- Reine MargotDemi-dieu
flavia a écrit:Là encore, je nuancerais. Beaucoup de catégories A (dans mon ministère du moins) n'exercent pas de management. C'est le cas dans mon poste actuel et c'est le cas de nombreux chargés de mission ou chefs de projet en DREAL notamment.Reine Margot a écrit:mais encore faut-il pouvoir travailler au quotidien dans un bureau, en équipe, ce qui signifier supporter des gens qu'on n'a pas choisis 8h par jour, et aussi manager (avec l'IRA tu seras catégorie A et tu auras des tâches d'encadrement, tu devras gérer des personnes et leur caractère).
Certes, j'ai d'ailleurs une collègue attachée qui s'occuper uniquement du financier et n'a plus de management.
Toutefois, le propre de la catégorie A c'est l'encadrement et la conduite de projets, donc c'est quand même le cas le plus fréquent, et il faut éviter de se lancer dans l'IRA si on ne se sent pas du tout fait pour manager une équipe.
- RosanetteEsprit éclairé
L'autre piste, surtout à ce stade de ta carrière, c'est de t'engager dans une thèse, à mener soit en parallèle de l'enseignement dans le secondaire (c'est prenant mais tu as des exemples sur ce forum) soit carrément en obtenant un contrat doctoral, ce qui ne paraît pas totalement saugrenu au vu de ton parcours.
- Reine MargotDemi-dieu
J'ai un peu l'impression que tu vis le décalage entre la fac (ou la prépa) et l'enseignement dans les collèges. Le fait est que si tu décides de rester prof, tu auras toute la vie certaines classes qui seront très faibles, et certains élèves qui seront très pénibles. Dans certains cas (notamment en collège), tu devras faire le deuil de la littérature (au sens d'étude approfondie des textes). La question est de savoir si tu peux accepter, au moins dans certains cas, de revoir tes exigences pour t'adapter ou non.
Le disours de l'ESPE...c'est le discours de l'ESPE, le disciplinaire c'est le mal, etc. BOn, une fois titularisée tu auras toute latitude pour faire ce que tu veux. Mais attention, si tu es déjà découragée par le niveau de certaines classes, sache que ça n'ira pas en s'améliorant.
Le disours de l'ESPE...c'est le discours de l'ESPE, le disciplinaire c'est le mal, etc. BOn, une fois titularisée tu auras toute latitude pour faire ce que tu veux. Mais attention, si tu es déjà découragée par le niveau de certaines classes, sache que ça n'ira pas en s'améliorant.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ZagaraGuide spirituel
Ça me parait incompatible avec la valeur qu'accorde FleurDuMal à son salaire : un contrat doctoral c'est 1300 euros sans mission de recherche et 1600 avec. Sans parler de la perte d'ancienneté sèche dans l'avancement des échelons, donc 3 + N ans de retard sur les autres agrégés du point de vue du salaire. Puis le CNRS ou l'université (ATER, MCF) paient mal. PRAG c'est la grille agrégé, mais avec les retards accumulés pendant les dispos.Rosanette a écrit:L'autre piste, surtout à ce stade de ta carrière, c'est de t'engager dans une thèse, à mener soit en parallèle de l'enseignement dans le secondaire (c'est prenant mais tu as des exemples sur ce forum) soit carrément en obtenant un contrat doctoral, ce qui ne paraît pas totalement saugrenu au vu de ton parcours.
Je suis partie en thèse en sachant que je perdrai 500 euros par mois, mais j'ai des besoins très frugaux en terme de consommation (j'arrive à épargne entre 1/4 et 1/3 de mon salaire médiocre). Par contre, si j'accordais de la valeur à l'argent, j'aurais plutôt fait secondaire + HS + colles + autres missions ; on peut rapidement gratter +10% de salaire en cumulant les rémunérations d'appoint.
- RosanetteEsprit éclairé
Ha oui pardon c'est vrai qu'elle parlait des sous
Mais plutôt que de ressasser qu'enseigner en prépa (ce qui lui conviendrait j'imagine en termes de public - encore que - que de salaire) est affaire de piston, elle peut aussi regarder les faits en face.
Je ne connais pas son rang à l'agrég mais en lettres modernes l'obtention d'un poste en prépa est de plus en plus conditionné au doctorat.
Enfin je rejoins surtout ceux qui t'enjoignent à comparer ta situation avec celle des autres. Je suis à peine plus âgée que toi pour un parcours à peu près similaire et franchement je m'estime chanceuse. Mes amis de prépa qui ont opté pour les écoles de commerce ne sont pas plein aux as et connaissent une réalité du travail que je n'envie pas (hiérarchie mesquine, peu de perspectives intéressantes).
L'an prochain tu pourras être PP, accepter des heures sup' voire effectivement coller en prépa ; ton salaire ne sera pas ridicule. Encore faut-il dépasser tes a priori sur le métier.
Je comprends les discours amers sur l'ESPE, mais je m'interroge aussi : en quoi cela peut-il réellement dégoûter du métier en sachant que ça ne dure qu'un an ? Je lis des collègues qui compatissent face aux stagiaires broyés par la machine ESPE et qui remettent deux sous dans la machine, mais sincèrement, je pense qu'il est plus constructif de dire aux stagiaires que toute entrée dans le monde du travail peut être difficile.
Oui l'ESPE c'est très creux, il y a beaucoup de remplissage, mais ça permet également de croiser d'autres stagiaires et de réfléchir à sa pratique, aussi voire surtout lorsqu'on entend des discours crétins. A la clef il y a un blanc-seing pour 40 de sécurité de l'emploi.
Mais plutôt que de ressasser qu'enseigner en prépa (ce qui lui conviendrait j'imagine en termes de public - encore que - que de salaire) est affaire de piston, elle peut aussi regarder les faits en face.
Je ne connais pas son rang à l'agrég mais en lettres modernes l'obtention d'un poste en prépa est de plus en plus conditionné au doctorat.
Enfin je rejoins surtout ceux qui t'enjoignent à comparer ta situation avec celle des autres. Je suis à peine plus âgée que toi pour un parcours à peu près similaire et franchement je m'estime chanceuse. Mes amis de prépa qui ont opté pour les écoles de commerce ne sont pas plein aux as et connaissent une réalité du travail que je n'envie pas (hiérarchie mesquine, peu de perspectives intéressantes).
L'an prochain tu pourras être PP, accepter des heures sup' voire effectivement coller en prépa ; ton salaire ne sera pas ridicule. Encore faut-il dépasser tes a priori sur le métier.
Je comprends les discours amers sur l'ESPE, mais je m'interroge aussi : en quoi cela peut-il réellement dégoûter du métier en sachant que ça ne dure qu'un an ? Je lis des collègues qui compatissent face aux stagiaires broyés par la machine ESPE et qui remettent deux sous dans la machine, mais sincèrement, je pense qu'il est plus constructif de dire aux stagiaires que toute entrée dans le monde du travail peut être difficile.
Oui l'ESPE c'est très creux, il y a beaucoup de remplissage, mais ça permet également de croiser d'autres stagiaires et de réfléchir à sa pratique, aussi voire surtout lorsqu'on entend des discours crétins. A la clef il y a un blanc-seing pour 40 de sécurité de l'emploi.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Rosanette a écrit:
Je comprends les discours amers sur l'ESPE, mais je m'interroge aussi : en quoi cela peut-il réellement dégoûter du métier en sachant que ça ne dure qu'un an ? Je lis des collègues qui compatissent face aux stagiaires broyés par la machine ESPE et qui remettent deux sous dans la machine, mais sincèrement, je pense qu'il est plus constructif de dire aux stagiaires que toute entrée dans le monde du travail peut être difficile.
Oui l'ESPE c'est très creux, il y a beaucoup de remplissage, mais ça permet également de croiser d'autres stagiaires et de réfléchir à sa pratique, aussi voire surtout lorsqu'on entend des discours crétins. A la clef il y a un blanc-seing pour 40 de sécurité de l'emploi.
On peut faire les deux : constater que l'entrée dans le monde du travail est toujours difficile et que l'ESPE est, dans de nombreux cas, hallucinante et bien pire que l'IUFM que certains d'entre nous ont connu il y a 20 ans. Ca n'empêche pas d'inciter les stagiaires à la prudence et à la patience, mais ça invite aussi à interpeller l'institution et à s'interroger sur cette dérive.
L'empathie n'est pas forcément de la complaisance.
Je plussoie pour ce qui est des écoles de commerce : no way en ce qui me concerne, mais ces choix sont finalement assez intimes.
- RosanetteEsprit éclairé
Ben justement, les profs ont réussi un concours disciplinaire, on leur demande de suivre une formation professionnelle, à eux de critiquer (au sens le plus large du terme) ladite formation.
Le fait est que je ne sais toujours pas à quoi devrait ressembler une formation idéale au métier d'enseignant (ce que je constate, c'est que l'ESPE est très forte au principe du Faites ce que je dis pas ce que je fais).
Critiquer (au sens le plus large possible) la formation actuelle, très bien.
Mais je tique un peu quand je vois certains profs expérimentés qui s'émeuvent "voilà où on est, des stagiaires veulent démissionner à cause de l'ESPE". L'indigence de la formation ne me paraît pas être une raison suffisante pour que des stagiaires démissionnent.
Le fait est que je ne sais toujours pas à quoi devrait ressembler une formation idéale au métier d'enseignant (ce que je constate, c'est que l'ESPE est très forte au principe du Faites ce que je dis pas ce que je fais).
Critiquer (au sens le plus large possible) la formation actuelle, très bien.
Mais je tique un peu quand je vois certains profs expérimentés qui s'émeuvent "voilà où on est, des stagiaires veulent démissionner à cause de l'ESPE". L'indigence de la formation ne me paraît pas être une raison suffisante pour que des stagiaires démissionnent.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
FleurDuMal,
T'avons-nous fait fuir ?
Tiens nous informés de ta réflexion, en tout cas.
Douter et rêver d'ailleurs ne me semble pas scandaleux.
Je trouve que toutes les crises et que tous les doutes sont certes douloureux mais constructifs, même si on choisit simplement de changer son regard et de faire avec le doute (ce que font les grands mystiques, au passage, qui ne sont jamais férus de certitudes, mais je m'égare).
T'avons-nous fait fuir ?
Tiens nous informés de ta réflexion, en tout cas.
Douter et rêver d'ailleurs ne me semble pas scandaleux.
Je trouve que toutes les crises et que tous les doutes sont certes douloureux mais constructifs, même si on choisit simplement de changer son regard et de faire avec le doute (ce que font les grands mystiques, au passage, qui ne sont jamais férus de certitudes, mais je m'égare).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Rosanette a écrit:Ben justement, les profs ont réussi un concours disciplinaire, on leur demande de suivre une formation professionnelle, à eux de critiquer (au sens le plus large du terme) ladite formation.
Le fait est que je ne sais toujours pas à quoi devrait ressembler une formation idéale au métier d'enseignant (ce que je constate, c'est que l'ESPE est très forte au principe du Faites ce que je dis pas ce que je fais).
Critiquer (au sens le plus large possible) la formation actuelle, très bien.
Mais je tique un peu quand je vois certains profs expérimentés qui s'émeuvent "voilà où on est, des stagiaires veulent démissionner à cause de l'ESPE". L'indigence de la formation ne me paraît pas être une raison suffisante pour que des stagiaires démissionnent.
Moi non plus, mais je mesure la chance qui m'a été donnée d'avoir eu jadis une tutrice formidable. Je ne suis pas sûre que dans le système actuel elle aurait eu la même liberté de me transmettre ce qu'elle m'a transmis (y compris ses doutes et ses réserves, d'ailleurs).
Disons que ça n'arrange rien, :-(, et que c'est une bien curieuse façon de motiver les gens.
La crise est toutefois sans doute plus profonde.
Je me demande s'il n'y a pas, à la base, l'envie très cynique de détruire la pertinence et l'efficacité de la formation pour la ... supprimer sans que cela suscite trop de remous. Bref, à une large échelle, je m'interroge...
- trompettemarineMonarque
Certes, mais les propos diffusés dans certaines ESPE infusent lors des inspections...
Voir un IPR avec un chronomètre pour faire comprendre à un professeur expérimenté qu'il parle trop, comment appeler cela ? Une maltraitance, ni plus, ni moins.
Il s'agit bien d'un système qui s'emballe, devient fou et l'on peut comprendre que certains collègues n'aient pas le courage d'y rester.
Une formation au métier, oui, un lavage de cerveau et la mise au pas par un épuisement professionnel dès l'année de stage par autre chose que l'enseignement, non !
Non, je l'avoue, actuellement, je ne conseillerai à personne d'embrasser la carrière de professeur, surtout en littérature, sauf s'il le veut vraiment.
Voir un IPR avec un chronomètre pour faire comprendre à un professeur expérimenté qu'il parle trop, comment appeler cela ? Une maltraitance, ni plus, ni moins.
Il s'agit bien d'un système qui s'emballe, devient fou et l'on peut comprendre que certains collègues n'aient pas le courage d'y rester.
Une formation au métier, oui, un lavage de cerveau et la mise au pas par un épuisement professionnel dès l'année de stage par autre chose que l'enseignement, non !
Non, je l'avoue, actuellement, je ne conseillerai à personne d'embrasser la carrière de professeur, surtout en littérature, sauf s'il le veut vraiment.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
trompettemarine a écrit:Certes, mais les propos diffusés dans certaines ESPE infusent lors des inspections...
Voir un IPR avec un chronomètre pour faire comprendre à un professeur expérimenté qu'il parle trop, comment appeler cela ? Une maltraitance, ni plus, ni moins.
Il s'agit bien d'un système qui s'emballe, devient fou et l'on peut comprendre que certains collègues n'aient pas le courage d'y rester.
Une formation au métier, oui, un lavage de cerveau et la mise au pas par un épuisement professionnel dès l'année de stage par autre chose que l'enseignement, non !
Non, je l'avoue, actuellement, je ne conseillerai à personne d'embrasser la carrière de professeur, surtout en littérature, sauf s'il le veut vraiment.
Absolument, ça s'appelle comme ça.
Il y a toujours eu des c***, mais la nouveauté, ces dernières années, dans l'EN, c'est que ça devient une violence de l'institution, dont on trouve de nombreux témoignages concordants.
Je pense, pour ma part, que c'est orchestré, tout à fait pensé, et que c'est une mise au pas des enseignants.
C'est une lecture tout à fait politique du phénomène, que j'assume.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Posté sur un autre fil, mais qui peut intéresser FleurDuMal : le bilan des commissions paritaires pour les affectations en prépa :
https://snalc.fr/national/article/2855/
Honnêtement, l'ENA paraît plus simple, effectivement (mais tellement c*****...)
https://snalc.fr/national/article/2855/
Honnêtement, l'ENA paraît plus simple, effectivement (mais tellement c*****...)
- elisa18Neoprof expérimenté
Fleurdumal, mon parcours ressemble au tien: fille d'une vendeuse et d'un ex-ouvrier, devenu technicien en suivant des cours du soir (je n'ai pas honte de mes origines, c'est l'ascenseur social!), je suis passée par la classe prépa (avec moins de réussite que toi), puis préparation agreg/capes: j'ai eu le CAPES du 1° coup, mais l'agreg la 2° année. Je me suis retrouvée en collège de ZEP: très dur au départ, puis j'ai préféré la campagne du centre de la France. Je n'ai pas trop suivi les préconisations de la hiérarchie: dans mes rapports d'inspection, il est toujours marqué que je choisi des textes d'une grande qualité littéraire, mais.... Je continue donc en collège à enseigner la grammaire.... En début de carrière mon salaire n'était pas extraordinaire, je gagnais moins que ma belle soeur ingénieur, mais maintenant (+ de 20 ans) j'en suis à plus de 3000€/mois. Je vois la différences avec les certifiés. Je peux payer les études de ma fille, partir en vacances.... je me sens mieux en collège qu'en lycée car je m'intéresse maintenant aux élèves en situation de handicap ou décrocheurs. J'ai eu 16 à l'agreg en grec, langue que j'adore, je n'enseigne pas le grec, j'ai tout oublié, mais un jour je piocherai dans ma collection de Budés et je m'y remettrai!
Tout cela pour te dire d'attendre un peu, de continuer à être exigeante avec tes élèves, et peut-être te retrouveras-tu dans ce métier dans quelques temps.
Tout cela pour te dire d'attendre un peu, de continuer à être exigeante avec tes élèves, et peut-être te retrouveras-tu dans ce métier dans quelques temps.
- Dadoo33Grand sage
Isidoria a écrit:Je suis quand même surprise de ce discours, fleurdumal, tu dis aimer enseigner mais que tes BTS sont stupides et sans esprit. Tu dis aimer tes 2de car ils sont bons. C'est un discours assez élitiste, la pédagogie c'est apprendre à s'adapter à ton public, qu'il soit bon ou pas. Pour les conseils de l'ESPE, applique-les cette année, ensuite tu auras plus de latitude.
En lettres on est bien d'accord, il est presque impossible d'obtenir Paris, mais il existe de très bons établissements en proche banlieue dans les académies de Créteil et Versailles.
À te lire j'ai l'impression surtout que ce que tu aimais c'était étudier, te dépasser par la pensée, et que tu avais idéalisé le salaire. Ton parcours est remarquable mais entrer dans la vie active nécessite une adaptation, pour tout le monde. Gagner 2000 euros à 25 ans ce n'est pas si mal. Parle aux gens autour de toi, en sortant d'école de commerce rares sont ceux qui gagnent plus, à moins de faire de la finance!
Tu sembles éprouver une forme de ras le bol, et c'est bien de t'interroger dessus, mais ton discours est vraiment plein de jugement envers tes élèves, envers les plus faibles... tu dis que tes élèves sont malheureux comme les pierres car tu les mets en groupe de temps en temps, crois-tu qu'ils seraient TOUS heureux (et pas tes deux THQI) si tu ne faisais que des cours magistraux brillants?
Par ailleurs, oui on peut faire du shopping et partir en vacances avec un salaire de prof, même en vivant à Paris. Sous louer ton appart l'été et partir en Inde ne te coûtera pas cher, mais est-ce ça que tu vises?
Merci Isidoria
Je pensais être la seule à penser ça.
Edit: Rosanette également + 1000
- mandaneNiveau 5
Les normaliens de mon entourage qui ont eu l'(excellente) idée de ne pas s'engager dans l'enseignement n'ont pas seulement bifurquer vers l'ENA. Tu peux aussi tenter les concours d'administrateur du Sénat/ de l'Assemblée Nationale (d'un niveau de difficultés comparable à celui de l'ENA d'après ce que j'ai compris). Il y a aussi un concours qui, je l'avoue, me tenterait bien: celui de rédacteur à l'AN/Sénat. C'est mieux payé qu'agrégé, et tu restes à Paris. Le concours est, me semble-t-il, accessible pour un agrégé de LM. Le problème est qu'il n'ouvre que les 3-4 ans. Mais bon, les étudiants qui ont réussi dans ces voies sont passés par sciences po et/ou ont fait du droit.
Pour le reste, je comprends ta démoralisation face à la réalité du métier (je la ressens en permanence). Il est difficile de passer du statut d'étudiant (dans ton cas, avec un beau parcours) à celui d'enseignant. Mais l'an prochain, tu seras libre pédagogiquement et ça changera tout. Tu peux aussi obtenir un lycée pas trop éloigné de Paris dans l'académie de Créteil (c'est mon cas).
Pour les colles de prépa: il faut postuler en dehors de la montagne Sainte Geneviève .
Pour le reste, je comprends ta démoralisation face à la réalité du métier (je la ressens en permanence). Il est difficile de passer du statut d'étudiant (dans ton cas, avec un beau parcours) à celui d'enseignant. Mais l'an prochain, tu seras libre pédagogiquement et ça changera tout. Tu peux aussi obtenir un lycée pas trop éloigné de Paris dans l'académie de Créteil (c'est mon cas).
Pour les colles de prépa: il faut postuler en dehors de la montagne Sainte Geneviève .
- jésusFidèle du forum
Oui, dans tous les cas, il faut bifurquer tant qu'il est encore temps, et d'expérience, le faire avant ses trente ans, tant que les réflexes d'étudiant, la méthodologie de la dissertation est encore dans l'esprit de manière vive, et ce via une formation universitaire de qualité avec un stage professionnel long. ( ou sinon avoir un congé de formation) , puis passer un concours , et au mieux un concours d'état et ou qui donne droit à une formation ( ENA, IRA, conservateur du patrimoine ou des bibliothèques, autres concours d'état)
Et se faire un CV en prenant toutes les opportunités dans son domaine. ( bref ne pas faire la fine bouche si c'est dans tes cordes) et ne pas avoir de se remettre en cause, aller dans structures et passer des entretiens là où on n'attend votre profil. Le hasard fait parfois bien les choses.
Et se faire un CV en prenant toutes les opportunités dans son domaine. ( bref ne pas faire la fine bouche si c'est dans tes cordes) et ne pas avoir de se remettre en cause, aller dans structures et passer des entretiens là où on n'attend votre profil. Le hasard fait parfois bien les choses.
- LefterisEsprit sacré
On peut bifurquer après, ce n'est pas tant les capacités intellectuelles qui font défaut , mais les disponibilités, les contraintes familiales ou autres. J'ai fait le chemin inverse sans aucun problème, mais il est vrai que c'était ma formation de base, donc solution de facilité et encore plus d'urgence, raison pour laquelle j'ai fait ce choix, ainsi que l'absence de risque d'être muté (reclassement sur sa zone administrative). Sinon , les choses peuvent être plus compliquées.jésus a écrit:Oui, dans tous les cas, il faut bifurquer tant qu'il est encore temps, et d'expérience, le faire avant ses trente ans, tant que les réflexes d'étudiant, la méthodologie de la dissertation est encore dans l'esprit de manière vive, et ce via une formation universitaire de qualité avec un stage professionnel long. ( ou sinon avoir un congé de formation) , puis passer un concours , et au mieux un concours d'état et ou qui donne droit à une formation ( ENA, IRA, conservateur du patrimoine ou des bibliothèques, autres concours d'état)
Et se faire un CV en prenant toutes les opportunités dans son domaine. ( bref ne pas faire la fine bouche si c'est dans tes cordes) et ne pas avoir de se remettre en cause, aller dans structures et passer des entretiens là où on n'attend votre profil. Le hasard fait parfois bien les choses.
De plus, quand on n'a pas la formation requises, il faut anticiper, cela peut prendre plusieurs années. On peut réussir une reconversion sans congé formation (tout comme on peut avoir l'agreg sans) mais il faut se lancer dans des choses nouvelles, comme l'économie, le droit, et accepter de ne pas réussir les concours du premier coup. Mais c'est faisable. Une bonne chose : de nombreux concours ont des formats proches (notes de synthèses, résumés, questions économiques, juridiques...) : quand on en prépare un , c'est utile pour d'autres. Il y a des cas de réussite, et j'en connais.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- FleurDuMalNiveau 5
Don't worry, here I am !
Premièrement, MERCI à toutes/tous car tous ces sons de cloche sont utiles à prendre et m'éclairent un peu plus
Pour les colles en prépa, qui ne tente rien n'a rien... Je peux toujours essayer. Je n'ai rien à perdre, dans le fond. Mais mon poste de néo-tit, mes éventielles HS ou mon éventuelle fonction de PP seront déterminants, à ce niveau-là (les journées n'ont quand même que 24h...)
Pour le Contrat doctoral : j'ai déjà tenté ( pas officiellement ), j'ai un projet de thèse, une directrice et une co-directrice potentielles, mais elles ne me prennent pas en CD car eles ont déjà des gens à placer... Je devrais attendre plusieurs années pour postuler à un CD, donc... ( alors que mon projet est fixé, bref, logique quand tu nous tiens... ) Les profs de la fac m'ont fait tourner en bourrique toute cette année scolaire ( sur le schéma "voyez M.Truc, puis Mme Machin, etc, etc, etc.... " : résultat, le temps que je voie tout le monde (entretiens, déjeuners, rdv....) : bah la date d'inscription aux CD était passée, alors que je mettais en garde les profs à ce sujet, et que ça n'a excité personne. En deux mots, j'ai été prise pour une buse. Donc merci bien.
Et comme vous le soulignez ( c'est un truc que j'ai appris relativement tard...), un CD, c'est mal payé et ça n'apporte pas tant de choses que ça. Dans l'absolu, il vaut encore mieux faire sa thèse tout en enseignant, financièrement, c'est plus jouable ... ( même si c'est "chaud", niveau organisation... )
De toute façon, même si j'ai longtemps r^évé de la thèse ( jusqu'à ..il y a un mois , environ...) , l'impossibilité (ou quasi) d'avoir un poste après ça m'a fait changé d'avis. Je suis fière de mes études, mais elles m'ont aussi épuisée. Je ne me vois pas "batailler" pour une thèse qui va potentiellement me faire prendre du retard (si CD), ou prendre trop de temps (sans CD) sans être assurée d'avoir quelque chose au bout. Je suis fatiguée de donner des coups d'épée dans l'eau.
( Concernant mes BTS : ayez cette classe, et vous comprendrez que me l'avoir donnée, c'est limite... insultant. J'ose le mot. C'est vraiment du foutage de g... . Même si c'est très classique pour les stagiaires... Bref. J'excuse l'administration qui a décidé ça, car tout le monde dans mon lycée est nouveau, et ils n'ont jamais eu de stagiaire en lettres, donc ils n'avaient pas mesuré l'inadéquation entre un(e) jeune agrégé(e) et un groupe de 20 types complètement primaires, et surtout incapables de comprendre une phrase comme " merci de vous taire quand je parle". Passons, ça fait dévier. )
La réflexion se poursuit de mon côté mais de toute façon... Aucune décision avant de connaître mon poste l'année prochaine pour la néo-tit. Je pense que ça sera vraiment déterminant dans ma manière de penser et d'envisager (ou pas) l'avenir.
Encore une fois, je sais très bien que les profs adorent voler au secours des élèves et se "sacrifier" pour eux. Là n'est pas la question. Mais je me suis déjà "sacrifiée" ( études ou autres, je ne vais pas déballer ma vie trépidante ici, lol ) et j'estime être en droit d'avoir des classes correctes ( je parle d'attitude, pas de niveau... Le niveau, encore, c'est notre boulot de se débrouiller avec ce qu'on a ... )
J'aime ce métier, mais le plus important, n'est-ce pas d'être heureuse et à peu près épanouie, et surtout reconnue pour ce qu'on fait ? Je ne veux pas passer ma vie à fonctionner dans le vide, pour une hiérarchie qui se moque de mes efforts et / ou des élèves qui se foutent de ce que je leur dis ou de ce que je leur demande de faire.
Premièrement, MERCI à toutes/tous car tous ces sons de cloche sont utiles à prendre et m'éclairent un peu plus
Pour les colles en prépa, qui ne tente rien n'a rien... Je peux toujours essayer. Je n'ai rien à perdre, dans le fond. Mais mon poste de néo-tit, mes éventielles HS ou mon éventuelle fonction de PP seront déterminants, à ce niveau-là (les journées n'ont quand même que 24h...)
Pour le Contrat doctoral : j'ai déjà tenté ( pas officiellement ), j'ai un projet de thèse, une directrice et une co-directrice potentielles, mais elles ne me prennent pas en CD car eles ont déjà des gens à placer... Je devrais attendre plusieurs années pour postuler à un CD, donc... ( alors que mon projet est fixé, bref, logique quand tu nous tiens... ) Les profs de la fac m'ont fait tourner en bourrique toute cette année scolaire ( sur le schéma "voyez M.Truc, puis Mme Machin, etc, etc, etc.... " : résultat, le temps que je voie tout le monde (entretiens, déjeuners, rdv....) : bah la date d'inscription aux CD était passée, alors que je mettais en garde les profs à ce sujet, et que ça n'a excité personne. En deux mots, j'ai été prise pour une buse. Donc merci bien.
Et comme vous le soulignez ( c'est un truc que j'ai appris relativement tard...), un CD, c'est mal payé et ça n'apporte pas tant de choses que ça. Dans l'absolu, il vaut encore mieux faire sa thèse tout en enseignant, financièrement, c'est plus jouable ... ( même si c'est "chaud", niveau organisation... )
De toute façon, même si j'ai longtemps r^évé de la thèse ( jusqu'à ..il y a un mois , environ...) , l'impossibilité (ou quasi) d'avoir un poste après ça m'a fait changé d'avis. Je suis fière de mes études, mais elles m'ont aussi épuisée. Je ne me vois pas "batailler" pour une thèse qui va potentiellement me faire prendre du retard (si CD), ou prendre trop de temps (sans CD) sans être assurée d'avoir quelque chose au bout. Je suis fatiguée de donner des coups d'épée dans l'eau.
( Concernant mes BTS : ayez cette classe, et vous comprendrez que me l'avoir donnée, c'est limite... insultant. J'ose le mot. C'est vraiment du foutage de g... . Même si c'est très classique pour les stagiaires... Bref. J'excuse l'administration qui a décidé ça, car tout le monde dans mon lycée est nouveau, et ils n'ont jamais eu de stagiaire en lettres, donc ils n'avaient pas mesuré l'inadéquation entre un(e) jeune agrégé(e) et un groupe de 20 types complètement primaires, et surtout incapables de comprendre une phrase comme " merci de vous taire quand je parle". Passons, ça fait dévier. )
La réflexion se poursuit de mon côté mais de toute façon... Aucune décision avant de connaître mon poste l'année prochaine pour la néo-tit. Je pense que ça sera vraiment déterminant dans ma manière de penser et d'envisager (ou pas) l'avenir.
Encore une fois, je sais très bien que les profs adorent voler au secours des élèves et se "sacrifier" pour eux. Là n'est pas la question. Mais je me suis déjà "sacrifiée" ( études ou autres, je ne vais pas déballer ma vie trépidante ici, lol ) et j'estime être en droit d'avoir des classes correctes ( je parle d'attitude, pas de niveau... Le niveau, encore, c'est notre boulot de se débrouiller avec ce qu'on a ... )
J'aime ce métier, mais le plus important, n'est-ce pas d'être heureuse et à peu près épanouie, et surtout reconnue pour ce qu'on fait ? Je ne veux pas passer ma vie à fonctionner dans le vide, pour une hiérarchie qui se moque de mes efforts et / ou des élèves qui se foutent de ce que je leur dis ou de ce que je leur demande de faire.
- LeclochardEmpereur
FleurDuMal a écrit:
La réflexion se poursuit de mon côté mais de toute façon... Aucune décision avant de connaître mon poste l'année prochaine pour la néo-tit. Je pense que ça sera vraiment déterminant dans ma manière de penser et d'envisager (ou pas) l'avenir.
Encore une fois, je sais très bien que les profs adorent voler au secours des élèves et se "sacrifier" pour eux. Là n'est pas la question. Mais je me suis déjà "sacrifiée" ( études ou autres, je ne vais pas déballer ma vie trépidante ici, lol ) et j'estime être en droit d'avoir des classes correctes ( je parle d'attitude, pas de niveau... Le niveau, encore, c'est notre boulot de se débrouiller avec ce qu'on a ... )
J'aime ce métier, mais le plus important, n'est-ce pas d'être heureuse et à peu près épanouie, et surtout reconnue pour ce qu'on fait ? Je ne veux pas passer ma vie à fonctionner dans le vide, pour une hiérarchie qui se moque de mes efforts et / ou des élèves qui se foutent de ce que je leur dis ou de ce que je leur demande de faire.
Lol. J'ai très, très peur pour toi, si tu commences avec cet état d'esprit.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- IsidoriaDoyen
Personnellement, je suis véritablement choquée de tes propos. Agrégée stagiaire, tu "mérites" donc certaines classes? et tu "mérites" qu'on ne te confie pas certaines autres?
Que feras-tu si tu te retrouves en collège de cité, en REP bien +, avec des élèves qui savent à peine lire, tu diras que les élèves n'ont pas assez de niveau pour t'avoir comme enseignante?
Quand on entre dans la fonction publique, on accepte aussi le fait de devenir un simple membre de cette fonction publique et donc de pouvoir être envoyée partout. Bientôt ton parcours, aussi méritant soit-il, n'existera plus aux yeux de l'administration...
Que feras-tu si tu te retrouves en collège de cité, en REP bien +, avec des élèves qui savent à peine lire, tu diras que les élèves n'ont pas assez de niveau pour t'avoir comme enseignante?
Quand on entre dans la fonction publique, on accepte aussi le fait de devenir un simple membre de cette fonction publique et donc de pouvoir être envoyée partout. Bientôt ton parcours, aussi méritant soit-il, n'existera plus aux yeux de l'administration...
- capucine42Érudit
Bientôt tu ne seras qu'un pion aux yeux de cette administration qui pourra t'écraser selon son bon vouloir, surtout si tu ne rentres pas dans le moule, surtout si tu es envoyée dans des établissements dans lesquels personne ne veut aller, c'est la vérité. On apprend à se passer de la reconnaissance de sa hiérarchie(IPR notamment), pour certains profils dont tu sembles faire partie, on n'apprend pas à faire le deuil de sa matière et à considérer que notre boulot de bon pédagogue est de s'adapter à 30 grands ados irrespectueux et analphabètes. Tu comprendras vite que s'adapter veut dire les caresser dans le sens du poil et avoir 12 de moyenne dans tes classes.
J'espère pour toi que ton statut d'agrégée t'épargnera le pire. Comme tu le dis, tu ne peux guère savoir pour l'instant.
J'espère pour toi que ton statut d'agrégée t'épargnera le pire. Comme tu le dis, tu ne peux guère savoir pour l'instant.
- LefterisEsprit sacré
Je ne suis pas choqué par ton indignation face aux classes de malotrus, il est normal de s'indigner que des sauvageons fassent la loi dans les classes, mais ça vient de tout une ambiance, un "air du temps" provoqué en grande partie par ton employeur, qui méprise les enseignants et ne les soutient pas. Tu vas en voir un paquet comme ça.
Mais je suis surpris par tes ambitions futures . Comme d'autres te le disent, tu deviens un pion interchangeable, tu auras plus souvent des classes pénibles que des bonnes classes, on va mépriser ta matière (l'institution autant que les élèves), et les conditions vont se durcir, et terriblement (voir ce qui est en gestation, mais c'est HS,ça relève d'autres fils). Tout le monde se fiche pas mal que tu aies l'agreg ( parfois même on te jalouse, même si tu es discrète, alors si en plus tu en fais état, aïe...) , à commencer par les élèves pour qui tous les profs sont des bouffons , et même comme ils disent chez moi "des clodos qui ont raté leur vie" :lol: . Quant aux lettres, étudie pour toi, dans l'EN, rien à espérer, ou très peu. Si tu ne prends pas de la distance avec tout ça, tu es cuite en ayant à peine commencé.
Mais je suis surpris par tes ambitions futures . Comme d'autres te le disent, tu deviens un pion interchangeable, tu auras plus souvent des classes pénibles que des bonnes classes, on va mépriser ta matière (l'institution autant que les élèves), et les conditions vont se durcir, et terriblement (voir ce qui est en gestation, mais c'est HS,ça relève d'autres fils). Tout le monde se fiche pas mal que tu aies l'agreg ( parfois même on te jalouse, même si tu es discrète, alors si en plus tu en fais état, aïe...) , à commencer par les élèves pour qui tous les profs sont des bouffons , et même comme ils disent chez moi "des clodos qui ont raté leur vie" :lol: . Quant aux lettres, étudie pour toi, dans l'EN, rien à espérer, ou très peu. Si tu ne prends pas de la distance avec tout ça, tu es cuite en ayant à peine commencé.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VicomteDeValmontGrand sage
Tu devrais réfléchir à tout ça à tête reposée.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- jésusFidèle du forum
Euh, son discours n'est pas non plus contre les profs et les certifiés....( faut relativiser)
Cela dit, pour répondre à la question de la thèse, et je ne dis pas ça que pour son cas. Beaucoup idéalisent aussi la thèse, comme si c'était la solution à tous les problèmes, ou d'autres imaginent cela comme une nécessité, quelque chose qui déboucherait sur un épanouissement intellectuel que l'enseignement ne donnerait pas. Ceux que je connais qui font ou ont fait une thèse, par exemple en histoire de l'art avaient pour visée un but professionnel et d'avoir la reconnaissance du milieu et être spécialiste d'un domaine afin (in fine) diriger un musée avec des collections en rapport avec leur recherche. Faire une thèse pour le plaisir demande tellement d'abnégation que la quantité de plaisir peut parfois complètement disparaître ou mettre la vie privée en péril. Bref, une thèse n'est pas forcément la bonne porte de sortie dans ce genre de cas ( on n'est pas obligé de partager cet avis)
Après , enseignement supérieur, genre BTS ne veut pas forcément dire élèves plus intéressants , les mêmes élèves souvent mauvais ne sont en rien obligé d'être plus mâtures qu'il y a 5 mois lorsqu'ils étaient en terminale.
En tout cas, je partage son point de vue sur la logique sacrificielle qui tiendrait sa justification dans la vocation que devrait représenter le métier d'enseignant. Sacrifice tout au long de ses études, durant la préparation des concours et qui devrait continuer pour les élèves, l'établissement etc. Sauf que ce sacrifice ne tient plus de nos jours. Et ceux qui y croient encore en souffrent. Pas plus qu'il y a quelques jours, j'ai eu une discussion avec une PE qui travaille maintenant dans une école française en Allemagne, et il en ressortait , de son expérience, que ceux qui étaient attachés le plus à leur discipline avaient toutes les chances de craquer, car désormais le relationnel et le social comptaient le plus. ( Dans la plupart des cas). La survie, c'est surtout de la prise de distance, pour peu qu'on vous laisse en prendre, et que les chefs laissent du mou dans la laisse...mais on ne sait pas à l'avance sur quel chef on tombe...
Cela dit, pour répondre à la question de la thèse, et je ne dis pas ça que pour son cas. Beaucoup idéalisent aussi la thèse, comme si c'était la solution à tous les problèmes, ou d'autres imaginent cela comme une nécessité, quelque chose qui déboucherait sur un épanouissement intellectuel que l'enseignement ne donnerait pas. Ceux que je connais qui font ou ont fait une thèse, par exemple en histoire de l'art avaient pour visée un but professionnel et d'avoir la reconnaissance du milieu et être spécialiste d'un domaine afin (in fine) diriger un musée avec des collections en rapport avec leur recherche. Faire une thèse pour le plaisir demande tellement d'abnégation que la quantité de plaisir peut parfois complètement disparaître ou mettre la vie privée en péril. Bref, une thèse n'est pas forcément la bonne porte de sortie dans ce genre de cas ( on n'est pas obligé de partager cet avis)
Après , enseignement supérieur, genre BTS ne veut pas forcément dire élèves plus intéressants , les mêmes élèves souvent mauvais ne sont en rien obligé d'être plus mâtures qu'il y a 5 mois lorsqu'ils étaient en terminale.
En tout cas, je partage son point de vue sur la logique sacrificielle qui tiendrait sa justification dans la vocation que devrait représenter le métier d'enseignant. Sacrifice tout au long de ses études, durant la préparation des concours et qui devrait continuer pour les élèves, l'établissement etc. Sauf que ce sacrifice ne tient plus de nos jours. Et ceux qui y croient encore en souffrent. Pas plus qu'il y a quelques jours, j'ai eu une discussion avec une PE qui travaille maintenant dans une école française en Allemagne, et il en ressortait , de son expérience, que ceux qui étaient attachés le plus à leur discipline avaient toutes les chances de craquer, car désormais le relationnel et le social comptaient le plus. ( Dans la plupart des cas). La survie, c'est surtout de la prise de distance, pour peu qu'on vous laisse en prendre, et que les chefs laissent du mou dans la laisse...mais on ne sait pas à l'avance sur quel chef on tombe...
- Marie LaetitiaBon génie
Zagara a écrit:Ça me parait incompatible avec la valeur qu'accorde FleurDuMal à son salaire : un contrat doctoral c'est 1300 euros sans mission de recherche et 1600 avec. Sans parler de la perte d'ancienneté sèche dans l'avancement des échelons, donc 3 + N ans de retard sur les autres agrégés du point de vue du salaire. Puis le CNRS ou l'université (ATER, MCF) paient mal. PRAG c'est la grille agrégé, mais avec les retards accumulés pendant les dispos.Rosanette a écrit:L'autre piste, surtout à ce stade de ta carrière, c'est de t'engager dans une thèse, à mener soit en parallèle de l'enseignement dans le secondaire (c'est prenant mais tu as des exemples sur ce forum) soit carrément en obtenant un contrat doctoral, ce qui ne paraît pas totalement saugrenu au vu de ton parcours.
Je suis partie en thèse en sachant que je perdrai 500 euros par mois, mais j'ai des besoins très frugaux en terme de consommation (j'arrive à épargne entre 1/4 et 1/3 de mon salaire médiocre). Par contre, si j'accordais de la valeur à l'argent, j'aurais plutôt fait secondaire + HS + colles + autres missions ; on peut rapidement gratter +10% de salaire en cumulant les rémunérations d'appoint.
Pourquoi "+N"? Le secondaire ne reconnaît pas les charges de moniteur (ou d'enseignement associées à un contrat doctoral) mais les années d'ATER, si!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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