15 minutes pour relativiser la «légende noire» de Robespierre

Je ne sais pas si ça a déjà été signalé: si oui, excusez le doublon!

http://www.les-ernest.fr/la-legende-noire-de-robespierre/

Par Cécile Obligi (conservatrice à la BNF)

Merci!

Cette nana est impressionnante et très convaincante. On la voit arriver avec son allure de lycéenne et sa petite voix douce et au bout de quelques secondes, on est scotché par sa démonstration.

Ah, justement, le sujet m'intéresse, je suis en train de finir la biographie de Marie-Antoinette et j'ai pu mesurer l'étendue de mes lacunes en matière d'histoire sur cette période...

En effet, en pensant à Robespierre, ça ne me serait pas venu à l'esprit de penser à un défenseur de l’abolition de la peine de mort

Il est aussi, seul contre tous aux Jacobins, contre la guerre en 1792.

Elle oublie de rappeler que Robespierre aimait les enfants et les chiens.  

@Paratge a écrit:Elle oublie de rappeler que Robespierre aimait les enfants et les chiens.  

Elle a fait une présentation très précise, argumentée et rigoureuse des contre-vérités sur l'homme politique. Forcément, quand on démonte une légende noire, on présente des traits positifs, et elle est restée sur le terrain politique.

@Marcel Khrouchtchev a écrit:

@Paratge a écrit:Elle oublie de rappeler que Robespierre aimait les enfants et les chiens.  

Elle a fait une présentation très précise, argumentée et rigoureuse des contre-vérités sur l'homme politique. Forcément, quand on démonte une légende noire, on présente des traits positifs, et elle est restée sur le terrain politique.

Oui, si on en reste là, y a puka dire que la Constitution soviétique était un modèle de démocratie et qu'on a jamais trouvé un ordre de Hitler de tuer les juifs.

@Paratge a écrit:

@Marcel Khrouchtchev a écrit:

@Paratge a écrit:Elle oublie de rappeler que Robespierre aimait les enfants et les chiens.  

Elle a fait une présentation très précise, argumentée et rigoureuse des contre-vérités sur l'homme politique. Forcément, quand on démonte une légende noire, on présente des traits positifs, et elle est restée sur le terrain politique.

Oui, si on en reste là, y a puka dire que la Constitution soviétique était un modèle de démocratie et qu'on a jamais trouvé un ordre de Hitler de tuer les juifs.

Ses travaux sur Robespierre font d'elle une historienne reconnue, je trouve du coup ta remarque un peu déplacée en la comparant à une stalinienne ou une négationniste. L'exercice était de synthétiser un problème difficile en 15 minutes.
Mais il est impossible, de toute façon, de convaincre de certaines erreurs qui sont tellement répétées en boucle comme des vérités, jusque dans l'historiographie et les manuels scolaires.

PauvreYorick a écrit:Je ne sais pas si ça a déjà été signalé: si oui, excusez le doublon!

http://www.les-ernest.fr/la-legende-noire-de-robespierre/

Par Cécile Obligi (conservatrice à la BNF)

Merci pour ce lien !

@Marcel Khrouchtchev a écrit:
Ses travaux sur Robespierre font d'elle une historienne reconnue

Ce qui la disqualifie d'emblée, puisqu'il semble admis par le plus grand nombre, y compris chez des enseignants, que seuls ont autorité pour s'exprimer sur le sujet ceux qui tirent leurs sources des bibliothèques de gare, des films et pièces à sensation, ou de radio-trottoir !

Je précise que je ne voulais pas tomber dans l'argument d'autorité (ce que j'ai pourtant fait), j'ai simplement voulu dire que l'attaque de Paratge sur son travail était tout à fait injustifiée.

Le Comité et ce cher Maximilien dirigeaient-ils la France ?
Bien que n'étant pas un historien reconnu, ce dont je ne souffre point, ai-je des hallucinations ?

@Marcel Khrouchtchev a écrit:Je précise que je ne voulais pas tomber dans l'argument d'autorité (ce que j'ai pourtant fait), j'ai simplement voulu dire que l'attaque de Paratge sur son travail était tout à fait injustifiée.

Ta remarque m'amène à modifier mon message et à remplacer le mot "autorité" par celui de "compétence".  

En résumé, dès que l'on parle de Robespierre, l'historien qui mène un travail rigoureux sur des sources authentiques est d'emblée disqualifié face à Madame Michu et consorts !

@Paratge a écrit:Le Comité et ce cher Maximilien dirigeaient-ils la France ?
Bien que n'étant pas un historien reconnu, ce dont je ne souffre point, ai-je des hallucinations ?

Son ouvrage a été recensé de façon positive dans les revues spécialisées, je pense qu'il faut aller au-delà de cet exercice des 15 minutes.
Un exemple (avant de lire le livre!):
http://ahrf.revues.org/12537

@Mowgli a écrit:Ta remarque m'amène à modifier mon message et à remplacer le mot "autorité" par celui de "compétence".  

Je pense que tu avais parfaitement choisi ton mot   

@Marcel Khrouchtchev a écrit:

@Paratge a écrit:Le Comité et ce cher Maximilien dirigeaient-ils la France ?
Bien que n'étant pas un historien reconnu, ce dont je ne souffre point, ai-je des hallucinations ?

Son ouvrage a été recensé de façon positive dans les revues spécialisées, je pense qu'il faut aller au-delà de cet exercice des 15 minutes.
Un exemple (avant de lire le livre!):
http://ahrf.revues.org/12537

Ouh là là, citer une publication de spécialistes, qui effectuent depuis des décennies un travail de fourmi sur les archives… Mais c'est le mal, ça, Marcel !    

Ou alors, on pourrait se tourner vers celui qui a été omniprésent pendant le bicentenaire, certes historien reconnu, mais qui présente au moins l'avantage de ne pas être suspect de sympathie à l'égard de Robespierre : Furet.

Et que dit-il, Furet, dans Penser la Révolution française ?

il est absurde de faire de l'avocat d'Arras un monstre d'usurpation, de cet homme de cabinet un démagogue, de ce modéré un sanguinaire, de ce démocrate un dictateur.

Ah ben, zut, pas de bol, il n'a pas dit ce que pense Madame Michu… Disqualifié, lui aussi !

Merci pour cette citation de Furet! Elle est vraiment très utile, car il est évidemment loin d'être suspect d’idolâtrie robespierriste.