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- lene75Prophète
sabeth a écrit:en faisant le test du salaire par rapport au reste de la société, je me situais au milieu (50% des personnes gagnant moins).
Avec un niveau d'études et de qualification largement supérieur à celui de la moitié de la population (je précise qualification en plus d'études parce que le concours a un niveau bien plus élevé que le bac+5 requis pour s'y inscrire - même dans les matières où le taux de réussite est 10 fois supérieur à celui de philo, je suppose). Combien d'étudiants échouent au Capes et sont pris en master à Science po, à l'ESSEC, à HEC, etc., avec des salaires de sortie incomparables aux nôtres ? Il y en a à la pelle autour de moi. Pour l'instant en tout cas, parce qu'avec la désaffection pour les concours, l'EN va finir par devoir recruter "plus bas", comme ça a déjà été le cas dans son histoire.
Je suis toujours choquée de voir à quel point les profs se rabaissent d'eux-mêmes et pour ainsi dire cautionnent si ce n'est provoquent les discours qu'on entend sur notre profession.
Il manque des données dans ce calcul, parce que si c'est le salaire réel et non l'équivalent temps plein qui est pris en compte, avec mon temps partiel (mais 40h/sem, est-ce réellement un temps partiel ? ), seuls 38% des salariés gagnent moins que moi et tous les temps partiels tirent les salaires vers le bas. Le salaire devrait par ailleurs être calculé sur l'ensemble d'une carrière et non à un instant t, car quelqu'un qui a commencé à travailler à 14 ans, par exemple, a généralement un salaire plus faible, mais environ 10 ans de revenus de plus que les autres : la durée de la carrière (et le taux de retraite) sont des éléments importants pour déterminer la "richesse". Manquent également, comme ça a été souligné, les zones géographiques : si les salaires les plus élevés sont en IDF (ce qui est très probable dans le privé), c'est à mettre en relation avec les frais, notamment pour se loger : quelqu'un qui gagne 2000€ et en paie 1500 pour se loger n'est au final pas plus "riche" que quelqu'un qui n'en gagne que 1000 mais ne paie que 500€ pour se loger dans la même surface.
- MufabGrand Maître
Pareil ! (Avec 1400 € échelon 7.)lene75 a écrit:menerve a écrit:Dommage que le site ne propose pas un deuxième critère: combien de personnes gagnent moins que vous à niveau d'études équivalent!!!
+1000
Sinon je vous admire (envie ?) de pouvoir prendre des heures sups : certifiée, à temps complet, j'étais à 50 à 60h de travail hebdomadaire, avec l'arrivée de la petite, ce n'était pas tenable, j'ai donc pris un temps partiel qui me permet de "réduire" mon temps de travail à environ 40h par semaine (en travaillant environ la moitié des vacances, y compris l'été)... pour 1490€ par mois avec 3 ans d'ancienneté... soit de l'ordre de 8 à 9€ nets de l'heure... le pérou quand on a commencé à bosser à 26 ans à cause du niveau d'études requis pour décrocher le concours.
- pg73Niveau 8
Loise a écrit:
"Etait" ... Oui. Ce ne sont plus les memes regles concernant les points pour les TZR. Et les points ne servent à rien quand il n'y a pas de poste, face aux mesures de carte scolaire. Le contexte n'est plus le même. Nous sommes dans un contexte de suppression de postes, de politique d' HSA. Je vis bien mon téZédariat, je positive. Je prends les avantages en occultant les inconvéniants. J'adore mon métier. Mais ce qui est difficile c'est de savoir que le téZédariat a encore de longues années á s'imposer, d'autant plus que je suis d'une discipline où c'est assez bouché. Ce qui me hérisse le poil c'est plutot cette politique...
M enfin mon message initial était que pour qu'une comparaison ait du sens il faut comparer ce qui est comparable...
Néanmoins il y a encore beaucoup de départ en retraites (mais qui vont se tarir dans les années à venir), la liste des postes vacants l'an dernier dans mon académie était quand même fournie... (du moins en maths où il y a une certaine fluidité)
C'est sûr que sur des matières plus confidentielles, il y a embouteillage.
Mais faut relativiser, dans les années 2000, il n' y avait presque pas de départ en retraite dans mon académie et il fallait 250 à 300 point pour y accéder. Maintenant, avec une grosse cinquantaine de points on y entre et on s'installe relativement facilement. (au moins pour les "grosses" matières lettres, maths, hist-géo...)
Quand aux salaires, ma première fiche de paye était de l'ordre de 7500 francs, soit 1150 euros, là aussi faut relativiser sur les débuts de carrières...
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- lisette83Érudit
Bonjour,
Il faut aussi faire attention, dans le pourcentage ne sont pas pris en compte les revenus autres que salariaux, revenus du capital par exemple et certains chefs d'entreprise minorent leur salaire pour le réinvestir dans leur outil de travail ce qui est une source d'enrichissement moins fiscalisée; ce n'est pas une critique mais l'échelle de salaires n'est pas forcément représentative de la société.
Il faut aussi faire attention, dans le pourcentage ne sont pas pris en compte les revenus autres que salariaux, revenus du capital par exemple et certains chefs d'entreprise minorent leur salaire pour le réinvestir dans leur outil de travail ce qui est une source d'enrichissement moins fiscalisée; ce n'est pas une critique mais l'échelle de salaires n'est pas forcément représentative de la société.
- sabethNiveau 6
lene75 a écrit:
Avec un niveau d'études et de qualification largement supérieur à celui de la moitié de la population (je précise qualification en plus d'études parce que le concours a un niveau bien plus élevé que le bac+5 requis pour s'y inscrire - même dans les matières où le taux de réussite est 10 fois supérieur à celui de philo, je suppose). Combien d'étudiants échouent au Capes et sont pris en master à Science po, à l'ESSEC, à HEC, etc., avec des salaires de sortie incomparables aux nôtres ? Il y en a à la pelle autour de moi. Pour l'instant en tout cas, parce qu'avec la désaffection pour les concours, l'EN va finir par devoir recruter "plus bas", comme ça a déjà été le cas dans son histoire.
Je suis toujours choquée de voir à quel point les profs se rabaissent d'eux-mêmes et pour ainsi dire cautionnent si ce n'est provoquent les discours qu'on entend sur notre profession.
Je ne pense pas me rabaisser...ni rabaisser la profession. Je constate juste que, aujourd'hui, avec un diplôme en sciences humaines, fut-il bac+5 ou davantage (je suis docteur), le salaire que j'obtenais quand je travaillais en tant que professeur me paraissait tout à fait correct par rapport à ce qui est proposé ailleurs. Je me permet de le dire car toutes (ou presque toutes) les offres d'emploi auxquelles je réponds aujourd'hui affichent un salaire nettement en-dessous. Ce qui ne veut pas dire que je trouve ça normal, cette dévaluation me choque. Mais je persiste à penser que, si l'on regarde un peu hors EN (je n'inclus pas le reste de la fonction publique), le salaire est correct.
Quant à ces étudiants qui sont pris dans les grandes écoles dont tu parles...Il faut avoir les moyens de s'y inscrire, et je suis surprise d'apprendre que c'est une alternative à un échec au Capes. Maintenant, il faut se souvenir qu'en France le poids du diplôme et du nom de l'école est tout à fait excessif.
Je crois cependant que nous parlons de deux problèmes différents:
- le décalage évident entre salaire et véritables compétences/connaissances et savoirs, qui ne concerne pas seulement les professeurs (mais sans doute toutes les professions intellectuelles, où le niveau de salaire est disproportionné par rapport au bagage intellectuel et aux compétences);
- le fait que les professeurs soient mal payés. En fait, sur ce point particulier, et en comparant toujours avec l'ensemble des salariés, je persiste à dire que ce n'est pas si mal - c'était mon avis en tout cas, qui se fondait sur le fait que le salaire de professeur a été, avec mon salaire canadien, le plus haut salaire que j'ai perçu de mon parcours professionnel (et je peux te dire que j'ai eu un certain nombre de job/emplois/expériences diverses et variées).
- maskNiveau 5
Certifiée échelon 5 et prof principal, je gagnais 1800 euros par mois.
J'ai pris une dispo et bosse actuellement dans le secteur culturel. Je gagne 1150 euros par mois (mon expérience antérieure n'étant pas prise en compte). J'ai aussi bossé en entreprise et les bac +5 avec 5 ans d'expérience touchent autour de 2000 euros, donc à peu près ce que je gagnais comme prof. Je suis assez d'accord avec sabeth: les salaires sont relativement alignés sur ceux du marché. Ceci dit, je ne regrette pas d'être sortie de l'EN, pour plein d'autres raisons!
J'ai pris une dispo et bosse actuellement dans le secteur culturel. Je gagne 1150 euros par mois (mon expérience antérieure n'étant pas prise en compte). J'ai aussi bossé en entreprise et les bac +5 avec 5 ans d'expérience touchent autour de 2000 euros, donc à peu près ce que je gagnais comme prof. Je suis assez d'accord avec sabeth: les salaires sont relativement alignés sur ceux du marché. Ceci dit, je ne regrette pas d'être sortie de l'EN, pour plein d'autres raisons!
- EmeraldiaÉrudit
Oui mais il en va de ttes les professions ds ce cas : toutes les mères qui travaillent rencontrent ce problème... A l'inverse, si on n'a pas d'enfant mais qu'on est seul, on doit se débrouiller avec un seul salaire... On en revient au même : on est mal payés pour le niveau exigé.lene75 a écrit:menerve a écrit:Dommage que le site ne propose pas un deuxième critère: combien de personnes gagnent moins que vous à niveau d'études équivalent!!!
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Sinon je vous admire (envie ?) de pouvoir prendre des heures sups : certifiée, à temps complet, j'étais à 50 à 60h de travail hebdomadaire, avec l'arrivée de la petite, ce n'était pas tenable, j'ai donc pris un temps partiel qui me permet de "réduire" mon temps de travail à environ 40h par semaine (en travaillant environ la moitié des vacances, y compris l'été)... pour 1490€ par mois avec 3 ans d'ancienneté... soit de l'ordre de 8 à 9€ nets de l'heure... le pérou quand on a commencé à bosser à 26 ans à cause du niveau d'études requis pour décrocher le concours.
- EmeraldiaÉrudit
Là, vous prenez l'exemple du domaine culturel où l'on est souvent mal payés mais en ce qui concerne les autres professions, ça n'est pas vrai. Combien débutent plus jeunes que nous pour gagner autt sinon pls en n'ayant juste le Bac ? Si j'avais gagné 1300 euros à 20 ans, j'aurais été ravie, j'étais à la Fac pour rien du tt.mask a écrit:Certifiée échelon 5 et prof principal, je gagnais 1800 euros par mois.
J'ai pris une dispo et bosse actuellement dans le secteur culturel. Je gagne 1150 euros par mois (mon expérience antérieure n'étant pas prise en compte). J'ai aussi bossé en entreprise et les bac +5 avec 5 ans d'expérience touchent autour de 2000 euros, donc à peu près ce que je gagnais comme prof. Je suis assez d'accord avec sabeth: les salaires sont relativement alignés sur ceux du marché. Ceci dit, je ne regrette pas d'être sortie de l'EN, pour plein d'autres raisons!
- olivier-np30Habitué du forum
Quand j'étais jeune, les études étaient au centre de tout, aujourd'hui c'est devenu l'argent et un métier dans lequel je puisse avoir suffisamment d'enthousiasme pour l'exercer 40 ans.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- lene75Prophète
Emeraldia a écrit:Oui mais il en va de ttes les professions ds ce cas : toutes les mères qui travaillent rencontrent ce problème...
Non, ce que je pointe, c'est le fait qu'à l'EN il faille prendre un temps partiel (c'est-à-dire être payé à temps partiel) pour réussir à avoir un temps de travail qui dépasse en réalité celui d'un temps complet. Le fait d'avoir des semaines de 50 à 60h sans heures sups quand on est à temps complet n'a rien à voir avec le fait d'être mère. Les semaines de 60h, ça existe aussi dans le privé, mais à notre niveau de qualification, pas pour notre salaire...
Sinon tout à fait d'accord avec ton autre message : le secteur culturel est un secteur sinistré qui n'est pas représentatif de l'ensemble de la société.
PS : quand on fait un master en grande école ou même un master pro à l'université en reconversion, c'est généralement en alternance (sauf à HEC, je crois, qui n'en propose pas ou du moins n'en proposait pas à l'époque où je me suis inscrite à ces masters), c'est-à-dire non seulement sans débourser un sou mais en étant payé. C'est un débouché naturel après plusieurs échecs au Capes, avec l'embauche directe, via l'opération Phénix, par exemple, ou en solo, mais l'embauche directe, si elle peut être alléchante pour un étudiant est en revanche risquée pour la suite de la carrière. Les reconversions que j'ai vues autour de moi ont été essentiellement dans des Capes d'autres matières, comme PE ou dans tout ce qui touche au commerce / communication / ressources humaines. Je vois mal d'autres secteurs accessibles avec des études littéraires en dehors de la culture qui est un secteur sinistré.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
PPS : en pensant à mes amis loin d'être fortunés, ça me fait penser que j'ai oublié qu'il y a aussi la catégorie "petites" écoles privées (très) chères qui se font en un ou deux ans en empruntant. Les salaires de sortie permettent de rembourser assez rapidement. C'est un peu la méthode à l'américaine : emprunter pour ses études en espérant un bon retour sur investissement.
Et autre secteur qui recrute, évidemment, consultant... je crois que quasi tout le monde commence par ce job !
Et autre secteur qui recrute, évidemment, consultant... je crois que quasi tout le monde commence par ce job !
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- lene75Prophète
Voilà, après le truc, c'est qu'il faut aimer. Parmi mes amis, certains s'éclatent et se vantent de leurs "salaires de ministres", d'autres sont malheureux malgré leurs salaires. J'avais choisi le marketing, je ne suis pas sûre que je m'y serais beaucoup plu... d'ailleurs si j'avais pensé m'y plaire, je n'aurais pas choisi l'enseignement, pour trois raisons principales : le salaire, le manque de considération (c'est fou comme les gens me regardaient différemment quand je parlais de ma reconversion !) et le système de mutation.
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- maskNiveau 5
C'est vrai qu'à Bac + 5, qq filières restent mieux payées que prof: commerce pur, compta, informatique. Mais pour moi, le pb du métier de prof n'est vraiment pas le salaire.
- JPhMMDemi-dieu
Je ne comprends pas l'argument du "niveau d'études équivalent".
Imaginons qu'un agrégé de physique devienne, par exemple, le PDG d'un grand groupe français. Pourquoi diable faudrait-il comparer son salaire à celui d'un tout jeune agrégé de physique enseignant dans un lycée ?
Et que dire de ceux-là de moins en moins nombreux (en France) qui, ayant un diplôme de niveau V, ont de lourdes responsabilités et des salaires importants, du fait de leurs compétences ?
Que dire des différences de salaires, dans un même métier, dues à l'ancienneté, à diplôme et à compétence égale (même si sur ce dernier point, cela ne veut pas dire grand chose), y compris chez les enseignants ?
J'aurais bien d'autres exemples.
L'un de mes amis a un Bac Pro et un bien meilleur salaire que moi. Pourquoi diable faudrait-il que cela me gène ? Vraiment, je ne comprends pas ce principe.
Imaginons qu'un agrégé de physique devienne, par exemple, le PDG d'un grand groupe français. Pourquoi diable faudrait-il comparer son salaire à celui d'un tout jeune agrégé de physique enseignant dans un lycée ?
Et que dire de ceux-là de moins en moins nombreux (en France) qui, ayant un diplôme de niveau V, ont de lourdes responsabilités et des salaires importants, du fait de leurs compétences ?
Que dire des différences de salaires, dans un même métier, dues à l'ancienneté, à diplôme et à compétence égale (même si sur ce dernier point, cela ne veut pas dire grand chose), y compris chez les enseignants ?
J'aurais bien d'autres exemples.
L'un de mes amis a un Bac Pro et un bien meilleur salaire que moi. Pourquoi diable faudrait-il que cela me gène ? Vraiment, je ne comprends pas ce principe.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- lene75Prophète
Parce que tu parles d'individus alors qu'on parle d'une profession. Le niveau de rémunération d'une profession correspond au niveau de la société où on la situe, il n'y a qu'à voir toute la considération dont jouissent les profs. Et dans la fonction publique c'est encore pire, puisque la rémunération ne tient pas compte du mérite personnel (ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose).
Après, individuellement, qu'on soit devenu prof en ayant été d'abord vacataire sans avoir tous les diplômes ou directement par concours, peu importe, le niveau de qualification est le même.
Le résultat, à terme, c'est la fuite des gens compétents à part quelques fous qui choisissent ce métier par vocation. D'ailleurs cette mutation du métier ne choque pas les hommes politiques, puisqu'il me semble que c'est Pécresse (ou était-ce carrément Chatel ?) qui a dit qu'il était bien normal qu'on manque de candidats dans les matières scientifiques puisque les scientifiques ont d'autres débouchés que l'enseignement... ou comment dire qu'on ne fait prof que quand on ne peut rien faire d'autre...
Après, individuellement, qu'on soit devenu prof en ayant été d'abord vacataire sans avoir tous les diplômes ou directement par concours, peu importe, le niveau de qualification est le même.
Le résultat, à terme, c'est la fuite des gens compétents à part quelques fous qui choisissent ce métier par vocation. D'ailleurs cette mutation du métier ne choque pas les hommes politiques, puisqu'il me semble que c'est Pécresse (ou était-ce carrément Chatel ?) qui a dit qu'il était bien normal qu'on manque de candidats dans les matières scientifiques puisque les scientifiques ont d'autres débouchés que l'enseignement... ou comment dire qu'on ne fait prof que quand on ne peut rien faire d'autre...
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- JPhMMDemi-dieu
Je n'en suis pas convaincu, non. Du moins, pour moi, cela n'a rien d'évident.lene75 a écrit:Parce que tu parles d'individus alors qu'on parle d'une profession. Le niveau de rémunération d'une profession correspond au niveau de la société où on la situe, il n'y a qu'à voir toute la considération dont jouissent les profs.
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- pg73Niveau 8
Moi non plus je vois pas bien. Le concours et les années d'études, je les ai faites en toute connaissance de cause et pas "à l'insu de mon plein gré" .
Le métier d'enseignant est un métier de vocation, je savais parfaitement à quoi m'en tenir sur les grilles salariales avant d'enseigner. Et puis quand on estime qu'on "vaut" nettement mieux que ça en terme de rémunération, il n'est pas interdit de faire autre chose de sa vie professionnelle et de tout plaquer ! (en quelques semaines on peut rendre son CAPES ou son AGREG et n'avoir plus aucun compte à rendre à notre administration...)
Et puis je connais peu de boulot avec autant de liberté , et avec autant de temps de repos pour décompresser des périodes très actives. 99% du temps on est libre de bien faire notre boulot devant les classes comme on l'entend . Liberté aussi de se créer des compléments de revenus non négligeables (heures sup, colles en classe prépas...).
Le métier d'enseignant est un métier de vocation, je savais parfaitement à quoi m'en tenir sur les grilles salariales avant d'enseigner. Et puis quand on estime qu'on "vaut" nettement mieux que ça en terme de rémunération, il n'est pas interdit de faire autre chose de sa vie professionnelle et de tout plaquer ! (en quelques semaines on peut rendre son CAPES ou son AGREG et n'avoir plus aucun compte à rendre à notre administration...)
Et puis je connais peu de boulot avec autant de liberté , et avec autant de temps de repos pour décompresser des périodes très actives. 99% du temps on est libre de bien faire notre boulot devant les classes comme on l'entend . Liberté aussi de se créer des compléments de revenus non négligeables (heures sup, colles en classe prépas...).
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- JohnMédiateur
Alors autant nous payer comme les prêtres.Le métier d'enseignant est un métier de vocation
Ceci étant expliqué par cela : "je suis prof de maths en lycée...". Toutes les matières ne sont pas aussi riches en possibilités de compléments de revenus non négligeables.Liberté aussi de se créer des compléments de revenus non négligeables (heures sup, colles en classe prépas...).
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- MufabGrand Maître
JPhMM a écrit:
Et que dire de ceux-là de moins en moins nombreux (en France) qui, ayant un diplôme de niveau V, ont de lourdes responsabilités et des salaires importants, du fait de leurs compétences ?
J'estime aussi avoir de lourdes responsabilités, tu me diras. On me confie quand même 25 gosses toute la journée, quasi... et 200 pendant les récrés.
(Et pour les heures supp dont parle pg73, jamais vu la couleur dans le primaire... Et les 99% de temps libre, euh...).
Non, je ne m'estime pas super bien payée pour ce que je fais, ne pas avoir énormément de temps libre (sauf celui que je m'octroie en ne travaillant pas à Temps Complet ), mais ce n'est pas pour ça que je plaquerai mon boulot. (Ça me rappelle un peu l'argument : "T'es pas content, ben va voir ailleurs, il y en a plein qui attendent ta place...").
Juste que l'on reconnaisse un peu, oui, d'une façon ou d'une autre, nos responsabilités et notre investissement, ce ne me semble pas trop demander.
- lene75Prophète
+1 Mufab
Et rassure-toi, pour les heures sups, il n'y a pas que dans la primaire, parce que bon, des heures sups dispos c'est plus facile à trouver dans le secondaire, mais le temps pour les faire sans diminuer son investissement pour les autres classes, là, je ne vois pas...
Et rassure-toi, pour les heures sups, il n'y a pas que dans la primaire, parce que bon, des heures sups dispos c'est plus facile à trouver dans le secondaire, mais le temps pour les faire sans diminuer son investissement pour les autres classes, là, je ne vois pas...
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- JPhMMDemi-dieu
Je précise que je n'en suis pas convaincu, car j'ai tout de même l'impression que ce postulat ("Le niveau de rémunération d'une profession correspond au niveau de la société où on la situe") est presque toujours démenti. Du reste, je trouve cette question effectivement terriblement difficile. Je ne sais pas bien ce qui fixe le niveau de rémunération d'une profession.
A la fin, je ne me demande si, à monopoles et "incestes politico-économiques" près, le niveau des salaires ne suit tout simplement pas la loi de l'offre et de la demande, y compris dans le public (sur des échelles de temps plus longues, bien sûr). Cela ne me ferait guère plaisir, mais je ne vois pas d'autre solution. Le salaire d'une profession me semble aussi bas qu'il lui est possible de l'être, avec pour seule retenue une valeur de rupture en-deçà de laquelle les employeurs (publics comme privés) ne pourraient plus trouver personne pour accepter d'être payés si peu. J'aimerais me tromper, mais je suis fort pessimiste à ce propos. Je ne connais AUCUN autre critère.
A la fin, je ne me demande si, à monopoles et "incestes politico-économiques" près, le niveau des salaires ne suit tout simplement pas la loi de l'offre et de la demande, y compris dans le public (sur des échelles de temps plus longues, bien sûr). Cela ne me ferait guère plaisir, mais je ne vois pas d'autre solution. Le salaire d'une profession me semble aussi bas qu'il lui est possible de l'être, avec pour seule retenue une valeur de rupture en-deçà de laquelle les employeurs (publics comme privés) ne pourraient plus trouver personne pour accepter d'être payés si peu. J'aimerais me tromper, mais je suis fort pessimiste à ce propos. Je ne connais AUCUN autre critère.
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- JPhMMDemi-dieu
Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas de lourdes responsabilités.Mufab a écrit:JPhMM a écrit:
Et que dire de ceux-là de moins en moins nombreux (en France) qui, ayant un diplôme de niveau V, ont de lourdes responsabilités et des salaires importants, du fait de leurs compétences ?
J'estime aussi avoir de lourdes responsabilités, tu me diras. On me confie quand même 25 gosses toute la journée, quasi... et 200 pendant les récrés.
(Et pour les heures supp dont parle pg73, jamais vu la couleur dans le primaire... Et les 99% de temps libre, euh...).
Non, je ne m'estime pas super bien payée pour ce que je fais, ne pas avoir énormément de temps libre (sauf celui que je m'octroie en ne travaillant pas à Temps Complet ), mais ce n'est pas pour ça que je plaquerai mon boulot. (Ça me rappelle un peu l'argument : "T'es pas content, ben va voir ailleurs, il y en a plein qui attendent ta place...").
Juste que l'on reconnaisse un peu, oui, d'une façon ou d'une autre, nos responsabilités et notre investissement, ce ne me semble pas trop demander.
Je n'ai jamais dit non plus que nous devions nous estimer bien payés.
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- pg73Niveau 8
John a écrit:
Ceci étant expliqué par cela : "je suis prof de maths en lycée...". Toutes les matières ne sont pas aussi riches en possibilités de compléments de revenus non négligeables.
Certes, sans compter les innombrables demande de cours particulier qu'on reçoit quand on est prof de maths, qui sont peut-être moins fréquentes dans d'autres disciplines...
Mais je ne mange pas de ce pain là, car je trouve ça un peu injuste vis à vis de ceux qui n'ont pas les moyens de s'en payer ! J'aime autant tirer l'intégralité de mes revenus de mon employeur privilégié, au moins mes cours profitent à tout le monde quel que soit les revenus des géniteurs.
Mais je ne jetterai pas la pierre à ceux qui font la culbute avec ce genre de compléments !
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- pg73Niveau 8
On s'est mal compris. J'ai dit que 99% du temps d'enseignement on est libre d'enseigner comme on l'entend, je parlais ici de la liberté pédagogique et professionnelle pas de loisirs ou de glandouille...Mufab a écrit:
(Et pour les heures supp dont parle pg73, jamais vu la couleur dans le primaire... Et les 99% de temps libre, euh...).
Sinon, comme jphmm moi non plus je n'ai pas dit qu'on était des nabab, j'ai simplement dis que si on s'estimait mal payé, on est toujours libre d'exercer une autre activité professionnelle mieux rémunérée et qu'il faut assumer ses choix individuels.
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- MufabGrand Maître
pg73 a écrit:On s'est mal compris. J'ai dit que 99% du temps d'enseignement on est libre d'enseigner comme on l'entend, je parlais ici de la liberté pédagogique et professionnelle pas de loisirs ou de glandouille...Mufab a écrit:
(Et pour les heures supp dont parle pg73, jamais vu la couleur dans le primaire... Et les 99% de temps libre, euh...).
Ah oui, j'ai effectivement mal compris...Excuse.
99% de glandouille, c'est vrai que c'est tentant mais que ça ferait beaucoup.
- menerveOracle
Entièrement d'accord avec John... parce que des cours particulier en français, ça intéresse beaucoup moins de monde qu'en maths/physique!!!
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