Le feriez-vous ?

Jamais je n'accepterais, ni pour ça ni pour rien : je suis totalement Cyrano pour le coup.

Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !

Exactement la même réaction que toi, Nellen : ma conscience n'a pas de prix. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir sans avoir honte, et ne pas donner cet exemple à mes enfants.

Après m'être fait passer devant , en toute légalité , pendant des années par des neotits pacés, mères ( (je ne rouvre pas de débat ), je crois que si on m'avait offert cette possibilité , j'aurais accepté.Par contre , je crois moyennement à cet espèce de chantage.

Les passe-droits existent bien sûr, surtout pour les établissement les plus réputés de France (lycée international très côté, lycées sur Paris...).

La preuve: lors de mon année de stage, une collègue a obtenu sa mut dans un lycée très réputé. Elle était folle de joie, et a précisé: "je l'ai eu sans piston! Je suis sûrement une des rares à aller là-bas sans piston!" et je la crois.

Patate a écrit:Les passe-droits existent bien sûr, surtout pour les établissement les plus réputés de France (lycée international très côté,

En effet, les postes en section internationale sont des "postes spécifiques" (mouvement spécifique national, pas de barème, sélection par l'IG et le chef d'établissement... )

Pour ceux qui doutent, je confirme que tout est et était possible à condition de connaître le bon cheval, ce qui n'est pas donné à tout un chacun.

doublecasquette a écrit:Pour ceux qui doutent, je confirme que tout est et était possible à condition de connaître le bon cheval, ce qui n'est pas donné à tout un chacun.

Sièges-tu en CAPA ? Dans quelle académie ?
Je suis à Lille, je siège depuis l'an dernier, et je peux t'assurer que pas un poste du mouvement n'a été attribué en dehors du barème et des règles.

Je siège depuis 27 ans, depuis 1999 nous avons le mouvement déconcentré, et je n'ai jamais vu ça non plus.
J'ai également été commissaire paritaire national pendant quelques années et tout se passait aussi dans les règles. Non mais !!

Alors ensuite on peut demander une ATP mais c'est régulier et prévu par les textes.

doublecasquette a écrit:Pour ceux qui doutent, je confirme que tout est et était possible à condition de connaître le bon cheval, ce qui n'est pas donné à tout un chacun.

Je confirme aussi.

Et j'ai vu de mes yeux ce que pouvait en recteur, en décrochant son téléphone...

Il peut faire obtenir une ATP.

Il y a tout de même beaucoup de fantasmes sur les mutations. Il n'y a pas de bon cheval a connaître et je vous conseille de vous méfier de ceux qui laissent entendre qu'ils ont le bras long - chefs d'établissements par exemples mais aussi simples collègues.

Cela vient surement des vœux zéro (mutations par décision du recteur, par exemple la femme de l'IA qui vient d'être nommé dans un département et à qui on doit trouver un poste pas trop éloigné de CherMari). Lorsque les voeux zéro sont rares, ça passe, mais s'ils se multiplient comme c'est souvent le cas ces dernières années, le fait du prince flingue toute la chaîne des mutations. Reste que c'est légal et donc connu et transparent.

C'est exactement ce que j'ai vu, fgers. J'avoue que je ne savais pas que cela s'appelait "voeux zéro".

Exemple vécu : un recteur de Montpellier, qui souhaitait (pour des raisons d'amitié) faire nommer dans un de ses établissements un professeur agrégé, en poste à Créteil. Celui lui a pris exactement un coup de fil, et 3 minutes.

Daphné a écrit:Il peut faire obtenir une ATP.

Effectivement, pour les affectations de TZR, un appui rectoral permet de changer d'affectation pendant l'été pour obtenir une AFA mieux placée ; le tripatouillage est possible parce que l'ajustement dure bien après les commissions paritaires (quand il y en a).

ATP et affectation de TZR que ce soit en AFA ou autre sont deux choses complètement différentes.

Le TZR n'obtient qu'une chose lors du mouvement, en fonction de son barème, son poste qui est sa ZR : une ZR est un poste.
Ensuite il est affecté sur sa ZR voire hors zone en AFA ou pour des remplacements plus ou moins longs en fonction des besoins du service, mais là il n'y a plus de barème ou quoi que ce soit, les affectations se faisant en fonction des nécessités de service.

Une ATP est tour à fait différente : c'est une Affectation à Titre Provisoire qui se fait tout à fait officiellement et qui est d'ailleurs prévue par les textes, qui se demande au ministre. Elle n'est pas de droit mais elle est faite justement pour les collègues dont le conjoint a été muté après le mouvement et qui n'ont pas pu participer normalement à l'inter. Les collègues affectés de cette manière restent titulaires de leur ancien poste et doivent reparticiper à l'inter l'année suivante. Ils ont affecté provisoirement dans la nouvelle académie où bien entendu ils arrivent après la bataille et ne peuvent pas être titulaire de leur poste puisqu'ils ne sont pas titulaire dans l'académie. On les affecte sur des BMP, des postes laissés libres par des collègues en congé formation, en décharge, qui ont demandé une dérogation, etc.........
D'ailleurs l'ancien barème national du temps où il y en avait un prévoyait une forte bonification pour ces conjoints afin qu'ils puissent suivre car ce sont aussi souvent des ollègues qui doivent muter souvent et qui ne peuvent jamais accumuler de points.

Il n'y a aucune magouille là dedans contrairement à ce que j'entends régulièrement sur ce type de cas bien précis, et il n'y a pas que les femmes de recteur ou de préfet qui en bénéficient.

Je pense qu'il est tout de même assez naïf de croire que dans un système de mutation qui concerne autant de personnes il n(y ait jamais aucun piston ou "arrangement" .

Oui, finalement, les "pistons" (pardon, "voeux zéro") sont tout à fait transparents, le fait du prince est institutionalisé. C'est un peu jésuite non ?