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Lilypims
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Elèves précoces : comment les gérer ?  - Page 3 Empty Re: Elèves précoces : comment les gérer ?

par Lilypims Mer 18 Jan 2012 - 1:05
Merci pour le lien!
Dwarf
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Elèves précoces : comment les gérer ?  - Page 3 Empty Re: Elèves précoces : comment les gérer ?

par Dwarf Mer 18 Jan 2012 - 7:47
lilypims a écrit:Merci pour le lien!
De rien! Je préviens, ce sont un style et une approche assez particuliers mais à l'arrivée très éclairant!
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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 8:03
Ma 2° est aussi HPI Carabas, avec un QI supérieur à celui de son frère (elle a été cependant sous-évaluée en raison de troubles liés à sa précocité), et pourtant elle a des difficultés... Précocité ne rime pas avec réussite; c'est là que le bât blesse, sans doute, et c'est là que les HPI sont déroutants plus encore que les "bêtes de concours". Non pas qu'elle ait des soucis de compréhension, mais elle a un trouble visuo-spatial aggravé. Un peu comme s'il y avait deux Fille grande: celle qui comprend au quart de tour et celle qui est incapable de retranscrire ce qu'elle a compris. Pendant longtemps, elle a été incapable d'écrire sur les lignes, contre la marge, de copier un texte sans oublier de mots, d'apprendre une poésie ou de poser des additions... Elle a su ses tables de multiplication en CM2, pose difficilement des additions mais est toujours incapable de différencier l'Europe du Pôle Nord ou de l'Océan Pacifique car même si ça s'est amélioré, elle reste toujours incapable de lire une carte, remplir un tableau, ou encore tracer un trait droit.

Gelsomina je suis d'accord avec toi: on ne veut pas faire. Je pense que les HPI sont gênants: ils sont déroutants, nombreux (enfin de plus en plus nombreux à être diagnostiqués, j'entends, car probablement il n'y en a pas plus qu'avant en pourcentage), mais pas suffisamment pour qu'on propose une prise en charge (ils représentent environ 3% de la population d'après ce que m'avait dit la psy spécialisée, soit tout de même, soit presque 400000 élèves tous niveaux confondus). C'est plus simple de mettre les HPI avec les élèves en grande difficultés quand tel est leur profil et de laisser les autres végéter avec la masse des élèves lambda.

Choucroute, mon fils a sauté 2 classes; il n'a pas de lacunes (il a fini le premier trimestre de 3° avec 15 de moyenne générale - il a 12 ans). C'est sûr qu'il faut se remettre à niveau, mais je pense que c'est assez facile pour nous qui sommes enseignants de rattraper en peu de temps ce qu'ils n'auront pas vu (on est courant des programmes, et on a accès aux manuels scolaires).

Mufab: tout à fait d'accord, le cours double est approprié quand il est bien géré (Fille Grande et ses camarades de classe ont malheureusement fait les frais d'une année désastreuse avec deux enseignantes pleines de bonne volonté mais complètement dépassées malgré le fait que la classe ne compte que 19 élèves).
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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 8:07
Dwarf a écrit:
lilypims a écrit:
Est-ce que ça apporte quelque chose à un adulte d'être diagnostiqué HPI? Je veux dire, pas dépisté alors qu'il était enfant mais arrivé à l'âge adulte.
Comment peut-on savoir si on est HPI ou simplement névrosé? Et est-ce que ça apporte vraiment quelque chose d'être l'un plutôt que l'autre? Est-ce que c'est moins douloureux ?

L'inverse est tout aussi vrai : j'ai été diagnostiqué à sept ans et ce n'est pas pour autant que cela a fait de moi un adulte épanoui jusqu'à récemment car on ne m'avait pas pour autant donné les clés de fonctionnement de ma propre machine. Je savais que j'étais différent, mais ni pourquoi ni vraiment comment dans le fond puisque c'est un mode de fonctionnement naturel. Et puis j'ai lu un petit bouquin très éclairant, même si j'avais déjà potassé le sujet mais de manière parcellaire : une intéressante synthèse qui m'a permis de comprendre beaucoup de choses. Donc oui, on gagne toujours à la savoir, quel que soit l'âge du diagnostic!

+1
Fiston m'a dit, en sortant de chez la psy: "je savais que j'étais pas comme les autres, maintenant je sais pourquoi". Nous avons eu la chance que la psy lui explique clairement de quoi il retournait. Fille grande a été soulagée; d'une part elle appartenait bien à la même "race" que son frère (je veux dire qu'il ne lui était pas supérieur), et d'autre part elle a compris que ses difficultés n'étaient pas liées à une "débilité" quelconque. On a pu également faire prendre en charge médicalement parlant ses difficultés grâce à un suivi sur le long terme.
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par CHOUCROUTE Mer 18 Jan 2012 - 9:17
Les sauts de classe ne se font-ils qu'à la demande des enseignants? Les parents peuvent-ils aussi le demander?
Poufff ... des questions, des questions, des questions ...
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par doublecasquette Mer 18 Jan 2012 - 9:57
CHOUCROUTE a écrit:Les sauts de classe ne se font-ils qu'à la demande des enseignants? Les parents peuvent-ils aussi le demander?
Poufff ... des questions, des questions, des questions ...

Ça dépend des enseignants, des écoles, des circonscriptions, des académies... Demande autour de toi à la sortie de l'école que fréquente ta fille.
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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 10:03
CHOUCROUTE a écrit:Les sauts de classe ne se font-ils qu'à la demande des enseignants? Les parents peuvent-ils aussi le demander?
Poufff ... des questions, des questions, des questions ...

L'instit de Fiston de CE1 en a fait la demande; nous avons fait la demande du saut de 5° sur les conseils de la psy spécialisée.
Rikki
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par Rikki Mer 18 Jan 2012 - 10:15
La seule chose qui m'étonne, quand je lis tous ces témoignages sur les HPI, et j'en lis pas mal depuis que je fréquente les forums d'enseignants, c'est que les enfants HPI se sentent toujours si seuls. Les témoignages sont tellement nombreux !

J'essaye de comprendre. Soit c'est un miroir déformant, car les enfants de profs sont bien plus HPI que les autres. Soit cela fait partie des caractéristiques du HPI de se sentir seul et d'avoir l'impression que les autres ne comprennent rien à rien.

Par contre, la question du devenir adulte de ces enfants est une question intéressante, et en particulier la question posée par je ne sais plus qui : est-ce que d'être, même adulte, diagnostiqué HPI est moins douloureux à vivre que d'être diagnostiqué avec toute autre pathologie mentale ? Est-ce que ça aide à mieux tenir le coup si on se sent "mal adapté" que de se savoir, d'une certaine manière, "intellectuellement supérieur" ? Je n'ai pas la réponse, mais je trouve la question intéressante, l'image de soi étant quand même une des composantes essentielles de la dépression, le fait de faire évoluer un diagnostic n'est sûrement pas anodin, surtout, justement, avec des gens super-intelligents.

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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 10:25
Rikki a écrit:La seule chose qui m'étonne, quand je lis tous ces témoignages sur les HPI, et j'en lis pas mal depuis que je fréquente les forums d'enseignants, c'est que les enfants HPI se sentent toujours si seuls. Les témoignages sont tellement nombreux !

J'essaye de comprendre. Soit c'est un miroir déformant, car les enfants de profs sont bien plus HPI que les autres. Soit cela fait partie des caractéristiques du HPI de se sentir seul et d'avoir l'impression que les autres ne comprennent rien à rien.

Par contre, la question du devenir adulte de ces enfants est une question intéressante, et en particulier la question posée par je ne sais plus qui : est-ce que d'être, même adulte, diagnostiqué HPI est moins douloureux à vivre que d'être diagnostiqué avec toute autre pathologie mentale ? Est-ce que ça aide à mieux tenir le coup si on se sent "mal adapté" que de se savoir, d'une certaine manière, "intellectuellement supérieur" ? Je n'ai pas la réponse, mais je trouve la question intéressante, l'image de soi étant quand même une des composantes essentielles de la dépression, le fait de faire évoluer un diagnostic n'est sûrement pas anodin, surtout, justement, avec des gens super-intelligents.

Ils se sentent seuls parce que profondément différents; pour autant, et d'après ce que je vis avec mes propres enfants, cette solitude est plus prégnante chez les jeunes enfants (maternelle et primaire) qu'en collège. Moi-même HPI, ça a fonctionné ainsi puisque j'ai toujours eu à partir du collège un réseau social autour de moi, pas forcément hyper développé, mais présent, fidèle. Il en va de même pour mes grands HPI de fiston et de Fille grande. Cette année Fiston découvre les joies de l'amitié simple (à 12 ans); avant c'était un peu compliqué tout de même. Fille grande a de chouettes copines depuis le CM1. Je crois néanmoins que la prise en compte précoce de la différence est un facteur d'intégration, pourvu qu'elle soit souhaitée et mise en oeuvre par l'HPI car elle ne va pas de soi (il y a parfois une forme "d'autisme" chez les HPI). J'ai toujours dit à mes enfants qu'ils n'étaient pas plus intelligents, mais que leur intelligence fonctionnait différemment. Est-ce que cela a joué en leur faveur ? je ne sais pas. Il est certain que la plupart des parents rêvent d'avoir des HPI en ne prenant en compte que la notion d'intelligence supérieure et sans se rendre compte que cela ne saurait en rien représenter ces enfants (et la difficulté à les élever car non, avec eux, ce n'est pas simple).
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par Rikki Mer 18 Jan 2012 - 10:32
Pourquoi diable est-ce que les parents rêveraient d'avoir des enfants surdoués ?

Que des parents, de plus en plus nombreux, veuillent faire passer leurs gosses mal élevés pour surdoués, je le conçois et le remarque tous les jours. Mais rêver d'avoir un gosse surdoué me semble bizarre, personnellement.

Je ne peux pas me rendre compte, j'ai des enfants parfaitement normaux, pas plus ni moins doués que n'importe qui... et pourtant, j'ai toujours été étonnée du nombre de gens qui ont voulu me pousser à leur faire passer des tests en tous genres, juste parce que, enfants d'instits, ils savaient lire tôt, lisaient beaucoup, et cartonnaient assez facilement en classe, sauf pour le systématique qu'ils avaient systématiquement tendance à bâcler.

"Profondément différent" me semble quand même bizarre. Il y a des gamins solitaires, des gamins pas doués pour la communication, des gamins qui cherchent plus le contact que d'autres... dans une classe, on trouve toujours un peu de tout ça, pour moi, ce sont avant tout des personnalités, tout simplement.

Mais bon, j'ai rencontré une femme avec une gamine de 11 ans qui était véritablement surdouée, elle a réussi à mettre son enfant en Troisième mais la gamine fait de la mécanique quantique le soir avec son père, et c'est vrai que c'est une enfant assez solitaire.

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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 10:38
je ne sais pas pourquoi les parents rêvent de surdoués, mais le fait est que le ait d'avoir des gamins HPI déclenchent la jalousie; j'en conclus donc que les gens établissement une échelle de valeur entre les HPI et les autres (sinon, pourquoi être jaloux ?).
Si, ils sont profondément différents car leur système cognitif suit un chemin particulier (j'avais assisté à une conférence sur le sujet, c'était assez édifiant) ce qui explique aussi qu'un certain nombre d'entre eux soit en échec dans la société car ils ne sont pas capables de s'y adapter. Evidemment, je ne fais que rapporter ce qui avait été dit lors de cette conférence.
Maintenant, il existe aussi des HPI parfaitement intégrés. La règle, comme pour chaque individu est finalement qu'il n'y a pas de règle, même si, au départ, ils ont quelque chose de différent.
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par Carabas Mer 18 Jan 2012 - 11:04
Jane a écrit:Ma 2° est aussi HPI Carabas, avec un QI supérieur à celui de son frère (elle a été cependant sous-évaluée en raison de troubles liés à sa précocité), et pourtant elle a des difficultés... Précocité ne rime pas avec réussite; c'est là que le bât blesse, sans doute, et c'est là que les HPI sont déroutants plus encore que les "bêtes de concours". Non pas qu'elle ait des soucis de compréhension, mais elle a un trouble visuo-spatial aggravé. Un peu comme s'il y avait deux Fille grande: celle qui comprend au quart de tour et celle qui est incapable de retranscrire ce qu'elle a compris. Pendant longtemps, elle a été incapable d'écrire sur les lignes, contre la marge, de copier un texte sans oublier de mots, d'apprendre une poésie ou de poser des additions... Elle a su ses tables de multiplication en CM2, pose difficilement des additions mais est toujours incapable de différencier l'Europe du Pôle Nord ou de l'Océan Pacifique car même si ça s'est amélioré, elle reste toujours incapable de lire une carte, remplir un tableau, ou encore tracer un trait droit.
Je sais. Je sais que mon gamin n'a pas de problèmes de compréhension.
Mais j'ai l'impression que ses difficultés ne viennent pas tant du fait qu'il soit HPI que de celui qu'il ait sauté des classes. Il a des lacunes parce qu'il n'a pas appris du tout certaines choses. Or, ce sont les matières où il galère. C'est pourquoi je suis convaincue que le saut de classe n'est pas la solution pour tout le monde. Pour certains, peut-être. Pour mon élève, non. Une classe, ok. Mais 2...

Et il a du mal avec les textes par manque de culture et de maturité : il ne cerne pas les enjeux, ne les voit pas, reste à côté. Parce qu'il est trop jeune.

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par Jane Mer 18 Jan 2012 - 11:19
Je comprends Carabas; quand Fiston a sauté sa 5°, j'avais l'impression que la charge de travail était insurmontable tant il avait de choses à savoir avant de comprendre les contenus de la 4°. Finalement, il faut aussi compter sur leur capacité à comprendre et à analyser qui malgré eux (et malgré nous) leur permet d'intégrer beaucoup de choses (ça s'est passé ainsi pour Fiston). Reste le décalage; contre lui, pas de remède miracle, seul le temps... Fiston a 12 ans pendant que des camarades de classe vont sur leurs 16 ans. Alors forcément...
Je te rejoins à 100% quand tu dis que le saut de classe n'est pas une solution; c'est une alternative temporaire à l'ennui, rien de plus. Les enfants HPI (400000 en France, tout de même) ne semblent pas mériter qu'on se penche sur leur cas humhum
Mufab
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par Mufab Mer 18 Jan 2012 - 11:30
doublecasquette a écrit:
CHOUCROUTE a écrit:Les sauts de classe ne se font-ils qu'à la demande des enseignants? Les parents peuvent-ils aussi le demander?
Poufff ... des questions, des questions, des questions ...

Ça dépend des enseignants, des écoles, des circonscriptions, des académies... Demande autour de toi à la sortie de l'école que fréquente ta fille.

Je n'ai jamais eu, depuis 12 ans, d'élève qui était allé voir un psy pour être diagnostiqué précoce, je ne connais donc pas ces enfants, a priori (ou alors les parents n'ont pas jugé utile de me le dire, et je ne m'en suis pas aperçu. Cette année j'ai un doute sur un élève, hyperactif, sans attention mais réussissant parfaitement ses exos quand il daigne les effectuer, mais pour le moment je le garde pour moi. Mon travail consiste auprès de lui à le ramener à sa tâche, à lui insuffler un comportement qui lui donne la possibilité de réussir dans le cursus ordinaire, rien de plus. Je n'envisage pas le saut de classe... Peut-être parce que d'autres élèves, qui bossent normalement, sans pour cela troubler la classe, réussissent aussi bien, voire mieux, que lui.)

Mais je ne vois pas pourquoi des parents ne pourraient pas suggérer un saut de classe, lors d'une rencontre avec l'enseignant(e) actuelle.
Chez moi, c'est du seul ressort de l'enseignante de la classe.

Pour ma part, je suis très prudente là-dessus, car c'est à double tranchant, et je le dis clairement aux parents :
- soit on la/le laisse dans sa classe d'âge, et dans son excellence à laquelle il/elle est habitué(e);
- soit on risque le saut de classe, quitte à le/la mettre en difficulté (ce qui est souvent mal vécu par des enfants qui n'ont jamais connu un seul échec).
J'ai eu 2 cas de figure, avant cette année :
- une enfant extrêmement douée, sympa, ouverte, très bien intégrée, autonome, modeste (ne la ramenant jamais sur ses capacités), sportive, (jouant au foot avec les gars sans aucun complexe), toujours partante pour le scolaire comme pour le moins scolaire, capable de travailler avec perfection dans un contexte tourmenté au possible (une classe collectionnant les troubles du comportement et les élèves relevant de CLIS). Bref, tout pour plaire. Les parents m'ont suggéré un saut de classe dès qu'elle est arrivée dans ma classe.
Je leur ai dit que pourquoi pas, que si réellement l'enfant s'y ennuyait, j'envisagerais cela dès la fin du mois de septembre : il leur suffirait de réitérer cette demande à ce moment-là. En leur disant que la balle était dans leur camp, qu'ils en connaissaient les risques (ci-dessus).
Je n'ai pas eu de re demande. L'enfant s'ennuie moins, apparemment, dès lors que tu proposes une certaine dose de différenciation, et une prise de responsabilité pour ces enfants top-niveau, comme du tutorat, par exemple, des travaux annexes les mettant en valeur...

- un élève pour qui la collègue de Ce1 avait parlé aux parents de la possibilité du saut du Ce2. Eux-mêmes ont dit qu'ils n'y tenaient pas. Que l'excellence de leur enfant était en décalage avec sa maturité, qu'ils n'avaient pas envie de l'isoler de sa classe d'âge.
Il a fait un excellent Ce2, et ne s'est pas ennuyé souvent, je crois (parce que je ne propose pas un Ce1 bis, peut-être Razz ).
Ça été aussi la réaction de mes parents, quand ma maîtresse de CP (j'étais en CP-Ce1 et ai suivi le Ce1 rapidement, vers janvier) leur a proposé le saut du Ce1 - et je les en remercie.
J'ai du mal à exprimer mes réticences, et peut-être seront-elles mal perçues, mais je suis convaincue que chaque classe est une étape nécessaire, et pas seulement notionnelle.


Dernière édition par Mufab le Mer 18 Jan 2012 - 12:10, édité 2 fois
Rikki
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par Rikki Mer 18 Jan 2012 - 11:42
C'est compliqué.

Ma fille a fait un CM1 dans une classe à projets, auto-évaluation, couleurs sur le livret et liberté, liberté chérie.

Non seulement elle n'a rien fichu, mais elle a commencé à décrocher grave. C'est une bourrique de première, qui ne bosse que pour la note. Je l'ai dit à l'instit, qui m'a dit que c'était dommage, qu'il ne fallait pas travailler pour la note, etc. Ah, bon, OK. Au bout d'un moment, j'ai parlé de saut de classe. L'école n'était pas trop pour.

Et puis, un jour, la miss Rikki Junior a dit devant des amis qu'elle allait sauter une classe, elle était ravie. Je lui ai expliqué que non, il n'en était plus trop question. Elle m'a fait une crise. Je lui ai dit qu'il faudrait un avis de la psychologue, du maître, que ça prenait du temps, qu'on était déjà en mai

Eh bien, la nénette s'est débrouillée pour aller voir son maître et le supplier de lui faire sauter une classe. Elle a pris elle-même rendez-vous avec la psy. Ensuite, la psy m'a vue. Verdict de la psy : c'est loin d'être la meilleure en classe. Ma réponse : je sais bien, y'a pas de notes, elle ne fiche rien, elle n'apprend rien, elle décroche, elle va bientôt mettre la zone, mettons-la en Sixième, elle va comprendre sa douleur. La psy a dit : OK, c'est votre fille, tentons, faites-lui faire des cahiers de vacances.

J'ai fait avaler deux cahiers de vacances CM2=>Sixième l'été à la gamine, en entier. A l'arrivée en Sixième, elle s'est pris un 8/20 en dictée. Ma douleur ! Elle a bossé, et la fois suivante, elle a eu 17.

Ma fille n'est pas précoce, mais c'est une bourrique qui ne marche qu'au bâton et à la carotte.

Toute cette histoire juste pour dire que parfois, les sauts de classe, ce n'est pas que pour les précoces.

Cela dit, le CM2 est bien plus un CM1 bis que le CE2 n'est un CE1 bis !


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par sorceress Mer 18 Jan 2012 - 11:42
Mon fils au test du psy a été en échec sur des tests de son âge et a réussi des tests que le psy n'avait jamais vu réussis par des gamins de près de 7 ans (mon fils est de février). Je n'ai pas encore le résultat, mais il s'agit d'un test d'encastrement et non de QI , j'aurai une fourchette et non un résultat précis, mais mon fils n'est pas surdoué a priori. Pour le psy un surdoué est à plus de 145 de QI , c'est ce que j'en ai conclu d'après ses propos bien qu'il ne l'ait pas dit de façon claire et évidente.
Le saut de classe à la base, je ne suis pas pour, mais, dans le cas présent, mon fils fait un ce1 virtuel et la maîtresse propose de faire l'évaluation ce1 en mai pour voir ce qu'il en est.
Je l'ai fait tester pour voir s'il avait la maturité nécessaire pour passer une classe , je l'ai fait tester parce qu'il a des difficultés aussi sur le plan de la motricité fine (gaucher non latéralisé en plus). Pendant un moment , il nous a tenu des discours sur la mort assez angoissants, c'est un enfant très sensible qui a pleuré trois ans tous les matins en allant à l'école. Donc il y a plus que le fait de découvrir une "surdouance" chez mon enfant.
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par Rikki Mer 18 Jan 2012 - 11:44
Juste avant de partir, et pour finir sur ma petite histoire perso, je précise que si Miss Rikki Junior avait été dans un CM1 qui bossait, je n'aurais jamais songé au saut de classe.

J'en avais juste marre de la voir ne rien fiche et prendre l'habitude d'aller à l'école comme si elle allait au centre de loisirs.

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par sorceress Mer 18 Jan 2012 - 11:46
Mufab a écrit:

Pour ma part, je suis très prudente là-dessus, car c'est à double tranchant, et je le dis clairement aux parents :
- soit on la/le laisse dans sa classe d'âge, et dans son excellence à laquelle il/elle est habitué(e);
- soit on risque le saut de classe, quitte à le/la mettre en difficulté (ce qui est souvent mal vécu par des enfants qui n'ont jamais connu un seul échec).

Tout à fait, le psy m'a dit que c'était exactement le problème.
Mufab
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par Mufab Mer 18 Jan 2012 - 11:46
Rikki a écrit:C'est compliqué.

Ma fille a fait un CM1 dans une classe à projets, auto-évaluation, couleurs sur le livret et liberté, liberté chérie.
Ce n'est pas du tout comme cela que je fonctionne. Ils n'ont aucune liberté, à part celle de faire ce que je leur demande, ce que moi j'ai prévu, et rien d'autre Razz. Et puis je n'ai pas le choix, vu mon public et mon effectif. Le moindre compromis, et dans deux jours je me mets en arrêt.
Non seulement elle n'a rien fichu, mais elle a commencé à décrocher grave. C'est une bourrique de première, qui ne bosse que pour la note. Je l'ai dit à l'instit, qui m'a dit que c'était dommage, qu'il ne fallait pas travailler pour la note, etc. Ah, bon, OK. Au bout d'un moment, j'ai parlé de saut de classe. L'école n'était pas trop pour.

Et puis, un jour, la miss Rikki Junior a dit devant des amis qu'elle allait sauter une classe, elle était ravie. Je lui ai expliqué que non, il n'en était plus trop question. Elle m'a fait une crise. Je lui ai dit qu'il faudrait un avis de la psychologue, du maître, que ça prenait du temps, qu'on était déjà en mai

Eh bien, la nénette s'est débrouillée pour aller voir son maître et le supplier de lui faire sauter une classe. Elle a pris elle-même rendez-vous avec la psy. Ensuite, la psy m'a vue. Verdict de la psy : c'est loin d'être la meilleure en classe. Ma réponse : je sais bien, y'a pas de notes, elle ne fiche rien, elle n'apprend rien, elle décroche, elle va bientôt mettre la zone, mettons-la en Sixième, elle va comprendre sa douleur. La psy a dit : OK, c'est votre fille, tentons, faites-lui faire des cahiers de vacances.

J'ai fait avaler deux cahiers de vacances CM2=>Sixième l'été à la gamine, en entier. A l'arrivée en Sixième, elle s'est pris un 8/20 en dictée. Ma douleur ! Elle a bossé, et la fois suivante, elle a eu 17.

Ma fille n'est pas précoce, mais c'est une bourrique qui ne marche qu'au bâton et à la carotte.

Toute cette histoire juste pour dire que parfois, les sauts de classe, ce n'est pas que pour les précoces.

Cela dit, le CM2 est bien plus un CM1 bis que le CE2 n'est un CE1 bis !
Oui, je le crois aussi, du moins en français-maths. En histoire-géo et sciences, des chapitres inédits, normalement.
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par doublecasquette Mer 18 Jan 2012 - 14:29
Rikki a écrit:Juste avant de partir, et pour finir sur ma petite histoire perso, je précise que si Miss Rikki Junior avait été dans un CM1 qui bossait, je n'aurais jamais songé au saut de classe.

J'en avais juste marre de la voir ne rien fiche et prendre l'habitude d'aller à l'école comme si elle allait au centre de loisirs.

Il m'est arrivé de faire cela aussi pour des élèves qui se retrouvaient dans un niveau où ils n'avaient aucune stimulation (groupe trop petit, enfants peu scolaires, ...), j'ai à chaque fois proposé aux parents de faire deux années en une puis de faire sauter le niveau suivant à leur enfant s'il avait "rempli le contrat".
Ces dernières années, ça a marché trois fois sur quatre, l'aînée est en 4° européenne avec une moyenne générale largement au-dessus de 16/20, le suivant est en 5° avec là aussi une excellente moyenne générale et la dernière est en 6° et se débrouille très bien (mais sans être aussi brillante que les deux autres).
La quatrième, très brillante à l'oral, n'a jamais réussi à se plier aux contraintes scolaires, accumulant les erreurs de calcul, les imprécisions en géométrie, les "trous béants" en grammaire-conjugaison et les fautes d'orthographe. Malgré un test de QI probant, je n'ai jamais pu me résoudre à lui donner une année d'avance. Un orthophoniste avait diagnostiqué une dyslexie-dysorthographie qui ne cédait pas malgré la rééducation. Cette année, à la rentrée, en 6°, un autre orthophoniste a réfuté le diagnostic de son confrère (il a même dit aux parents qu'il penchait plutôt pour de la paresse Twisted Evil ) et a refusé de la prendre en rééducation.

Parfois, je me fais des nœuds dans la tête en me disant que mon système est injuste puisque les années où le groupe est plus homogène, je ne propose pas le saut de classe aux parents des élèves les plus avancés.

Je me dis aussi que j'exagère parce que, depuis l'épisode de l'élève n° 4 cité plus haut (et un ou deux autres, où des parents voulaient à toute mode faire classer EIP leur Petit-Génie ou leur Petite-Merveille que j'ai vus, sans rien pouvoir faire pour les aider, se débattre et se démener pour contenter à la fois papa, maman, leur petit cerveau, les maîtresses, les copains d'école et le staff de pédo-psy, rééducateurs, orthomachin-trucs et j'en passe...), je ne fais plus part aux parents de mes soupçons de QI élevé (sans parler de "vrais surdoués"), j'essaie juste de "nourrir" à l'école (avec les programmes du GRIP en français et en maths et le début des leçons d'Histoire, Géographie et Sciences en GS, pas de problèmes de ce côté-là Wink ) et de parler clairement à l'élève concerné de la nécessité d'apprendre à se contraindre à une certaine méthode, même si ce n'est pas forcément celle qu'il a envie de privilégier tout en lui faisant miroiter l'abandon progressif de toutes ces contraintes formelles au fur et à mesure de l'avancement de sa scolarité.

Cette année, j'ai en classe un "sûr de sûr", selon le médecin scolaire et le psy sco, mais là, ce sont les parents qui ne veulent pas en entendre parler ("Il a une intelligence différente, OK, il est loin d'être le seul dans nos familles, il apprend à s'adapter et il réussit scolairement comme ses oncles et tantes l'ont fait avant lui et ensuite on envisagera."), un "gros soupçon de ma part", le psy sco ne voit quant à lui qu'un gosse mal élevé avec une forte tendance à l'enfant-tyran, pour lequel je ne dis rien parce que j'ai bien peur que le remède soit pire que le mal comme pour ma n° 4, et sans doute un troisième à qui on va laisser le temps de grandir pour voir si... toutefois... ça allait en s'empirant Razz ou pas... Pour le moment, coincé dans un excellent groupe très homogène, il est très bien là où il est et peut sans problème surmonter les obstacles que son mode de fonctionnement lui crée.
Dhaiphi
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par Dhaiphi Mer 18 Jan 2012 - 16:15
Mufab a écrit:une enfant extrêmement douée, sympa, ouverte, très bien intégrée, autonome, modeste (ne la ramenant jamais sur ses capacités).
Une élève normale, quoi. Razz

_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.  
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J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
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par Mufab Mer 18 Jan 2012 - 16:58
Dhaiphi a écrit:
Mufab a écrit:une enfant extrêmement douée, sympa, ouverte, très bien intégrée, autonome, modeste (ne la ramenant jamais sur ses capacités).
Une élève normale, quoi. Razz
Pas pour moi Sad ! Je te l'aurais bien fait redoubler, celle-là, rien que pour la garder !
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par Dhaiphi Mer 18 Jan 2012 - 18:11
Mufab a écrit:Je te l'aurais bien fait redoubler, celle-là, rien que pour la garder !
Tu as raison, c'est pour les autres qu'il faudrait envisager un "passage anticipé". Wink

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par Sapotille Mer 18 Jan 2012 - 20:28
Mufab a écrit:
Il a fait un excellent Ce2, et ne s'est pas ennuyé souvent, je crois (parce que je ne propose pas un Ce1 bis, peut-être Razz ).


Je dois absolument vous rassurer : Je n'ai jamais fait de CE1 bis au CE2 !

Leçons et acquisitions différentes en grammaire, conjugaison et orthographe au CE2 ...

Même en histoire-géographie et sciences, les programmes étaient adaptés à chaque niveau... Embarassed
une leçon d'histoire pour les CE1, une autre bien différente pour les CE2, idem en géographie mais pas toujours en sciences où les expériences étaient communes...

Je me régalais avec les CE2 quand je constatais que les bases bien assises du CE1 étaient solides et me permettaient d'aller vraiment loin.
Mama
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par Mama Mer 18 Jan 2012 - 20:53
C'est vrai que c'est un pb de comportement de maturité. Je distinguerais précoce/très cultivé par la famille et "surdoué".... Le premier se retrouve au niveau d'autres une fois dans le supérieur. Le surdoué se trouve toujours à part.
Pécoce : j'en étais aussi. Je lisais et écrivais très bien à 4 ans et demis. Oui, c'est terrible cet ennui, j'ai de ces souvenirs... Chaque seconde dure une heure, et malgré soi on se met à s'énerver sur les lents parce qu'ils nous font perdre notre temps. J'ai sauté la grande section, je devenais folle. Et encore, en CP, je me suis ennuyée ferme aussi. Je déteste retrouver ce regard chez mes élèves. Je n'ai eu pour l'instant que des précoces "soft", je prévois le plus souvent possible une fiche plus difficile ou des approfondissements pour eux, j'ai des manuels de la classe au-dessus à dispo et ils ont une petite bibli pour lire s'ils ont fini avant. Je leur fais aussi écrire des textes libres quand on remédie à des écritures où ils ont eu près de 20. Un régal à lire...
Mais si je tombais sur un très grand précoce avec des pb de comportement/sociabilisation... je parlerais aux parents de mon ex demi-frère, HPI++, qui a eu son bac S à 14 ans et demi et L à 15 ans et demis (!). Il lui suffit de lire n'importe quoi une fois pour le savoir toute sa vie (grrr...) Il ne supportait plus personne, devenait violent, haineux. Il est passé dans une école privée laîque sous contrat spécialisée dans le "chacun à son rythme" (clases de précoces et de "lents"). Le pincipe est qu'ils ne "sautent" pas : ils font tous les programmes, à leur vitesse. Il a ainsi pu faire toute la 6e-5e en un an, idem pour 4e-3e, etc. Et ils peuvent répartir : il mettait plus de temps pour certaines matières que pour d'autres. Il s'est apaisé et a grandi moralement d'un coup. Il a trouvé des gens à qui parler. Et de tous les âges, sans pb. Il ne s'est plus isolé des gens normaux, au contraire, en dehors de son école il s'entendait de nouveau bien avec tout le monde. Il s'est retrouvé en études sup à 15 ans et c'est passé sans pb (il était grand). Ingénieur en informatique et heureux aujourd'hui !
Après je pense que quand on saute tôt on "grandit" socialement avec les autres, donc ça passe, mais c'est sûr que si la différence physique est trop grande c'est difficile pour eux.
je suis pour l'abolition des "sauts" : lacunes même si on est brillant ! Et pour l'ouverture d'un groupe de besoin dans chaque étab, toutes classes confondues, où ils peuvent aller plus vite, tout en participant à d'autres cours en classe entière (EPS, disciplines artistiques et techniques, etc...), pour ne pas rester entre eux. Ah zut, il faudrait ouvrir des postes... Twisted Evil
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