Être aphone: arrêt maladie justifié ou non ?

Justement je ne me sens pas malade, d'où mon sentiment de culpabilité. Enfin, ma voix est clairement malade, mais le reste ça va.
Vous avez raison bien sûr, je vais aller chez le médecin. C'est idiot de forcer sur mon principal outil de travail alors qu'il est déjà hors-service.

PrCosinus a écrit:

Nina68 a écrit:
Sans voix du tout, comment est-il possible de cadrer une classe ? Je pensais à l'option devoir sur table, puisque tu ne peux faire cours.

J'appelle cela un exercice de style. Quelles astuces quand un événement perturbateur empêche de fonctionner sur les automatismes ?
Cela m'est déjà arrivé. On annonce la couleur, cours avec l'image, mais sans le son. La sévérité comme règle, un coin de tableau, avec le nom des élèves qui posent soucis avec des croix qui s'accumulent. etc ...

Un conseil un tantinet culpabilisant façon "si on veut, on peut - d'ailleurs moi j'y arrive". Et on peut penser que si les croix s'accumulent sur le tableau, c'est que ça ne marche pas si bien que ça.

Bonjour, personnellement, aphone, mon médecin m arrête. Il sait que je suis prof et considère, à juste titre, que j ai besoin de ma voix. Pour moi, sauf si le jour de carence te coûte trop ce qui est possible et compréhensible, il n y a pas débat.

Je pense que si tu ne peux pas parler, il faut vraiment que tu trouves un médecin et que tu insistes pour lui dire que tu ne peux pas travailler. J'ai connu des collègues qui étaient arrêtés dès que leur voix tombait. Ils avaient raison de suivre leur médecin.

J'ai une rhino qui traîne depuis plusieurs semaines. J'ai vu un médecin qui ne m'a pas arrêtée alors que ma voix tombait, et je lui ai dit (mais ce n'était pas mon médecin traitant). Franchement, j'aurais bien aimée être arrêtée ce qui m'aurait sans doute permis d'être rétablie plus vite. Actuellement, je n'ai pas encore retrouvée ma voix et je vais devoir prendre un nouveau rendez-vous.

Malheureusement, je suis arrivée dans la région (ac Versailles) il y a un an et je n'ai toujours pas trouvé de médecin traitant. Néanmoinsi l y a une officine dans le bourg qui propose des téléconsultations...le médecin vu en visio ne peut faire qu'un arrêt de 3 jours maximum : espérons qu'il m'arrête demain et samedi, et que lundi je serai capable de faire cours.

Hilde a écrit:Malheureusement, je suis arrivée dans la région (ac Versailles) il y a un an et je n'ai toujours pas trouvé de médecin traitant. Néanmoinsi l y a une officine dans le bourg qui propose des téléconsultations...le médecin vu en visio ne peut faire qu'un arrêt de 3 jours maximum : espérons qu'il m'arrête demain et samedi, et que lundi je serai capable de faire cours.

Tu peux regarder sur doctolib si tu n'as pas un pôle médical de garde. Par chez moi, il faut regarder très tôt le matin et des créneaux sont proposés tard le soir.
Sinon, tu peux contacter SOS médecin. Par chez moi, on peut obtenir une consultation sur place.
Et après tu as la solution de la teleconsultation. Tu n'as pas moyen de la faire avec ton médecin de famille si tu en as un ? Peut-être qu'il pourrait ensuite prolonger ton arrêt?

Il est clair que, bien qu'on soit par ailleurs en pleine forme, quand on est aphone on ne peut pas faire cours (et chuchoter, comme je l'avais fait en début de carrière n'arrange rien, mon ORL me l'avait expliqué). Quant à mettre des instructions au tableau, fût-il interactif, c'est irréalisable quand on connait les classes !

Il faut un repos vocal absolu, de plusieurs jours, la cortisone peut aider à ce que ça ne traine pas trop.

Je te souhaite de trouver quelqu'un...

J'ai été obligée de faire un an de rééducation pour mes problèmes de voix en début de carrière. Ce n'est pas du tout à prendre à la légère, surtout si ça dure un peu.

Hilde a écrit:Justement je ne me sens pas malade, d'où mon sentiment de culpabilité. Enfin, ma voix est clairement malade, mais le reste ça va.  
Vous avez raison bien sûr, je vais aller chez le médecin. C'est idiot de forcer sur mon principal outil de travail alors qu'il est déjà hors-service.

Pardon mais si, précisément, un de tes principaux outils de travail n'est pas fonctionnel, donc tu ES bien malade.
Des collègues expérimenté(e)s t'ont donné de bons conseils, le mien sera : suis-les , les cordes vocales sont très fragiles et on ne s'en rend pas compte.

Je te conseille de t’arrêter et de chercher pourquoi tu es aphone. Cela m’est arrivé plusieurs fois en début de carrière et j’ai pris des cours de chant (je chante pour mes loisirs), j’ai appris la respiration ventrale et donc à moins solliciter mes cordes vocales. Cela peut devenir chronique voire pire si tu n’y prends garde.

Hilde a écrit:Justement je ne me sens pas malade, d'où mon sentiment de culpabilité. Enfin, ma voix est clairement malade, mais le reste ça va.  
Vous avez raison bien sûr, je vais aller chez le médecin. C'est idiot de forcer sur mon principal outil de travail alors qu'il est déjà hors-service.

Ta voix est ton outil de travail, c’est important de la préserver (et de ne pas prendre le risque d’une complication).
Prends soin de toi, bon courage.

On peut effectivement apprendre à placer sa voix si c’est fréquent. Je n’ai plus le souci après quelques cours avec un prof de théâtre.

J'ai déjà fait des séances avec une ortophoniste, justement pour apprendre à mieux placer ma voix : mes premiers remplacements (avant que je passe les concours) m'avaient déjà causé une aphonie carabinée. ça ne m'était pas arrivée depuis, mais là coup de froid + gestion de classe difficile ont eu raison de mes cordes vocales...

Je te conseille vraiment de demander un arrêt jusqu’à récupération complète de ta voix. En septembre, j’avais « juste » la voix un peu cassée / voilée suite à un Covid et des symptômes de petit rhume, je n’ai pas osé voir le médecin et du coup je me suis tapé le rhume et la fatigue qui va avec pendant 15 jours et la voix légèrement cassée pendant 2 mois à force de forcer dessus même juste un peu ! J’ai eu très peur pour mes cordes vocales et attends de voir un ORL pour vérifier que je ne me suis pas fait de lésions permanentes…

Tu pourrais avoir une jambe cassée et être immobilisée tout en étant en pleine forme par ailleurs… c’est pareil.

Hilde a écrit:Justement je ne me sens pas malade, d'où mon sentiment de culpabilité. Enfin, ma voix est clairement malade, mais le reste ça va.  
Vous avez raison bien sûr, je vais aller chez le médecin. C'est idiot de forcer sur mon principal outil de travail alors qu'il est déjà hors-service.

Si tu n'as plus de voix tu es bien malade, même si tu n'as pas 40 de fièvre. Il ne faut pas minimiser.

et surtout hors d’état de faire ton métier sans risquer de te faire plus mal encore

Bon je suis retournée voir le médecin cet après-midi, car ce matin ma voix n'était toujours pas revenue... il m'a arrêté pour le reste de la semaine, ce qui est sûrement le mieux pour mes cordes vocales ! Je n'arrive pas à ne pas m'en faire du retard que ça va me faire prendre, mais bon.

Soigne toi bien !

Étant régulièrement sujet aux extinctions totales de voix, ce début d'année n'a pas dérogé à la règle, et cela est arrivé un jeudi matin pour mon cours de 8h.

Je suis en CPGE avec 2h de cours tous les matins. J'ai envoyé un mail à la classe à 6h30 pour leur dire qu'on fera cours dans le silence absolu, et que je ne répondrai à aucune question.

J'ai fait cours pendant 2 heures dans un silence de cathédrale, j'ai dû enchaîner au moins 20 tableaux à un rythme effréné, en silence. L'équivalent de 3 à 4 heures de cours normales. Une expérience très intéressante.

Bien entendu, j'ai fait reporter les heures du vendredi, comme j'ai pu sur des créneaux où les étudiants étaient libres.

Ça m'embêtait d'aller voir le médecin pour être arrêté un jour à mes frais (jour de carence + perte HSA). Mais pour 3 jours ou plus, je n'aurais pas hésité.

Au passage, on voit dans cette situation à quel point l'augmentation à 3 jours de carence serait scélérate.