LP Théophile Gautier à Paris : suspension des cours suite à des violences

Ça continue à mal aller un peu partout et pendant ce temps on "observe" ...

http://www.lepoint.fr/societe/paris-les-cours-suspendus-dans-un-lycee-professionnel-apres-des-violences-25-09-2012-1509895_23.php

"Paris : les cours suspendus dans un lycée professionnel après des violences

Le Point.fr - Publié le 25/09/2012 à 13:26
Les enseignants du lycée Théophile-Gautier exercent leur droit de retrait, après plusieurs incidents violents contre des professeurs.

Les enseignants du lycée professionnel Théophile-Gautier à Paris ont suspendu leurs cours depuis lundi à la mi-journée à la suite de plusieurs incidents violents, ont indiqué deux syndicats de l'établissement. Deux semaines après un premier fait de violence impliquant un élève de troisième qui a tenté d'étrangler le proviseur adjoint en pleine classe, un enseignant s'est vu menacer de mort par deux élèves, obligeant de nouveau les professeurs à exercer leur droit de retrait, écrivent les syndicats Snuep FSU et Snetaa FO dans un communiqué publié mardi.

Le 10 septembre, un élève dont le comportement était inacceptable en classe avait refusé de sortir avant de proférer des insultes et des menaces et de se jeter sur le proviseur adjoint, le cognant contre une armoire et tentant de l'étrangler. Huit policiers avaient dû intervenir dans la classe pour parvenir à le maîtriser et à le faire sortir de l'établissement.

"Nous demandons au rectorat de nous donner les moyens de travailler. Quand on voit l'enchaînement des événements depuis la rentrée on se demande ce que l'on attend, qu'un autre élève agresse un prof peut-être ?" a protesté Clélia Brunel pour le Snuep FSU. Les professeurs demandent notamment au rectorat le dédoublement des heures dans les classes difficiles, des moyens de surveillance supplémentaires, une infirmière à plein temps, le poste de conseiller principal d'éducation perdu l'an passé. Une délégation du personnel a été reçue au rectorat vendredi, mais sans obtenir satisfaction sur l'ensemble des demandes. Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a annoncé à la mi-septembre son intention de créer, dans "les semaines qui viennent", une "délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire"."

Dame Tartine a écrit:Huit policiers avaient dû intervenir dans la classe pour parvenir à le maîtriser et à le faire sortir de l'établissement.

Mais c'est un éléphant enragé ou quoi?

D'ailleurs, qu'est devenu le forum lancé par je ne sais plus qui (scuses ) d'ici, à l'époque (il y a un an ou deux) où l'on avait vu s'allonger ici même la liste des incivilités ou pire ?

L'an dernier ils ont perdu un CPE, comme d'autres établissements.
Mais devant la multiplication des violences, une "délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire"!!!

Tout est dit...l'année va être longue pour certains d'entre nous!!

Long article dans Le Point sur la disparition de l'autorité... J'ai l'impression qu'ils en sont restés à mai 68, je ne suis pas très convaincu.

Merci de ta réponse Micaschiste, mais je parlais d'un forum indépendant monté par qqn d'ici et dont ne me rappelle plus le nom... Je suis sûre que d'autres ici s'en rappellent, j'avais moi-même fréquenté ce forum pendant un temps et puis... :gratte:

Voici le communiqué de presse de nos collègues relatif à cette lamentable histoire :

Communiqué de presse
Mardi, 25 Septembre 2012 17:49

Deux semaines après un premier fait de violence impliquant un élève de troisième qui a tenté d’étrangler le proviseur adjoint en pleine classe, et alors que le rectorat de Paris reste sourd aux revendications du personnel de l’établissement, un enseignant s’est vu menacer de mort par deux élèves, obligeant à nouveau les professeurs à exercer leur droit de retrait.

Le lundi 10 septembre 2012, en classe de troisième préparatoire aux formations professionnelles, un élève dont le comportement était inacceptable en classe a refusé de sortir sous l’injonction de son professeur, puis a bousculé le surveillant appelé en renfort. Face à la conseillère principale d’éducation et au proviseur adjoint, il a proféré des insultes et des menaces, puis s’est jeté sur le proviseur adjoint pour l’étrangler en le cognant contre une armoire.
Huit policiers ont dû intervenir dans la classe pour parvenir à le maîtriser et à le faire sortir de l’établissement.

Lors de son inscription au mois de juillet, ce collégien avait déjà insulté et menacé le proviseur ainsi que les conseillères principales d’éducation. En conséquence, le proviseur avait signalé par courrier le comportement violent de l’élève au rectorat de Paris mais celui-ci, l’a contraint à maintenir l’inscription.

Une délégation du personnel du lycée Théophile Gautier a été reçue au rectorat vendredi 21 septembre pour demander une protection d’urgence des personnels et des élèves du lycée et des moyens supplémentaires pour fonctionner convenablement : le dédoublement des heures dans les classes difficiles, des moyens de surveillance supplémentaires, une infirmière à plein temps, le poste de conseiller principal d’éducation perdu l’an passé, une présence plus importante du médecin, le remplacement de l’assistante sociale en congé maternité, le recrutement d’un professeur d’espagnol et celui d’un secrétaire.
Aucun moyen n’a été obtenu. Seule a été avancée la proposition de réduire les heures de cours dues aux élèves pour travailler en demi-groupe sur une courte durée dans les classes de 3ème jusqu’à ce « qu’elles soient sur les rails ».

Le 24 septembre 2012, un enseignant a reçu des menaces de mort de la part de deux élèves parce qu'elle les excluait. Les professeurs ont alors décidé d'exercer à nouveau leur droit de retrait.

D'autres précisions ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120925.OBS3511/paris-le-ras-le-bol-des-profs-d-un-lycee-professionnel.html

Contacté par "Le Nouvel Observateur", le directeur académique en charge du second degré Philippe Fatras condamne tout d'abord les récentes violences, des "gestes inacceptables". Et tient à réaffirmer que "les professeurs ont droit à un respect absolu." Présent lors de la rencontre avec les professeurs vendredi dernier, il déclare leur avoir dit que "dans une situation de ce type, la seule réponse efficace et cohérente est une réponse collective de la part de tous les adultes de l'établissement." C'est selon lui "aux enseignants et au personnel du lycée de construire ensemble des projets". Lesquels ? "Il faut les mettre en place, et voir les choses ainsi : tel élève pose tel problème. Comment s'y prend-on ?"

"Il se peut que nous ayons des problèmes de recrutement" admet Philippe Fatras, mais "les postes existent", et il assure "regarder comment faire accélérer les choses." Evoquant un établissement qui "fonctionne bien et accueille, comme beaucoup de lycées professionnels, certains élèves difficiles", il confirme également s'être engagé à "dédoubler" certains cours. Le proviseur, dit-il, est en train de refaire les emplois du temps. Le rectorat a d'ores et déjà envoyé, lundi 24 septembre, une équipe mobile de sécurité qui "a commencé à travailler avec l'équipe enseignante." Il a aussi prévu d'envoyer un "médiateur". Pas sûr que cela suffise aux enseignants. Pour demain mercredi, leur droit de retrait est reconduit.

Comment ose-t-il ?

Je pense brusquement au film "Sans nouvelles de Dieu", où un malfrat mort est condamné, en Enfer, à être réincarné en femme, subissant le machisme des autres "détenus".
Ce genre de personne devrait être condamné à être réincarné en prof d'établissement "où tout se passe bien, il n'y a que quelques élèves difficiles comme partout ailleurs, zavez qu'à faire des projets, la solution bisounours à tout".

+1

Vite, nommons Eric Debarbieux directeur d'un observatoire sur la violence.
Ah non, c'est déjà fait.

Alors, vite, nommons-le directeur d'une délégation interministérielle.
Ah non, c'est fait aussi.

Je propose donc qu'on le nomme responsable d'une mission gouvernementale chargée de mettre en place une commission qui débouchera sur l'établissement d'une charge et la création au niveau national de 20 postes d'Adfanor (on trouvera la signification du sigle plus tard).

John a écrit:Vite, nommons Eric Debarbieux directeur d'un observatoire sur la violence.
Ah non, c'est déjà fait.

Alors, vite, nommons-le directeur d'une délégation interministérielle.
Ah non, c'est fait aussi.

Je propose donc qu'on le nomme responsable d'une mission gouvernementale chargée de mettre en place une commission qui débouchera sur l'établissement d'une charge et la création au niveau national de 20 postes d'Adfanor (on trouvera la signification du sigle plus tard).

C'est pas le copain de Goldorack ?

Oui, et l'Albator est un célèbre poème de Baudelaire.