Artas (Isère) : Un bachelier pro Eleec affirme être au chômage... à cause d'une "erreur matérielle" reconnue par le rectorat.

Recalé. Dans la torpeur du mois de juillet, pour lui c’est la douche froide. [...], un habitant d’Artas (Isère), a raté le bac. Le 8/20 tombe façon couperet. Même passé par le rattrapage, il n’aura pas son bac professionnel électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC).

Le 21 octobre, la bonne nouvelle tombe par voie épistolaire. La lettre porte pour objet “Erreur matérielle, modification de votre résultat au baccalauréat”. Au nom du recteur, la signataire présente « toutes (ses) excuses pour cet incident malencontreux ».

Avec ce courrier, l’Éducation nationale, relevé de notes rectifié à l’appui, lui adresse son diplôme. Il avait eu 13/20, en fait, au rattrapage, ce qui portait sa moyenne générale à 10,97 au lieu de 8,93. Par la grâce des maths et de la géographie, quatre mois après, le voici heureux bachelier.[...]

N’empêche, l’erreur a porté de sales conséquences sur le chemin scolaire/professionnel du jeune homme. « Avec le bac j’aurais pu continuer en BTS, » estime-t-il. Surtout, il aurait certainement été prolongé par Bouygues énergie et services, qui l’employait dans la maintenance à l’hôpital de Bourgoin-Jallieu.

À la place, il a fait connaissance avec le chômage, un mois, et la charge ingrate de qui n’oppose qu’un BEP aux exigences patronales. À Saint-Jean-de-Bournay, « je travaille en tant que préparateur de commandes, pour un salaire minimum. Sans le bac professionnel on ne peut pas faire grand-chose… » Et sûrement pas électricien, son ambition. « Ou alors on est juste bon à tirer des câbles. »