hashtags ignobles sur twitter.

Igniatius a écrit:

Collier de Barbe a écrit:

Igniatius a écrit:

John a écrit:Dimanche midi, c'est le hashtag #SiMaFilleRamèneUnNoir qui a pris le relais dans les tendances les plus populaires répertoriées su twitter.

Ce qui me navre, c'est le niveau global des tweets : qu'ils soient dans le thème ou critiques vis-à-vis du thème, c'est nullissime, pas écrit, rempli de fautes et d'une bassesse intellectuelle affligeante.
Avant, les gens quelconques disaient leurs conneries au café, maintenant ils publient sur les réseaux : bonjour le progrès.

C'est bien on sent que tu as fait une analyse de fond du truc...

Je peux penser que tu as trouvé quelque chose de profond dans les tweets liés au hashtag en question, mais je m'attendais à mieux de la part d'un prof d'HG.

Si ton analyse consiste à penser que TF1 n'a pas tué la télé, en effet, je crois qu'il va falloir que tu réfléchisses un peu plus sérieusement.
L'utilisation massive de ces media est sur un mode intellectuellement affligeant, je m'interroge donc quant à leur utilité.

J'attends ton éclairage, qui sera sans doute exempt de prétention, ce n'est pas ton style.

Je me contente juste de souligner qu'à mon sens ton analyse est simpliste: tu focalises sur les hashtags débiles pour dire "c'est un média merdique" exactement comme si je cassais ma télé après avoir regardé TF1.
Or j'utilise Twitter depuis 18 mois et j'ai pu y rencontrer des tas de gens très intéressants que je n'aurais pas connu sans cela. Construit même de vraies amitiés avec une demi douzaine de personnes rencontrées "en vrai" et établi un petit réseau extrêmement précieux et utile...
Je comprends parfaitement qu'on aime pas ou que l'on trouve ça sans intérêt. Je ne recommande même pas spécialement une utilisation pédagogique.
Mais dire qu'en soi ça n'a aucun intérêt, ça n'est pas sérieux...

Je ne recommande même pas spécialement une utilisation pédagogique.

Moi je m'interroge justement sur ce point-là.
Ca m'embête qu'on dise aux élèves de s'y créer des comptes, alors qu'on y trouve le week-end ou en semaine des TT racistes, homophobes ou antisémites qui ne sont pas modérés.
D'ailleurs, twitter n'était pas fait au départ pour devenir "le loft en 140 caractères" comme l'a déploré l'un des early-adpoters du réseau.
http://www.blogdumoderateur.com/les-ados-francais-vont-ils-achever-twitter/

Les discussions se font plus potaches, les liens moins nombreux, l’orthographe de moins en moins compréhensible. L’usage de Twitter, que l’on avait déjà détourné à notre profit il y a quelques années, dérive encore. C’est devenu un tchat anonyme grandeur nature où chacun s’épanche sur ses fantasmes, ses fixettes et sa vie réelle ou rêvée, aussi insignifiante soit-elle. Bref, cela n’a plus aucun sens, c’est le Loft limité à 140 caractères. La publicité d’un opérateur téléphonique ou de jeunes têtes-à-claques font le buzz avec leur mobile dans la rue résume bien la situation…

La question est de savoir ce que vont faire les « historiques » du micro-blogging. Oui, nous, les blogueurs, les early-adopters, ceux qui cherchaient du sens à tout cela, qui s’échangeaient des liens comme autant de bons plans, qui cherchaient à fraterniser dans un domaine d’activité où on travaille à la fois seul et en groupe. Les ados sont pour le moment organisés en petits groupes, sans faire de bruit si l’on excepte les TT.

Collier de Barbe a écrit:

Igniatius a écrit:

Collier de Barbe a écrit:

Igniatius a écrit:

John a écrit:Dimanche midi, c'est le hashtag #SiMaFilleRamèneUnNoir qui a pris le relais dans les tendances les plus populaires répertoriées su twitter.

Ce qui me navre, c'est le niveau global des tweets : qu'ils soient dans le thème ou critiques vis-à-vis du thème, c'est nullissime, pas écrit, rempli de fautes et d'une bassesse intellectuelle affligeante.
Avant, les gens quelconques disaient leurs conneries au café, maintenant ils publient sur les réseaux : bonjour le progrès.

C'est bien on sent que tu as fait une analyse de fond du truc...

Je peux penser que tu as trouvé quelque chose de profond dans les tweets liés au hashtag en question, mais je m'attendais à mieux de la part d'un prof d'HG.

Si ton analyse consiste à penser que TF1 n'a pas tué la télé, en effet, je crois qu'il va falloir que tu réfléchisses un peu plus sérieusement.
L'utilisation massive de ces media est sur un mode intellectuellement affligeant, je m'interroge donc quant à leur utilité.

J'attends ton éclairage, qui sera sans doute exempt de prétention, ce n'est pas ton style.

Je me contente juste de souligner qu'à mon sens ton analyse est simpliste: tu focalises sur les hashtags débiles pour dire "c'est un média merdique" exactement comme si je cassais ma télé après avoir regardé TF1.
Or j'utilise Twitter depuis 18 mois et j'ai pu y rencontrer des tas de gens très intéressants que je n'aurais pas connu sans cela. Construit même de vraies amitiés avec une demi douzaine de personnes rencontrées "en vrai" et établi un petit réseau extrêmement précieux et utile...
Je comprends parfaitement qu'on aime pas ou que l'on trouve ça sans intérêt. Je ne recommande même pas spécialement une utilisation pédagogique.
Mais dire qu'en soi ça n'a aucun intérêt, ça n'est pas sérieux...

Ton raisonnement repose donc sur ton expérience personnelle, positive. Tu en déduis donc que c'est un medium positif et utile.
On n'est pas loin du syllogisme.
Ce qui m'intéresse, c'est l'aspect statistique : dans la mesure où twitter est massivement utilisé pour dire des conneries et répandre des infos moyennement intéressantes, je me dis que lorsqu'un nouvel arrivant débarque, il y a toutes les chances qu'il se plie essentiellement à ce type d'usages.
Dans la mesure où cet outil est majoritairement inutile et détourne donc les esprits d'autres sujets plus importants, j'aurais tendance à penser qu'il est inutile (voire dangereux).
Ta comparaison avec la télé est intéressante : j'imagine que comme tu regardes Arte, tu estimes la télé valable.
Moi je pense que comme la télé diffuse 99,9% de conneries, ce sont ces dites conneries que les gens (et particulièrement nos élèves) regardent : donc sa suppression entraînerait moins de dégâts que son existence (mais je ne rêve quand même pas à ça : mon côté utopique a des limites...).

En fait, pour bénéficier de l'apport éventuel de ces media, il faut être préalablement éduqué, ce que tu es (même si tu n'es pas tjrs très poli ceci dit) : et cette éducation ne passe pas par le réseau, mais au contraire par une distanciation à ce support.

Je préfère mon raisonnement simpliste mais un peu scientifique (la loi des grands nombres, tout ça) à un jugement égocentrique lié à un usage complètement anecdotique au regard de l'utilisation principale de twitter.

je ne comprends pas l'argument : comme la connerie existe, il faut supprimer twitter ( que j'avoue n'absolument pas connaître) car cela peut en véhiculer certaines bien lourdes et en grand nombre. Il faut supprimer aussi la télé parce qu'on bien sûr peut y regarder des choses intéressantes mais aussi des conneries et comme certains étant suffisamment cons ou jeunes voire jeunes cons pour les regarder, forcement la connerie encourage la connerie.
Mais on peut supprimer beaucoup de choses à ce compte là :la radio, les livres ( parce que Camus certes mais aussi B. Catland quand même...), les journaux ( au cas où quelqu'un croirait qu'un journaliste dans un magazine féminin est un journaliste d'investigation)...
Fais gaffe, il va finir par rester que l'école pour freiner la bêtise et la désinformation et c'est plus obligatoire passé 16 ans.

Si des propos homophobes, racistes ou antisémites sont tenus à la télé, à la radio, dans les livres ou les journaux, ils sont condamnés.

S'ils paraissent sur twitter, ils ne le sont pas.

Pour que twitter soit un moyen pédagogique comme le sont les médias cités plus hauts, je trouve qu'il faudrait que la même règle soit observée en matière de haine et d'appels à la haine.

C'est tout.

Nasopi a écrit:
Je n'ai pas eu le courage de tout lire !

Je n'y suis pas arrivée non plus !
C'est illisible de toute façon, le déchiffrage d'illettrés ce n'est pas possible.

Armide a écrit:je ne comprends pas l'argument : comme la connerie existe, il faut supprimer twitter ( que j'avoue n'absolument pas connaître) car cela peut en véhiculer certaines bien lourdes et en grand nombre. Il faut supprimer aussi la télé parce qu'on bien sûr peut y regarder des choses intéressantes mais aussi des conneries et comme certains étant suffisamment cons ou jeunes voire jeunes cons pour les regarder, forcement la connerie encourage la connerie.
Mais on peut supprimer beaucoup de choses à ce compte là :la radio, les livres ( parce que Camus certes mais aussi B. Catland quand même...), les journaux ( au cas où quelqu'un croirait qu'un journaliste dans un magazine féminin est un journaliste d'investigation)...
Fais gaffe, il va finir par rester que l'école pour freiner la bêtise et la désinformation et c'est plus obligatoire passé 16 ans.

Je ne demande pas à ce que twitter soit supprimé, mais je suis assez choqué que des enseignants y initient des élèves :
1. je ne pense pas que l'apport pédagogique soit si radical que cet outil en devienne indispensable (je pense que ce n'est qu'une manière parmi tant d'autres de capter l'attention - à défaut de l'intérêt - des élèves) ;
2. banaliser l'usage d'un support aussi anarchique, sur lequel apparaissent quand même bcp de conneries ou de futilités, ne me paraît pas une bonne idée. L'impact du fait que cela soit amené par l'enseignant est considérable pour un enfant, voire pour les parents, et, malheureusement, l'éducation à l'utilisation raisonnée de ce genre d'outils me paraît perdue d'avance.

La comparaison avec la télé est valide, pas avec les livres à mon sens : le premier support ne demande, comme twitter, aucun effort intellectuel, le second, au minimum, de se rendre ds une librairie et d'acheter un livre.
C'est horrible, mais je préfère encore que des élèves lisent Marc Lévy (comment puis-je écrire cela ?...) plutôt que de se balader sur twitter où ils finiront nécessairement par lire des tweets débiles, sans avoir progressé intellectuellement en aucune façon.

John a écrit:

Je ne recommande même pas spécialement une utilisation pédagogique.

Moi je m'interroge justement sur ce point-là.

Inutilement de s'interroger. Les Cahiers pédagogiques plébiscitent Twitter, et ce que disent les Cahiers est parole d'évangile, n'est-ce pas… :pas vrai:

Armide a écrit:je ne comprends pas l'argument : comme la connerie existe, il faut supprimer twitter ( que j'avoue n'absolument pas connaître) car cela peut en véhiculer certaines bien lourdes et en grand nombre. Il faut supprimer aussi la télé parce qu'on bien sûr peut y regarder des choses intéressantes mais aussi des conneries et comme certains étant suffisamment cons ou jeunes voire jeunes cons pour les regarder, forcement la connerie encourage la connerie.

Qui parle de "supprimer Twitter" ? Et il ne me semble pas que la télé appelle au meurtre ou à la mutilation des enfants gays.

C'est lassant, ce relativisme permanent.

Igniatius a écrit:

Armide a écrit:je ne comprends pas l'argument : comme la connerie existe, il faut supprimer twitter ( que j'avoue n'absolument pas connaître) car cela peut en véhiculer certaines bien lourdes et en grand nombre. Il faut supprimer aussi la télé parce qu'on bien sûr peut y regarder des choses intéressantes mais aussi des conneries et comme certains étant suffisamment cons ou jeunes voire jeunes cons pour les regarder, forcement la connerie encourage la connerie.
Mais on peut supprimer beaucoup de choses à ce compte là :la radio, les livres ( parce que Camus certes mais aussi B. Catland quand même...), les journaux ( au cas où quelqu'un croirait qu'un journaliste dans un magazine féminin est un journaliste d'investigation)...
Fais gaffe, il va finir par rester que l'école pour freiner la bêtise et la désinformation et c'est plus obligatoire passé 16 ans.

Je ne demande pas à ce que twitter soit supprimé, mais je suis assez choqué que des enseignants y initient des élèves :
1. je ne pense pas que l'apport pédagogique soit si radical que cet outil en devienne indispensable (je pense que ce n'est qu'une manière parmi tant d'autres de capter l'attention - à défaut de l'intérêt - des élèves) ;
2. banaliser l'usage d'un support aussi anarchique, sur lequel apparaissent quand même bcp de conneries ou de futilités, ne me paraît pas une bonne idée. L'impact du fait que cela soit amené par l'enseignant est considérable pour un enfant, voire pour les parents, et, malheureusement, l'éducation à l'utilisation raisonnée de ce genre d'outils me paraît perdue d'avance.

La comparaison avec la télé est valide, pas avec les livres à mon sens : le premier support ne demande, comme twitter, aucun effort intellectuel, le second, au minimum, de se rendre ds une librairie et d'acheter un livre.
C'est horrible, mais je préfère encore que des élèves lisent Marc Lévy (comment puis-je écrire cela ?...) plutôt que de se balader sur twitter où ils finiront nécessairement par lire des tweets débiles, sans avoir progressé intellectuellement en aucune façon.

Je partage certains de tes doutes mais d'autres collègues plus technophiles te diraient que les élèves utilisent déjà twitter par eux mêmes...

Collier de Barbe a écrit:
Je partage certains de tes doutes mais d'autres collègues plus technophiles te diraient que les élèves utilisent déjà twitter par eux mêmes...

« Les » élèves (Lequels ? Combien ?) font des tas de choses dans leur vie qu'ils n'ont aucune raison de pratiquer à l'école. L'école n'a pas à être le miroir de la vie des élèves (qui ont des vies très différentes les uns des autres de toute manière).

Avant le lycée, cette utilisation est très minoritaire.
Je crois dc que ces collègues sont d'abord technophiles, et se rassurent à bon compte.

Je ne parle même pas de maternelle/primaire, où l'utilisation de Twitter me parait une incongruité choquante.

Et dans "Le Monde" : "Le PS s'indigne d'un "déferlement de propos homophobes" sur Twitter"

Celeborn a écrit:

Collier de Barbe a écrit:
Je partage certains de tes doutes mais d'autres collègues plus technophiles te diraient que les élèves utilisent déjà twitter par eux mêmes...

« Les » élèves (Lequels ? Combien ?) font des tas de choses dans leur vie qu'ils n'ont aucune raison de pratiquer à l'école. L'école n'a pas à être le miroir de la vie des élèves (qui ont des vies très différentes les uns des autres de toute manière).

+1000 et surtout, ils utilisent twitter pour quoi faire? sans doute pas pour suivre le fil de Bernard Pivot... on n'est pas censé faire à 'lécole ce qu'ils font à la maison...et puis vouloir faire en classe la même chose que les djeuns ça ne marche souvent pas très bien....

Reine Margot a écrit:

Celeborn a écrit:

Collier de Barbe a écrit:
Je partage certains de tes doutes mais d'autres collègues plus technophiles te diraient que les élèves utilisent déjà twitter par eux mêmes...

« Les » élèves (Lequels ? Combien ?) font des tas de choses dans leur vie qu'ils n'ont aucune raison de pratiquer à l'école. L'école n'a pas à être le miroir de la vie des élèves (qui ont des vies très différentes les uns des autres de toute manière).

+1000 et surtout, ils utilisent twitter pour quoi faire? sans doute pas pour suivre le fil de Bernard Pivot... on n'est pas censé faire à 'lécole ce qu'ils font à la maison...et puis vouloir faire en classe la même chose que les djeuns ça ne marche souvent pas très bien....

Igniatius a écrit:Avant le lycée, cette utilisation est très minoritaire.
Je crois dc que ces collègues sont d'abord technophiles, et se rassurent à bon compte.

Je ne parle même pas de maternelle/primaire, où l'utilisation de Twitter me parait une incongruité choquante.

un clic ici puis un avis svp...merci !


http://www.abonneecole.net/Jean-Roch-Masson-J-ai-des-enfants-qui-veulent-rester-pendant-les-recres-pour-tweeter_a1987.html

Mon fils (14 ans, 3e) ne connaissait même pas le mot "twitter" !
Il m'a demandé ce que c'était en lisant le titre de ce post.
Et personnellement, j'apprécierais peu qu'il découvre twitter par le biais de l'école.

Absolument pareil.

C'est l'affaire de quelques uns.

Cassandra a écrit:C'est l'affaire de quelques uns qui en font le buzz pour se faire mousser et se sentir exister pédagogiquement

Vous les connaissez pour pouvoir dire ça ?

non, et vous ?

Moi j'en connais personnellement deux qui ne cherchent absolument pas le buzz, ni à se faire mousser. Elles utilisent twitter de façon très ponctuelle mais aussi bien d'autres outils.... Ce sont des personnes très discrètes et sympathiques, très loin de l'idée que vous vous en faites.

Isis39 a écrit:

Cassandra a écrit:C'est l'affaire de quelques uns qui en font le buzz pour se faire mousser et se sentir exister pédagogiquement

Vous les connaissez pour pouvoir dire ça ?

Non. On ne connaît que ce qu'ils écrivent. C'est déjà bien suffisant. Quelques uns inconnus de moi, un(e) ou deux autres, déjà bien connus sur Weblettres il y a une bonne dizaine d'années, au travers de messages à l'époque aussi transparents que dépourvus du moindre intérêt, je sais, je suis allé voir mes archives :diable: Bref, Twitter donne, j'imagine, ce petit frisson de se sentir appartenir à une petite communauté où l'on est par avance et par définition formidable. C'est magnifique. Et tant mieux pour leur ego, en effet, y'a pas de mal à se faire du bien.
J'ajouterais que vous voir courir sans cesse à leur secours a quelque chose de profondément amusant, qui relève de l'essence même du comique de répétition et que vous mettez en œuvre avec un brio tout à fait remarquable
Et ça marche à tous les coups

Mais sinon c'est qui ce Simon Fils?
S'il est beau et célibataire, je veux bien...

MrBrightside a écrit:Mais sinon c'est qui ce Simon Fils?
S'il est beau et célibataire, je veux bien...

Si c'est mon fils Simon de Un éléphant, ça trompe énormément, gaffe à la mère !!