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- LeclochardEmpereur
J'ai connu un contractuel en histoire-géo. Je l'ai croisé dans deux bahuts différents (un dans les hauts-de-Seine et l'autre dans les Yvelines). Il m'a raconté qu'il bougeait beaucoup d'une année à l'autre. La stabilité est donc toute relative.
- manchotte50Niveau 10
pour être franche je regrette souvent d'avoir passer le CAPES car en tant que contractuelle j'aurais pu rester dans mon académie plutôt que de vivre ça !!! Mais d'un autre côté je me console en me disant que ce n'est que provisoire et que quand je rentrerais j'aurais un salaire fixe et la sécurité de l'emploi...Cependant je trouve totalement injuste la "pénalité" pour la vie familiale que recouvre la titularisation ! La poste à moins de 10 km de chez moi est depuis environ 5 ans "laissé" à un contractuel !
- piescoModérateur
Ah, tout s'explique alors.zina a écrit:Ce n'est plus le cas depuis 2009 je crois.piesco a écrit:Ce n'est pas un argument valable. Un contractuel avec trois ans d'ancienneté passe le capes interne et reste donc dans son académie.LisaZenide a écrit:Ce point est techniquement faux.
L'indice de rémunération est plus faible pour un contractuel que pour un titulaire... (Cat 2, c'est 367)... par ailleurs, le reclassement, même s'il y a encore de gros progrès à faire sur le classement des contractuels, permet d'éviter cette perte de salaire.
Après, ponctuellement et temporairement, ce peut être vrai... Contractuelle en ZEP avec 2,5 HSA, je gagnais plus que stagiaire hors ZEP, sans HSA donc...
Après, si elle est en CDI ou avec un indice supérieur à celui de base, ou en Cat.1 ça peut se réfléchir, mais franchement, c'est peu probable qu'elle gagne plus en tant que contractuelle qu'en tant que titulaire.
L'argument le plus entendu de la part de contractuels qui ne voulaient pas passer le concours, c'était l'idée de devoir partir à l'autre bout de la France malgré leur ancienneté, leur situation de famille, etc... et en effet, selon les matières et la région visée, ça risque d'être le cas... et là, je l'entends et le comprends... mais souvent, c'était plus une méconnaissance du système et ils reconnaissaient volontiers que la précarité ne leur convenait pas malgré tout...
Merci, je mourrais moins bête ce soir.
- lili0908Niveau 6
c'est ça qui est terrible...avoir un concours et devoir partir loin de chez soi en laissant famille et amis quand ce n'est pas mari ou femme et enfants...manchotte50 a écrit:pour être franche je regrette souvent d'avoir passer le CAPES car en tant que contractuelle j'aurais pu rester dans mon académie plutôt que de vivre ça !!! Mais d'un autre côté je me console en me disant que ce n'est que provisoire et que quand je rentrerais j'aurais un salaire fixe et la sécurité de l'emploi...Cependant je trouve totalement injuste la "pénalité" pour la vie familiale que recouvre la titularisation ! La poste à moins de 10 km de chez moi est depuis environ 5 ans "laissé" à un contractuel !
- LeclochardEmpereur
Ça dépend de la région d'origine. Dans mon cas, je suis resté en IDF, dans mon département. Tout le monde ne vient pas d'un village du Lot ou du Finistère.lili0908 a écrit:c'est ça qui est terrible...avoir un concours et devoir partir loin de chez soi en laissant famille et amis quand ce n'est pas mari ou femme et enfants...manchotte50 a écrit:pour être franche je regrette souvent d'avoir passer le CAPES car en tant que contractuelle j'aurais pu rester dans mon académie plutôt que de vivre ça !!! Mais d'un autre côté je me console en me disant que ce n'est que provisoire et que quand je rentrerais j'aurais un salaire fixe et la sécurité de l'emploi...Cependant je trouve totalement injuste la "pénalité" pour la vie familiale que recouvre la titularisation ! La poste à moins de 10 km de chez moi est depuis environ 5 ans "laissé" à un contractuel !
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- egometDoyen
Lorsqu'il y a un déficit chronique de professeurs dans une discipline, on peut envisager les choses assez sereinement.Lefteris a écrit:
L'intérêt d'être contractuel ne peut que résider dans une éventuelle liberté, à condition d' être certain d'un contrat.
Malheureusement, l’État a un monopole sur l'enseignement. Ce qui signifie qu'il n'y a qu'un seul employeur possible et qu'il ne faut pas se le mettre à dos. Le contractuel est beaucoup plus vulnérable qu'un titulaire en cas d'inspection qui se passerait mal. Il peut être viré très facilement. J'en sais quelque chose.
Et l'administration se fiche bien, au fond, de s'adapter à la réalité du marché de l'emploi. Un manque de professeurs permet à la rigueur de faire passer un dossier déposé en retard, mais pas de réintégrer un professeur mal noté.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- LefterisEsprit sacré
Effectivement, je connais très bien l'administration sous un autre angle, puisque je viens d'ailleurs, et je sais qu'on peut voir son avenir ruiné d'un coup (même titulaire, mais au moins on garde un emploi), non pour des raisons de "mérite" (ce sont des fables qu'on veut faire gober au grand public) , mais simplement parce qu'on n'a pas eu l'heur de plaire , pour des motifs réels très éloignés du métier ( opinions, reefus de courber l'échine, place convoitée pour un copain...) . Un contractuel est en effet particulièrement vulnérable.egomet a écrit:Lorsqu'il y a un déficit chronique de professeurs dans une discipline, on peut envisager les choses assez sereinement.Lefteris a écrit:
L'intérêt d'être contractuel ne peut que résider dans une éventuelle liberté, à condition d' être certain d'un contrat.
Malheureusement, l’État a un monopole sur l'enseignement. Ce qui signifie qu'il n'y a qu'un seul employeur possible et qu'il ne faut pas se le mettre à dos. Le contractuel est beaucoup plus vulnérable qu'un titulaire en cas d'inspection qui se passerait mal. Il peut être viré très facilement. J'en sais quelque chose.
Et l'administration se fiche bien, au fond, de s'adapter à la réalité du marché de l'emploi. Un manque de professeurs permet à la rigueur de faire passer un dossier déposé en retard, mais pas de réintégrer un professeur mal noté.
De plus, la politique budgétaire peut changer du jour au lendemain : j'ai connu ça il y a pas mal d'années dans l'armée (avant mon précédent métier) : j'étais sous contrat, et subitement, pour des raisons budgétaires il a été décidé que tous les renouvellements de l'année ne seraient pas reconduits pur économiser la somme correspondante . Résultat, 22 000 hommes dégagés...
Si une situation comme la Grèce ou l'Espagne survenait , les contractuels seraient sans doute la première "variable d'ajustement" sur laquelle il serait facile de jouer.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
+1. Les contractuels qui le restent par facilité jouent avec le feu. On ne sait pas de quoi est fait l'avenir et le problème de la dette n'est pas du tout résolu. Quand il faudra prendre des mesures très dures, ils seront en première ligne.Lefteris a écrit:Effectivement, je connais très bien l'administration sous un autre angle, puisque je viens d'ailleurs, et je sais qu'on peut voir son avenir ruiné d'un coup (même titulaire, mais au moins on garde un emploi), non pour des raisons de "mérite" (ce sont des fables qu'on veut faire gober au grand public) , mais simplement parce qu'on n'a pas eu l'heur de plaire , pour des motifs réels très éloignés du métier ( opinions, reefus de courber l'échine, place convoitée pour un copain...) . Un contractuel est en effet particulièrement vulnérable.egomet a écrit:Lorsqu'il y a un déficit chronique de professeurs dans une discipline, on peut envisager les choses assez sereinement.Lefteris a écrit:
L'intérêt d'être contractuel ne peut que résider dans une éventuelle liberté, à condition d' être certain d'un contrat.
Malheureusement, l’État a un monopole sur l'enseignement. Ce qui signifie qu'il n'y a qu'un seul employeur possible et qu'il ne faut pas se le mettre à dos. Le contractuel est beaucoup plus vulnérable qu'un titulaire en cas d'inspection qui se passerait mal. Il peut être viré très facilement. J'en sais quelque chose.
Et l'administration se fiche bien, au fond, de s'adapter à la réalité du marché de l'emploi. Un manque de professeurs permet à la rigueur de faire passer un dossier déposé en retard, mais pas de réintégrer un professeur mal noté.
De plus, la politique budgétaire peut changer du jour au lendemain : j'ai connu ça il y a pas mal d'années dans l'armée (avant mon précédent métier) : j'étais sous contrat, et subitement, pour des raisons budgétaires il a été décidé que tous les renouvellements de l'année ne seraient pas reconduits pur économiser la somme correspondante . Résultat, 22 000 hommes dégagés...
Si une situation comme la Grèce ou l'Espagne survenait , les contractuels seraient sans doute la première "variable d'ajustement" sur laquelle il serait facile de jouer.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LilypimsGrand sage
Pourrais-tu, si ça ne te dérange pas, me donner un lien sur les reclassements de contractuels de la Fonction territoriale ? Le rectorat m'a dit que je n'avais droit à rien mais j'aimerais vérifier.Lefteris a écrit:C'est vrai, plus le contractuel avance, plus il perd avec le calcul de reclassement , car certaines années ne sont pas comptées dans l'ancienneté reconstituéephilann a écrit:toutafé...
MAis le problème c'est le contractuel qui est contractuel depuis très longtemps...qui a donc un certain salaire...et qui franchement y perd en devenant certifié car le calcul des années de contractuel sont franchement défavorables (voire franchement insupportables), cf les posts, nombreux, sur ce sujet...
http://www.fo-snfolc.fr/IMG/pdf/services_contractuels_et_reclassement.pdf
(Je suis au courant car on a essayé de m'appliquer un reclassement pourri comme ça alors que j'étais titulaire de la FP, mais j'ai gagné mes recours ) .
Si un contractuel gagne un peu plus qu'un certifié dans les premiers échelons, il est encore gagnant à être titulaire, car les premiers échelons sont plus rapides , et il reviendra au même niveau, voir le dépassera . Si c'est un vieux de la vieille, le manque à gagner peut être important, et qui plus est, il n'aura pas le temps de gravir tous les échelons.
- chartoineNiveau 6
Leclochard a écrit:+1. Les contractuels qui le restent par facilité jouent avec le feu. On ne sait pas de quoi est fait l'avenir et le problème de la dette n'est pas du tout résolu. Quand il faudra prendre des mesures très dures, ils seront en première ligne.Lefteris a écrit:Effectivement, je connais très bien l'administration sous un autre angle, puisque je viens d'ailleurs, et je sais qu'on peut voir son avenir ruiné d'un coup (même titulaire, mais au moins on garde un emploi), non pour des raisons de "mérite" (ce sont des fables qu'on veut faire gober au grand public) , mais simplement parce qu'on n'a pas eu l'heur de plaire , pour des motifs réels très éloignés du métier ( opinions, reefus de courber l'échine, place convoitée pour un copain...) . Un contractuel est en effet particulièrement vulnérable.egomet a écrit:Lorsqu'il y a un déficit chronique de professeurs dans une discipline, on peut envisager les choses assez sereinement.
Malheureusement, l’État a un monopole sur l'enseignement. Ce qui signifie qu'il n'y a qu'un seul employeur possible et qu'il ne faut pas se le mettre à dos. Le contractuel est beaucoup plus vulnérable qu'un titulaire en cas d'inspection qui se passerait mal. Il peut être viré très facilement. J'en sais quelque chose.
Et l'administration se fiche bien, au fond, de s'adapter à la réalité du marché de l'emploi. Un manque de professeurs permet à la rigueur de faire passer un dossier déposé en retard, mais pas de réintégrer un professeur mal noté.
De plus, la politique budgétaire peut changer du jour au lendemain : j'ai connu ça il y a pas mal d'années dans l'armée (avant mon précédent métier) : j'étais sous contrat, et subitement, pour des raisons budgétaires il a été décidé que tous les renouvellements de l'année ne seraient pas reconduits pur économiser la somme correspondante . Résultat, 22 000 hommes dégagés...
Si une situation comme la Grèce ou l'Espagne survenait , les contractuels seraient sans doute la première "variable d'ajustement" sur laquelle il serait facile de jouer.
oui mais alors on va mettre qui devant les élèves? on ne peut pas nier la grave crise des vocations et que des profs il va en manquer, et j'ai bien peur de plus en plus...alors à moins que les profs certifiés fassent plus d'heures (qui seront payées, donc économie zéro, à moins que comme en Grèce on ne force les gens à bosser plus mais en gagnant moins...ce qui est à mon avis irréalisable en France) je pense que l'EN aura toujours besoin de contractuels, surtout dans les matières déficitaires, j'ai même plutôt l'impression qu'il y aura de plus en plus de contractuels, moins chers, que de certifiés...
- LefterisEsprit sacré
Je n 'ai pas sous la main de liens de mon syndicat, mais j'ai trouvé ça. C'est apparemment très proche de celui des contractuels EN, il y a un système d'abattement : une partie des services n'est pas prise en compte, la suivante fait l'objet d'un coefficient.Lilypims a écrit:Pourrais-tu, si ça ne te dérange pas, me donner un lien sur les reclassements de contractuels de la Fonction territoriale ? Le rectorat m'a dit que je n'avais droit à rien mais j'aimerais vérifier.Lefteris a écrit:C'est vrai, plus le contractuel avance, plus il perd avec le calcul de reclassement , car certaines années ne sont pas comptées dans l'ancienneté reconstituéephilann a écrit:toutafé...
MAis le problème c'est le contractuel qui est contractuel depuis très longtemps...qui a donc un certain salaire...et qui franchement y perd en devenant certifié car le calcul des années de contractuel sont franchement défavorables (voire franchement insupportables), cf les posts, nombreux, sur ce sujet...
http://www.fo-snfolc.fr/IMG/pdf/services_contractuels_et_reclassement.pdf
(Je suis au courant car on a essayé de m'appliquer un reclassement pourri comme ça alors que j'étais titulaire de la FP, mais j'ai gagné mes recours ) .
Si un contractuel gagne un peu plus qu'un certifié dans les premiers échelons, il est encore gagnant à être titulaire, car les premiers échelons sont plus rapides , et il reviendra au même niveau, voir le dépassera . Si c'est un vieux de la vieille, le manque à gagner peut être important, et qui plus est, il n'aura pas le temps de gravir tous les échelons.
Reclassement des contractuels de la Fonction publique dont l'Education Nationale
Les services sont comptabilisés pour leur durée effective. Une fraction de l'ancienneté de service est prise en compte.
(Tous les contractuels enseignants) 0 à 12 ans : prise en compte 1/2 + de 12 ans : prise en compte 3/4.
- Catégorie B :
0 à 7 ans : 0
7 à 16 ans : 6/16e
+ de 16 ans : 9/16e.
- Catégories C :
0 à 10 ans : 0
+ de 10 ans : 6/16e.
Ex. : Un contractuel de catégorie A, ayant l'indice de rémunération 420, est admis au concours des PLP et nommé professeur stagiaire le 01.09.2011(voir article 11-5 du décret n° 51-1423).
A cette date, il a 15 ans de service à temps complet.
Ancienneté retenue :
de 1 à 12 ans (1/2) : 6 ans
3 années suivant ses (3/4) : 2 ans 3 mois
Bonification : 1 an
Total : 9 ans 3 mois
Il devrait être reclassé au 6e échelon (indice majoré 467) avec une ancienneté de 1 an et 3 mois à la date du 01.09.2011 (article 11-5, alinéa 2 du décret de 1951).
Cependant, il ne sera reclassé qu'au 4ème échelon, soit l'indice 431, l'alinéa 7 de l'article 11-5 stipulant que l'intéressé ne peut avoir une situation plus favorable que celle qu'il détenait auparavant.
Le lien
http://www.unsen.cgt.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=141&Itemid=150#fonct
Ce qui est sûr, c'est que l'on te propose toujours un reclassement défavorable (malveillance dans les bureaux, jalousie, je mes uis même fait envoyer ch..er) , j'ai même dû réintégrer mon corps d'origine tellement c'était désavantageux (je perdais 17 années d'ancienneté, presque tout quoi ) , mais mon recours a abouti in extremis, l'avant veille de la rentrée. il a ensuite fallu réparer une par une les conséquences de ce mauvais reclassement, car il y avait des incidences sur tout , pas seulement l'échelon.
Ils ont peut-être raison, mais vérifie quand même.
Certains syndicats, comme le mien, proposent un calcul individuel.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- LefterisEsprit sacré
Pas sûr : en maths, matières scientifiques , on pourra toujours avoir des contractuels issu du privé, qui font ça en attendant mieux, mais dans certaines matières sans débouchés, comme les lettres, les facs se vident, et encore plus les préparations aux concours, après la licence. Problème déjà évoqué ici-même. Donc comment trouver des contractuels sans vivier ?chartoine a écrit:oui mais alors on va mettre qui devant les élèves? on ne peut pas nier la grave crise des vocations et que des profs il va en manquer, et j'ai bien peur de plus en plus...alors à moins que les profs certifiés fassent plus d'heures (qui seront payées, donc économie zéro, à moins que comme en Grèce on ne force les gens à bosser plus mais en gagnant moins...ce qui est à mon avis irréalisable en France) je pense que l'EN aura toujours besoin de contractuels, surtout dans les matières déficitaires, j'ai même plutôt l'impression qu'il y aura de plus en plus de contractuels, moins chers, que de certifiés...Leclochard a écrit:+1. Les contractuels qui le restent par facilité jouent avec le feu. On ne sait pas de quoi est fait l'avenir et le problème de la dette n'est pas du tout résolu. Quand il faudra prendre des mesures très dures, ils seront en première ligne.Lefteris a écrit:Effectivement, je connais très bien l'administration sous un autre angle, puisque je viens d'ailleurs, et je sais qu'on peut voir son avenir ruiné d'un coup (même titulaire, mais au moins on garde un emploi), non pour des raisons de "mérite" (ce sont des fables qu'on veut faire gober au grand public) , mais simplement parce qu'on n'a pas eu l'heur de plaire , pour des motifs réels très éloignés du métier ( opinions, reefus de courber l'échine, place convoitée pour un copain...) . Un contractuel est en effet particulièrement vulnérable.
De plus, la politique budgétaire peut changer du jour au lendemain : j'ai connu ça il y a pas mal d'années dans l'armée (avant mon précédent métier) : j'étais sous contrat, et subitement, pour des raisons budgétaires il a été décidé que tous les renouvellements de l'année ne seraient pas reconduits pur économiser la somme correspondante . Résultat, 22 000 hommes dégagés...
Si une situation comme la Grèce ou l'Espagne survenait , les contractuels seraient sans doute la première "variable d'ajustement" sur laquelle il serait facile de jouer.
Je crois que tout le monde navigue à vue et bricole le rafiot au fur et à mesure . Par exemple, réduire au minimum le volume horaire des élèves, quand on manque d'enseignants. Nos zélites se moquent éperdument ue des classes soient vides, tant que ça n'a pas de répercussions politiques.
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LilypimsGrand sage
Merci beaucoup, Lefteris !Lefteris a écrit:Je n 'ai pas sous la main de liens de mon syndicat, mais j'ai trouvé ça. C'est apparemment très proche de celui des contractuels EN, il y a un système d'abattement : une partie des services n'est pas prise en compte, la suivante fait l'objet d'un coefficient.Lilypims a écrit:Pourrais-tu, si ça ne te dérange pas, me donner un lien sur les reclassements de contractuels de la Fonction territoriale ? Le rectorat m'a dit que je n'avais droit à rien mais j'aimerais vérifier.Lefteris a écrit:C'est vrai, plus le contractuel avance, plus il perd avec le calcul de reclassement , car certaines années ne sont pas comptées dans l'ancienneté reconstituée
http://www.fo-snfolc.fr/IMG/pdf/services_contractuels_et_reclassement.pdf
(Je suis au courant car on a essayé de m'appliquer un reclassement pourri comme ça alors que j'étais titulaire de la FP, mais j'ai gagné mes recours ) .
Si un contractuel gagne un peu plus qu'un certifié dans les premiers échelons, il est encore gagnant à être titulaire, car les premiers échelons sont plus rapides , et il reviendra au même niveau, voir le dépassera . Si c'est un vieux de la vieille, le manque à gagner peut être important, et qui plus est, il n'aura pas le temps de gravir tous les échelons.
Reclassement des contractuels de la Fonction publique dont l'Education Nationale
Les services sont comptabilisés pour leur durée effective. Une fraction de l'ancienneté de service est prise en compte.
(Tous les contractuels enseignants) 0 à 12 ans : prise en compte 1/2 + de 12 ans : prise en compte 3/4.
- Catégorie B :
0 à 7 ans : 0
7 à 16 ans : 6/16e
+ de 16 ans : 9/16e.
- Catégories C :
0 à 10 ans : 0
+ de 10 ans : 6/16e.
Ex. : Un contractuel de catégorie A, ayant l'indice de rémunération 420, est admis au concours des PLP et nommé professeur stagiaire le 01.09.2011(voir article 11-5 du décret n° 51-1423).
A cette date, il a 15 ans de service à temps complet.
Ancienneté retenue :
de 1 à 12 ans (1/2) : 6 ans
3 années suivant ses (3/4) : 2 ans 3 mois
Bonification : 1 an
Total : 9 ans 3 mois
Il devrait être reclassé au 6e échelon (indice majoré 467) avec une ancienneté de 1 an et 3 mois à la date du 01.09.2011 (article 11-5, alinéa 2 du décret de 1951).
Cependant, il ne sera reclassé qu'au 4ème échelon, soit l'indice 431, l'alinéa 7 de l'article 11-5 stipulant que l'intéressé ne peut avoir une situation plus favorable que celle qu'il détenait auparavant.
Le lien
http://www.unsen.cgt.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=141&Itemid=150#fonct
Ce qui est sûr, c'est que l'on te propose toujours un reclassement défavorable (malveillance dans les bureaux, jalousie, je mes uis même fait envoyer ch..er) , j'ai même dû réintégrer mon corps d'origine tellement c'était désavantageux (je perdais 17 années d'ancienneté, presque tout quoi ) , mais mon recours a abouti in extremis, l'avant veille de la rentrée. il a ensuite fallu réparer une par une les conséquences de ce mauvais reclassement, car il y avait des incidences sur tout , pas seulement l'échelon.
Ils ont peut-être raison, mais vérifie quand même.
Certains syndicats, comme le mien, proposent un calcul individuel.
- LefterisEsprit sacré
De rien, j'ai lâché tout mandat syndical en même temps que mon ancien métier, mais voir le comportement de l'administration, ce monstre froid, continue de me hérisser .Lilypims a écrit:Merci beaucoup, Lefteris !Lefteris a écrit:Je n 'ai pas sous la main de liens de mon syndicat, mais j'ai trouvé ça. C'est apparemment très proche de celui des contractuels EN, il y a un système d'abattement : une partie des services n'est pas prise en compte, la suivante fait l'objet d'un coefficient.Lilypims a écrit:Pourrais-tu, si ça ne te dérange pas, me donner un lien sur les reclassements de contractuels de la Fonction territoriale ? Le rectorat m'a dit que je n'avais droit à rien mais j'aimerais vérifier.
Reclassement des contractuels de la Fonction publique dont l'Education Nationale
Les services sont comptabilisés pour leur durée effective. Une fraction de l'ancienneté de service est prise en compte.
(Tous les contractuels enseignants) 0 à 12 ans : prise en compte 1/2 + de 12 ans : prise en compte 3/4.
- Catégorie B :
0 à 7 ans : 0
7 à 16 ans : 6/16e
+ de 16 ans : 9/16e.
- Catégories C :
0 à 10 ans : 0
+ de 10 ans : 6/16e.
Ex. : Un contractuel de catégorie A, ayant l'indice de rémunération 420, est admis au concours des PLP et nommé professeur stagiaire le 01.09.2011(voir article 11-5 du décret n° 51-1423).
A cette date, il a 15 ans de service à temps complet.
Ancienneté retenue :
de 1 à 12 ans (1/2) : 6 ans
3 années suivant ses (3/4) : 2 ans 3 mois
Bonification : 1 an
Total : 9 ans 3 mois
Il devrait être reclassé au 6e échelon (indice majoré 467) avec une ancienneté de 1 an et 3 mois à la date du 01.09.2011 (article 11-5, alinéa 2 du décret de 1951).
Cependant, il ne sera reclassé qu'au 4ème échelon, soit l'indice 431, l'alinéa 7 de l'article 11-5 stipulant que l'intéressé ne peut avoir une situation plus favorable que celle qu'il détenait auparavant.
Le lien
http://www.unsen.cgt.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=141&Itemid=150#fonct
Ce qui est sûr, c'est que l'on te propose toujours un reclassement défavorable (malveillance dans les bureaux, jalousie, je mes uis même fait envoyer ch..er) , j'ai même dû réintégrer mon corps d'origine tellement c'était désavantageux (je perdais 17 années d'ancienneté, presque tout quoi ) , mais mon recours a abouti in extremis, l'avant veille de la rentrée. il a ensuite fallu réparer une par une les conséquences de ce mauvais reclassement, car il y avait des incidences sur tout , pas seulement l'échelon.
Ils ont peut-être raison, mais vérifie quand même.
Certains syndicats, comme le mien, proposent un calcul individuel.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Tu peux limiter les remplacements, augmenter le nombre d'élèves par classe, augmenter les horaires comme tu le dis (si on oblige les certifiés à faire 21 ou 22 heures, pas mal de postes vont sauter). Regarde ce qui s'est passé en Espagne (baisse des salaires et augmentation des heures),pays très proche de nous. On aura beau manifester, en tant que fonctionnaires, on sera bien obligés d'obéir. Y a plein de moyens de faire des économies.chartoine a écrit:oui mais alors on va mettre qui devant les élèves? on ne peut pas nier la grave crise des vocations et que des profs il va en manquer, et j'ai bien peur de plus en plus...alors à moins que les profs certifiés fassent plus d'heures (qui seront payées, donc économie zéro, à moins que comme en Grèce on ne force les gens à bosser plus mais en gagnant moins...ce qui est à mon avis irréalisable en France) je pense que l'EN aura toujours besoin de contractuels, surtout dans les matières déficitaires, j'ai même plutôt l'impression qu'il y aura de plus en plus de contractuels, moins chers, que de certifiés...Leclochard a écrit:+1. Les contractuels qui le restent par facilité jouent avec le feu. On ne sait pas de quoi est fait l'avenir et le problème de la dette n'est pas du tout résolu. Quand il faudra prendre des mesures très dures, ils seront en première ligne.Lefteris a écrit:Effectivement, je connais très bien l'administration sous un autre angle, puisque je viens d'ailleurs, et je sais qu'on peut voir son avenir ruiné d'un coup (même titulaire, mais au moins on garde un emploi), non pour des raisons de "mérite" (ce sont des fables qu'on veut faire gober au grand public) , mais simplement parce qu'on n'a pas eu l'heur de plaire , pour des motifs réels très éloignés du métier ( opinions, reefus de courber l'échine, place convoitée pour un copain...) . Un contractuel est en effet particulièrement vulnérable.
De plus, la politique budgétaire peut changer du jour au lendemain : j'ai connu ça il y a pas mal d'années dans l'armée (avant mon précédent métier) : j'étais sous contrat, et subitement, pour des raisons budgétaires il a été décidé que tous les renouvellements de l'année ne seraient pas reconduits pur économiser la somme correspondante . Résultat, 22 000 hommes dégagés...
Si une situation comme la Grèce ou l'Espagne survenait , les contractuels seraient sans doute la première "variable d'ajustement" sur laquelle il serait facile de jouer.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lili0908Niveau 6
je suis d'accord avec vous mais dans le cas (qui est le mien) des lettres classiques par exemple...il n'y a pas de profs donc pas moyen de faire d'heures sup' pour eux et il faut bien des profs de latin parce que même si certains collèges n'ont pas de candidats et ferment la section d'autres en revanche ont de bons effectifs.
- LeclochardEmpereur
Dans une situation de crise extrême, on sacrifiera les options, à mon avis. Tu risques de faire plus de français que de latin, si on fait appel à toi. Enfin, on n'y est pas encore: tu peux dormir sur tes deux oreilles ce soir.lili0908 a écrit:je suis d'accord avec vous mais dans le cas (qui est le mien) des lettres classiques par exemple...il n'y a pas de profs donc pas moyen de faire d'heures sup' pour eux et il faut bien des profs de latin parce que même si certains collèges n'ont pas de candidats et ferment la section d'autres en revanche ont de bons effectifs.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- TrinityEsprit éclairé
Ou on demandera aux profs de LM d'assurer le latin. Ça ne sera pas la première fois.
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- LefterisEsprit sacré
Avec certaines classes de m...deux , on ne se battra pas . Je prends n'importe quelle classe de français en échangeTrinity a écrit:Ou on demandera aux profs de LM d'assurer le latin. Ça ne sera pas la première fois.
En attendant, les options se limitent de fait avant de disparaître totalement . Chez nous, on est obligés de trier (je suis seul maintenant) . Et cyniquement, je dis que ce n'est pas un mal , ils voient que tout n'est pas un dû, qu'on ne peut pas s'inscxrire uniquement par stratégie d'évitement, et ceux qu'on garde se tiennent globalement mieux.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Plus le tems passe et plus je suis convaincue qu'être titulaire est essentiel..Être contractuel est une bonne chose pour découvrir le métier mais obtenir le concours change tout...C'est la seule voie pérenne quand on veut pouvoir se projeter un peu dans l'avenir...Cet avis n'engage que moi mais je pense que les "avantages" cités plus haut concernant les contractuels ne peuvent égaler la sécurité que représente l’obtention d'un concours...
- lili0908Niveau 6
je suis entièrement d'accord avec toi...et quel plaisir de passer les vacances d'été sereinement...j'en rêve!:flower:
- orelydeNiveau 9
+1 avec les propos de lili0908.
J'ai passé le pire été de ma vie cette année (et le début d'année est catastrophique).
Dans le privé les "avantages" salariaux du contractuel ne seront jamais au niveau de ceux des titulaires.
J'ai passé le pire été de ma vie cette année (et le début d'année est catastrophique).
Dans le privé les "avantages" salariaux du contractuel ne seront jamais au niveau de ceux des titulaires.
- lili0908Niveau 6
ah oui Orelyde, si tu es dans le privé, c'est catastrophique pour les contractuels niveau salaire!!!!
je suis aussi bien lotie dans mon aca (orléans tours) qui prennent en compte les échelons donc l'ancienneté...je suis limitrophe à l'aca de poitiers et je les avais eus au tél et si je devais bosser pour eux je perds 100 euros sur ma paye d'ici!
je suis aussi bien lotie dans mon aca (orléans tours) qui prennent en compte les échelons donc l'ancienneté...je suis limitrophe à l'aca de poitiers et je les avais eus au tél et si je devais bosser pour eux je perds 100 euros sur ma paye d'ici!
- lili0908Niveau 6
moi mon rêve, c'est que le latin devienne obligatoire...mais ça c'est un autre débat, ça me semblerait logique...mais bon!
- A TuinVénérable
J'en pense qu'elle a bien raison au vu du contexte qu'elle t'a présenté.lili0908 a écrit:je précise quand même que dans notre aca ils prennent en compte notre ancienneté et donc on change d'échelon quand c'est le moment!
- lili0908Niveau 6
les avis sont partagés en effet...je reste persuadée que cela dépend des aca et des disciplines.
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