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- ysabelDevin
marc44 a écrit:désolé si c'est déjà passé...
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AEF : Il faudra donc en venir à la question du temps de service des enseignants ?
Jacques Grosperrin : Bien entendu. Augmenter le temps de service des enseignants, c’est leur rendre service ! Les Français sont persuadés aujourd’hui que les profs travaillent 18 heures par semaine, point. Alors qu’ils font beaucoup plus d’heures. Je propose d’aligner le temps de service des enseignants à celui des professeurs des écoles, soit 27 heures. Ils auraient 15 heures d’enseignement, deux heures de coordination, deux heures consacrées à l’orientation, une heure de présence auprès des parents, une heure avec l’équipe pédagogique… Renforcer la présence des enseignants dans l’établissement est une demande récurrente. Il faut y répondre. Et en supprimant le distinguo entre temps de service du premier degré et temps de service du second degré, on progresse vers l’idée d’école du socle commun.
Et on les mets où tous ces enseignants ?
- ysabelDevin
marc44 a écrit:
Je vous donne le paragraphe suivant :
On oppose souvent à cette idée le manque d’infrastructures qui permettraient aux enseignants de passer plus de temps dans leur établissement. Je pense pour ma part que l’ont peut tout à fait se contenter des bâtiments et ordinateurs dont nous disposons déjà. Un prof peut bien s’installer dans un salle de classe vide pour rencontrer parents ou élèves.
Question simple : à combien de temps estime t-il la préparation des enseignements et correction des travaux des élèves ? Disons 10h/semaine, comme ça on arrive aux 39h des autres travailleurs travailleuses ?
en voici un qui n'a jamais vu le taux d'occupation des salles dans un gros lycée...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CathEnchanteur
Donc, puisqu'on travaille plus que ce que croient les gens, on va nous faire travailler encore plus? La logique m'échappe...
Je le redis (une fois de plus): je ne suis pas prêt de re-voter pour le PS.
Je le redis (une fois de plus): je ne suis pas prêt de re-voter pour le PS.
- sandmanNiveau 10
cath5660 a écrit:Donc, puisqu'on travaille plus que ce que croient les gens, on va nous faire travailler encore plus? La logique m'échappe...
Je le redis (une fois de plus): je ne suis pas prêt de re-voter pour le PS.
Euh ... cette fois c'est ta logique qui m'échappe ... vu que M. Grosperrin est un député UMP.
- CathEnchanteur
Oups...J'étais partie sur la suite de la discussion sur le PS, j'ai fait un amalgame!
- JohnMédiateur
La confusion est cependant très drôle et révélatrice !
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- marc44Niveau 9
Une petite video comparative qui est censée parler de cela, mais je ne l'ai pas encore regardée :
https://www.youtube.com/watch?v=UEF_ijUooIY&feature=share
https://www.youtube.com/watch?v=UEF_ijUooIY&feature=share
- User5899Demi-dieu
Et ce crétin pense que que 8h (35h - 27) seront suffisantes pour corriger les copies de classes toujours plus nombreuses étant donné la diminution des heures disciplinaires ? Qu'est-ce qu'on en a à faire que les Français croient ceci ou cela ? Ils ont bien cru élire un président il y a quatre ans, ils n'en sont pas morts ! C'est qui, ce gros Pierre ? Combien ont-ils de classes, les PE ?marc44 a écrit:désolé si c'est déjà passé...
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AEF : Il faudra donc en venir à la question du temps de service des enseignants ?
Jacques Grosperrin : Bien entendu. Augmenter le temps de service des enseignants, c’est leur rendre service ! Les Français sont persuadés aujourd’hui que les profs travaillent 18 heures par semaine, point. Alors qu’ils font beaucoup plus d’heures. Je propose d’aligner le temps de service des enseignants à celui des professeurs des écoles, soit 27 heures. Ils auraient 15 heures d’enseignement, deux heures de coordination, deux heures consacrées à l’orientation, une heure de présence auprès des parents, une heure avec l’équipe pédagogique… Renforcer la présence des enseignants dans l’établissement est une demande récurrente. Il faut y répondre. Et en supprimant le distinguo entre temps de service du premier degré et temps de service du second degré, on progresse vers l’idée d’école du socle commun.
- marc44Niveau 9
t'inquiète.
évaluation de compétences : comme le code permis de conduire, l'élève remplira des QCM, mettra dans une machine et ça allumera des lampes vertes et rouges.
Ou bien : l'évaluation des compétences sera réalisé par un prestataire indépendant, lui-même certifié par une organisme de certification indépendant. Séparer l'enseignant et l'évaluateur, c'est l'avenir : c'est comme séparer celui qui gère les rails et celui qui gère les trains, c'est nécessairement un progres, there is no alternative !
évaluation de compétences : comme le code permis de conduire, l'élève remplira des QCM, mettra dans une machine et ça allumera des lampes vertes et rouges.
Ou bien : l'évaluation des compétences sera réalisé par un prestataire indépendant, lui-même certifié par une organisme de certification indépendant. Séparer l'enseignant et l'évaluateur, c'est l'avenir : c'est comme séparer celui qui gère les rails et celui qui gère les trains, c'est nécessairement un progres, there is no alternative !
- JohnMédiateur
Cela dit, c'est déjà le principe du bac.Séparer l'enseignant et l'évaluateur, c'est l'avenir
Moi je veux bien faire 27h de présence si on corrige mes copies pour moi.
Il a prévu ça, Grosperrin ?
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- marc44Niveau 9
Cripure a écrit:
Et ce crétin pense que que 8h (35h - 27) seront suffisantes pour corriger les copies de classes toujours plus nombreuses étant donné la diminution des heures disciplinaires ? Qu'est-ce qu'on en a à faire que les Français croient ceci ou cela ? Ils ont bien cru élire un président il y a quatre ans, ils n'en sont pas morts ! C'est qui, ce gros Pierre ? Combien ont-ils de classes, les PE ?
Il va s'agir d'exciter les foules contre les fonctionnaires, pour faire monter la mayonnaise. On imagine déjà la scène sarkozienne :
Le chef : alors, hein, yen a qui peuvent rentrer à 5h s'occuper de leurs enfants, hein, leur faire à goûter, les aider avec leurs devoirs pendant que d'autres, ceux qui tiennent les commerces, hein, par exemple, ceux qui sont dans les usines - on travaille dur dans les usines, même parfois le week-end....
La foule enthousiaste : oh, c'est vrai
Le chef : et keskonvoit ? on voit la reproduction sociale : les enfants d'enseignants vont dans les grandes écoles ! hein !
Alors, l'égalité réelle, ça va être de s'occuper de VOS enfants, pour que TOUS les enfants soient traités avec autant d'attention. Et pour ça, faut savoir ce qu'on veut ! Est-ce que vous voulez que ça continue comme maintenant, ou est-ce que vous voulez qu'on ré-organiser les choses sérieusement, pour que TOUS les enfants soient traités avec autant d'attention ?
La foule : solution 2 !
Le chef : .....
- marc44Niveau 9
John a écrit:Cela dit, c'est déjà le principe du bac.Séparer l'enseignant et l'évaluateur, c'est l'avenir
Je pense qu'un joli but serait ici d'évaluer l'enseignant, non ?
- marc44Niveau 9
le petit théâtre ci-dessus marche aussi avec Julliard, mais l'expression française serait plus élégante.
- JohnMédiateur
Il va s'agir d'exciter les foules contre les fonctionnaires, pour faire monter la mayonnaise. On imagine déjà la scène sarkozienne :
Le chef : alors, hein, yen a qui peuvent rentrer à 5h s'occuper de leurs enfants, hein, leur faire à goûter, les aider avec leurs devoirs pendant que d'autres, ceux qui tiennent les commerces, hein, par exemple, ceux qui sont dans les usines - on travaille dur dans les usines, même parfois le week-end....
La foule enthousiaste : oh, c'est vrai
Le chef : et keskonvoit ? on voit la reproduction sociale : les enfants d'enseignants vont dans les grandes écoles ! hein !
Alors, l'égalité réelle, ça va être de s'occuper de VOS enfants, pour que TOUS les enfants soient traités avec autant d'attention. Et pour ça, faut savoir ce qu'on veut ! Est-ce que vous voulez que ça continue comme maintenant, ou est-ce que vous voulez qu'on ré-organiser les choses sérieusement, pour que TOUS les enfants soient traités avec autant d'attention ?
La foule : solution 2 !
Le chef : .....
Le chef : Eh bien moi aussi je préfère la solution 2. Et je pense même qu'on peut aller encore plus loin. J'ai tout de même pas été élu pour ne rien faire ! Les Français veulent plus de justice sociale. Vous voulez savoir pourquoi les Français veulent plus de justice sociale ? Eh ben je vais vous le dire. Les Français veulent plus de justice sociale parce qu'ils ne supportent plus les égalités dans la société de la connaissance que nous construisons. Luc, qui est présent, a fait un travail remarquable. Et grâce à des experts comme le député Grosperrin, qui fait un travail remarquable, nous allons bientôt pouvoir remettre à flots le système éducatif français.
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- harry jamesNeoprof expérimenté
Oui mais tu as oublié les didascalies pour not'cher chef : mouvement d'épaule gauche, mouvement d'épaule droite, dodeline du chef etc...
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- marc44Niveau 9
John, complice d'humour PS méprisant, attention... ya de la dérive...
- JohnMédiateur
Je m'adapte, je m'adapte !
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- marc44Niveau 9
adapte, adopte, adepte...
c'est comme ça qu'on recrute.
Sans plaisanter, la différence entre le nouveau service à la Julliard et le nouveau service à la Grosperrin, c'est précisément la question que je voulais poser à Julliard quand il est venu en réunion PS. Je n'ai pas pu, parce que trop de questions dans la salle... bref, mais ça viendra.
c'est comme ça qu'on recrute.
Sans plaisanter, la différence entre le nouveau service à la Julliard et le nouveau service à la Grosperrin, c'est précisément la question que je voulais poser à Julliard quand il est venu en réunion PS. Je n'ai pas pu, parce que trop de questions dans la salle... bref, mais ça viendra.
- JohnMédiateur
En cas de victoire du PS en 2012, il semble donc acté que les services du ministère seraient répartis entre Meirieu (formation continue), Forestier (formation initiale et administration générale) et Julliard (figuration pour amuser le monde et faire plaisir à Delanoé) ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- marc44Niveau 9
d'où vient cette info ?
- EELV
- trop vieux
- trop jeune (et pas forcément idéal)
J'aurais dit sans hésiter Peillon pressenti (je donne ici ma prédiction, quel que soit mon goût), mais depuis qu'il a enfourché le mauvais cheval DSK...
- EELV
- trop vieux
- trop jeune (et pas forcément idéal)
J'aurais dit sans hésiter Peillon pressenti (je donne ici ma prédiction, quel que soit mon goût), mais depuis qu'il a enfourché le mauvais cheval DSK...
- InvitéInvité
John a écrit:Moi je veux bien faire 27h de présence si on corrige mes copies pour moi.
je vote pour!
- Reine MargotDemi-dieu
Interview de Julliard par la lettre de l'Education
Bruno Julliard : « La gauche souhaite aller au bout de ce qui peut être une révolution du socle commun »
Bruno Julliard est secrétaire national à l’éducation du Parti socialiste (PS).
Le projet éducatif du Parti socialiste pour 2012, intitulé « Education et formation pour l’égalité », a-t-il vocation à rassembler toutes les idées de gauche ?
Justement, non. Il s’agit de rompre avec ce que le Parti socialiste a fait pendant de nombreuses années : chercher des points d’équilibre entre les positions syndicales et politiques de gauche sur l’éducation. Ces « mille-feuilles » de propositions se sont traduits par un filet d’eau tiède qui n’a pas convaincu. Pour preuve, les dernières élections présidentielles ont montré que le vote des enseignants n’était plus acquis au PS. Si on se limite à rassembler toutes les idées de gauche, on perd l’objectif d’avoir un projet ambitieux et cohérent.
Les divisions internes au PS, qui l’ont si souvent rendu impuissant dans le domaine de l’éducation, ne sont donc pas dépassées...
Il est vrai que la gauche a été, pendant plusieurs décennies, divisée par des clivages - entre « pédagogistes » et « instructionnistes », entre jacobins et décentralisateurs - qui perdurent aujourd’hui. Il faut les dépasser, non pas en trouvant un équilibre, mais en se posant la bonne question : quelles missions doit assurer l’école ? A partir de là, des choix clairs doivent être faits. Certains sujets, comme celui du socle commun, nous divisent. Mais on nous reconnaîtra une légitimité dès lors que l’on aura quelque chose à dire sur l’école. Je préfère un vrai projet éducatif qui assume des ruptures, plutôt que de brosser tous les acteurs dans le sens du poil.
Vos propositions sont assez proches de celles du député UMP Jacques Grosperrin sur la mise en œuvre du socle commun. Selon vous, l’éducation est-elle un domaine qui dépasse les clivages droite-gauche ?
L’idée selon laquelle tous les élèves doivent accéder à un bagage de connaissances et de compétences est une idée de gauche ! La droite tente de s’approprier nos slogans, mais elle mène une politique qui n’a rien à voir avec la nôtre. Elle n’a pas fait le deuil d’une école élitiste qui ne doit pas se donner tous les moyens de faire réussir tous les élèves. Elle est figée dans un état d’esprit de concurrence et d’affaiblissement du service public. La gauche souhaite aujourd’hui aller au bout de ce qui peut être une « révolution du socle commun ». Cela passera par une redéfinition du contenu du socle, une adaptation des rythmes scolaires, une réforme du collège pour qu’il ne soit plus un « petit lycée » mais la continuité de l’école primaire, le développement de projets pédagogiques, l’interdisciplinarité.
Votre projet s’accompagne-t-il d’une augmentation des moyens alloués à l’école ?
Il faudra réinvestir dans l’éducation, qui a perdu un point de PIB entre 1995 et 2008. En même temps, les comparaisons internationales montrent que nous dépensons en moyenne autant que les autres pays de l’OCDE pour des résultats inférieurs. Cela révèle que tout n’est pas question de moyens. Il faut aussi s’attaquer aux faiblesses structurelles de notre système éducatif : garantir plus de justice sur le territoire en donnant davantage aux établissements qui en ont le plus besoin, ouvrir l’école sur la société en s’appuyant sur les associations périscolaires et les collectivités, redéfinir les missions des enseignants.
Faut-il augmenter le temps de présence des enseignants dans l’établissement ?
Il faut leur donner une part de dotation horaire plus importante en autonomie pour qu’ils puissent construire des enseignements transversaux, travailler en équipe, assurer un suivi individualisé des élèves et maintenir un lien avec les familles. J’ajouterai que le métier d’enseignant n’est pas le même selon qu’on le pratique dans des établissements difficiles ou des établissements de centre-ville. Nous nous engagerons dans une négociation avec les syndicats sur le sens de leur métier, les missions qu’ils doivent remplir et l’organisation de leurs services. Toute charge de travail nouvelle et tout temps de présence supplémentaire devront être reconnus et rémunérés.
Les chefs d’établissement auront-ils le pouvoir de nommer leurs personnels ?
Non. L’Etat doit rester responsable de l’organisation du service public d’éducation : des programmes, du recrutement des personnels et de l’évaluation.
Allez-vous accélérer la décentralisation ?
Je ne pense pas qu’il faille s’engager davantage dans ce mouvement, surtout au vu du désengagement de l’Etat dans le financement des collectivités territoriales. Cela dit, il est important que, dans le cadre de projets éducatifs locaux, une place plus importante leur soit faite. Par exemple, dans la mise en place d’une semaine de cinq jours au primaire, le dialogue à l’échelle locale garantira une cohérence entre le scolaire et le périscolaire.
Si le PS remporte la prochaine élection présidentielle, remettra-t-il à plat les réformes engagées par Xavier Darcos ?
Nous rétablirons la carte scolaire, mais pas celle qui existait auparavant, car elle n’était ni juste ni efficace. Nous prévoyons de créer un « indice de mixité sociale » permettant de distribuer les financements en fonction des catégories socioprofessionnelles des élèves. Concernant la réforme de la formation des enseignants, nous sommes favorables à un recrutement des enseignants à un niveau bac + 5. En revanche, nous considérons que l’enseignement est un métier qui s’apprend. Nous rétablirons donc une formation professionnelle en imaginant des masters en alternance, en recréant une année de stage et en réinventant les IUFM.
Bruno Julliard : « La gauche souhaite aller au bout de ce qui peut être une révolution du socle commun »
Bruno Julliard est secrétaire national à l’éducation du Parti socialiste (PS).
Le projet éducatif du Parti socialiste pour 2012, intitulé « Education et formation pour l’égalité », a-t-il vocation à rassembler toutes les idées de gauche ?
Justement, non. Il s’agit de rompre avec ce que le Parti socialiste a fait pendant de nombreuses années : chercher des points d’équilibre entre les positions syndicales et politiques de gauche sur l’éducation. Ces « mille-feuilles » de propositions se sont traduits par un filet d’eau tiède qui n’a pas convaincu. Pour preuve, les dernières élections présidentielles ont montré que le vote des enseignants n’était plus acquis au PS. Si on se limite à rassembler toutes les idées de gauche, on perd l’objectif d’avoir un projet ambitieux et cohérent.
Les divisions internes au PS, qui l’ont si souvent rendu impuissant dans le domaine de l’éducation, ne sont donc pas dépassées...
Il est vrai que la gauche a été, pendant plusieurs décennies, divisée par des clivages - entre « pédagogistes » et « instructionnistes », entre jacobins et décentralisateurs - qui perdurent aujourd’hui. Il faut les dépasser, non pas en trouvant un équilibre, mais en se posant la bonne question : quelles missions doit assurer l’école ? A partir de là, des choix clairs doivent être faits. Certains sujets, comme celui du socle commun, nous divisent. Mais on nous reconnaîtra une légitimité dès lors que l’on aura quelque chose à dire sur l’école. Je préfère un vrai projet éducatif qui assume des ruptures, plutôt que de brosser tous les acteurs dans le sens du poil.
Vos propositions sont assez proches de celles du député UMP Jacques Grosperrin sur la mise en œuvre du socle commun. Selon vous, l’éducation est-elle un domaine qui dépasse les clivages droite-gauche ?
L’idée selon laquelle tous les élèves doivent accéder à un bagage de connaissances et de compétences est une idée de gauche ! La droite tente de s’approprier nos slogans, mais elle mène une politique qui n’a rien à voir avec la nôtre. Elle n’a pas fait le deuil d’une école élitiste qui ne doit pas se donner tous les moyens de faire réussir tous les élèves. Elle est figée dans un état d’esprit de concurrence et d’affaiblissement du service public. La gauche souhaite aujourd’hui aller au bout de ce qui peut être une « révolution du socle commun ». Cela passera par une redéfinition du contenu du socle, une adaptation des rythmes scolaires, une réforme du collège pour qu’il ne soit plus un « petit lycée » mais la continuité de l’école primaire, le développement de projets pédagogiques, l’interdisciplinarité.
Votre projet s’accompagne-t-il d’une augmentation des moyens alloués à l’école ?
Il faudra réinvestir dans l’éducation, qui a perdu un point de PIB entre 1995 et 2008. En même temps, les comparaisons internationales montrent que nous dépensons en moyenne autant que les autres pays de l’OCDE pour des résultats inférieurs. Cela révèle que tout n’est pas question de moyens. Il faut aussi s’attaquer aux faiblesses structurelles de notre système éducatif : garantir plus de justice sur le territoire en donnant davantage aux établissements qui en ont le plus besoin, ouvrir l’école sur la société en s’appuyant sur les associations périscolaires et les collectivités, redéfinir les missions des enseignants.
Faut-il augmenter le temps de présence des enseignants dans l’établissement ?
Il faut leur donner une part de dotation horaire plus importante en autonomie pour qu’ils puissent construire des enseignements transversaux, travailler en équipe, assurer un suivi individualisé des élèves et maintenir un lien avec les familles. J’ajouterai que le métier d’enseignant n’est pas le même selon qu’on le pratique dans des établissements difficiles ou des établissements de centre-ville. Nous nous engagerons dans une négociation avec les syndicats sur le sens de leur métier, les missions qu’ils doivent remplir et l’organisation de leurs services. Toute charge de travail nouvelle et tout temps de présence supplémentaire devront être reconnus et rémunérés.
Les chefs d’établissement auront-ils le pouvoir de nommer leurs personnels ?
Non. L’Etat doit rester responsable de l’organisation du service public d’éducation : des programmes, du recrutement des personnels et de l’évaluation.
Allez-vous accélérer la décentralisation ?
Je ne pense pas qu’il faille s’engager davantage dans ce mouvement, surtout au vu du désengagement de l’Etat dans le financement des collectivités territoriales. Cela dit, il est important que, dans le cadre de projets éducatifs locaux, une place plus importante leur soit faite. Par exemple, dans la mise en place d’une semaine de cinq jours au primaire, le dialogue à l’échelle locale garantira une cohérence entre le scolaire et le périscolaire.
Si le PS remporte la prochaine élection présidentielle, remettra-t-il à plat les réformes engagées par Xavier Darcos ?
Nous rétablirons la carte scolaire, mais pas celle qui existait auparavant, car elle n’était ni juste ni efficace. Nous prévoyons de créer un « indice de mixité sociale » permettant de distribuer les financements en fonction des catégories socioprofessionnelles des élèves. Concernant la réforme de la formation des enseignants, nous sommes favorables à un recrutement des enseignants à un niveau bac + 5. En revanche, nous considérons que l’enseignement est un métier qui s’apprend. Nous rétablirons donc une formation professionnelle en imaginant des masters en alternance, en recréant une année de stage et en réinventant les IUFM.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
quand même, dire que le socle est une idée de gauche, faut le faire... on aurait dû le mettre dans les perles...
sinon ben c'est parti pour les heures halakon de concertation rencontre avec les parents rhagnagna alors que les élèves ont besoin d'heures de COURS! parce qu'évidemment on les prendra où ces moyens horaires pour faire de la concertation débile?
Primarisation du collège, on va encore augmenter le niveau...
bref, c'est pas demain que je revoterai PS moi...
sinon ben c'est parti pour les heures halakon de concertation rencontre avec les parents rhagnagna alors que les élèves ont besoin d'heures de COURS! parce qu'évidemment on les prendra où ces moyens horaires pour faire de la concertation débile?
Primarisation du collège, on va encore augmenter le niveau...
bref, c'est pas demain que je revoterai PS moi...
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- InvitéInvité
pourvu que j'aie réussi mon concours
- Reine MargotDemi-dieu
Lorica a écrit:pourvu que j'aie réussi mon concours
et moi donc!!!
- marc44Niveau 9
En tant que parent, j'ai eu l'occasion de participer à des réunions où les enseignants étaient fort modérés et ne voulaient pas offenser les parents, mais aussi d'autres où les profs ont expliqué que le soir, il faut que les gosses lisent, ne se couchent pas tard... effectivement, c'est un peu pénible d'en arriver là, mais qui sinon expliquera ça aux parents qui n'ont pas les yeux en face des trous ?
Ce que j'ai lu de Peillon va clairement dans ce sens, et pas pour aller expliquer que Chérubin a encore une marge de progression mais qu'il est gentil.
Ce que j'ai lu de Peillon va clairement dans ce sens, et pas pour aller expliquer que Chérubin a encore une marge de progression mais qu'il est gentil.
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- Evaluation des enseignants : l'avis du député Jacques Grosperrin.
- Interview intégrale Jacques Grosperrin
- Le député UMP Grosperrin démissionne du conseil supérieur des programmes et dénonce : "cette commission tient ses ordres directement du ministère".
- Première interview du nouveau ministre
- interview du nouveau président de l’APMEP
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