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Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques Empty Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques

par John Ven 2 Sep 2011 - 0:53
Benoît XVI déclare que Dieu est "Raison créatrice et Raison-Amour"

L’école, la foi et la raison

Alors que Mgr Cattenoz a remis sur le devant de la scène médiatique l’école catholique comme enjeu fondamental, qu’est-ce qui, à la lumière de l’enseignement de l’Église, caractérise une école catholique ? Celle-ci doit contribuer au rétablissement d’un juste rapport entre la foi et la raison.

L’école catholique n’a trop souvent de catholique que le nom. Mgr Cattenoz l’a dit avec force. Ce constat est aujourd’hui unanimement admis. En revanche, on peine à s’entendre sur ce qui fait la catholicité d’une école. Quel changement faudrait-il introduire pour que les écoles deviennent catholiques au sens plein du terme ? Suffit-il d’instaurer un catéchisme qui enseigne sans complexe ce que nous devons croire, faire et espérer ? Faut-il ajouter à cela un aumônier qui vienne régulièrement enseigner et dispenser les sacrements dans l’école ? Cette réforme-là est déjà amorcée dans un nombre minoritaire mais croissant d’établissements de l’Enseignement catholique. Mais après tout, de telles possibilités existent aussi dans les écoles publiques, puisqu’elles sont légalement habilitées à accueillir et rémunérer un aumônier (La loi du 9 décembre 1905 de séparation de l’Église et de l’État prévoit, dans son article 2, « pourront toutefois être inscrites audits budgets, les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. »). Elles n’en sont pas catholiques pour autant !

Et si l’on ajoutait à cela la prière du matin, le bénédicité et la présence accrue de thèmes religieux dans les matières profanes, obtiendrait-on enfin une école catholique ?

Tous ces « ingrédients », pour utiles qu’ils soient, ne sont pas suffisants. Apporter une réponse est un exercice particulièrement ardu : la Congrégation pour l’éducation catholique a publié à ce propos pas moins de sept textes en dix ans : L’école catholique (19 mars 1977) ; Le laïc catholique témoin de la foi dans l’école (15 octobre 1982) ; Orientations éducatives sur l’amour humain. Traités d’éducation sexuelle (1er novembre 1983) ; Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (7 avril 1988) ; L’école catholique au seuil du troisième millénaire (28 décembre 1997) ; Les personnes consacrées et leur mission dans l’école. Réflexions et orientations (28 octobre 2002) et tout récemment, Éduquer ensemble dans l’école catholique, mission partagée par les personnes consacrées et les fidèles laïcs (novembre 2007).
Dans cet article, nous ne ferons qu’aborder la seule question de la place respective de la foi et de la raison dans l’enseignement. Mais il est clair que les dimensions suivantes sont également déterminantes pour l’école catholique : nature de la relation école-famille ; rapport d’« amitié » professeurs-élèves ; professeur : métier ou vocation ? ; « communauté éducative » et communion etc.

Légitimer la recherche incessante de la Vérité.

Contre le nihilisme ambiant, qui ne fait que prolonger le « Quid est veritas ? » désabusé de Ponce Pilate, l’école catholique est celle qui ose donner à ses élèves l’audace de rechercher la vérité. Tout effort et toute exigence académique, en quelque matière que ce soit, doivent être replacés dans cette perspective. L’enfant doit être convaincu qu’il atteindra sa dignité s’il applique sa raison à la recherche de vérité (cf. l’encyclique Fides et ratio, n. 28). Cette ambition s’oppose à la tendance actuelle selon laquelle « la raison se plie face à la pression des intérêts et à l’attraction de l’utilité, contrainte de la reconnaître comme le critère ultime » (Discours de Benoît XVI à la Sapienza, 17 janvier 2008.). Or la finalité de l’école n’est pas, fondamentalement, d’assurer une bonne situation professionnelle à ses élèves mais de concourir à l’avènement de l’homme intérieur.

Restaurer la raison, priorité de l’école catholique.

Pour ce faire, il faut déjà que l’école redevienne pleinement une école, c’est-à-dire un lieu de formation rigoureuse de la raison. L’école catholique doit être avant tout le lieu de l’excellence académique. Cela nécessite de remonter le niveau des exigences et de réorganiser le travail en conséquence : la refonte des programmes, la hiérarchisation des matières, l’utilisation de manuels rigoureux ainsi que la réforme de la formation des maîtres et professeurs sont des priorités. Ce travail de refondation repose sur le principe que la raison ne saurait être formée seulement in abstracto et de manière a-historique mais aussi et surtout à travers l’héritage, la réception, la rumination raisonnée des trésors contenus dans la culture. Ce qui suppose de rendre leurs lettres de noblesse aux humanités (français, histoire, philosophie).
Bref, il nous semble donc que le rétablissement de la raison est encore plus urgent que celui d’un enseignement religieux substantiel. En effet, si la raison naturelle est déficiente, par manque de formation, dans quel terreau la vie surnaturelle pourra-t-elle s’enraciner puis se déployer ?

Réintégrer la foi dans le giron de la pensée.

Après avoir abordé la place de la vérité et de la raison, il nous faut à présent étudier celle de la foi dans l’école. Cette dernière n’est pas un sentiment optionnel auquel certains s’adonnent irrationnellement en privé. Il convient d’y voir le couronnement de la raison, ce qui lui donne sa noblesse-même. L’institution scolaire doit manifester qu’elle reconnaît une telle place pour la foi, dans son organisation des matières comme dans l’esprit de son enseignement. L’école doit ordonner « toute la culture humaine à l'annonce du salut de telle sorte que la connaissance graduelle que les élèves acquièrent du monde, de la vie et de l'homme, soit illuminée par la foi » (In Gravissimum Educationis (Vatican II, 1965).).
La dénaturation de la foi autant que de la raison rend compliqué ce travail de refondation de l’école : « la foi et la raison se sont toutes deux appauvries et se sont affaiblies l’une par rapport à l’autre. La raison, privée des apports de la Révélation a pris des sentiers latéraux qui risquent de lui faire perdre de vue son but final. La foi, privée de la raison, a mis l’accent sur le sentiment et l’expérience, encourant le risque de ne plus être une proposition universelle. Il est illusoire de penser que la foi, face à une raison faible, puisse avoir une force plus grande ; au contraire, elle tombe dans le grand danger d’être réduite à un mythe ou à une superstition. De la même manière, une raison qui n’a plus une foi adulte en face d’elle n’est pas incitée à s’intéresser à la nouveauté et à la radicalité de l’être » (Fides et ratio, n. 48). Cette réintégration de la foi dans l’école est désormais facilitée par la vulgarisation des travaux des philosophes à ce sujet (Cf. le cycle de conférences à l’IPC du philosophe Bruno Couillaud du 4 février au 5 mai.).

Respecter l’autonomie de la raison.

Pour autant, il serait peu judicieux que l’école mélange les champs de la foi et de la raison. « La présentation de toute la culture en fonction de l'annonce du salut, selon les indications du Concile, ne signifie pas que l'école catholique n'ait pas le devoir de respecter l'autonomie et la méthode propres des diverses disciplines du savoir humain et qu'elle pourrait considérer les disciplines particulières comme de simples auxiliaires de la foi » (In Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (7 avril 1988), n. 53.).
« Il existe deux ordres de connaissance, distincts non seulement par leur principe mais aussi par leur objet. Par leur principe, puisque dans l’un c’est par la raison naturelle et dans l’autre par la foi divine que nous connaissons. Par leur objet, parce que, outre les vérités que la raison naturelle peut atteindre, nous sont proposés à croire les mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont divinement révélés » (Fides et Ratio, n. 9).
« Dans l'école catholique, la culture humaine reste culture humaine, exposée en toute objectivité scientifique. Toutefois l'enseignant et l'élève qui sont croyants offrent et reçoivent la culture de façon critique sans la séparer de la foi. […] Chacun développera son programme avec compétence scientifique, mais il saura, le moment venu, aider les élèves à regarder par-delà l'horizon limité de la réalité humaine. Dans l'école catholique et, de manière analogue, dans toute école, Dieu ne peut pas être le Grand-Absent ou un intrus mal accueilli » (Ibid., n. 51.).

Récuser l’autonomisme athée de la raison.

« On veut seulement souligner que la juste autonomie de la culture requiert d'être distincte d'une vision autonomiste de l'homme et du monde qui négligerait les valeurs spirituelles ou les laisserait de côté » (Ibid., n. 53.).
En pratique, cela signifie que les élèves doivent être invités à « être toujours tendus vers la vérité et attentifs au bien que contient le vrai », à contracter le goût des sciences toujours dans une perspective sapientielle, à cultiver la passion exacte de l’histoire en ayant à l’esprit que Dieu s’y manifeste… Lorsqu’il étudie la biologie, les mathématiques ou la géographie, l’élève doit se sentir explorateur de la réalité créée par ce Dieu qui est « Raison créatrice et dans le même temps, Raison-Amour », comme la indiqué le pape Benoît XVI dans le texte qu'il se disposait à lire à l'université de la Sapienza.

Lutter contre la tentation schizophrénique.

En passant sous silence la dimension spirituelle du travail, on crée une habitude schizophrénique chez l’enfant qui le conduira adulte à dissocier radicalement sa foi de sa vie professionnelle et sociale.
Les éducateurs, détenteurs des savoirs académiques, doivent témoigner eux-mêmes dans leur vie, de manière individuelle et communautaire, des rapports intimes qu’entretiennent en eux la raison et de la foi. Cette dernière se manifeste notamment par l’exercice de la charité envers les élèves. « Le projet de l’école catholique est convaincant seulement s’il est réalisé par des personnes profondément motivées, parce que témoins d’une rencontre vivante avec le Christ, car “le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné”. Des personnes qui, par conséquent, se reconnaissent dans l’adhésion personnelle et communautaire au Seigneur, choisi comme fondement et référence constante de la relation inter-personnelle et de la collaboration mutuelle entre l’éducateur et celui qui doit être éduqué » (Éduquer ensemble dans l’école catholique, 2007, n. 4.).
L’enfant, quant à lui, ne peut être cantonné à la poursuite d’objectifs purement pratiques (avoir de bons bulletins pour avoir un bon métier) en taisant les finalités de l’accomplissement de son devoir d’état. Le travail intellectuel qu’il fournit « ne doit pas être séparé de la vie chrétienne, conçue comme une adhésion à l'amour de Dieu et un accomplissement de sa volonté. La lumière de la foi chrétienne stimule la volonté de connaître l'univers créé par Dieu. Elle allume l'amour de la vérité, qui exclut la superficialité dans l'acquisition des connaissances et le jugement. Elle ravive le sens critique qui refuse l'acceptation naïve de nombreuses affirmations. Elle conduit à l'ordre, à la méthode, à la précision, signe d'un esprit bien fait qui travaille avec un sens aigu des responsabilités. Elle soutient le sacrifice et la persévérance, exigés par le travail intellectuel » (Dimension religieuse, ibid., n. 49.).
Concluons avec saint Bonaventure qui nous invite « à ne pas croire qu’on peut se satisfaire de la lecture sans componction, de la spéculation sans dévotion, de la recherche sans admiration, de la prudence sans exultation, de l’activité sans piété, de la science sans charité, de l’intelligence sans humilité, de l’étude séparée de la grâce divine, de la réflexion séparée de la sagesse inspirée par Dieu » (Prologue du Itinerarium mentis in Deum, cité dans Fides et ratio, n. 105.).

Anne Coffinier

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0202083_ecole

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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
gelsomina31
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Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques Empty Re: Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques

par gelsomina31 Ven 2 Sep 2011 - 6:51
ATTENTION Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques 59071
John a écrit:
Benoît XVI déclare que Dieu est "Raison créatrice et Raison-Amour"

L’école, la foi et la raison

Alors que Mgr Cattenoz a remis sur le devant de la scène médiatique l’école catholique comme enjeu fondamental, qu’est-ce qui, à la lumière de l’enseignement de l’Église, caractérise une école catholique ? Celle-ci doit contribuer au rétablissement d’un juste rapport entre la foi et la raison.

L’école catholique n’a trop souvent de catholique que le nom. Mgr Cattenoz l’a dit avec force. Ce constat est aujourd’hui unanimement admis. En revanche, on peine à s’entendre sur ce qui fait la catholicité d’une école. Quel changement faudrait-il introduire pour que les écoles deviennent catholiques au sens plein du terme ? Suffit-il d’instaurer un catéchisme qui enseigne sans complexe ce que nous devons croire, faire et espérer ? Faut-il ajouter à cela un aumônier qui vienne régulièrement enseigner et dispenser les sacrements dans l’école ? Cette réforme-là est déjà amorcée dans un nombre minoritaire mais croissant d’établissements de l’Enseignement catholique. Mais après tout, de telles possibilités existent aussi dans les écoles publiques, puisqu’elles sont légalement habilitées à accueillir et rémunérer un aumônier (La loi du 9 décembre 1905 de séparation de l’Église et de l’État prévoit, dans son article 2, « pourront toutefois être inscrites audits budgets, les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. »). Elles n’en sont pas catholiques pour autant !

Et si l’on ajoutait à cela la prière du matin, le bénédicité et la présence accrue de thèmes religieux dans les matières profanes, obtiendrait-on enfin une école catholique ?

Tous ces « ingrédients », pour utiles qu’ils soient, ne sont pas suffisants. Apporter une réponse est un exercice particulièrement ardu : la Congrégation pour l’éducation catholique a publié à ce propos pas moins de sept textes en dix ans : L’école catholique (19 mars 1977) ; Le laïc catholique témoin de la foi dans l’école (15 octobre 1982) ; Orientations éducatives sur l’amour humain. Traités d’éducation sexuelle (1er novembre 1983) ; Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (7 avril 1988) ; L’école catholique au seuil du troisième millénaire (28 décembre 1997) ; Les personnes consacrées et leur mission dans l’école. Réflexions et orientations (28 octobre 2002) et tout récemment, Éduquer ensemble dans l’école catholique, mission partagée par les personnes consacrées et les fidèles laïcs (novembre 2007).
Dans cet article, nous ne ferons qu’aborder la seule question de la place respective de la foi et de la raison dans l’enseignement. Mais il est clair que les dimensions suivantes sont également déterminantes pour l’école catholique : nature de la relation école-famille ; rapport d’« amitié » professeurs-élèves ; professeur : métier ou vocation ? ; « communauté éducative » et communion etc.

Légitimer la recherche incessante de la Vérité.

Contre le nihilisme ambiant, qui ne fait que prolonger le « Quid est veritas ? » désabusé de Ponce Pilate, l’école catholique est celle qui ose donner à ses élèves l’audace de rechercher la vérité. Tout effort et toute exigence académique, en quelque matière que ce soit, doivent être replacés dans cette perspective. L’enfant doit être convaincu qu’il atteindra sa dignité s’il applique sa raison à la recherche de vérité (cf. l’encyclique Fides et ratio, n. 28). Cette ambition s’oppose à la tendance actuelle selon laquelle « la raison se plie face à la pression des intérêts et à l’attraction de l’utilité, contrainte de la reconnaître comme le critère ultime » (Discours de Benoît XVI à la Sapienza, 17 janvier 2008.). Or la finalité de l’école n’est pas, fondamentalement, d’assurer une bonne situation professionnelle à ses élèves mais de concourir à l’avènement de l’homme intérieur.

Restaurer la raison, priorité de l’école catholique.

Pour ce faire, il faut déjà que l’école redevienne pleinement une école, c’est-à-dire un lieu de formation rigoureuse de la raison. L’école catholique doit être avant tout le lieu de l’excellence académique. Cela nécessite de remonter le niveau des exigences et de réorganiser le travail en conséquence : la refonte des programmes, la hiérarchisation des matières, l’utilisation de manuels rigoureux ainsi que la réforme de la formation des maîtres et professeurs sont des priorités. Ce travail de refondation repose sur le principe que la raison ne saurait être formée seulement in abstracto et de manière a-historique mais aussi et surtout à travers l’héritage, la réception, la rumination raisonnée des trésors contenus dans la culture. Ce qui suppose de rendre leurs lettres de noblesse aux humanités (français, histoire, philosophie).
Bref, il nous semble donc que le rétablissement de la raison est encore plus urgent que celui d’un enseignement religieux substantiel. En effet, si la raison naturelle est déficiente, par manque de formation, dans quel terreau la vie surnaturelle pourra-t-elle s’enraciner puis se déployer ?

Réintégrer la foi dans le giron de la pensée.

Après avoir abordé la place de la vérité et de la raison, il nous faut à présent étudier celle de la foi dans l’école. Cette dernière n’est pas un sentiment optionnel auquel certains s’adonnent irrationnellement en privé. Il convient d’y voir le couronnement de la raison, ce qui lui donne sa noblesse-même. L’institution scolaire doit manifester qu’elle reconnaît une telle place pour la foi, dans son organisation des matières comme dans l’esprit de son enseignement. L’école doit ordonner « toute la culture humaine à l'annonce du salut de telle sorte que la connaissance graduelle que les élèves acquièrent du monde, de la vie et de l'homme, soit illuminée par la foi » (In Gravissimum Educationis (Vatican II, 1965).).
La dénaturation de la foi autant que de la raison rend compliqué ce travail de refondation de l’école : « la foi et la raison se sont toutes deux appauvries et se sont affaiblies l’une par rapport à l’autre. La raison, privée des apports de la Révélation a pris des sentiers latéraux qui risquent de lui faire perdre de vue son but final. La foi, privée de la raison, a mis l’accent sur le sentiment et l’expérience, encourant le risque de ne plus être une proposition universelle. Il est illusoire de penser que la foi, face à une raison faible, puisse avoir une force plus grande ; au contraire, elle tombe dans le grand danger d’être réduite à un mythe ou à une superstition. De la même manière, une raison qui n’a plus une foi adulte en face d’elle n’est pas incitée à s’intéresser à la nouveauté et à la radicalité de l’être » (Fides et ratio, n. 48). Cette réintégration de la foi dans l’école est désormais facilitée par la vulgarisation des travaux des philosophes à ce sujet (Cf. le cycle de conférences à l’IPC du philosophe Bruno Couillaud du 4 février au 5 mai.).

Respecter l’autonomie de la raison.

Pour autant, il serait peu judicieux que l’école mélange les champs de la foi et de la raison. « La présentation de toute la culture en fonction de l'annonce du salut, selon les indications du Concile, ne signifie pas que l'école catholique n'ait pas le devoir de respecter l'autonomie et la méthode propres des diverses disciplines du savoir humain et qu'elle pourrait considérer les disciplines particulières comme de simples auxiliaires de la foi » (In Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (7 avril 1988), n. 53.).
« Il existe deux ordres de connaissance, distincts non seulement par leur principe mais aussi par leur objet. Par leur principe, puisque dans l’un c’est par la raison naturelle et dans l’autre par la foi divine que nous connaissons. Par leur objet, parce que, outre les vérités que la raison naturelle peut atteindre, nous sont proposés à croire les mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont divinement révélés » (Fides et Ratio, n. 9).
« Dans l'école catholique, la culture humaine reste culture humaine, exposée en toute objectivité scientifique. Toutefois l'enseignant et l'élève qui sont croyants offrent et reçoivent la culture de façon critique sans la séparer de la foi. […] Chacun développera son programme avec compétence scientifique, mais il saura, le moment venu, aider les élèves à regarder par-delà l'horizon limité de la réalité humaine. Dans l'école catholique et, de manière analogue, dans toute école, Dieu ne peut pas être le Grand-Absent ou un intrus mal accueilli » (Ibid., n. 51.).

Récuser l’autonomisme athée de la raison.

« On veut seulement souligner que la juste autonomie de la culture requiert d'être distincte d'une vision autonomiste de l'homme et du monde qui négligerait les valeurs spirituelles ou les laisserait de côté » (Ibid., n. 53.).
En pratique, cela signifie que les élèves doivent être invités à « être toujours tendus vers la vérité et attentifs au bien que contient le vrai », à contracter le goût des sciences toujours dans une perspective sapientielle, à cultiver la passion exacte de l’histoire en ayant à l’esprit que Dieu s’y manifeste… Lorsqu’il étudie la biologie, les mathématiques ou la géographie, l’élève doit se sentir explorateur de la réalité créée par ce Dieu qui est « Raison créatrice et dans le même temps, Raison-Amour », comme la indiqué le pape Benoît XVI dans le texte qu'il se disposait à lire à l'université de la Sapienza.

Lutter contre la tentation schizophrénique.

En passant sous silence la dimension spirituelle du travail, on crée une habitude schizophrénique chez l’enfant qui le conduira adulte à dissocier radicalement sa foi de sa vie professionnelle et sociale.
Les éducateurs, détenteurs des savoirs académiques, doivent témoigner eux-mêmes dans leur vie, de manière individuelle et communautaire, des rapports intimes qu’entretiennent en eux la raison et de la foi. Cette dernière se manifeste notamment par l’exercice de la charité envers les élèves. « Le projet de l’école catholique est convaincant seulement s’il est réalisé par des personnes profondément motivées, parce que témoins d’une rencontre vivante avec le Christ, car “le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné”. Des personnes qui, par conséquent, se reconnaissent dans l’adhésion personnelle et communautaire au Seigneur, choisi comme fondement et référence constante de la relation inter-personnelle et de la collaboration mutuelle entre l’éducateur et celui qui doit être éduqué » (Éduquer ensemble dans l’école catholique, 2007, n. 4.).
L’enfant, quant à lui, ne peut être cantonné à la poursuite d’objectifs purement pratiques (avoir de bons bulletins pour avoir un bon métier) en taisant les finalités de l’accomplissement de son devoir d’état. Le travail intellectuel qu’il fournit « ne doit pas être séparé de la vie chrétienne, conçue comme une adhésion à l'amour de Dieu et un accomplissement de sa volonté. La lumière de la foi chrétienne stimule la volonté de connaître l'univers créé par Dieu. Elle allume l'amour de la vérité, qui exclut la superficialité dans l'acquisition des connaissances et le jugement. Elle ravive le sens critique qui refuse l'acceptation naïve de nombreuses affirmations. Elle conduit à l'ordre, à la méthode, à la précision, signe d'un esprit bien fait qui travaille avec un sens aigu des responsabilités. Elle soutient le sacrifice et la persévérance, exigés par le travail intellectuel » (Dimension religieuse, ibid., n. 49.).
Concluons avec saint Bonaventure qui nous invite « à ne pas croire qu’on peut se satisfaire de la lecture sans componction, de la spéculation sans dévotion, de la recherche sans admiration, de la prudence sans exultation, de l’activité sans piété, de la science sans charité, de l’intelligence sans humilité, de l’étude séparée de la grâce divine, de la réflexion séparée de la sagesse inspirée par Dieu » (Prologue du Itinerarium mentis in Deum, cité dans Fides et ratio, n. 105.).

Anne Coffinier
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Hannibal
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Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques Empty Re: Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques

par Hannibal Ven 2 Sep 2011 - 8:43
Je ne vois rien de méprisable là-dedans, mais je ne pense pas que le hors-contrat ait l'exclusivité de cet esprit, bien au contraire.
Chocolat
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Guide spirituel

Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques Empty Re: Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques

par Chocolat Ven 2 Sep 2011 - 9:22
John a écrit:


"Légitimer la recherche incessante de la Vérité.

Contre le nihilisme ambiant, qui ne fait que prolonger le « Quid est veritas ? » désabusé de Ponce Pilate, l’école catholique est celle qui ose donner à ses élèves l’audace de rechercher la vérité. Tout effort et toute exigence académique, en quelque matière que ce soit, doivent être replacés dans cette perspective. L’enfant doit être convaincu qu’il atteindra sa dignité s’il applique sa raison à la recherche de vérité (cf. l’encyclique Fides et ratio, n. 28). Cette ambition s’oppose à la tendance actuelle selon laquelle « la raison se plie face à la pression des intérêts et à l’attraction de l’utilité, contrainte de la reconnaître comme le critère ultime » (Discours de Benoît XVI à la Sapienza, 17 janvier 2008.). Or la finalité de l’école n’est pas, fondamentalement, d’assurer une bonne situation professionnelle à ses élèves mais de concourir à l’avènement de l’homme intérieur.

Restaurer la raison, priorité de l’école catholique.

Pour ce faire, il faut déjà que l’école redevienne pleinement une école, c’est-à-dire un lieu de formation rigoureuse de la raison. L’école catholique doit être avant tout le lieu de l’excellence académique. Cela nécessite de remonter le niveau des exigences et de réorganiser le travail en conséquence : la refonte des programmes, la hiérarchisation des matières, l’utilisation de manuels rigoureux ainsi que la réforme de la formation des maîtres et professeurs sont des priorités. Ce travail de refondation repose sur le principe que la raison ne saurait être formée seulement in abstracto et de manière a-historique mais aussi et surtout à travers l’héritage, la réception, la rumination raisonnée des trésors contenus dans la culture. Ce qui suppose de rendre leurs lettres de noblesse aux humanités (français, histoire, philosophie).
Bref, il nous semble donc que le rétablissement de la raison est encore plus urgent que celui d’un enseignement religieux substantiel. En effet, si la raison naturelle est déficiente, par manque de formation, dans quel terreau la vie surnaturelle pourra-t-elle s’enraciner puis se déployer ?

Réintégrer la foi dans le giron de la pensée.

Après avoir abordé la place de la vérité et de la raison, il nous faut à présent étudier celle de la foi dans l’école. Cette dernière n’est pas un sentiment optionnel auquel certains s’adonnent irrationnellement en privé. Il convient d’y voir le couronnement de la raison, ce qui lui donne sa noblesse-même. L’institution scolaire doit manifester qu’elle reconnaît une telle place pour la foi, dans son organisation des matières comme dans l’esprit de son enseignement. L’école doit ordonner « toute la culture humaine à l'annonce du salut de telle sorte que la connaissance graduelle que les élèves acquièrent du monde, de la vie et de l'homme, soit illuminée par la foi » (In Gravissimum Educationis (Vatican II, 1965).).
La dénaturation de la foi autant que de la raison rend compliqué ce travail de refondation de l’école : « la foi et la raison se sont toutes deux appauvries et se sont affaiblies l’une par rapport à l’autre. La raison, privée des apports de la Révélation a pris des sentiers latéraux qui risquent de lui faire perdre de vue son but final. La foi, privée de la raison, a mis l’accent sur le sentiment et l’expérience, encourant le risque de ne plus être une proposition universelle. Il est illusoire de penser que la foi, face à une raison faible, puisse avoir une force plus grande ; au contraire, elle tombe dans le grand danger d’être réduite à un mythe ou à une superstition. De la même manière, une raison qui n’a plus une foi adulte en face d’elle n’est pas incitée à s’intéresser à la nouveauté et à la radicalité de l’être » (Fides et ratio, n. 48). Cette réintégration de la foi dans l’école est désormais facilitée par la vulgarisation des travaux des philosophes à ce sujet (Cf. le cycle de conférences à l’IPC du philosophe Bruno Couillaud du 4 février au 5 mai.).

Respecter l’autonomie de la raison.

Pour autant, il serait peu judicieux que l’école mélange les champs de la foi et de la raison. « La présentation de toute la culture en fonction de l'annonce du salut, selon les indications du Concile, ne signifie pas que l'école catholique n'ait pas le devoir de respecter l'autonomie et la méthode propres des diverses disciplines du savoir humain et qu'elle pourrait considérer les disciplines particulières comme de simples auxiliaires de la foi » (In Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (7 avril 1988), n. 53.).
« Il existe deux ordres de connaissance, distincts non seulement par leur principe mais aussi par leur objet. Par leur principe, puisque dans l’un c’est par la raison naturelle et dans l’autre par la foi divine que nous connaissons. Par leur objet, parce que, outre les vérités que la raison naturelle peut atteindre, nous sont proposés à croire les mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont divinement révélés » (Fides et Ratio, n. 9).
« Dans l'école catholique, la culture humaine reste culture humaine, exposée en toute objectivité scientifique. Toutefois l'enseignant et l'élève qui sont croyants offrent et reçoivent la culture de façon critique sans la séparer de la foi. […] Chacun développera son programme avec compétence scientifique, mais il saura, le moment venu, aider les élèves à regarder par-delà l'horizon limité de la réalité humaine. Dans l'école catholique et, de manière analogue, dans toute école, Dieu ne peut pas être le Grand-Absent ou un intrus mal accueilli » (Ibid., n. 51.).

Récuser l’autonomisme athée de la raison.

« On veut seulement souligner que la juste autonomie de la culture requiert d'être distincte d'une vision autonomiste de l'homme et du monde qui négligerait les valeurs spirituelles ou les laisserait de côté » (Ibid., n. 53.).
En pratique, cela signifie que les élèves doivent être invités à « être toujours tendus vers la vérité et attentifs au bien que contient le vrai », à contracter le goût des sciences toujours dans une perspective sapientielle, à cultiver la passion exacte de l’histoire en ayant à l’esprit que Dieu s’y manifeste… Lorsqu’il étudie la biologie, les mathématiques ou la géographie, l’élève doit se sentir explorateur de la réalité créée par ce Dieu qui est « Raison créatrice et dans le même temps, Raison-Amour », comme la indiqué le pape Benoît XVI dans le texte qu'il se disposait à lire à l'université de la Sapienza.

Lutter contre la tentation schizophrénique.

En passant sous silence la dimension spirituelle du travail, on crée une habitude schizophrénique chez l’enfant qui le conduira adulte à dissocier radicalement sa foi de sa vie professionnelle et sociale.
Les éducateurs, détenteurs des savoirs académiques, doivent témoigner eux-mêmes dans leur vie, de manière individuelle et communautaire, des rapports intimes qu’entretiennent en eux la raison et de la foi. Cette dernière se manifeste notamment par l’exercice de la charité envers les élèves. « Le projet de l’école catholique est convaincant seulement s’il est réalisé par des personnes profondément motivées, parce que témoins d’une rencontre vivante avec le Christ, car “le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné”. Des personnes qui, par conséquent, se reconnaissent dans l’adhésion personnelle et communautaire au Seigneur, choisi comme fondement et référence constante de la relation inter-personnelle et de la collaboration mutuelle entre l’éducateur et celui qui doit être éduqué » (Éduquer ensemble dans l’école catholique, 2007, n. 4.).
L’enfant, quant à lui, ne peut être cantonné à la poursuite d’objectifs purement pratiques (avoir de bons bulletins pour avoir un bon métier) en taisant les finalités de l’accomplissement de son devoir d’état. Le travail intellectuel qu’il fournit « ne doit pas être séparé de la vie chrétienne, conçue comme une adhésion à l'amour de Dieu et un accomplissement de sa volonté. La lumière de la foi chrétienne stimule la volonté de connaître l'univers créé par Dieu. Elle allume l'amour de la vérité, qui exclut la superficialité dans l'acquisition des connaissances et le jugement. Elle ravive le sens critique qui refuse l'acceptation naïve de nombreuses affirmations. Elle conduit à l'ordre, à la méthode, à la précision, signe d'un esprit bien fait qui travaille avec un sens aigu des responsabilités. Elle soutient le sacrifice et la persévérance, exigés par le travail intellectuel » (Dimension religieuse, ibid., n. 49.).
Concluons avec saint Bonaventure qui nous invite « à ne pas croire qu’on peut se satisfaire de la lecture sans componction, de la spéculation sans dévotion, de la recherche sans admiration, de la prudence sans exultation, de l’activité sans piété, de la science sans charité, de l’intelligence sans humilité, de l’étude séparée de la grâce divine, de la réflexion séparée de la sagesse inspirée par Dieu » (Prologue du Itinerarium mentis in Deum, cité dans Fides et ratio, n. 105.)."
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0202083_ecole

Anne Coffinier



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Et sinon, les élèves athées, on les convertit de force, on les tond ou on les fait brûler ?

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Marie Laetitia
Marie Laetitia
Bon génie

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par Marie Laetitia Ven 2 Sep 2011 - 9:26
aaah la tentation schizophrénique, ça faisait longtemps que je n'en avais pas entendu parler... Suspect

John, comment tu arrives sur des sites comme celui-là? Tu cherches à te faire du mal? Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques 3795679266

(p.s. des écoles privées laïques il y en a... Et les autres, confessionnelles, sont hors contrat parce qu'elles sont confessionnelles obtuses. Alors forcément!)

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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
gelsomina31
gelsomina31
Grand Maître

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par gelsomina31 Ven 2 Sep 2011 - 20:36
Chocolat a écrit: (...)



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Et sinon, les élèves athées, on les convertit de force, on les tond ou on les fait brûler ?

Je n'osais pas poser la question.... Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques 327530
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Invité23
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Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques Empty Re: Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques

par Invité23 Sam 3 Sep 2011 - 8:34
gelsomina31 a écrit:
Chocolat a écrit: (...)



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Et sinon, les élèves athées, on les convertit de force, on les tond ou on les fait brûler ?

Je n'osais pas poser la question.... Anne Coffinier : pourquoi les écoles dites libres (privé hors contrat) ne seront jamais laïques 327530

Je n'ai pas lu le texte qui précède et qui décrit l'école en question, mais je réagis aux propos en fin de fil : il ne me semble pas choquant, que des élèves inscrits dans une école catholique (les parents le savent quand ils les inscrivent quand même...) reçoivent un enseignement religieux. De là à leur laver le cerveau... Aux parents à être attentifs et à changer leur enfant d'école si elle ne leur convient pas : pour la laïcité, il y a le public.
Après, attention, je ne dis pas que je cautionnerais des pratiques extrémistes, mais il faut bien avouer que les parents y adhérant et ayant inscrit leur enfant dans ce type d'école les élèvent de telle manière que les enfants -il ne faut pas se leurrer sur l'indépendance d'esprit des enfants jeunes, ils sont façonnés par leurs parents comme nous l'avons été- y adhérent aussi.
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