par un ado car c'est maintenant exceptionnel!
Cit6.
- MoyenCrocoNiveau 10
https://www.lepoint.fr/eureka/qu-est-ce-que-le-doomscrolling-pratique-addictive-des-adolescents-mais-pas-que-02-01-2025-2579088_4706.php
Un article sur le "doomscrolling" qui apparaît dans ma newsfeed...
Et je scrollais sur internet depuis plus de 25 ans maintenant donc on peut dire que je suis addict en effet '''
Un article sur le "doomscrolling" qui apparaît dans ma newsfeed...
Et je scrollais sur internet depuis plus de 25 ans maintenant donc on peut dire que je suis addict en effet '''
- pseudo-intelloGrand sage
Sans smartphone, du coup, pour moi, c'est sans GPS. Autrement dit, quand je conduit, c'est l'inverse du brain rot, parce que mon cerveau est sollicité pour trouver le bon chemin (avec, en général, un repérage préalable la veille sur Google maps), pour la musique, c'est mes disques que je ne me vois pas jeter, les lumières, je les allume avec l'interrupteur et l'aspirateur, je le passe moi-même (pas assez). Pour la banque, j'ai reçu un espèce de boîtier. Les quelques fois où je m'adonne aux jeux vidéo, c'est le PC.
Entre deux, j'ai le vieux smartphone de mon mari (sans le net), mais dès que mon compte en banque aura bien digéré les fêtes, je choperai un dumbphone, qui tient mieux la charger, sans clavier tactile qui ça me casse les pieds et avec moins de fonctionnalités, histoire de retrouver une utilisation plus intuitive du bidule.
Entre deux, j'ai le vieux smartphone de mon mari (sans le net), mais dès que mon compte en banque aura bien digéré les fêtes, je choperai un dumbphone, qui tient mieux la charger, sans clavier tactile qui ça me casse les pieds et avec moins de fonctionnalités, histoire de retrouver une utilisation plus intuitive du bidule.
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- ElaïnaDevin
Mais enfin est-ce nouveau ?
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- CondorcetOracle
J'ai beaucoup regardé la télévision comme spectateur et jeune adulte pour m'en détourner ensuite. Une addiction en remplaçant un autre, j'assouvis mon vice en l'étudiant. La télévision devait déjà tuer la culture dans les années 1960, les jeux vidéo rendre les enfants ultra-violents (coucou Ségolène Royal) et nul doute que l'Iphone nous a ôtés le peu de temps de cervelle encore en état.
- dandelionVénérable
Je me souviens avoir vu beaucoup plus de lecteurs dans le métro par le passé. Bon, je lis souvent le New York Times sur mon téléphone dans le métro, mais beaucoup moins de ‘vrais’ livres, alors que j’en avais toujours un dans mon sac il y a encore quelques années. Je choisissais mon sac à main en fonction de la taille moyenne d’un livre d’ailleurs. Pour moi, la télévision n’induit pas du tout la même perte d’attention qu’un smartphone (d’ailleurs les gens la mettent en bruit de fond, moi je mets souvent la radio en corrigeant mes copies, l’habitude d’avoir vécu dans une famille italienne où il y avait toujours du bruit sans doute). Cela dit, je me souviens avoir vu un film des années soixante dans lequel un instituteur endommageait les antennes afin que ses élèves aient de meilleurs résultats, donc le brain rot a en effet une déjà longue histoire. Pour mon père, c’était la pêche aux têtards qui le détournait du chemin de l’école, mais il n’y en a plus guère de nos jours, sans qu’on doive s’en réjouir pour autant.
- pseudo-intelloGrand sage
Ce n'est pas nouveau, mais la tendance s'est accentuée. Ne serait-ce que parce que l'écran est devenu nomade, alors que longtemps, il y avait un poste au salon, à partager d'ailleurs avec la famille, donc pas forcément de quoi intéresser tout le monde tout le temps, d'autant que les chaînes étaient moins nombreuses.
Les études et méta-analyses qui convergent vers la nocivité de la télé sont nombreuses, mais a priori, c'est moins néfaste que les jeux vidéo, par exemple. J'ai le souvenir d'un passage du bouquin de Desmurget où après un temps de travail, un groupe d'enfant va jouer, l'autre et flanqué devant la téloche et le troisième devant les jeux vidéo, et si bien sûr les tests effectués après la récré est mieux réussi par les enfants qui sont aller jouer tout court, le groupe téloche réussit un peu moins mal que les groupe jeux vidéo.
Évidemment que tout le monde ne lisait pas dans les transports, encore moins en voiture, il y a 30 ou 40 ans, mais par définition, les gens n'étaient pas non plus devant un écran. Ils regardaient le paysage, leurs congénères, réfléchissaient à la journée à venir ou passée, ou laissaient leur esprit vagabonder. Une heure et demi de voiture chaque jour d'école pour ma part, et si le temps du midi, par exemple, m'a familiarisée avec les humoristes de France Inter depuis le berceau, je me souviens que l'ennui le matin et le soir a souvent été relativement fécond, intellectuellement (ou alors, je jouais avec ma sœur, c'était l'ahurissante période pré-ceintures à l’arrière et pré-rehausseur ).
Les études et méta-analyses qui convergent vers la nocivité de la télé sont nombreuses, mais a priori, c'est moins néfaste que les jeux vidéo, par exemple. J'ai le souvenir d'un passage du bouquin de Desmurget où après un temps de travail, un groupe d'enfant va jouer, l'autre et flanqué devant la téloche et le troisième devant les jeux vidéo, et si bien sûr les tests effectués après la récré est mieux réussi par les enfants qui sont aller jouer tout court, le groupe téloche réussit un peu moins mal que les groupe jeux vidéo.
Évidemment que tout le monde ne lisait pas dans les transports, encore moins en voiture, il y a 30 ou 40 ans, mais par définition, les gens n'étaient pas non plus devant un écran. Ils regardaient le paysage, leurs congénères, réfléchissaient à la journée à venir ou passée, ou laissaient leur esprit vagabonder. Une heure et demi de voiture chaque jour d'école pour ma part, et si le temps du midi, par exemple, m'a familiarisée avec les humoristes de France Inter depuis le berceau, je me souviens que l'ennui le matin et le soir a souvent été relativement fécond, intellectuellement (ou alors, je jouais avec ma sœur, c'était l'ahurissante période pré-ceintures à l’arrière et pré-rehausseur ).
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- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Mais enfin est-ce nouveau ?
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
Alors oui, je pense qu'il y a quelque chose de radicalement nouveau aujourd'hui, et que l'emprise et la nocivité du smartphone n'ont rien à voir avec celle de la télévision quand nous étions jeunes (snif, c'est fini). Je pense très sérieusement qu'on est en train de fabriquer une génération de demi-débiles.
- ArverneGrand sage
J'avoue que le sujet me turlupine : si je ne scrolle pas sur mon téléphone, je passe beaucoup de temps sur mon ordinateur où entre deux séances de travail ou bien quand je suis trop fatiguée le soir en rentrant du lycée, je vais faire un tour systématique sur Néo, Facebook, Pinterest, Instagram. Je me rends compte que ça devient un réflexe et ma grande question est : mais comment est-ce que je faisais, avant, quand il n'y avait pas internet ? J'ai l'impression qu'on ne sait plus s'ennuyer.
- ArverneGrand sage
Le problème ne touche pas que les jeunes. Il suffit de s'installer dans la salle d'attente d'un médecin ou dans les transports en commun. Même les personnes âgées sont touchées. C'est plus qu'une génération, c'est l'ensemble de la société ou presque.DesolationRow a écrit:Je pense très sérieusement qu'on est en train de fabriquer une génération de demi-débiles.
- cit6Niveau 7
pseudo-intello a écrit:
Ils regardaient le paysage, leurs congénères, réfléchissaient à la journée à venir ou passée, ou laissaient leur esprit vagabonder. Une heure et demi de voiture chaque jour d'école pour ma part, et si le temps du midi, par exemple, m'a familiarisée avec les humoristes de France Inter depuis le berceau, je me souviens que l'ennui le matin et le soir a souvent été relativement fécond, intellectuellement (ou alors, je jouais avec ma sœur, c'était l'ahurissante période pré-ceintures à l’arrière et pré-rehausseur ).
Tout à fait. Et j'avais dit "méditer" mais c'est le terme que j'utilise pour laisser vagabonder ses pensées . Et en voiture quand j'étais enfant, il n'y avait même pas de radio, donc nous, on jouait au fameux jeu des départements avec les plaques d'immatriculation des autres voitures et surtout, on chantait. Et en ce qui me concerne, dans ma petite enfance (années 60), on n'avait même pas la télé et pas pour des raisons idéologiques mais simplement parce que c'était trop cher! Mes parents en louaient une pendant les vacances de Noël. On a eu notre première télé en 1970, mais directement en couleur .
Le résultat, c'est que oui, on lisait beaucoup. Ado et jeune adulte, j'avais toujours un livre dans le train ou le métro, et mon frère continue cette habitude encore actuellement! (Comme moi, il résiste au smartphone ).
Pour les gens qui scrollent, oui, il y a aussi des personnes d'un certain âge ou même des personnes âgées, mais dans mon train (de banlieue), les personnes qui ne scrollent pas une seule fois leur smartphone pendant les 30 ou 40 minutes de trajet, ce ne sont jamais des jeunes.
Cit6.
- Dame JouanneÉrudit
Mais la télé ne s'emmenait pas dans le bus, la voiture, à pied, à l'école ou... dans les wc!Elaïna a écrit:Mais enfin est-ce nouveau ?
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
- CasparProphète
Dame Jouanne a écrit:Mais la télé ne s'emmenait pas dans le bus, la voiture, à pied, à l'école ou... dans les wc!Elaïna a écrit:Mais enfin est-ce nouveau ?
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
Et dans ma très lointaine enfance il n'y avait pas de programmes la nuit ni le matin.
- GlaskassaNiveau 6
Elaïna a écrit:Mais enfin est-ce nouveau ?
Du haut de mes 40 ans, je me rappelle de copines de primaire chez qui la télé était allumée quasiment tout le temps, dès que quelqu'un était réveillé le premier geste consistait à allumer la télé. Il y a une dizaine d'années, quand je cherchais une assistante maternelle pour mon fils aîné, de nombreuses dames m'ont reçue avec la télé allumée (il y en a même une à qui j'ai dû demander de baisser le son pour l'entendre parler...). Et ce n'était pas pour regarder un reportage sur Arte ou le dernier Visconti hein, c'était n'importe quoi qui passait (du téléachat au feuilleton à l'eau de rose, avec la pub, les jeux à la noix, etc). Et je ne me souviens pas avoir vu des hordes de lecteurs de Dostoïevski dans le métro dans les années 90, il ne faut pas charrier.
Elaïna, je crois que la différence réside principalement dans l'attitude que l'on a face à ces médias. La TV allumée en continu était un bruit sonore, plus ou moins lointain, qui n'empêchait pas de faire autre chose. Et, comme l'ont dit d'autres ci-dessus, on ne la promenait pas en dehors de chez nous.
Les réseaux sociaux que regardent/écoutent les jeunes consistent à scroller : ils font un geste pour passer à la vidéo suivante, ce qui interdit tout autre activité.
- ElaïnaDevin
Franchement je crois qu'on s'illusionne quand même beaucoup sur la moindre nocivité de la télévision "dans le temps". D'ailleurs ce n'est pas parce que la télé ne s'emportait pas dans le métro que ce dernier était peuplé de lecteurs. ça va faire vingt ans que je pratique les transports en commun à Paris (et trente les transports en commun tout court) et j'ai toujours fait partie des rares à me balader avec un bouquin dans mon sac. Alors je veux bien qu'on me considère comme un perdreau de l'année mais quand même.
(et j'avoue que l'argument du "ouiiiiii mais avant on rêvassait par la fenêtre" me laisse pantoise).
(et j'avoue que l'argument du "ouiiiiii mais avant on rêvassait par la fenêtre" me laisse pantoise).
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Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- A TuinVénérable
Pourquoi ? Dans un train souvent on lit, on se repose ou on regarde ce qui se passe, par la fenêtre ou autour de soi. Certains y travaillent aussi. Il y a le téléphone, mais cela n'empêche pas les actions précédentes.Elaïna a écrit:
(et j'avoue que l'argument du "ouiiiiii mais avant on rêvassait par la fenêtre" me laisse pantoise).
- pseudo-intelloGrand sage
Elaïna a écrit:Franchement je crois qu'on s'illusionne quand même beaucoup sur la moindre nocivité de la télévision "dans le temps". D'ailleurs ce n'est pas parce que la télé ne s'emportait pas dans le métro que ce dernier était peuplé de lecteurs. ça va faire vingt ans que je pratique les transports en commun à Paris (et trente les transports en commun tout court) et j'ai toujours fait partie des rares à me balader avec un bouquin dans mon sac. Alors je veux bien qu'on me considère comme un perdreau de l'année mais quand même.
(et j'avoue que l'argument du "ouiiiiii mais avant on rêvassait par la fenêtre" me laisse pantoise).
Dix ans avant la Fabrique du crétin digital, Desmurget avait livré un autre bouquin, truffé de références à des études sérieuses qui montraient la nocivité de la télé.
Mais a priori, les "nouveaux média", c'est pire.
Et même si les trains n'étaient pas truffés de lecteurs, au moins, les gens n'étaient pas en train de s'abrutir à scroller devant des conneries. Les rêveurs rêvaient, ceux qui s'ennuyaient cherchaient et trouvaient ou non une occupation, , les curieux écoutaient et observaient les gens autour d'eux, les créatifs avaient des idées, et ceux qui ne faisaient rien de tout ça apprenaient au moins que dans la vie, parfois, il y a des temps de vide, et que c'est le jeu ma pauvre Lucette.
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- BaldredSage
La bagnole, la télé, l'tiercé
C'est l'opium du peuple de France
Lui supprimer c'est le tuer
C'est une drogue à accoutumance
Hexagone, Renaud, 1975
Il parle aussi du pinard dans un autre couplet...Son opium à lui.
J'inverserai volontiers : Est-il humain de s'abrutir ? De passer de l'otium fécond à l'otium crapuleux ? De far niente ? de bayer aux corneilles ou sur Tiktok ? Il me semble que oui.
La télé ? Mais avant la radio savait occuper avec rien le temps de cerveau disponible.
Descola évalue à trois heures le temps de travail d'une tribu amazonienne, suffisant pour assurer plus que sa survie : que font-il le reste du temps ?
S'il y a incontestablement une nouvelle donnée avec les écrans connectés, une partie n'est qu'une adaptation moderne de comportements anciens, une nouvelle forme d'addiction, une nouvelle manière de s'abrutir, de se décérébrer, de ne rien faire en faisant, en se sentant vaguement coupable. Un de nos prêtres avait écrit un texte très efficace pour garder nos âmes de cette oisiveté "mère de tous les vices" : un enfant se tenait devant un embranchement : un chemin menait à la Montagne de gloire ou un nom alak de ce genre que j'ai oublié, l'autre descendait à la Mare aux crapauds dont j'ai bien retenu le nom pour l'avoir beaucoup fréquentée.
On comprendrait peut-être pas mal de choses (et je me comprendrais moi-même) si nous comprenions d'où vient cet attrait pour ce temps non seulement perdu, mais "mal perdu" (non je ne médite pas, je glande).
Des multinationales ont sans doute la réponse et fabriquent des flacons de plus en plus performants pour nous donner cette ivresse dont on peut se demander à juste titre si elle n'est pas létale.
Philip J.Farmer raconte dans une nouvelle la découverte sur une autre planète d'un petit objet à la forme curieuse qu'on ne peut s'empêcher de tenir entre ses doigts et de caresser, jusqu'à la mort.
C'est l'opium du peuple de France
Lui supprimer c'est le tuer
C'est une drogue à accoutumance
Hexagone, Renaud, 1975
Il parle aussi du pinard dans un autre couplet...Son opium à lui.
J'inverserai volontiers : Est-il humain de s'abrutir ? De passer de l'otium fécond à l'otium crapuleux ? De far niente ? de bayer aux corneilles ou sur Tiktok ? Il me semble que oui.
La télé ? Mais avant la radio savait occuper avec rien le temps de cerveau disponible.
Descola évalue à trois heures le temps de travail d'une tribu amazonienne, suffisant pour assurer plus que sa survie : que font-il le reste du temps ?
S'il y a incontestablement une nouvelle donnée avec les écrans connectés, une partie n'est qu'une adaptation moderne de comportements anciens, une nouvelle forme d'addiction, une nouvelle manière de s'abrutir, de se décérébrer, de ne rien faire en faisant, en se sentant vaguement coupable. Un de nos prêtres avait écrit un texte très efficace pour garder nos âmes de cette oisiveté "mère de tous les vices" : un enfant se tenait devant un embranchement : un chemin menait à la Montagne de gloire ou un nom alak de ce genre que j'ai oublié, l'autre descendait à la Mare aux crapauds dont j'ai bien retenu le nom pour l'avoir beaucoup fréquentée.
On comprendrait peut-être pas mal de choses (et je me comprendrais moi-même) si nous comprenions d'où vient cet attrait pour ce temps non seulement perdu, mais "mal perdu" (non je ne médite pas, je glande).
Des multinationales ont sans doute la réponse et fabriquent des flacons de plus en plus performants pour nous donner cette ivresse dont on peut se demander à juste titre si elle n'est pas létale.
Philip J.Farmer raconte dans une nouvelle la découverte sur une autre planète d'un petit objet à la forme curieuse qu'on ne peut s'empêcher de tenir entre ses doigts et de caresser, jusqu'à la mort.
- PoupoutchModérateur
Baldred, je suis totalement d'accord avec toi (et tu l'écris mieux que je ne saurais l'écrire).
Quand je me suis séparée de mon conjoint, je lui ai très royalement laissé la télé : j'avais tendance à l'allumer dès le matin quitte à y regarder n'importe quoi. Chez moi, la télé était allumée tout le temps, chez mes grands parents aussi. Et mon frère et moi n'étions limités ni en temps de télé ni en temps de console. Bon, j'ose croire qu'on n'est pas devenus des crétins pour autant. Mes neveux eux aussi ont grandi avec les écrans, télé, ordinateur, tablette et maintenant téléphone. Et pourtant, ils lisent. Et pourtant ils ne sont pas crétins.
Mais ce que je constate, c'est aussi que, moins je suis en forme, moins je parviens à échapper aux écrans, quels qu'ils soient. Mais peut-être aussi est-ce parce que je regarde plus les écrans quand je suis fatiguée que je me sens moins bien. En tous cas, je fais partie des personnes qui ont besoin de limiter leur temps d'écran, quel que soit l'écran. Sinon, je me laisse happer par l'image.
Quand je me suis séparée de mon conjoint, je lui ai très royalement laissé la télé : j'avais tendance à l'allumer dès le matin quitte à y regarder n'importe quoi. Chez moi, la télé était allumée tout le temps, chez mes grands parents aussi. Et mon frère et moi n'étions limités ni en temps de télé ni en temps de console. Bon, j'ose croire qu'on n'est pas devenus des crétins pour autant. Mes neveux eux aussi ont grandi avec les écrans, télé, ordinateur, tablette et maintenant téléphone. Et pourtant, ils lisent. Et pourtant ils ne sont pas crétins.
Mais ce que je constate, c'est aussi que, moins je suis en forme, moins je parviens à échapper aux écrans, quels qu'ils soient. Mais peut-être aussi est-ce parce que je regarde plus les écrans quand je suis fatiguée que je me sens moins bien. En tous cas, je fais partie des personnes qui ont besoin de limiter leur temps d'écran, quel que soit l'écran. Sinon, je me laisse happer par l'image.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
pseudo-intello a écrit:Elaïna a écrit:Franchement je crois qu'on s'illusionne quand même beaucoup sur la moindre nocivité de la télévision "dans le temps". D'ailleurs ce n'est pas parce que la télé ne s'emportait pas dans le métro que ce dernier était peuplé de lecteurs. ça va faire vingt ans que je pratique les transports en commun à Paris (et trente les transports en commun tout court) et j'ai toujours fait partie des rares à me balader avec un bouquin dans mon sac. Alors je veux bien qu'on me considère comme un perdreau de l'année mais quand même.
(et j'avoue que l'argument du "ouiiiiii mais avant on rêvassait par la fenêtre" me laisse pantoise).
Dix ans avant la Fabrique du crétin digital, Desmurget avait livré un autre bouquin, truffé de références à des études sérieuses qui montraient la nocivité de la télé.
Mais a priori, les "nouveaux média", c'est pire.
Et même si les trains n'étaient pas truffés de lecteurs, au moins, les gens n'étaient pas en train de s'abrutir à scroller devant des conneries. Les rêveurs rêvaient, ceux qui s'ennuyaient cherchaient et trouvaient ou non une occupation, , les curieux écoutaient et observaient les gens autour d'eux, les créatifs avaient des idées, et ceux qui ne faisaient rien de tout ça apprenaient au moins que dans la vie, parfois, il y a des temps de vide, et que c'est le jeu ma pauvre Lucette.
Bernard Stiegler avait aussi fourni des analyses intéressantes sur la télévision comme problème de santé publique. Il ne voyait pas l'époque de la télévision comme une époque heureuse, mais comme un pallier à présent dépassé, inscrit dans un siècle au court duquel le développement du marketing et des médias a toujours plus perturbé l'économie de l'attention. La vitesse des évolutions est une partie conséquente du problème, parce qu'elle ne nous laisse pas le temps de développer des dispositifs pour garder le bon et nous garder du mauvais.
- HonchampDoyen
Ce qui me frappe, c'est, me semble-t-il, le déclin de la culture du livre.
Quand mes enfants étaient petits, (ils sont autour de 35 ans) ,nous avons beaucoup roulé pour aller voir les grands parents, ou pour aller en vacances.
On allait à la bibliothèque avant de partir, ou on emmenait les livres qu'ils aimaient, il y avait un grand sac à l'arrière de la voiture, et ils y piochaient. Ou ils jouaient à divers jeux, ou ne faisaient rien. Prof de géo, je leur donnais une carte avec les villes où on passait, ou bien par la suite, je leur donnais chacun une carte Michelin.
Aujourd'hui, ce que je repère des enfants que je connais, c'est qu'il y a parfois des lecteurs de DVD intégrés dans les voitures (sur les têtières des sièges avant), ou que chaque enfant a son système propre, son smartphone (il y a eu l'époque des MP4) , ou celui des parents. Bref, les livres... seulement des écrans. Bien sûr, pour les parents, c'est plus simple.
Et déclin d'une culture commune parents/enfants ou surtout parents/ados.
Nous, on mettait la radio en voiture (Europe 2 à l'époque, je crois) , ou on mettait des CD (il y a eu l'époque des cassettes qui racontaient des histoires). D'après les enfants, c'est comme ça qu'ils ont découvert Jacques Dutronc, Brel, France Gall, des chansons italiennes, des groupes de rock... Ils étaient captifs, pas le choix...
Quand ils ont été pré-ados ou ados, on passait aussi "leur" musique. (Des rappeurs pour l'aîné dont j'ai oublié le nom...). Bref, nous aussi nous apprenions.
Aujourd'hui, chacun son mode d'écoute ? Il n'y a plus de lecteurs de CD dans les voitures récentes (ouf, j'ai une voiture de 2013) , ni de prises Jack. Restent les connexions MP3, mais encore faut-il avoir envie d'écouter de la musique ensemble.
Bon, je suis bien consciente que je suis dans le "c'était mieux avant".
Quand mes enfants étaient petits, (ils sont autour de 35 ans) ,nous avons beaucoup roulé pour aller voir les grands parents, ou pour aller en vacances.
On allait à la bibliothèque avant de partir, ou on emmenait les livres qu'ils aimaient, il y avait un grand sac à l'arrière de la voiture, et ils y piochaient. Ou ils jouaient à divers jeux, ou ne faisaient rien. Prof de géo, je leur donnais une carte avec les villes où on passait, ou bien par la suite, je leur donnais chacun une carte Michelin.
Aujourd'hui, ce que je repère des enfants que je connais, c'est qu'il y a parfois des lecteurs de DVD intégrés dans les voitures (sur les têtières des sièges avant), ou que chaque enfant a son système propre, son smartphone (il y a eu l'époque des MP4) , ou celui des parents. Bref, les livres... seulement des écrans. Bien sûr, pour les parents, c'est plus simple.
Et déclin d'une culture commune parents/enfants ou surtout parents/ados.
Nous, on mettait la radio en voiture (Europe 2 à l'époque, je crois) , ou on mettait des CD (il y a eu l'époque des cassettes qui racontaient des histoires). D'après les enfants, c'est comme ça qu'ils ont découvert Jacques Dutronc, Brel, France Gall, des chansons italiennes, des groupes de rock... Ils étaient captifs, pas le choix...
Quand ils ont été pré-ados ou ados, on passait aussi "leur" musique. (Des rappeurs pour l'aîné dont j'ai oublié le nom...). Bref, nous aussi nous apprenions.
Aujourd'hui, chacun son mode d'écoute ? Il n'y a plus de lecteurs de CD dans les voitures récentes (ouf, j'ai une voiture de 2013) , ni de prises Jack. Restent les connexions MP3, mais encore faut-il avoir envie d'écouter de la musique ensemble.
Bon, je suis bien consciente que je suis dans le "c'était mieux avant".
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- julilibulleNiveau 10
Poupoutch a écrit:Baldred, je suis totalement d'accord avec toi (et tu l'écris mieux que je ne saurais l'écrire).
Quand je me suis séparée de mon conjoint, je lui ai très royalement laissé la télé : j'avais tendance à l'allumer dès le matin quitte à y regarder n'importe quoi. Chez moi, la télé était allumée tout le temps, chez mes grands parents aussi. Et mon frère et moi n'étions limités ni en temps de télé ni en temps de console. Bon, j'ose croire qu'on n'est pas devenus des crétins pour autant. Mes neveux eux aussi ont grandi avec les écrans, télé, ordinateur, tablette et maintenant téléphone. Et pourtant, ils lisent. Et pourtant ils ne sont pas crétins.
Mais ce que je constate, c'est aussi que, moins je suis en forme, moins je parviens à échapper aux écrans, quels qu'ils soient. Mais peut-être aussi est-ce parce que je regarde plus les écrans quand je suis fatiguée que je me sens moins bien. En tous cas, je fais partie des personnes qui ont besoin de limiter leur temps d'écran, quel que soit l'écran. Sinon, je me laisse happer par l'image.
et pour continuer le cercle vicieux, je m'aperçois aussi que plus je suis fatiguée, plus j'ai tendance à me laisser happer par des vidéos idiotes et plus ça me fatigue.
Je suis un peu dans ce cercle en ce moment, je le sais, je vois que ça m'épuise mais je continue ...
Et comme je vois que je ne prends pas le bon chemin, je m'interroge sur ce que je faisais de ce temps avant. Ben, il n'était pas si perdu que ça ...
- j'étais plus créative
- je lisais plus
- je rêvais plus
- je sortais plus (pour marcher, pour boire un verre ... )
- je m'occupais plus de ma maison (elle est globalement pas mal actuellement mais je sais que je pourrais passer plus de temps à son amélioration
- je regardais plus de films aussi, avec la télé (je n'ai plus la connexion à la télé, ni à netflix ou autre mais j'ai encore une télé et un lecteur DVD)
Là, je regarde les autres vivre une vie, souvent faussée, ça n'est quand même pas très glorieux.
- PoupoutchModérateur
Je ne suis pas certaine que l'un empêche forcément l'autre : mes neveux - comme je le disais plus haut - vivent avec des écrans (chez eux, la télé est allumée en permanence, et souvent, leur père est sur la télé et leur mère regarde autre chose sur la tablette). Mais ils sont aussi très friands de moments où on regarde des choses ensemble, réclament de regarder des films avec leurs parents (ou avec moi quand je suis là ) et c'est un vrai plaisir pour eux. De la même manière, ils sont parfois sur leurs tablettes dans la voiture, mais la plupart du temps, ils utilisent un de leurs appareils pour diffuser de la musique pour tout le monde. En fait, ça peut aussi être un nouveau mode de partage et l'utilisation n'est pas nécessairement solitaire. Maintenant qu'ils sont ados on communique beaucoup par téléphone, et quand on est ensemble on se montre aussi des jeux, des applis, des reels débiles et ça favorise aussi une forme de complicité.Honchamp a écrit:Ce qui me frappe, c'est, me semble-t-il, le déclin de la culture du livre.
Quand mes enfants étaient petits, (ils sont autour de 35 ans) ,nous avons beaucoup roulé pour aller voir les grands parents, ou pour aller en vacances.
On allait à la bibliothèque avant de partir, ou on emmenait les livres qu'ils aimaient, il y avait un grand sac à l'arrière de la voiture, et ils y piochaient. Ou ils jouaient à divers jeux, ou ne faisaient rien. Prof de géo, je leur donnais une carte avec les villes où on passait, ou bien par la suite, je leur donnais chacun une carte Michelin.
Aujourd'hui, ce que je repère des enfants que je connais, c'est qu'il y a parfois des lecteurs de DVD intégrés dans les voitures (sur les têtières des sièges avant), ou que chaque enfant a son système propre, son smartphone (il y a eu l'époque des MP4) , ou celui des parents. Bref, les livres... seulement des écrans. Bien sûr, pour les parents, c'est plus simple.
Et déclin d'une culture commune parents/enfants ou surtout parents/ados.
Nous, on mettait la radio en voiture (Europe 2 à l'époque, je crois) , ou on mettait des CD (il y a eu l'époque des cassettes qui racontaient des histoires). D'après les enfants, c'est comme ça qu'ils ont découvert Jacques Dutronc, Brel, France Gall, des chansons italiennes, des groupes de rock... Ils étaient captifs, pas le choix...
Quand ils ont été pré-ados ou ados, on passait aussi "leur" musique. (Des rappeurs pour l'aîné dont j'ai oublié le nom...). Bref, nous aussi nous apprenions.
Aujourd'hui, chacun son mode d'écoute ? Il n'y a plus de lecteurs de CD dans les voitures récentes (ouf, j'ai une voiture de 2013) , ni de prises Jack. Restent les connexions MP3, mais encore faut-il avoir envie d'écouter de la musique ensemble.
Bon, je suis bien consciente que je suis dans le "c'était mieux avant".
(Et quant à moi je n'ai jamais pu lire en voiture, ça me rendait affreusement malade).
C'est là que mon fameux compteur peut aider : je me retrouve dans tout ce que tu écris, et le fait de bloquer mon temps d'applications me permet de libérer du temps pour d'autres choses. Je reconnais que c'est un peu triste de ne pas parvenir à se discipliner dans cela, mais faute de mieux, ça me permet au moins de ne pas être totalement happée.julilibulle a écrit:Poupoutch a écrit:Baldred, je suis totalement d'accord avec toi (et tu l'écris mieux que je ne saurais l'écrire).
Quand je me suis séparée de mon conjoint, je lui ai très royalement laissé la télé : j'avais tendance à l'allumer dès le matin quitte à y regarder n'importe quoi. Chez moi, la télé était allumée tout le temps, chez mes grands parents aussi. Et mon frère et moi n'étions limités ni en temps de télé ni en temps de console. Bon, j'ose croire qu'on n'est pas devenus des crétins pour autant. Mes neveux eux aussi ont grandi avec les écrans, télé, ordinateur, tablette et maintenant téléphone. Et pourtant, ils lisent. Et pourtant ils ne sont pas crétins.
Mais ce que je constate, c'est aussi que, moins je suis en forme, moins je parviens à échapper aux écrans, quels qu'ils soient. Mais peut-être aussi est-ce parce que je regarde plus les écrans quand je suis fatiguée que je me sens moins bien. En tous cas, je fais partie des personnes qui ont besoin de limiter leur temps d'écran, quel que soit l'écran. Sinon, je me laisse happer par l'image.
et pour continuer le cercle vicieux, je m'aperçois aussi que plus je suis fatiguée, plus j'ai tendance à me laisser happer par des vidéos idiotes et plus ça me fatigue.
Je suis un peu dans ce cercle en ce moment, je le sais, je vois que ça m'épuise mais je continue ...
Et comme je vois que je ne prends pas le bon chemin, je m'interroge sur ce que je faisais de ce temps avant. Ben, il n'était pas si perdu que ça ...
- j'étais plus créative
- je lisais plus
- je rêvais plus
- je sortais plus (pour marcher, pour boire un verre ... )
- je m'occupais plus de ma maison (elle est globalement pas mal actuellement mais je sais que je pourrais passer plus de temps à son amélioration
- je regardais plus de films aussi, avec la télé (je n'ai plus la connexion à la télé, ni à netflix ou autre mais j'ai encore une télé et un lecteur DVD)
Là, je regarde les autres vivre une vie, souvent faussée, ça n'est quand même pas très glorieux.
Par ailleurs, je pense que la différence principale entre le téléphone et la télé, c'est que j'ai toujours fait autre chose en même temps que regarder la télé (tricoter, dessiner, parfois même bosser...)alors que l'utilisation du téléphone exclut de fait toute autre activité.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- CasparProphète
...et nous enferme dans notre bulle algorithmique.
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