question pour des champions... de paléographie.

Si tu es d'accord, je peux t'envoyer les photos que j'ai faites et sur lesquelles avec un logiciel de retouche photo on peut zoomer ; mais il me faudrait ton adresse. Peux-tu me la mettre en MP ?

hello,
je t'envoie ça en MP.

:shock:  Vous m'impressionnez.      

C'est un régal de vous voir à l’œuvre.

Je pense qu'on peut tabler sur une écriture postérieure à une oeuvre de Rigault parue en 1603 : la traduction annotée des oneirocritica d'Achmet (le "Achmid" de la photo 2). Donc... Après 1603, peut-être ?
Des infos de wikipédia... J'ai honte ! C'est les vacances...

Bravo pour ces découvertes ! C'est passionnant !  

Barèges a un peu d'avance sur moi. Je trouve la même chose. Post-1603, donc.

En 1603, un type qui sait le grec, ce n'est pas si courant, quand même.

Je me rappelle une réplique des "Femmes Savantes" où l'une des héroïnes apprenant que son interlocuteur connaît le grec, s'exclame : "Permettez que pour l'amour du grec, on vous embrasse !"

On joue à Club Dumas là...
C'est très bien ! Qui se dévoue pour acheter une merveille par jour et envoyer les photos ?

(Là, c'était mon tour de regarder sur Wikipedia !)
Nous sommes bien d'accord ! C'est une jolie enquête, bien mystérieuse mais passionnante.

Sur la photo 3 ton scribe traduit le texte grec (ou commente ? Je ne sais pas le grec  ) en alexandrins !

C'est la traduction de la phrase grecque manuscrite qui doit manquer ou être fautive dans le texte en français (non photographié). Il faudrait que je vérifie plus exactement mais le français écrit manuellement correspond bien à ce qui est écrit en grec.

Rectification : la traduction n'est pas littérale puisqu'on a dans le texte grec la mention des prénoms Romulus et Remus, repris dans le texte manuscrit en français par "les frères germains". Cette note est mise en face de la traduction d'Amyot qui dit :" en mémoire de ce que Remus et Romulus coururent depuis Alba jusques en ce lieu-là ayans leurs épées dégainées en leurs mains."

C'est donc presque une glose... Une pensée, une traduction "libre"...

Je viens de réaliser que la traduction de notre scribe était en vers !
"Pour ce que jusques la les glaives en leurs mains
Coururent d'Albe avant les deux frères germains."
Ce doit donc être un essai de traduction d'une partie non tentée par Amyot.

Ben oui, des alexandrins  

(Euh, je ne sais pas si je suis très claire. Je commence à être un peu endormie!)
C'est bien ça ! Merci ! L'union fait la force !

Non non, désolée, c'était juste pour ça (je m'auto-cite) :

barèges a écrit:Sur la photo 3 ton scribe traduit le texte grec (ou commente ? Je ne sais pas le grec  ) en alexandrins !

Et parce que je voyais le cercle se refermer... Comme de juste, vu l'heure !

J'attends avec impatience les traductions d'Elaïna : elle a bien déchiffré les premières inscriptions partielles et elle devrait nous éclairer sur les autres. Mais je n'ai plus tout à fait les yeux...très vifs !

"Paradoxonique(s)" m'intrigue : peu d'auteurs, visiblement, ont employé le terme en français. S'il est recensé quelque part, ça peut aider à dater.

Je dirais pareil, au moins fin XVIe ou début XVIIe siècle. J'ai perdu tous les automatismes que j'avais pu acquérir en lisant des actes notariés des années 1560-1570, mais en tout cas cela me semble plus récent, ne serait-ce que la façon de tracer les "e", le plus souvent ressemblante à la nôtre au détriment des "e à aigrette".

barèges a écrit:"Paradoxonique(s)" m'intrigue : peu d'auteurs, visiblement, ont employé le terme en français. S'il est recensé quelque part, ça peut aider à dater.

Pas sur le net, en tout cas.

Si ce décidément très éclairé quidam est resté le seul à "traduire" le mot grec, alors ça ne nous aidera en rien...

Elaïna a écrit:

En 1603, un type qui sait le grec, ce n'est pas si courant, quand même.

Chez les lettrés, c'était courant (cf Montaigne)

Au fait, tu ne nous a pas dit s'il y avait un ex libris ? (dessin, lettres ou autres)

barèges a écrit:"Paradoxonique(s)" m'intrigue : peu d'auteurs, visiblement, ont employé le terme en français. S'il est recensé quelque part, ça peut aider à dater.

C'est seulement un calque du grec qui fait "mouvance Pléaide"

Des fois dans les dictionnaires étymologiques, une apparition même fugace d'un mot est signalée et datée... Quand on a de la chance, elle est même rapportée à un auteur et un groupe d'auteurs.
Bon, avec l'humanisme, c'est devenu compliqué, beaucoup de créations sans lendemain, de calques non réemployés...

Hé, l'enquête a drôlement avancé !