- FourseasonsGrand sage
Igniatius a écrit:CarmenLR a écrit:Que t'es-tu pris par ton inspecteur, Ignatius ?
Tu veux dire comme remarques en live ?
"Vos devoirs sont bcp trop durs pour des élèves de seconde" (les mêmes en plus simple qu'il y a 4 ans et des résultats nettement plus hétérogènes)
"Ah oui, c'est sûr, vous ne travaillez que pour les bons" (je n'ai jamais autant fabriqué d'exos d'entraînements corrigés pour leurs vacances, mais ils ne les cherchent pas)
"Vous dégoûtez les élèves des maths" (je confirme : quand on ne sait pas ajouter deux fractions ou faire un développement basique en début de seconde, on ne peut qu'être dégoûté de ce qui va suivre)
"Vos devoirs maison sont bcp trop longs, il faut en donner des 3 fois moins longs" (c'est sûr qu'en ne les entraînant pas, ils vont s'améliorer)
"Le calcul répétitif c'est inutile" (je confirme aussi : normalement en seconde, ce devrait être un outil définitivement acquis)
et je dois en oublier...
En tout, 1h45 d'entretien, peu cordial, mais j'ai répondu à toutes ses remarques, certaines vraiment hallucinantes de la part d'un IPR : d'ailleurs j'ai dû lui dire à au moins 3 reprises que je ne comprenais même pas qu'un prof de maths puisse tenir des discours pareils.
Plusieurs moments croustillants, mon préféré étant le dialogue suivant :
Moi : "Les élèves ne savent rien faire en calcul quand ils arrivent en seconde, la dégradation depuis deux ans est très forte, et inédite."
Lui : "Ah oui bien sûr, c'est la faute de vos collègues de collège. Mais vous savez, les enseignants d'université disent que les enseignants de spé maths de TS font mal leur boulot [ça c'était pour moi car j'ai des spé TS], et les profs de collège disent que c'est la faute des instituteurs."
Moi : "Ah mais pardon, à quel moment m'avez-vous entendu reprocher quoi que ce soit aux enseignants de collège. Ce n'est pas leur faute."
Lui : "Ah bon ! Et c'est la faute de qui alors ?"
Moi : "Mais c'est la faute de l'inspection ! [bon, là il s'est réellement accroché à sa chaise] Depuis deux ans, le niveau est nettement plus faible car c'est consécutif à l'arrivée des élèves qui ont subi les nouveaux programmes de maths du collège, élaborés par l'IG. Les collègues, depuis deux ans, n'ont pas changé eux."
Il en resté coi : j'en suis très fier.
Je crois que je l'ai bien sôulé car à trois reprise, il m'a interrompu pour dire "Bon on passe à autre chose" en soupirant.
Autant te dire que je ne m'attends pas à un rapport très positif.
Mais, si l'appréciation met en cause mon travail ou mon intérêt pour les élèves les plus faibles, c'est clair, je demande une contre-inspection : ce mec était un dingue, il était uniquement là pour nous démolir. Je trouve qu'étant donnée la situation actuelle, c'est particulièrement grossier.
- Spoiler:
Lolo : je t'ai bien eue !
Ah mais là tu forces le respect Gniagnia !
- Spoiler:
- A charge de revanche !
- FourseasonsGrand sage
Igniatius a écrit:CarmenLR a écrit:Je n'en crois pas mes oreilles.
Ces gens-là devraient être avec nous !!!!
C'est bien tout le pb : ils sont complètement déconnectés, et sont notés sur leur capacité à faire rentrer les enseignants dans le droit chemin pédagogique (vive le dogme).
C'est pourquoi j'ai de plus en plus de mépris pour ces gens.
C'est un constat malheureux ! Et très répandu !
Bon il y en des biens quand même ... Le mien a plutôt tendance à respecter la liberté pédagogique à la condition qu'il constate de l'efficacité.
- User5899Demi-dieu
Ce que je ne comprends pas, Joël, c'est que vous avez envie de dire leurs quatre vérités à votre inspecteur (bon, OK), mais que vous dites l'avoir appelé à l'aide suite à des choix stratégiques du CE en direction des sciences plutôt que des lettres. Or, ces choix, le CE ne les fait tout seul que si son établissement le laisse faire. Sa ventilation horaire doit être présentée au conseil pédagogique, à la commission permanente, avant d'être votée en CA. Il y a donc trois étapes où des enseignants et des usagers de l'établissement peuvent se faire entendre. Ensuite, c'est un peu tard. Un inspecteur n'est pas le supérieur hiérarchique du CE et l'établissement est autonome depuis les dernières lois UMP. Alors dire ce qu'on pense, oui, certes, mais au bon interlocuteur !joel a écrit:Bonjour,
Hier réunion avec un inspecteur des plus acariâtres. On avait demandé cette réunion afin d'être soutenu face à la réduction de nos heures, et le fait que le chef d'établissement ait clairement favorisé les sciences dans la dotation... A chacune de nos questions, l'inspecteur a pris la parole pendant 20 minutes, dans de longs discours autotéliques qui, si on sait lire entre les lignes, voulaient toujours dire : "démerdez-vous". Bref, non seulement on ne nous a pas soutenus dans nos exigences (je n'y comptais pas vraiment remarquez...), mais en plus l'inspecteur nous a clairement dit que si nous n'y arrivions pas, c'était parce qu'on s'y prenait mal dans notre façon d'enseigner...
Bref, j'ai mordu mon poing pendant plus de deux heures... Du coup, je me pose la question : si j'avais dit ce que je pensais, sans agressivité, qu'aurais-je risqué ? On ne peut pas me baisser ma note (administrative ou pédagogique) pour avoir dit tout haut ce que bon nombre de collègues pensaient tout bas ? Qu'en pensez vous ?
En l’occurrence, je ne lui aurais pas jeté des tomates. J'aurais juste expliqué que la clarté et la franchise auraient été le minimum, plutôt que ces longues circonvolutions inutiles, que même si on n'attendait pas un miracle de cette réunion, un simple : "je sais, ce boulot est difficile, la charge de travail est énorme, et s'accroit encore, mais il faut faire avec en attendant que le ministère prenne une autre direction (à supposer que ça arrive). Bon courage, vous faites un boulot admirable". (je caricature, hein). On serait sorti avec le même résultat, mais on se serait senti soutenu par notre hiérarchie....
- User5899Demi-dieu
Non, c'est le mien !doctor who a écrit:Igniatius a écrit:Plusieurs moments croustillants, mon préféré étant le dialogue suivant :
Moi : "Les élèves ne savent rien faire en calcul quand ils arrivent en seconde, la dégradation depuis deux ans est très forte, et inédite."
Lui : "Ah oui bien sûr, c'est la faute de vos collègues de collège. Mais vous savez, les enseignants d'université disent que les enseignants de spé maths de TS font mal leur boulot [ça c'était pour moi car j'ai des spé TS], et les profs de collège disent que c'est la faute des instituteurs."
Moi : "Ah mais pardon, à quel moment m'avez-vous entendu reprocher quoi que ce soit aux enseignants de collège. Ce n'est pas leur faute."
Lui : "Ah bon ! Et c'est la faute de qui alors ?"
Moi : "Mais c'est la faute de l'inspection ! [bon, là il s'est réellement accroché à sa chaise] Depuis deux ans, le niveau est nettement plus faible car c'est consécutif à l'arrivée des élèves qui ont subi les nouveaux programmes de maths du collège, élaborés par l'IG. Les collègues, depuis deux ans, n'ont pas changé eux."
Il en resté coi : j'en suis très fier.
Je crois que je l'ai bien sôulé car à trois reprise, il m'a interrompu pour dire "Bon on passe à autre chose" en soupirant.
Autant te dire que je ne m'attends pas à un rapport très positif.
Tu es mon héros, Igniatius !
- AzadHabitué du forum
Cripure a écrit:Ce que je ne comprends pas, Joël, c'est que vous avez envie de dire leurs quatre vérités à votre inspecteur (bon, OK), mais que vous dites l'avoir appelé à l'aide suite à des choix stratégiques du CE en direction des sciences plutôt que des lettres. Or, ces choix, le CE ne les fait tout seul que si son établissement le laisse faire. Sa ventilation horaire doit être présentée au conseil pédagogique, à la commission permanente, avant d'être votée en CA. Il y a donc trois étapes où des enseignants et des usagers de l'établissement peuvent se faire entendre. Ensuite, c'est un peu tard. Un inspecteur n'est pas le supérieur hiérarchique du CE et l'établissement est autonome depuis les dernières lois UMP. Alors dire ce qu'on pense, oui, certes, mais au bon interlocuteur !
Tout à fait d'accord. Je ne suis pas rentré dans les détails, mais en gros, le CE a réussi à faire passer ses choix de distribution d'heures en disant tout simplement à chaque réunion, conseil ou CA : "ah ? vous voulez des heures, bon, qui veut bien donner les siennes ?" Forcément, personne ne bougeait. Tout le monde est plus ou moins mécontent (sauf les sciences). Une délégation a même été envoyée au rectorat, avec pétition signée massivement à la fois par les collègues et les parents. Sans succès. On a profité du fait qu'une collègue se fasse inspecter pour demander cette réunion, en espérant que l'inspecteur fasse un peu fléchir le CE. Le comble, c'est qu'on s'en est tellement pris plein la poire que c'est lui qui s'est mis à nous défendre ! Le monde à l'envers !
Un truc à me dégouter du métier. A l'occasion, je me disais qu'il faudrait que je fasse un post sur la manière dont vous voyez le métier dans 10 ans mais je crois que je vais déprimer. (oui, parce que le discours, c'était "oui, le niveau baisse, mais faites preuve d'imagination vous aussi, il faut les captiver ces élèves..." quand je pense que je n'arrive plus à donner en LC en lycée des oeuvres que je donnais il y a trois ans quand j'enseignais en collège...).... mais c'est un autre débat.
- IgniatiusGuide spirituel
joel a écrit:Cripure a écrit:Ce que je ne comprends pas, Joël, c'est que vous avez envie de dire leurs quatre vérités à votre inspecteur (bon, OK), mais que vous dites l'avoir appelé à l'aide suite à des choix stratégiques du CE en direction des sciences plutôt que des lettres. Or, ces choix, le CE ne les fait tout seul que si son établissement le laisse faire. Sa ventilation horaire doit être présentée au conseil pédagogique, à la commission permanente, avant d'être votée en CA. Il y a donc trois étapes où des enseignants et des usagers de l'établissement peuvent se faire entendre. Ensuite, c'est un peu tard. Un inspecteur n'est pas le supérieur hiérarchique du CE et l'établissement est autonome depuis les dernières lois UMP. Alors dire ce qu'on pense, oui, certes, mais au bon interlocuteur !
Tout à fait d'accord. Je ne suis pas rentré dans les détails, mais en gros, le CE a réussi à faire passer ses choix de distribution d'heures en disant tout simplement à chaque réunion, conseil ou CA : "ah ? vous voulez des heures, bon, qui veut bien donner les siennes ?" Forcément, personne ne bougeait. Tout le monde est plus ou moins mécontent (sauf les sciences). Une délégation a même été envoyée au rectorat, avec pétition signée massivement à la fois par les collègues et les parents. Sans succès. On a profité du fait qu'une collègue se fasse inspecter pour demander cette réunion, en espérant que l'inspecteur fasse un peu fléchir le CE. Le comble, c'est qu'on s'en est tellement pris plein la poire que c'est lui qui s'est mis à nous défendre ! Le monde à l'envers !
Un truc à me dégouter du métier. A l'occasion, je me disais qu'il faudrait que je fasse un post sur la manière dont vous voyez le métier dans 10 ans mais je crois que je vais déprimer. (oui, parce que le discours, c'était "oui, le niveau baisse, mais faites preuve d'imagination vous aussi, il faut les captiver ces élèves..." quand je pense que je n'arrive plus à donner en LC en lycée des oeuvres que je donnais il y a trois ans quand j'enseignais en collège...).... mais c'est un autre débat.
après cette inspection et une entrevue au rectorat, je me suis demandé dans combien de temps je démissionnerai ou si je ne vais pas cesser de me battre contre des moulins à vent, et accepter les HSA dans tous les sens, puisque les gens votent pour des dingues qui veulent ça.
Et puis la motivation est revenue en deux jours : j'ai tjrs envie de leur mettre un pain,c'est positif ! Mais il faut se projeter à long terme, ça changera !
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéStNiveau 6
Igniatius a écrit:Je suis partisan de dire aux inspecteurs ce que nous pensons, pour deux raisons :
1. tu ne risques vraiment rien ;
2. la situation est devenue tellement dégradée aujourd'hui que je trouve inadmissible qu'un quelconque responsable hiérarchique vienne nous enguirlander ou nous reprocher de ne pas savoir faire notre travail.
L'administration de l'Education Nationale regroupe aujourd'hui un tel ramassis de carriéristes entièrement dévoués à l'institution sans aucun esprit critique apparent (ils le retrouvent dès qu'ils sont en retraite) qu'elle s'est à mon avis entièrement décridibilisée.
Il faut mettre les IPR face à leurs contradictions historiques : ils défendent aujourd'hui l'inverse de ce qu'ils imposaient hier, avec le même ton péremptoire et veulent qu'on leur obéisse aveuglément.
Deux réactions sont possibles : ou bien tu courbes l'échine et continue à faire comme tu le sens quand ils sont partis, ou bien tu leur dis franchement les choses.
Je pense que la deuxième attitude (à adapter à ton caractère propre) permet au moins qu'il y ait des remontées du mécontentement et de la défiance des personnels visà-vis de la hiérarchie, car ceux-ci se généralisent en ce moment.
Il ne faut pas non plus oublier une chose : notre avis est aussi, sinon plus, valable que le leur. Dans un passé désormais lointain, les inspecteurs étaient hyper solides disciplinairement et très au-delà des profs qu'ils inspectaient. Aujourd'hui, ce sont "seulement" des agrégés, ex-profs de lycée, essentiellement carriéristes (le concours est surtout administratif) : il n'y a donc pas de quoi être impressionné par ces gens, prêts à défendre N'IMPORTE QUOI.
Conteste, conteste, il en restera tjrs quelque chose (mais prépare bien ton argumentation, ils sont forts en rhétorique).
- Reine MargotDemi-dieu
Igniatius a écrit:CarmenLR a écrit:Que t'es-tu pris par ton inspecteur, Ignatius ?
Tu veux dire comme remarques en live ?
"Vos devoirs sont bcp trop durs pour des élèves de seconde" (les mêmes en plus simple qu'il y a 4 ans et des résultats nettement plus hétérogènes)
"Ah oui, c'est sûr, vous ne travaillez que pour les bons" (je n'ai jamais autant fabriqué d'exos d'entraînements corrigés pour leurs vacances, mais ils ne les cherchent pas)
"Vous dégoûtez les élèves des maths" (je confirme : quand on ne sait pas ajouter deux fractions ou faire un développement basique en début de seconde, on ne peut qu'être dégoûté de ce qui va suivre)
"Vos devoirs maison sont bcp trop longs, il faut en donner des 3 fois moins longs" (c'est sûr qu'en ne les entraînant pas, ils vont s'améliorer)
"Le calcul répétitif c'est inutile" (je confirme aussi : normalement en seconde, ce devrait être un outil définitivement acquis)
et je dois en oublier...
En tout, 1h45 d'entretien, peu cordial, mais j'ai répondu à toutes ses remarques, certaines vraiment hallucinantes de la part d'un IPR : d'ailleurs j'ai dû lui dire à au moins 3 reprises que je ne comprenais même pas qu'un prof de maths puisse tenir des discours pareils.
Plusieurs moments croustillants, mon préféré étant le dialogue suivant :
Moi : "Les élèves ne savent rien faire en calcul quand ils arrivent en seconde, la dégradation depuis deux ans est très forte, et inédite."
Lui : "Ah oui bien sûr, c'est la faute de vos collègues de collège. Mais vous savez, les enseignants d'université disent que les enseignants de spé maths de TS font mal leur boulot [ça c'était pour moi car j'ai des spé TS], et les profs de collège disent que c'est la faute des instituteurs."
Moi : "Ah mais pardon, à quel moment m'avez-vous entendu reprocher quoi que ce soit aux enseignants de collège. Ce n'est pas leur faute."
Lui : "Ah bon ! Et c'est la faute de qui alors ?"
Moi : "Mais c'est la faute de l'inspection ! [bon, là il s'est réellement accroché à sa chaise] Depuis deux ans, le niveau est nettement plus faible car c'est consécutif à l'arrivée des élèves qui ont subi les nouveaux programmes de maths du collège, élaborés par l'IG. Les collègues, depuis deux ans, n'ont pas changé eux."
Il en resté coi : j'en suis très fier.
Je crois que je l'ai bien sôulé car à trois reprise, il m'a interrompu pour dire "Bon on passe à autre chose" en soupirant.
Autant te dire que je ne m'attends pas à un rapport très positif.
Mais, si l'appréciation met en cause mon travail ou mon intérêt pour les élèves les plus faibles, c'est clair, je demande une contre-inspection : ce mec était un dingue, il était uniquement là pour nous démolir. Je trouve qu'étant donnée la situation actuelle, c'est particulièrement grossier.
- Spoiler:
Lolo : je t'ai bien eue !
- Spoiler:
- Si l'IPR savait qu'en vrai tu t'appelles Gniagnia...
- IgniatiusGuide spirituel
IL ne faut pas lui dire !
Vous m'énervez !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Vous m'énervez !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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St Augustin
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Brian Wilson
- thrasybuleDevin
Igniatius, j'avoue que t'as vraiment du courage... quand je pense à tous les collèges qui abdiquent toutes leurs convictions devant le grand manitou...
- DaphnéDemi-dieu
Igniatius a écrit:CarmenLR a écrit:Que t'es-tu pris par ton inspecteur, Ignatius ?
Tu veux dire comme remarques en live ?
"Vos devoirs sont bcp trop durs pour des élèves de seconde" (les mêmes en plus simple qu'il y a 4 ans et des résultats nettement plus hétérogènes)
"Ah oui, c'est sûr, vous ne travaillez que pour les bons" (je n'ai jamais autant fabriqué d'exos d'entraînements corrigés pour leurs vacances, mais ils ne les cherchent pas)
"Vous dégoûtez les élèves des maths" (je confirme : quand on ne sait pas ajouter deux fractions ou faire un développement basique en début de seconde, on ne peut qu'être dégoûté de ce qui va suivre)
"Vos devoirs maison sont bcp trop longs, il faut en donner des 3 fois moins longs" (c'est sûr qu'en ne les entraînant pas, ils vont s'améliorer)
"Le calcul répétitif c'est inutile" (je confirme aussi : normalement en seconde, ce devrait être un outil définitivement acquis)
et je dois en oublier...
En tout, 1h45 d'entretien, peu cordial, mais j'ai répondu à toutes ses remarques, certaines vraiment hallucinantes de la part d'un IPR : d'ailleurs j'ai dû lui dire à au moins 3 reprises que je ne comprenais même pas qu'un prof de maths puisse tenir des discours pareils.
Plusieurs moments croustillants, mon préféré étant le dialogue suivant :
Moi : "Les élèves ne savent rien faire en calcul quand ils arrivent en seconde, la dégradation depuis deux ans est très forte, et inédite."
Lui : "Ah oui bien sûr, c'est la faute de vos collègues de collège. Mais vous savez, les enseignants d'université disent que les enseignants de spé maths de TS font mal leur boulot [ça c'était pour moi car j'ai des spé TS], et les profs de collège disent que c'est la faute des instituteurs."
Moi : "Ah mais pardon, à quel moment m'avez-vous entendu reprocher quoi que ce soit aux enseignants de collège. Ce n'est pas leur faute."
Lui : "Ah bon ! Et c'est la faute de qui alors ?"
Moi : "Mais c'est la faute de l'inspection ! [bon, là il s'est réellement accroché à sa chaise] Depuis deux ans, le niveau est nettement plus faible car c'est consécutif à l'arrivée des élèves qui ont subi les nouveaux programmes de maths du collège, élaborés par l'IG. Les collègues, depuis deux ans, n'ont pas changé eux."
Il en resté coi : j'en suis très fier.
Je crois que je l'ai bien sôulé car à trois reprise, il m'a interrompu pour dire "Bon on passe à autre chose" en soupirant.
Autant te dire que je ne m'attends pas à un rapport très positif.
Mais, si l'appréciation met en cause mon travail ou mon intérêt pour les élèves les plus faibles, c'est clair, je demande une contre-inspection : ce mec était un dingue, il était uniquement là pour nous démolir. Je trouve qu'étant donnée la situation actuelle, c'est particulièrement grossier.
- Spoiler:
Lolo : je t'ai bien eue !
Bravo Igniatius !
- IgniatiusGuide spirituel
Et attends, à la fin, je lui ai dit : "Et maintenant, repasse mes chemises, vil mécréant ! "
_________________
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- IgniatiusGuide spirituel
Tu y as cru, hein ?
Je t'ai bien eue !
Je t'ai bien eue !
_________________
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- sandGuide spirituel
- Spoiler:
- Tu le fais le cake, alors qu'en fait, c'est toi qui repasses les chemises de la hiérarchie.
- IgniatiusGuide spirituel
Cette attaque est d'une violence insoutenable.
JE préfère me retirer.
JE préfère me retirer.
_________________
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- thrasybuleDevin
Ca me fait penser,et je l'avais dit sur jene sais quel topic, à ce qu'avait dit Simone Weil au recteur alors qu'elle était menacé de révocation :"sachez, monsieur, que j'ai toujours considéré la révocation comme le couronnement de ma carrière"
- IgniatiusGuide spirituel
Ah ouais ! Génial !
Mais bon, je ne souhaite quand même pas être révoqué !
Je n'ai pas le niveau de Weil pour me reconvertir...
Mais bon, je ne souhaite quand même pas être révoqué !
Je n'ai pas le niveau de Weil pour me reconvertir...
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- FinrodExpert
Fichtre Igniatus, maintenant il me tarde d'être inspecté !
Tu as eu le rapport ? quand l'auras-tu sinon ?
Il ne sera peut être pas si négatif, une telle résistance peut inspirer le respect.
Tu as eu le rapport ? quand l'auras-tu sinon ?
Il ne sera peut être pas si négatif, une telle résistance peut inspirer le respect.
- IgniatiusGuide spirituel
J'attends le rapport avec impatience, mais c'était lundi dernier, alors je ne suis pas sûr de l'avoir avant les vacances (dernière zone pour moi).
Je doute de sa positivité, d'autant que l'on commence à se demander si l'inspection n'a pas été "pilotée" de plus haut (CDE, Rectorat ? ) pour une reprise en main de l'équipe de maths, pas mal contestataire dans mon bahut.
LE rectorat comme le CDE auraient de bonnes raisons de le faire.
Mais bon, on évite la paranoïa pour l'instant, et on attend.
Je doute de sa positivité, d'autant que l'on commence à se demander si l'inspection n'a pas été "pilotée" de plus haut (CDE, Rectorat ? ) pour une reprise en main de l'équipe de maths, pas mal contestataire dans mon bahut.
LE rectorat comme le CDE auraient de bonnes raisons de le faire.
Mais bon, on évite la paranoïa pour l'instant, et on attend.
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- FinrodExpert
Courage ! quand je pense que chez moi, c'est "très contestataire" aussi mais personne n'élève la voix, tout le monde est attentitste...
La Banc de moule (raleuses) qui attend la marée quoi. Il y a moins de risques, mais bon, si on se prend la marée de Fukushima, on l'aura bien mérité.
La Banc de moule (raleuses) qui attend la marée quoi. Il y a moins de risques, mais bon, si on se prend la marée de Fukushima, on l'aura bien mérité.
- FinrodExpert
ça m'a inspire une phrase, approximative, mais l'idée n'était pas sa fin.
"Face aux antiennes, un ancien enseignant enseignant en scène à l'ancienne."
Comme "un chasseur sachant chasser..."
Je vais essayer d'améliorer ma maigre trouvaille. (qui reste caricaturale)
"Face aux antiennes, un ancien enseignant enseignant en scène à l'ancienne."
Comme "un chasseur sachant chasser..."
Je vais essayer d'améliorer ma maigre trouvaille. (qui reste caricaturale)
- MHGNiveau 7
Ayant ouvertement contesté certains choix faits par mon inspecteur (et critiqué ma formation IUFM récente) lors de mon inspection il y a deux ans, malgré un bon rapport, ma note pédago n'a pas bougé d'un iota. C'est dc toujours ma note de concours. J'y vois un lien on ne peut plus explicite...
- AzadHabitué du forum
Je ne sais pas... peut-être qu'on peut demander des comptes dans ta situation ? Les syndicats, ou ta direction peuvent te soutenir... enfin, je pense....
- sandGuide spirituel
Moi j'ai mal parlé au conseiller pédago du primaire hier. Le socle, toujours le socle !
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