Si on vous offrait un poste en classe prépa....

J'ai dit que j'accepterais sans hésiter mais...ça y est, j'hésite. :lol: 
Pour l'instant je préférerais un poste PRAG, je pense.

Kilmeny a écrit:

nuages a écrit:Combien d'heures ferais-tu dans cette classe prépa? Pour moi c'est le critère le plus important . La ville où elle se trouve est-elle reliée par trains directs fréquents à la ville où tu habites? (parce que 100kms en train direct= 45/50 minutes: ce n'est pas excessif si tu n'y vas pas tous les jours)

Je n'ai pas su le nombre d'heures. La ville où j'étais censée aller m'aurait occasionné un trajet d'environ 2h (1h20 de train et 20 minutes pour rejoindre la gare/l'établissement)

Ils sont pourtant bien précis, tes rêves. Tu ne serais pas oniromancienne ?   Bientôt on va te consulter pour savoir si on aura un bon emploi du temps, si on a une chance d'être muté , d'être promu...

Alors là, je suis surpris !! On passe son temps sur d'autres fils à dire à quel point les profs de prépa sont des privilégiés, gagnent bien leur vie, se prennent pour la crème... et il n'y a que 36% qui accepteraient !!

J'avoue ne pas savoir ce que veut dire "je ne suis pas au niveau". Il y a forcément un gros effort au départ (3 ans), puis ça se calme. Il faut, il est vrai, beaucoup aimer sa matière et aimer travailler un minimum..

refuser pour l'atmosphère en prépa ? mais l'atmosphère, c'est celle qu'on met avec ses élèves ; j'étais même plus proche de mes prépas que des 1ère ou terminales, c'était travailleur mais pas dictatorial !

refuser parce qu'on aurait moins de temps pour sa famille ? pour moi ce fut l'inverse : 12h de cours payés 18, et le reste du temps chez moi.. Y aurait-il des préjugés contre la prépa, mal comprise ??

Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

Mike92 a écrit:Alors là, je suis surpris !! On passe son temps sur d'autres fils à dire à quel point les profs de prépa sont des privilégiés, gagnent bien leur vie, se prennent pour la crème... et il n'y a que 36% qui accepteraient !!

J'avoue ne pas savoir ce que veut dire "je ne suis pas au niveau". Il y a forcément un gros effort au départ (3 ans), puis ça se calme. Il faut, il est vrai, beaucoup aimer sa matière et aimer travailler un minimum..

refuser pour l'atmosphère en prépa ? mais l'atmosphère, c'est celle qu'on met avec ses élèves ; j'étais même plus proche de mes prépas que des 1ère ou terminales, c'était travailleur mais pas dictatorial !

refuser parce qu'on aurait moins de temps pour sa famille ? pour moi ce fut l'inverse : 12h de cours payés 18, et le reste du temps chez moi.. Y aurait-il des préjugés contre la prépa, mal comprise ??

Mais justement ici ce ne sont pas ceux qui crachent sur les CPGE . Ce n'est pas un "panel représentatif "

cocktail a écrit:Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

C'est comment, alors ??

Mike92 a écrit:

cocktail a écrit:Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

C'est comment, alors ??

Evidemment je ne peux pas répondre pour Cocktail mais plusieurs idées :
- aimer travailler en APV, un défi différent.
- aimer travailler avec des élèves plus jeunes.
- être "contre" les prépas...
- préférer enseigner les bases, si nécessaires.
-...

ah, d'accord, merci preguntas !

Mike92 a écrit:ah, d'accord, merci preguntas !

 

Mike92 a écrit:

cocktail a écrit:Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

C'est comment, alors ??

Ce n'est pas une critique  

A la liste précédente, j'ajoute :
- préférer quelque chose de moins élitiste
D'ailleurs cette conviction a grandement motivé mon choix d'enseigner en LP après être moi-même passée par une classe prépa

préférer quelque chose de moins élitiste

former des "élites", ça fait partie aussi de notre travail, je n'y vois rien contre des gens moins "doués" ; nous avons besoin de gens aux compétences pointues, non ? Dans la mesure où cela repose sur du travail personnel et pas sur des passe-droit...
Cela dit, s'il y a eu des traumatismes lors de ton année de prépa, je peux comprendre.

Lefteris a écrit:

Kilmeny a écrit:

nuages a écrit:Combien d'heures ferais-tu dans cette classe prépa? Pour moi c'est le critère le plus important . La ville où elle se trouve est-elle reliée par trains directs fréquents à la ville où tu habites? (parce que 100kms en train direct= 45/50 minutes: ce n'est pas excessif si tu n'y vas pas tous les jours)

Je n'ai pas su le nombre d'heures. La ville où j'étais censée aller m'aurait occasionné un trajet d'environ 2h (1h20 de train et 20 minutes pour rejoindre la gare/l'établissement)

Ils sont pourtant bien précis, tes rêves. Tu ne serais pas oniromancienne ?  .

C'est justement ce qui m'inquiète. Et si cela devenait vrai ? C'était vraiment un rêve très réaliste... Je me suis réveillée plongée dans mes réflexions et j'y suis encore !!! 

philann a écrit:

Chocolat a écrit:Je refuse sans hésiter.

Mon parcours atypique m'a permis d'expérimenter tous les niveaux d'enseignement jusqu'à présent, et ce dans plusieurs domaines, ce qui m'a permis de dépasser la phase "je dois me prouver et prouver au monde entier que je vaux quelque chose".
Désormais, je me permets le luxe de choisir ce qui me paraît essentiel et en accord avec mes valeurs et convictions.

tout pareil mais conséquence inverse!!

Ce qui me paraît essentiel et en accord avec mes convictions et mes valeurs, c'est d'enseigner, ie transmettre des connaissances...ce qui dans le secondaire me paraît de plus en plus compliqué...et je ne pense pas que l'on aille vers une amélioration dans les années à venir!

Le seul point négatif que je vois à la prépa...c'est l'origine sociale des élèves...faire cours uniquement à des élèves au départ socialement privilégiés uniquement (même dans de petites prépas) s'accorde assez mal avec mes convictions politiques.

C'est en gros la raison pour laquelle j'ai quitté un poste très confortable à la fac pour revenir enseigner dans le second degré, en demandant uniquement des postes en collège (je n'y avais jamais enseigné).

Et très franchement, je ne le regrette absolument pas, car j'ai gagné une liberté de parole et d'action qui n'a pas de prix.

Par ailleurs, enseigner à des collégiens, j'ai trouvé ça très difficile.
Beaucoup plus difficile que tout le reste, car le public n'est ni trié, ni acquis.
Et dans un tel contexte, il faut vraiment s'accrocher, pour espérer obtenir quelque chose de satisfaisant !

PauvreYorick a écrit:

philann a écrit:

tout pareil mais conséquence inverse!!

Ce qui me paraît essentiel et en accord avec mes convictions et mes valeurs, c'est d'enseigner, ie transmettre des connaissances...ce qui dans le secondaire me paraît de plus en plus compliqué...et je ne pense pas que l'on aille vers une amélioration dans les années à venir!

Oui, bon, si tout le monde quitte le navire, ça ne fera qu'accélérer la cata et l'étendre.

Complètement d'accord !

Ceci étant dit, je comprends parfaitement celles et ceux qui en ont ras le bol, surtout s'ils occupent un poste par défaut.
L'impression d'avoir été bernés, beaucoup de mes collègues la vivent; et je trouve ça terrible...

cocktail a écrit:
Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement
[...]
A la liste précédente, j'ajoute :
- préférer quelque chose de moins élitiste
D'ailleurs cette conviction a grandement motivé mon choix d'enseigner en LP après être moi-même passée par une classe prépa

J'adore croiser des gens qui me rassurent sur ma santé mentale.

( je me fais régulièrement traiter de folle, à cause de mes choix pro )

Je précise pour avoir dit plus haut "J'accepte, après un long moment d'hésitation" que je ne parlais pas, pour moi, de poste en prépa.
J'ai adoré la prépa en tant qu'élève, mais en tant que prof ou "administratif", cela ne m'attire pas du tout.
Je me prononçais sur l'idée de "On me propose un poste qui m'attire, mais qui me ferait revoir beaucoup de choses dans mon mode de vie" et là, ben euh... je dirais oui. Mais pas tout de suite. D'ici quelques années...

Alors Kilmeny, quel sera le prochain rêve ?

Une nuit avec George Clooney ?

Bon, ok, je sors !  

Ah oui, les classes sociales privilégiées, les convictions politiques... moi aussi, j'en ai ! qui aurait le monopole du coeur, de la générosité, de l'abnégation, du dévouement, du sacrifice ? les collègues en collège , en primaire ? C'est quand même, sous-entendu, une vision des collègues de prépa un peu... réductrice ? méchante ? caricaturale ? limitée ? Il y a aussi des classes moyennes en prépa, figurez-vous, et même des Malgaches pas riches du tout, qu'il faut soutenir, aider, encourager.. ce sont mes meilleurs souvenirs. Et pensez-vous aussi aux enfants de "privilégiés" pas bien dans leur peau, doutant d'eux-mêmes, soumis à la pression familiale, qu'il faut accompagner ? Même en prépa on joue à l'assistance sociale plus souvent qu'on ne croit ! Comment voulez-vous faire un métier de relations humaines si vous n'aimez pas les gens ? On n'est pas des machines à enseigner !! Bref, cher(e)s collègues de collège ou primaire, attention aux préjugés... En revanche, si vous pensez que les collègues de prépa sont très intelligents, ben.. c'est pas toujours faux !! 

cocktail a écrit:Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

C'est vrai, quelle horreur. Pouvoir enseigner des contenus sérieusement à des gens volontaires, pouah !
Si ça se trouve, y'a même pas de vidéoprojecteur !

philann a écrit:Le seul point négatif que je vois à la prépa...c'est l'origine sociale des élèves.. faire cours uniquement à des élèves au départ socialement privilégiés uniquement (même dans de petites prépas) s'accorde assez mal avec mes convictions politiques.

Je t'invite chaleureusement à venir voir ma prépa, et malheureusement je n'ai pas le droit de te montrer les fiches de renseignements concernant le métier des parents (quand il y en a), et c'est bien dommage. Tu serais bien étonné.
La prépa, pour mes élèves, c'est la chance de leur vie.

Cripure a écrit:

cocktail a écrit:Je refuse sans hésiter. Ce n'est pas comme cela que je vois l'enseignement

C'est vrai, quelle horreur. Pouvoir enseigner des contenus sérieusement à des gens volontaires, pouah !
Si ça se trouve, y'a même pas de vidéoprojecteur !

:lol!: 

MrBrightside a écrit:

nuages a écrit:Combien d'heures ferais-tu dans cette classe prépa? Pour moi c'est le critère le plus important

Dix heures

alors je suis partante!

nuages a écrit:

MrBrightside a écrit:

nuages a écrit:Combien d'heures ferais-tu dans cette classe prépa? Pour moi c'est le critère le plus important

Dix heures

alors je suis partante!

Même à 12h, on est gagnant, car on travaille surtout chez soi.

Zappons a écrit:

philann a écrit:Le seul point négatif que je vois à la prépa...c'est l'origine sociale des élèves.. faire cours uniquement à des élèves au départ socialement privilégiés uniquement (même dans de petites prépas) s'accorde assez mal avec mes convictions politiques.

Je t'invite chaleureusement à venir voir ma prépa, et malheureusement je n'ai pas le droit de te montrer les fiches de renseignements concernant le métier des parents (quand il y en a), et c'est bien dommage. Tu serais bien étonné.
La prépa, pour mes élèves, c'est la chance de leur vie.

Vrai aussi pour certains des miens.

Gryphe a écrit:
Alors Kilmeny, quel sera le prochain rêve ?

Le rêve de cette nuit n'avait rien à voir avec l'EN, mais j'ai des rêves très étranges en ce moment...

Spoiler:

Le Dôme n'est pas un puits, c'est un Puy

Bobby-Cowen a écrit:Le Dôme n'est pas un puits, c'est un Puy

  Je me demandais ce que tu racontais, jusqu'à ce que j'aille vérifier mon message!!! Je dois avoir besoin de repos...   Ou alors, je suis au fond du puits

Han, du coup je me suis retrouvée à Paris cette nuit. Il y avait des grands bâtiments blancs magnifiques.
Je crois que j'ai mixé le topic des jeux de société de Rikki et les postes intéressants sur la BIEP... :lol: