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Si vous deviez vous reconvertir, ce serait à cause de :
- AdriGrand Maître
Parce que je ne peux pas faire mon métier. TZR, c'est pas mon métier, mon métier, c'est prof (d'allemand), et ne pas savoir de quoi l'an prochain sera fait, ça me mine le moral... après m'être réjouie de travailler dans de bonnes conditions cette année (si on oublie les locaux sordides), je commence à cogiter. Les réunions DGH n'y sont pas pour rien. Tout le monde commence à penser à l'an prochain, et moi j'ai l'estomac qui se noue.
Quant à me plaindre du niveau des élèves, des incivilités, des relations avec les collègues : bah non, quand on est de passage, tout ceci est tellement variable d'un an sur l'autre...
Quant à me plaindre du niveau des élèves, des incivilités, des relations avec les collègues : bah non, quand on est de passage, tout ceci est tellement variable d'un an sur l'autre...
- OdalisqFidèle du forum
aposiopèse a écrit:j'ai coché plusieurs cases mais je dirais qu'en gros, ce qui me pèse, c'est surtout l'idée de faire davantage de l'éducation que de l'instruction, face à un troupeau d'élèves avachis qui viennent là pour s'amuser à bordéliser un cours et demandent 3 fois par heure : "à quoi ça sert d'apprendre ça ? à quoi ça sert de faire du français ?"
Le deuxième argument étant le fait que la prépa des cours empiète énormément sur la vie perso.
Mais les deux sont liés : si j'avais affaire à des élèves gentils et motivés, je serais moi-même plus motivée pour me mettre au boulot en rentrant chez moi, et je percevrais moins cela comme un "sacrifice". Là, j'ai souvent l'impression de donner de la confiture à des cochons...
En ce moment c'est un peu mon ressenti...
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"There is nothing like staying at home for real comfort." Jane Austen
- XanaNiveau 7
aposiopèse a écrit: si j'avais affaire à des élèves gentils et motivés, je serais moi-même plus motivée pour me mettre au boulot en rentrant chez moi, et je percevrais moins cela comme un "sacrifice". Là, j'ai souvent l'impression de donner de la confiture à des cochons...
Je partage tout à fait ce point de vue. A chaque fois que j'ai fait des remplacements en lycée, je ne comptais ni mes heures de travail, ni mon énergie, même à deux heures de chez moi, même sur deux établissements. Mon travail avec les lycéens me rendait heureuse. En revanche à 20 minutes de chez moi en collège, j'ai dépéri. Le manque d'éducation, de curiosité, d'ambition me tuent. J'ai pleuré en quittant un soir le collège à cause d'une élève redoublante de 6ème qui pendant un cours de soutien sur le dictionnaire m'a fait remarquer au sujet d'exercices sur l'ordre alphabétique: "Quand même, l'alphabet, c'est du CP!!!... Moi, j'ai oublié depuis, hein." Comme mon statut de TZR que je traîne comme un boulet semble si ce n'est définitif, en tout cas bien ancré, je fais des recherches dans d'autres domaines. J'ai fait un bilan de mobilité à mes frais, j'ai déposé plusieurs candidatures et je compte continuer car l'évolution de la profession ne me plaît pas du tout. Le nivellement par le bas d'abord des élèves et maintenant des concours de recrutement des professeurs, le manque de considération pour notre mission (bel euphémisme) et l'exigence de la tâche (il faut tout le temps être en forme) commencent sérieusement à me peser.
- DulcineaNiveau 9
Je partage ce que vous dites tous. Pour moi, une reconversion, ce serait 1)à cause de l'abandon de la part de la hiérarchie (CDE, IPR), 2) les programmes ras-des-pâquerettes, 3)la pression de certains collègues pour les appliquer vraiment et enfin 4) les élèves. Mais les élèves cela vient en dernier, il n'y a pas qu'eux qui nous rendent la vie impossible. J'en veux bcp plus aux ronds de cuir qui nous disent "ya ka, fo con" et qui nous tiennent un discours culpabilisateur.
Pour l'instant, ce qui me fait tenir: 1) les libertés que je prends dans l'organisation de mon travail et par rapport aux programmes, 2) mes bonnes relations avec les élèves en général et 3) et quelques collègues sympathiques avec qui on se sent bien.
Pour l'instant, ce qui me fait tenir: 1) les libertés que je prends dans l'organisation de mon travail et par rapport aux programmes, 2) mes bonnes relations avec les élèves en général et 3) et quelques collègues sympathiques avec qui on se sent bien.
- Reine MargotDemi-dieu
dans l'ordre décroissant
- métier qui devient plus de l'éducatif que de la transmission des savoirs, et de ce fait, appauvrissement des programmes.
- dont découle: les relations plus difficiles avec les élèves, les CDE (qui ne veulent pas se mouiller et doivent éviter les vagues) et les parents (qui attendent de la garderie)
- dont découle: la multiplication des tâches (accompagnement édu et autre activités périscolaires, ENT, Socle commun...)
- dont découle: la dévalorisation de notre métier
résultat: je veux partir!!!
- métier qui devient plus de l'éducatif que de la transmission des savoirs, et de ce fait, appauvrissement des programmes.
- dont découle: les relations plus difficiles avec les élèves, les CDE (qui ne veulent pas se mouiller et doivent éviter les vagues) et les parents (qui attendent de la garderie)
- dont découle: la multiplication des tâches (accompagnement édu et autre activités périscolaires, ENT, Socle commun...)
- dont découle: la dévalorisation de notre métier
résultat: je veux partir!!!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Invité24Vénérable
mais.... je suis la seule à vouloir partir pour des raisons autres que les vicissitudes de l'EN?
je veux dire, personne n'est "content" de ce qu'il fait aujourd'hui mais pense qu'il serait encore plus content ailleurs?
je veux dire, personne n'est "content" de ce qu'il fait aujourd'hui mais pense qu'il serait encore plus content ailleurs?
- InvitéInvité
Parce qu'on a moins d'heures, plus de trucs (histoire des arts, socle commun...) à caser dans les heures (4 malheureuses heures en 5e ou en 4e : une heure d'orthographe, une heure de conjugaison, une heure de grammaire, une heure de lecture, il ne reste plus de place pour l'oral, l'écriture, alors l'histoire des arts ! Et tout ça devant 50 % d'élèves quasiment analphabètes...), qu'on nous impose de ne pas pouvoir faire progresser les élèves qu'on a devant nous en surchargeant les classes, en laissant les élèves très indisciplinés voire relevant de structures psychiatriques dans ces mêmes classes...On travaille plus pour un travail qui ne rime à rien !
J'aime faire les choses bien et me sentir utile.
J'aime faire les choses bien et me sentir utile.
- AnguaGrand sage
Rose a écrit:mais.... je suis la seule à vouloir partir pour des raisons autres que les vicissitudes de l'EN?
je veux dire, personne n'est "content ce qu'il fait aujourd'hui mais pense qu'il serait encore plus content ailleurs?
Bah... si, moi aussi! Sauf qu'à l'heure actuelle je ne veux pas (pas encore?) partir...
- AëmielExpert
Si, moi aussi, mais c'est financièrement non viable.
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Auteur
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Xana a écrit: J'ai fait un bilan de mobilité à mes frais, j'ai déposé plusieurs candidatures et je compte continuer car l'évolution de la profession ne me plaît pas du tout. Le nivellement par le bas d'abord des élèves et maintenant des concours de recrutement des professeurs, le manque de considération pour notre mission (bel euphémisme) et l'exigence de la tâche (il faut tout le temps être en forme) commencent sérieusement à me peser.
Qu'appelles-tu "un bilan de mobilité" ? Est-ce différent d'un "bilan de compétences" ? Où l'as-tu fait et qu'est-ce que ça ta apporté ?
- GrypheMédiateur
Si, c'est un domaine qui n'est pas abordé par la question posée, je pense.Rose a écrit:mais.... je suis la seule à vouloir partir pour des raisons autres que les vicissitudes de l'EN?
je veux dire, personne n'est "content" de ce qu'il fait aujourd'hui mais pense qu'il serait encore plus content ailleurs?
Personnellement, j'ai changé de métier, tout en restant dans l'EN, parce que j'avais très très envie de ce deuxième métier, et non pas parce que je voulais arrêter ce que je faisais déjà.
Rose, à quand ton café littéraire / atelier mode ?
- Invité24Vénérable
quand mon mari assurera notre croute quotidienne et me permettra de prendre des risques financiers.
c'est à dire, bientôt, à ce train là. :lol:
(c'est con, je commençais tout juste à m'amuser avec mon vidéo projecteur, mon tni et mon acces internet....)
c'est à dire, bientôt, à ce train là. :lol:
(c'est con, je commençais tout juste à m'amuser avec mon vidéo projecteur, mon tni et mon acces internet....)
- GrypheMédiateur
Ah, ben en attendant, je viens d'apprendre plein de choses dans ton article sur les matières.
Là : les matières vues par Rose et Lulu.
Merci !
Là : les matières vues par Rose et Lulu.
Merci !
- CathyFidèle du forum
Avant tout à cause des élèves qu'ils faut "élever"...Mais pour l'instant, ça va bien! Chouettes élèves, chouette lycée....on verra au prochain poste!
- maskNiveau 5
Quelles ont tes raisons, Serafina, si c'est pas indiscret?sérafina a écrit:Si, moi aussi, mais c'est financièrement non viable.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Il manque ma raison principale :
l'impression d'être en échec constant, c'est-à-dire d'être dans l'incapacité d'accomplir la mission qui m'est confiée.
Corriger les copies est à pleurer ces derniers temps.
Évidemment cette raison-là est fortement liée à "contenu des programmes", "multiplication des tâches nouvelles", "surcharge de travail" et "manque de reconnaissance".
Sérafina, vous adorez écrire, faites comme moi : devenez écrivain public ! Pas de droits d'auteur (et peu de clients, certes)... mais vous pouvez commencer cette activité tout en continuant à enseigner !
l'impression d'être en échec constant, c'est-à-dire d'être dans l'incapacité d'accomplir la mission qui m'est confiée.
Corriger les copies est à pleurer ces derniers temps.
Évidemment cette raison-là est fortement liée à "contenu des programmes", "multiplication des tâches nouvelles", "surcharge de travail" et "manque de reconnaissance".
Sérafina, vous adorez écrire, faites comme moi : devenez écrivain public ! Pas de droits d'auteur (et peu de clients, certes)... mais vous pouvez commencer cette activité tout en continuant à enseigner !
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Céline Jabot a écrit:Il manque ma raison principale :
l'impression d'être en échec constant, c'est-à-dire d'être dans l'incapacité d'accomplir la mission qui m'est confiée.
Corriger les copies est à pleurer ces derniers temps.
Évidemment cette raison-là est fortement liée à "contenu des programmes", "multiplication des tâches nouvelles", "surcharge de travail" et "manque de reconnaissance".
Sérafina, vous adorez écrire, faites comme moi : devenez écrivain public ! Pas de droits d'auteur (et peu de clients, certes)... mais vous pouvez commencer cette activité tout en continuant à enseigner !
Depuis le temps que j'entends parler d'écrivain public (qui serait un métier très demandé d'après ce que je lis), enfin un (ou une plutôt).
Je pense que Sérafina s'intéresse surtout aux travaux d'auteur.
Mais, sinon, je suis sûr que ça intéresserait plusieurs personnes ici de découvrir le métier d'écrivain public.
- MrHabitué du forum
myfarenier a écrit:Plusieurs réponses possibles.
Il est très bien fait ce sondage.
J'ai coché contenu, conditions matérielles et manque de reconnaissance. A propos de contenu, un collègue m'a prêté un dossier obtenu en formation pour la préparation d'un chapitre du nouveau programme. Dossier volumineux au possible, ce qui est logique quand on conscre une pleine page pour quatre phrases, bien présenté, assez logique dans sa (dé)construction, mais tellement light niveau connaissance et inquiétant par sa démarche inductive.
Deux questions (rhétoriques ?) me hantent. Les pédagos sont-ils des incultes ? Les pédagos sont-ils anti écolos ?
- AëmielExpert
Céline Jabot a écrit: .
Sérafina, vous adorez écrire, faites comme moi : devenez écrivain public ! Pas de droits d'auteur (et peu de clients, certes)... mais vous pouvez commencer cette activité tout en continuant à enseigner !
J'avoue, je préfère écrire mes textes à moi plutôt que ceux des autres. (Pierre a raison :lol: )
Mais c'est une excellente idée, et je suis ravie si cela fonctionne pour vous !
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Partir aussi par appétit d'autre chose, aussi. On peut aimer la tarte à la fraise et avoir envie d'un gateau au chocolat. Ce serait bien que les intégristes de la vocation puissent entendre ça !!
- frankensteinVénérable
Intéressant ce sondage, beaucoup de réponses possibles se recoupent. Ce boulot est difficile mais peut-être sources de joies et de satisfactions (heureusement); après si on tombe dans le pédago-administratif, la surcharge de réunionite, l'évaluationnite aigüe, si l'on se "coltine" des classes impossibles à gérer mais surtout si l'on arrive pas à prendre du recul, ça devient invivable.
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- TakaraNiveau 10
Rose a écrit:mais.... je suis la seule à vouloir partir pour des raisons autres que les vicissitudes de l'EN?
je veux dire, personne n'est "content" de ce qu'il fait aujourd'hui mais pense qu'il serait encore plus content ailleurs?
Moi, j'adore ce que je fait aujourd'hui, et je ne changerais de métier pour rien au monde! Faut dire que j'ai la chance d'enseigner dans de bonnes conditions, dans un collège sympa avec de très bonnes relations avec les collègues et la direction.
Mais j'ai conscience que d'être dans de si bonnes conditions se fait de plus en plus rare et que mon discours ne serait pas le même si j'étais dans un établissement difficile où il faudrait faire face au quotidien à des incivilités, sans appui de la direction...
Dans ce cas, je pense que ce serait surtout la difficulté à gérer les élèves et le fait de ne pas me sentir soutenue qui pourrait me pousser à vouloir changer de métier.
- Invité24Vénérable
tu es en poste fixe?
- OrnellaDoyen
voilà mes raisons (elles ne sont pas classées par ordre d'importance) :
- voir autre chose, découvrir un autre métier
- travailler avec des adultes et non pas avec des ados (et tous les pbs qui vont avec)
- changer de collègues
- avoir un boulot qui me laisse de vrais week-ends et de vraies soirées (ne pas toujours avoir la tête à...)
- les hauts et les bas de ce métier, on peut avoir une journée superbe avec des gosses sympa et volontaires et le lendemain, une journée pourrie avec des gamins odieux.
ces deux derniers points pourraient faire croire que je veux quelque chose de plan plan mais non, en fait.
Une collègue m'a dit que moi je pouvais me permettre de me reconvertir, c'est vrai, pas de vrai souci financier. Cette remarque m'a fait réfléchir.
Mais ce que je souhaite vraiment faire est hyper casse-gueule et/ou complètement utopique.
alors...
- voir autre chose, découvrir un autre métier
- travailler avec des adultes et non pas avec des ados (et tous les pbs qui vont avec)
- changer de collègues
- avoir un boulot qui me laisse de vrais week-ends et de vraies soirées (ne pas toujours avoir la tête à...)
- les hauts et les bas de ce métier, on peut avoir une journée superbe avec des gosses sympa et volontaires et le lendemain, une journée pourrie avec des gamins odieux.
ces deux derniers points pourraient faire croire que je veux quelque chose de plan plan mais non, en fait.
Une collègue m'a dit que moi je pouvais me permettre de me reconvertir, c'est vrai, pas de vrai souci financier. Cette remarque m'a fait réfléchir.
Mais ce que je souhaite vraiment faire est hyper casse-gueule et/ou complètement utopique.
alors...
- kimyGrand sage
Si tu en as les moyens Ornella, pourquoi ne pas prendre une année sabbatique et tenter ?!
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- Si vous arrivez à vous reconvertir, quelle sera votre première réaction ?
- Pour quelle(s) raison(s) excluez-vous un élève de cours?
- Pour quelle(s) raison(s) avez-vous recours à l'étude d'images?
- Pour quelle(s) raison(s) est-ce que VOUS êtes contre la réforme du collège?
- Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ? Vous avez raison
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