salaires des professeurs du secondaire

choup78 a écrit:

zigotine a écrit:Il gagne le salaire de deux profs avec HS et primes en travaillant moins que deux personnes à temps plein.

Spoiler:

tant qu'à me faire dézinguer...
il bosse peut être moins que 2 personnes DU PRIVE à temps plein, mais pas 2 profs même avec HS et primes....
et mes enfants sont RAVIS que maman s'occupent d'eux et ne se posent pas la question de "si c'est normal ou pas"...et je n'ai jamais dit que je ne travaillerai plus, donc maman va aussi aller au boulot, certes pour gagner moins que Papa, mais maman fera aussi moins d'heures....

enfin mes potes profs trouvent des babysitters et ça ne leur coute pas 50€ par semaine...ils sont aussi en region parisienne et vivent comme nous, ils ont des places pour leurs enfants en périscolaire, c'est peut être spécifique à la RP, en province c'est peut être plus difficile...ils partent en vacances en été, pas 1 semaine, non 3, en location, dans le sud, au bord de la mer...bref, je ne les considère pas comme des nantis mais ils vivent bien...par contre peut être devrais-je préciser qu'ils sont profs de maths et physique chimie, donc au niveau corrections ils ont quand même bien moins de boulot qu'un prof de français ou de philo...

Là, je ne suis pas d'accord, et j'ai donc une question:
Tu as enseigné combien de temps pour te permettre d'affirmer qu'un enseignant, quel que soit le sujet qu'il enseigne travaille moins de 30 heures par semaine?
Question purement rhétorique évidemment puisque tu as précisé que tu n'étais pas enseignante mais souhaitais le devenir. je ne me permettrais jamais de supposer ce genre de choses sur une profession que je ne connais que mal.
Il t'a été conseillé plus haut, de manière fort judicieuse, de t'informer sur les concours si tu veux rejoindre la grande famille des professeurs, j'ajouterai un autre conseil, si tu t'imagine ne travailler qu'une trentaine d'heures par semaine, vise l'agrégation et exige un mi-temps tout de suite, voire un quart de temps si ça existe!

En fait, nous sommes juste trop cons à ne pas nous en sortir!
je note pour plus tard: diminuer le salaire de ma baby-sitter (pourtant, garder deux enfants, 4 soirs dans la même semaine, au moins 2h à chaque fois, il ne me semblait pas qu'elle me volait la miss :lol: ), trouver une autre location, apprendre à gérer autrement parce que si je savais faire, je pourrais faire comme tes amis qui réussissent ces paris-là, en vivant en RP!!!!!
wow...

Choups, la prochaine fois, au lieu de demander aux profs combien ils gagnent (pour voir à quel point ils ne gagnent pas vraiment bien leur vie), va droit au but.

C'est clair...

édité

La sécurité de l'emploi est tout de même à relativiser. Dans le contexte actuel un professeur peut être poussé à la démission.

Nell a écrit:En fait, nous sommes juste trop cons à ne pas nous en sortir!
je note pour plus tard: diminuer le salaire de ma baby-sitter (pourtant, garder deux enfants, 4 soirs dans la même semaine, au moins 2h à chaque fois, il ne me semblait pas qu'elle me volait la miss :lol: ), trouver une autre location, apprendre à gérer autrement parce que si je savais faire, je pourrais faire comme tes amis qui réussissent ces paris-là, en vivant en RP!!!!!
wow...

Choups, la prochaine fois, au lieu de demander aux profs combien ils gagnent (pour voir à quel point ils ne gagnent pas vraiment bien leur vie), va droit au but.

Je n'ai jamais dit ça...mais bon...ensuite j'ai plusieurs couples de profs dans mon entourage qui m'ont fait part de leur salaire et c'est ce qui m'a interpellée et décidé a ouvrir ce post...et j'ai vu que oui les salaires étaient très disparates, il y en a parmi vous qui gagne t bien d'autre bcp moins bien...c'est ce qui fait que je ne généralise pas...mais mes amis sont dans la moyenne, ils ne m'ont pas annoncé 3000€ par mois...
Allez je retourne a ma vie de nantie puisque pour vous c'est ce que je suis..

Voilà, et nous allons en faire de même puisque c'est pour toi ce que nous sommes

C'est pas tout ça, mais faut que je réserve mes trois semaines à la mer moi!

choup78 a écrit:Mais qui vous dit qu'on vit ''bien'' avec le salaire de mon mari, nous sommes aussi en RP, a 4 sur son salaire qui n'est pas celui d'un financier, je vous rassure...je ne travaille pas car avec nos calculs, si je bosse et dois faire garder mes enfants (tous petits) on y serait de notre poche...donc j'attends que mes enfants aillent a l'école pour reprendre un boulot et rajouter du beurre dans les épinards..je ne vais pas faire des vacations pour me faire de l'argent de poche... je ne vous cache pas qu'en ayant pas bossé pdt lgtps on ne trouve pas de taf facilement...ensuite dans mon entourage proche j'ai des mamans solos qui en bavent, alors je ne le vis pas moi même mais je vois...alors vous êtes bien gentils avec vos remarques...quant à la garde des enfants je vois mes copains profs, ils n'ont aucun soucis pour mettre leur gosses en garderie périscolaire, et trouve des Baby-Sitters pour le soir si ils ont des reunions...donc c'est peut être pas si facile pour tout le monde mais faudrait aussi regarder un peu ailleurs ce qu'il se passe..

Vous dites n'importe quoi, je m’énerve rarement mais là. J'ai dû prendre un congé parental pour garder mon enfant de 2 ans car dans mon petit bled, les nounous ne prennent plus les contrats enseignants (moins avantageux car calculés sur 36 semaines) et on a même pas de crèche dans ma commune et je ne suis pas prioritaire sur les autres communes. Alors arrêtez de faire des généralités

Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est pas tout ça, mais faut que je réserve mes trois semaines à la mer moi!

Pas besoin demande au majordome de le faire pour toi! :lol!:

choup78 a écrit:

Nell a écrit:En fait, nous sommes juste trop cons à ne pas nous en sortir!
je note pour plus tard: diminuer le salaire de ma baby-sitter (pourtant, garder deux enfants, 4 soirs dans la même semaine, au moins 2h à chaque fois, il ne me semblait pas qu'elle me volait la miss :lol: ), trouver une autre location, apprendre à gérer autrement parce que si je savais faire, je pourrais faire comme tes amis qui réussissent ces paris-là, en vivant en RP!!!!!
wow...

Choups, la prochaine fois, au lieu de demander aux profs combien ils gagnent (pour voir à quel point ils ne gagnent pas vraiment bien leur vie), va droit au but.

Je n'ai jamais dit ça...mais bon...ensuite j'ai plusieurs couples de profs dans mon entourage qui m'ont fait part de leur salaire et c'est ce qui m'a interpellée et décidé a ouvrir ce post...et j'ai vu que oui les salaires étaient très disparates, il y en a parmi vous qui gagne t bien d'autre bcp moins bien...c'est ce qui fait que je ne généralise pas...mais mes amis sont dans la moyenne, ils ne m'ont pas annoncé 3000€ par mois...
Allez je retourne a ma vie de nantie puisque pour vous c'est ce que je suis..

Nantie? non, ce n'est pas le terme auquel j'aurais pensé, puisqu'à mon sens on est surtout riche de connaissances et que celle-ci vous fait visiblement cruellement défaut pour le sujet que nous avons abordé

Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est pas tout ça, mais faut que je réserve mes trois semaines à la mer moi!

:lol!: :lol!: :lol!:

Et payer la nourrice !

choup78 a écrit:bonjour,

j'ai qq amis profs en collège et lycée (trentenaires) qui m'ont dit combien ils gagnaient, et je suis très surprise car pour moi ils gagnent bien leur vie, plus de 2300€ net par mois en moyenne, ils font il est vrai qq heures sup mais pas 10 par semaine non plus, alors je voulais savoir si il y a vraiment beaucoup de professeurs qui gagnent le minimum comme indiqué sur le site du ministère ("à tel échelon, tel salaire")...ne me jetez pas de pierres, je pose la question c'est tout ;-)

En revanche, si tes amis partent à la mer 3 semaines avec 2300 euros net, et donc, d'après tes critères, gagnent bien leur vie (à mettre en regard du salaire de ton mari, qui bizarrement, te parait bien chiche dans tes discours alors que c'est donc le double), donc, à tes amis, conseille-leur d'éditer un livre intitulé "comment vivre fort bien avec 2300 euros par mois". Ca m'intéresserait, je ne réussi à partir que quelques jours tous les deux ans (et pas en plein été, et pas au bord de la mer). Je suis ouverte à un petit topo sur l'art et la manière de faire des économies sans me priver.

Hérodoute a écrit:

Lefteris a écrit:10ème échelon, aucune HS, 3200 roros

Non, tu charries là....
Agrégée ? Heures supp ?

Non pas agrégée, agrégé Je ne charrie pas, c'est ça à quelques euros près avec l'ISOE et l'indemnité zone 1 + la part de remboursement transports, (sans la MGEN , je cotise ailleurs et moins cher).

Environ 2 850€

Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est pas tout ça, mais faut que je réserve mes trois semaines à la mer moi!

mais c'est ce que je viens de faire , moi ...

Perso je peux comprendre l'interrogation de Choups, et je voudrais apporter mon petit témoignage (à deux balles bien sûr, comme n'importe quel témoignage perso qui n'a pas vocation à être généralisé).

Mes deux parents étant prof, papa agrégé et maman certifiée, ils ne gagnaient pas des cents et des mille, mais nous n'avons jamais manqué de rien. Comme ils étaient tous les deux disponibles pendant les vacances, nous partions avec eux. Nous n'avons jamais manqué de rien : cours de piano et d'équitation, tennis pour mes soeurs, scoutisme, secondaire dans le privé. Etudes en classe prépa dont deux enfants sur trois à Paris.
Et toujours vacances à la montagne, ski en hiver, balades en montagne pendant l'été. Aussi des voyages, pas à Bora-Bora certes, mais chaque année à partir de notre adolescence, mes parents emmenaient l'une d'entre nous en voyage (et ils partaient aussi en amoureux régulièrement).

De l'extérieur, voilà une famille de profs, 3 enfants, propriétaires d'une maison dans un village huppé (devenu très, très, très huppé avec le temps, mais c'est une autre affaire), qui part en vacances, dont les enfants ont une éducation bourgeoise et cultivée.
Mais derrière, il y avait aussi des trucs à comprendre : les vacances à la montagne, c'était toujours au même endroit, dans un studio (pas un chalet de 350 m2) dans une petite station de ski, pas à Megève ou autre truc ultra-cher. Mes parents investissaient dans des skis qui passaient d'un enfant à l'autre plutôt que de se ruiner en location. Les balades en montagne l'été, ça ne coûte rien. Et le studio était un cadeau de mariage de mes grands-parents à mes parents (avant qu'ils ne soient ruinés (mes GP)).

Ensuite, beaucoup d'économies sur plein de trucs : jamais de fringues de marque, réutilisation des affaires d'une année sur l'autre, etc.

Clairement, par rapport à certains gosses de mon bahut privé, nous étions "les pauvres" de la classe. Pourtant de l'extérieur, vu comme ça, ça ressemble quand même plus à une enfance bourgeoise. Alors je peux comprendre les interrogations de Choups.

Mon mari contractuel gagnait 1400€ environ.

Artémise a écrit:Perso je peux comprendre l'interrogation de Choups, et je voudrais apporter mon petit témoignage (à deux balles bien sûr, comme n'importe quel témoignage perso qui n'a pas vocation à être généralisé).

Mes deux parents étant prof, papa agrégé et maman certifiée, ils ne gagnaient pas des cents et des mille, mais nous n'avons jamais manqué de rien. Comme ils étaient tous les deux disponibles pendant les vacances, nous partions avec eux. Nous n'avons jamais manqué de rien : cours de piano et d'équitation, tennis pour mes soeurs, scoutisme, secondaire dans le privé. Etudes en classe prépa dont deux enfants sur trois à Paris.
Et toujours vacances à la montagne, ski en hiver, balades en montagne pendant l'été. Aussi des voyages, pas à Bora-Bora certes, mais chaque année à partir de notre adolescence, mes parents emmenaient l'une d'entre nous en voyage (et ils partaient aussi en amoureux régulièrement).

De l'extérieur, voilà une famille de profs, 3 enfants, propriétaires d'une maison dans un village huppé (devenu très, très, très huppé avec le temps, mais c'est une autre affaire), qui part en vacances, dont les enfants ont une éducation bourgeoise et cultivée.
Mais derrière, il y avait aussi des trucs à comprendre : les vacances à la montagne, c'était toujours au même endroit, dans un studio (pas un chalet de 350 m2) dans une petite station de ski, pas à Megève ou autre truc ultra-cher. Mes parents investissaient dans des skis qui passaient d'un enfant à l'autre plutôt que de se ruiner en location. Les balades en montagne l'été, ça ne coûte rien. Et le studio était un cadeau de mariage de mes grands-parents à mes parents (avant qu'ils ne soient ruinés (mes GP)).

Ensuite, beaucoup d'économies sur plein de trucs : jamais de fringues de marque, réutilisation des affaires d'une année sur l'autre, etc.

Clairement, par rapport à certains gosses de mon bahut privé, nous étions "les pauvres" de la classe. Pourtant de l'extérieur, vu comme ça, ça ressemble quand même plus à une enfance bourgeoise. Alors je peux comprendre les interrogations de Choups.

Il y avait des explications. Mais une autre explication qui s'ajoute au reste c'est que c'était il y a ? Combien de temps ? Depuis, le pouvoir d'achat des profs à drôlement dégringolé.

Mais cela dit, pour peu que les copains de Choups n'aient plus de loyer à payer (genre appart de famille) ou quelques autres avantages en nature...

Artémise: j'ai un ami qui a exactement le même parcours que moi, mais avec 10 ans de plus. Il a une maison de centre-ville et moi un petit appartement. Jamais je ne pourrai m'acheter de maison, c'est évident. Chez moi, jamais de sports d'hiver, jamais plus d'une semaine de vacances en été.
Ton témoignage est tout à fait révélateur d'un âge d'or des profs, il est révolu.

Pseudo a écrit:

Artémise a écrit:Perso je peux comprendre l'interrogation de Choups, et je voudrais apporter mon petit témoignage (à deux balles bien sûr, comme n'importe quel témoignage perso qui n'a pas vocation à être généralisé).

Mes deux parents étant prof, papa agrégé et maman certifiée, ils ne gagnaient pas des cents et des mille, mais nous n'avons jamais manqué de rien. Comme ils étaient tous les deux disponibles pendant les vacances, nous partions avec eux. Nous n'avons jamais manqué de rien : cours de piano et d'équitation, tennis pour mes soeurs, scoutisme, secondaire dans le privé. Etudes en classe prépa dont deux enfants sur trois à Paris.
Et toujours vacances à la montagne, ski en hiver, balades en montagne pendant l'été. Aussi des voyages, pas à Bora-Bora certes, mais chaque année à partir de notre adolescence, mes parents emmenaient l'une d'entre nous en voyage (et ils partaient aussi en amoureux régulièrement).

De l'extérieur, voilà une famille de profs, 3 enfants, propriétaires d'une maison dans un village huppé (devenu très, très, très huppé avec le temps, mais c'est une autre affaire), qui part en vacances, dont les enfants ont une éducation bourgeoise et cultivée.
Mais derrière, il y avait aussi des trucs à comprendre : les vacances à la montagne, c'était toujours au même endroit, dans un studio (pas un chalet de 350 m2) dans une petite station de ski, pas à Megève ou autre truc ultra-cher. Mes parents investissaient dans des skis qui passaient d'un enfant à l'autre plutôt que de se ruiner en location. Les balades en montagne l'été, ça ne coûte rien. Et le studio était un cadeau de mariage de mes grands-parents à mes parents (avant qu'ils ne soient ruinés (mes GP)).

Ensuite, beaucoup d'économies sur plein de trucs : jamais de fringues de marque, réutilisation des affaires d'une année sur l'autre, etc.

Clairement, par rapport à certains gosses de mon bahut privé, nous étions "les pauvres" de la classe. Pourtant de l'extérieur, vu comme ça, ça ressemble quand même plus à une enfance bourgeoise. Alors je peux comprendre les interrogations de Choups.

Il y avait des explications. Mais une autre explication qui s'ajoute au reste c'est que c'était il y a ? Combien de temps ? Depuis, le pouvoir d'achat des profs à drôlement dégringolé.

Mais cela dit, pour peu que les copains de Choups n'aient plus de loyer à payer (genre appart de famille) ou quelques autres avantages en nature...

Le pouvoir d'achat des autres professions a lui aussi dégringolé, et je trouve plutôt bien qu'on s'interroge et qu'on interroge les personnes concernées, nous pour le cas présent, mais insinuer que nous ne travaillons pas plus de trente heures par semaines, là, je ne suis pas d'accord.

Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est pas tout ça, mais faut que je réserve mes trois semaines à la mer moi!

Tu vois bien que nous sommes des nantis !!!

Après il y a des solutions aux divers problèmes évoqués sur le fil...
- supprimer les vacances pour que ceux qui ne sont pas profs n'aient plus de difficultés à faire garder leurs enfants
- pour toi, pousser ta chère et tendre à devenir DASEN afin de mettre du beurre dans les épinards...
- et pour nous les filles du forum célibataires, séparées, divorcées, très vite trouver un type avec une carte bancaire ultra-gold pour que notre traitement de fonctionnaire nous permette enfin de l'utiliser comme argent de poche exclusivement !!!!
Mais quel mauvais esprit...

Lefteris a écrit:

Hérodoute a écrit:

Lefteris a écrit:10ème échelon, aucune HS, 3200 roros

Non, tu charries là....
Agrégée ? Heures supp ?

(sans la MGEN , je cotise ailleurs et moins cher).

(où ? je cherche une autre mutuelle... :lol: )

Artémise a écrit:Perso je peux comprendre l'interrogation de Choups, et je voudrais apporter mon petit témoignage (à deux balles bien sûr, comme n'importe quel témoignage perso qui n'a pas vocation à être généralisé).

Mes deux parents étant prof, papa agrégé et maman certifiée, ils ne gagnaient pas des cents et des mille, mais nous n'avons jamais manqué de rien.

tu m'étonnes! Nous on n'avait que mon père certifié et on ne manquait de rien non plus (maison, activités, voyages)...alors j'imagine que ça allait plutôt bien pour vous.

Marcel Khrouchtchev a écrit:Artémise: j'ai un ami qui a exactement le même parcours que moi, mais avec 10 ans de plus. Il a une maison de centre-ville et moi un petit appartement. Jamais je ne pourrai m'acheter de maison, c'est évident. Chez moi, jamais de sports d'hiver, jamais plus d'une semaine de vacances en été.
Ton témoignage est tout à fait révélateur d'un âge d'or des profs, il est révolu.

La seule comparaison pertinente est là : ne pas juger dans l'absolu par rapport à ses besoins, ou par rapport aux plus malheureux, ou aux professions libérales, mais par rapport à un parcours équivalent, notamment dans la fonction publique. Là, les enseignants sont bons derniers, je sais de quoi je parle venant de la FPE. Je ne suis pas un exemple représentatif , ayant limité les dégâts par le reclassement, qui m'a positionné directement en fin de classe normale. Sinon , je pense qu'il faut vraiment bien réfléchir, bien peser les intenses satisfactions face à un public passionné, dans un collège de l'académie d'Amiens ou Versailles , avant de se lancer dans ce métier. Les trois quarts de mes collègues ayant dépassé la cinquantaine sont encore certifiés classe normale, et ont moins de 2600 -2700 euros par mois. Je ne connaissais aucun cadre A qui en était là , avant ...

A tous à propos de ce que j'ai écrit :
Oui bien sûr ! car mes parents se sont endettés pour leur maison au début des années 80. Mais au départ, c'était vraiment l'achat typique des gens pas très aisés, dans un petit village, pas dans le centre-ville cossu. Il se trouve que la maison a pris énormément de valeur car le village s'est considérablement embourgeoisé.
Cela dit les gros gros frais sont arrivés pour eux à la fin des années 90 et début des années 2000, quand ma soeur aînée et moi sommes entrées en prépa : là, c'est vraiment des très, très gros frais (logement à Paris pour moi notamment). Dieu merci j'ai eu très vite le statut d'élève fonctionnaire donc ça n'a que peu duré, mais sur le coup, ça faisait mal.

Nous sommes aussi d'accord sur le fait que le pouvoir d'achat des profs a beaucoup baissé. Il est bien évident que je ne vivrais pas en maison avec jardin en région parisienne si mon mari n'avait pas un gros salaire du privé (et un héritage)...
La plupart de mes amis fonctionnaires qui bossent dans la conservation du patrimoine n'ont pas non plus des salaires mirobolants et peuvent rarement acheter plus qu'un appartement de banlieue, il n'est pas question d'un loft à Paris... Quand ils achètent !