Quitter l'éducation nationale : changer de métier.

LadKlima a écrit:Bonjour, après prises de contact avec différentes personnes (syndic, DPE, etc), la situation me semble bien compliquée. J'ai bien une promesse d'embauche pour début Septembre (sous réserve que je sois libéré de l'éducation nationale). Cependant, pour ne rester que sur des dispositions légales :
- je compte faire dès lundi une demande de disponibilité pour convenance personnelle : deux mois de délai pour la réponse, elle peut être refusée.
- je peux faire une demande de disponibilité de droit pour élever un enfant de moins de 12 ans : elle sera accepté mais derrière la demande d'acceptation d'une autre activité professionnelle sera très certainement refusée (poste temps plein non compatible avec les motifs de la dispo, je serai donc en dispo sans pouvoir travailler).
- je peux faire une demande de démission : 4 mois de délai possible, et elle est peut être refusée.
- je peux faire un abandon de poste : c'est le plus hasardeux, l'EN peut mettre plusieurs mois pour me radier, et pendant ce temps il n'est normalement pas légal que je signe un autre contrat (car pas vraiment libéré de l'EN, l'employeur peut refuser s'il est au courant).
Conclusion : si toutes mes demandes sont refusées, je peux faire une croix sur mon nouveau poste et devoir revenir bosser dans mon établissement, en septembre, pieds et poings liés.
Quel calvaire...

As-tu fait un tour sur le forum "quitterlenseignement" ou sur le groupe facebook "prof tu veux changer de métier" ?

pasteque a écrit:Bonjour à tous,
Je ne sais pas à qui m'adresser pour connaître les modalités pour changer de métier si je n'obtiens pas ma mutation. J'aimerais travailler à mon compte mais je souhaiterais savoir qui rencontrer pour avoir des info sur les lois, sur la mobilisation du DIF, sur l'éventuel cumul d'activité dans un premier temps... Bref, y a t'il un service au rectorat pour quitter l'éducation nationale, ou faut il voir avec pôle emploi ? J'y connais rien du tout...

Il faut contacter le service des ressources humaines de ton académie. Bonne chance pour ta reconversion !

pasteque a écrit:Bonjour à tous,
Je ne sais pas à qui m'adresser pour connaître les modalités pour changer de métier si je n'obtiens pas ma mutation. J'aimerais travailler à mon compte mais je souhaiterais savoir qui rencontrer pour avoir des info sur les lois, sur la mobilisation du DIF, sur l'éventuel cumul d'activité dans un premier temps... Bref, y a t'il un service au rectorat pour quitter l'éducation nationale, ou faut il voir avec pôle emploi ? J'y connais rien du tout...

En plus des cumuls d'activité accessoire, il y a une possibilité de demander un temps partiel pour créer une entreprise (art. L123-8 CGFP).

L'agent public qui occupe un emploi à temps complet peut, à sa demande, être autorisé par l'autorité hiérarchique dont il relève à accomplir un service à temps partiel pour créer ou reprendre une entreprise et à exercer, à ce titre, une activité privée lucrative.
L'autorisation d'accomplir un service à temps partiel, qui ne peut être inférieur au mi-temps, est accordée, sous réserve des nécessités de la continuité et du fonctionnement du service et compte tenu des possibilités d'aménagement de l'organisation du travail, pour une durée maximale de trois ans, renouvelable pour une durée d'un an, à compter de la création ou de la reprise de cette entreprise.
Une nouvelle autorisation d'accomplir un service à temps partiel pour créer ou reprendre une entreprise ne peut être accordée moins de trois ans après la fin d'un service à temps partiel pour la création ou la reprise d'une entreprise.
[…]

Bon, bien que je sois en arrêt jusqu'à la fin de l'année, malgré ma lettre expliquant mon incapacité à continuer à enseigner, et malgré le contrat de travail qui m'attend pour début Septembre, ma demande de disponibilité pour convenances personnelles à été refusée. J'ai envie de pleurer, ils se rendent pas compte de la torture que c'est. Je vais souffler un coup et voir ce qui est le mieux à faire.

LadKlima a écrit:Bon, bien que je sois en arrêt jusqu'à la fin de l'année, malgré ma lettre expliquant mon incapacité à continuer à enseigner, et malgré le contrat de travail qui m'attend pour début Septembre, ma demande de disponibilité pour convenances personnelles à été refusée. J'ai envie de pleurer, ils se rendent pas compte de la torture que c'est. Je vais souffler un coup et voir ce qui est le mieux à faire.

As-tu envoyé une lettre de démission ?

Lilypims a écrit:

LadKlima a écrit:Bon, bien que je sois en arrêt jusqu'à la fin de l'année, malgré ma lettre expliquant mon incapacité à continuer à enseigner, et malgré le contrat de travail qui m'attend pour début Septembre, ma demande de disponibilité pour convenances personnelles à été refusée. J'ai envie de pleurer, ils se rendent pas compte de la torture que c'est. Je vais souffler un coup et voir ce qui est le mieux à faire.

As-tu envoyé une lettre de démission ?

Non j'ai voulu d'abord faire une demande de dispo. Je pense que je vais me diriger vers la démission, mais concrètement c'est la même galère, je peux attendre deux mois pour finalement recevoir un refus froid, et ne pas être plus avancé. Mon futur employeur risque ne pas forcément m'attendre plusieurs mois... Et si la démission est refusée, il faut repartir vers d'autres démarches. J'ai envoyé un mail au syndicat, là et au DPE pour qu'on me guide dans les démarches. C'est complètement idiot, je serai incapable de revenir en Septembre de toute manière...

Il faut envoyer cette lettre et ne laisser aucune ambiguïté sur ta résolution. Tu présentes ta démission au 1er septembre. Si elle est refusée, tu aviseras à ce moment-là.

Lilypims a écrit:Il faut envoyer cette lettre et ne laisser aucune ambiguïté sur ta résolution. Tu présentes ta démission au 1er septembre. Si elle est refusée, tu aviseras à ce moment-là.

La question que je me pose c'est : en cas de refus, disons fin Aout, ou même plus tard, je ne pourrai pas débuter dans mon poste (prévu le 4 Septembre), car légalement je ne serai pas libre, donc coincé non ?
Mais en effet je pense que je vais préparer une lettre de démission dans la semaine, j'attends les réponses du syndicat et des DPE, mais j'ai peur que la la démission soit également refusée (pour les mêmes raisons que la dispo : nécessité de service)

Ladklima, as-tu regardé ça? "L'Education Nationale peut refuser votre démission pour plusieurs raisons comme le manque de remplaçants ou l'incompatibilité avec le calendrier scolaire ou celui des recrutements de professeurs.

Pour autant, vous avez un recours : vous pouvez saisir la Commission Administrative Paritaire. Cette dernière pourra juger du caractère réel des nécessités de service invoquées et vous donnez raison ou pas."

https://www.superprof.fr/blog/professeur-et-demission/
Le site te donne des modèles de lettres de démission et des précisions importantes sur la demande d'indemnité de départ volontaire à faire avant la démission.

Idem ici
https://www.education.gouv.fr/vie-professionnelle-et-situation-personnelle-demission-indemnite-de-depart-volontaire-et-rupture-1640

Marie Laetitia a écrit:Ladklima, as-tu regardé ça? "L'Education Nationale peut refuser votre démission pour plusieurs raisons comme le manque de remplaçants ou l'incompatibilité avec le calendrier scolaire ou celui des recrutements de professeurs.

Pour autant, vous avez un recours : vous pouvez saisir la Commission Administrative Paritaire. Cette dernière pourra juger du caractère réel des nécessités de service invoquées et vous donnez raison ou pas."

https://www.superprof.fr/blog/professeur-et-demission/
Le site te donne des modèles de lettres de démission et des précisions importantes sur la demande d'indemnité de départ volontaire à faire avant la démission.

Idem ici
https://www.education.gouv.fr/vie-professionnelle-et-situation-personnelle-demission-indemnite-de-depart-volontaire-et-rupture-1640

Je vais regarder merci !

Bon quelques nouvelles : après avoir signé mon CDI fin juin, j'ai envoyé ma lettre de démission sous couvert du chef d'établissement, appel téléphonique du DDRH dans l'après midi qui a donné son avis favorable, puis validation par le rectorat une semaine plus tard, et la date demandée (1/9/2023) est bien respectée. Futur anteprof donc !

Super! Je suis contente pour toi !

Cool. Bon retour vers le privé.

Félicitations pour ta libération !

Merci à vous !

Félicitations et bonne continuation à toi ! Tu reviendras nous donner des nouvelles ?

Super !
Bonne continuation à toi !

Je me permets de signaler cette émission des Pieds sur terre avec deux témoignages de professeurs ayant quitté l'EN.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/profs-pourquoi-j-ai-arrete-1420076

S'il y avait un véritable bureau de reconversion (pour les personnels) dans tous les établissements scolaires, ce serait 250 000 démissions dans la foulée, et non pas 2500 comme actuellement.
Comme indiqué dans ce reportage, beaucoup d'enseignants songent à quitter le navire !
Je ne savais pas que la démission devrait être acceptée !
Si on ne se présente pas à son poste à la rentrée, n'est on pas démissionnaire d'office ?

Non, c'est un abandon de poste. Du coup, cela ne permet pas de trouver un autre boulot tout de suite car il faut attendre la réception des deux recommandés de l'employeur : un qui signifie que le poste n'a pas été pourvu et qu'il faut vite revenir avant licenciement, et le deuxième pour acter le licenciement. Si l'employeur est joueur, il peut faire trainer.

La dernière fois que j'ai démissionné, ma lettre de démission n'avait pas été traitée et l'établissement où j'étais nommée n'était pas au courant. J'ai expliqué clairement que je ne viendrais pas, la secrétaire m'a dit de recontacter le service traitant les démissions au plus vite et celle-ci a renvoyé très rapidement le recommandé actant celle-ci afin justement d’accélérer la procédure pour que le lycée puisse rapidement nommer un enseignant sur le poste. Quand ils voient que tu ne reviendras pas ils ont tout intérêt à aller vite (cette idée qu'on serait pieds et poings liés me laisse vraiment perplexe), il leur faut vite nomme un nouveau professeur. Et je n'ai reçu qu'un seul recommandé. Et en l'occurrence j'étais mon propre patron mais pourquoi un nouvel employeur serait-il au courant qu'une démission avec abandon de poste est en cours ?

Il n'est pas au courant bien sûr.

Cela va faire bientôt 3 ans que j'ai démissionné de l'Éducation Nationale, et je voudrais profiter de cette occasion pour adresser un message de soutien à mes anciens collègues.

Quittez cette institution délétère avant qu'elle ne vous détruise. Il y a une vie ailleurs, malgré ce qu'elle voudrait vous faire croire. Ne lui permettez pas d'insinuer dans votre esprit la confusion entre vocation et enfermement.

Non, vous n'êtes pas nuls ! Il y a une faillite globale du système éducatif français, et c'est une décision politique de faire porter entièrement la responsabilité sur les enseignants. N'en avez-vous pas assez d'être la plupart du temps surqualifiés par rapport à vos tâches quotidiennes ? Celles-ci ne relèvent-elles pas plus de l'assistance sociale que de la transmission ?

Qu'est-ce qui vous pousse à accepter les vexations des cadres surpayés de cette institution, qui sont tous aux ordres du pouvoir ? Ce sont eux les punaises qui font votre lit de Procuste.

Tout le monde sait que cette administration est la pire de toutes, que l'armée et la police sont plus clémentes. Partez, fuyez !

Dussopts a permis d'ouvrir une convention collective avec l'Éducation Nationale en 2020, si ma mémoire est bonne (j'ai dû être le premier à envoyer ma demande le 1er janvier à minuit + 1 minute, tellement j'en avais marre). Mais la fenêtre risque de se refermer car c'était une expérimentation. On le comprend : il y a un risque d'hémorragie.

Et si tous les enseignants partaient ?! Et pourquoi pas ? Déposez votre demande, de préférence en même temps, lycée par lycée, établissement par établissement. Coordonnez-vous. Qu'est-ce que cela coûte ?

Avec toutes leurs manœuvres dilatoires, leur droit de refus, de délai, vous ne recevrez un rendez-vous que dans 6 mois que vous pourrez refuser en disant que non, vous étiez trop audacieux, que vous aimez trop l'institution, que vous retirez votre demande. C'est toujours une solution pour respirer. Mais si vous voulez enfin vivre, partez !

Bonjour Karapattes,
Que fais-tu maintenant ? Es-tu toujours dans la Fonction publique ?