ESPE : « la professionnalisation est en marche ! »

vousnousils a écrit:Deux ans après leur lancement, les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ont-elles amélioré la formation des enseignants ? Entretien avec Alain Mougniotte, directeur de l’ESPE de Lyon.

http://www.vousnousils.fr/2015/06/29/espe-la-professionnalisation-est-en-marche-571796

Avant les ESPE, les professeurs étaient donc tous des amateurs.

Attendez, je m'écroule de rire puis je reviens répondre...

Pierre-Henri a écrit:Avant les ESPE, les professeurs étaient donc tous des amateurs.

C'est bien ce que je me disais.
Au moment de prendre ma retraite, je me dis que......... non je ne me dis rien de tel :lol:

Savez pas la tête de mettre des titres pareils!!! J'ai failli m'etouffer moi!!!

En fait, un des services à rendre à notre institution serait de fermer, de façon sèche, ces Écoles. On pourrait continuer à payer les gens qui y travaillent, à l'expresse condition qu'ils restent chez eux.

PauvreYorick a écrit:En fait, un des services à rendre à notre institution serait de fermer, de façon sèche, ces Écoles. On pourrait continuer à payer les gens qui y travaillent, à l'expresse condition qu'ils restent chez eux.

PY, ministre !!

PauvreYorick a écrit:En fait, un des services à rendre à notre institution serait de fermer, de façon sèche, ces Écoles. On pourrait continuer à payer les gens qui y travaillent, à l'expresse condition qu'ils restent chez eux.

mais aussi

Le contribuable paie pour professionnaliser une profession déjà professionnelle. C'est géant, quand même, d'arriver à financer un truc aussi visiblement circulaire, dans le contexte budgétaire actuel.

J'envisage de fonder une nouvelle science, la périssologie. Il y a un max de blé à se faire. Prochains travaux de recherche :

- humidifier l'eau.
- geler la glace.
- réduire le sable en poudre.

On appellerait ça les Écoles Supérieures de Périssologie Emphatique. Si un élu socialiste me lit, je suis prêt à vendre l'idée. Et après, je lui vends un compte bancaire au Nigéria, auquel je n'ai pas pu accéder parce que je suis exilé.

Foin de vos critiques aigries !

Je ne comprends pas vos ricanements !

La professionnalisation des ESPE me semble un objectif tout à fait utile et louable. Même si nous savons tous que la marche est haute, après une année 2015-2016 où les ESPE ont brillé par leurs prestations plus proches de l'amateurisme que du professionnel, il faut encourager la noble ambition de ce monsieur.

C'est à ce titre d'encouragement que je me permets d'ailleurs de lui adresser ce conseil : les ESPE tirerait grand profit à imiter le modèle des écoles d'application. Cela permettrait de mettre nos brillants pédagogues devant des petits minots plutôt qu'exclusivement devant des étudiants ingrats et dissipés.

Les ESPE sont probablement les seuls écoles professionnelles en France où l'on ne fait que de la théorie. Existe-t-il beaucoup de lycées agricoles sans ferme expérimentale, beaucoup d'écoles hôtelières sans restaurant ni hôtel d'application ? Il me semble que la professionnalisation des ESPE marcherait encore plus vite si on leur confiait à chacune trois cents élèves de primaire et autant du secondaire.

Mais qui, hein, je vous demande un peu, qui professionnalisera ceux qui professionnalisent les professionnels ? J'en appelle aux pouvoirs publics, car il y a urgence : il faut dès à présent professionnaliser la professionnalisation des professionnalisateurs de professionnels.

Pierre-Henri a écrit:Avant les ESPE, les professeurs étaient donc tous des amateurs.

J'ai eu exactement la même pensée.
Des amateurs ou des dilettantes.

Je sens beaucoup d'aigreur chez les enseignants déjà en poste. N'ayez crainte, au moyen d'une formation continue, l'ESPE pourrait en venir à vous professionnaliser vous aussi.

Qu'ils viennent.

Pierre-Henri a écrit: Mais qui, hein, je vous demande un peu, qui professionnalisera ceux qui professionnalisent les professionnels ? J'en appelle aux pouvoirs publics, car il y a urgence : il faut dès à présent professionnaliser la professionnalisation des professionnalisateurs de professionnels.

Il y a déjà des créations de postes d'ATER pour officier dans les ESPE, et si on tient compte de la volonté d'incorporer de plus en plus d'universitaires dans les masters et du gel de la cryogénisation des postes, on peut imaginer que le phénomène va perdurer sinon s'amplifier. Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il s'agit, ce sont des gens dont le temps devrait rationnellement être entièrement consacré à la constitution du meilleur dossier de recherche possible, en conséquence de quoi il est dans leur intérêt d'expédier leur charge d'enseignement (sauf à vouloir saborder délibérément leur possible carrière universitaire).

Bien entendu, il y aura toujours les mêmes grincheux pour vitupérer sur ces incapables qui devraient se dédier corps et âme pour une institution qui saura récompenser un tel investissement par... une invitation à aller travailler ailleurs une fois le contrat terminé ! Mais à en juger par certaines interventions que l'on peut lire dans le coin, ces gens sont déjà coupables et il n'y a pas lieu de tenir compte de leurs propres souffrances à devoir subir un tel système.

archeboc a écrit:
Foin de vos critiques aigries !

Je ne comprends pas vos ricanements !

La professionnalisation des ESPE me semble un objectif tout à fait utile et louable. Même si nous savons tous que la marche est haute, après une année 2015-2016 où les ESPE ont brillé par leurs prestations plus proches de l'amateurisme que du professionnel, il faut encourager la noble ambition de ce monsieur.

C'est à ce titre d'encouragement que je me permets d'ailleurs de lui adresser ce conseil : les ESPE tirerait grand profit à imiter le modèle des écoles d'application. Cela permettrait de mettre nos brillants pédagogues devant des petits minots plutôt qu'exclusivement devant des étudiants ingrats et dissipés.

Les ESPE sont probablement les seuls écoles professionnelles en France où l'on ne fait que de la théorie. Existe-t-il beaucoup de lycées agricoles sans ferme expérimentale, beaucoup d'écoles hôtelières sans restaurant ni hôtel d'application ? Il me semble que la professionnalisation des ESPE marcherait encore plus vite si on leur confiait à chacune trois cents élèves de primaire et autant du secondaire.

Pauvres élèves, ils ne méritent pas ça, cela en ferait des traumatisés à vie.

« Si on critique ton amateurisme, rappelle-toi que le Titanic a été construit par des professionnels et l’arche de Noé par un amateur. »

jaybe a écrit:Mais à en juger par certaines interventions que l'on peut lire dans le coin, ces gens sont déjà coupables et il n'y a pas lieu de tenir compte de leurs propres souffrances à devoir subir un tel système.

Ils ne "doivent" rien subir. Il suffit de dire "non". Pour ma part, j'aurais préféré dormir sous les ponts plutôt que d'accepter le poste d'ATER en IUFM qu'on m'avait jadis proposé. On a sa fierté. Je n'en suis pas mort, et cela ne m'a pas empêché de réussir par la suite. Au contraire : j'y ai acquis une réputation de tête de cochon anti-pédago qui m'a plutôt bien servi jusqu'à présent. Contrairement à une idée répandue, le système récompense les résistants davantage que les suiveurs. Ceux qui se couchent et disent "amen" à tout sont vite oubliés.

JPhMM a écrit:Qu'ils viennent.

Je me suis faite détester, en tant qu'étudiante, de l'IUFM, et ça n'a pas été vraiment mieux à l'ESPE cette année (oui oui bien qu'étant lauréate d'un master 2 enseignement avec stages et "formations pédago" et tout le tintouin, l'ESPE considérait avoir encore des choses à me dire... j'avais raison de me méfier...) : je n'ai pas supporté d'être infantilisée à ce point.

Ces gens ne sauraient pas faire cours à une classe normale mais ne savent pas non plus faire un vrai cours intéressant, avec "du biscuit", du grain à moudre, à des étudiants adultes.

Il est tristement drôle de voir que ces gens sont incapables d'appliquer avec nous les principes qu'ils nous demandent d'appliquer (et je vous le dis, y'a du tri à faire...). Ou alors, quand ils le font, c'est factice : qui n'a pas vécu la séance de deux heures où le formateur nous fait "travailler en groupes", se la coule douce pendant 1h30, puis procède à une "mise en commun"? Résultat : on ne sait pas ce qu'on a appris de cette séance. Si tu fais pareil avec tes élèves au collège, déjà ils te bordélisent pendant l'heure, et le formateur lui-même te détruirait en disant "ah mais on ne comprend pas l'objectif du cours".... Vàlààààà.

Fires of Pompeii a écrit:Je me suis faite détester, en tant qu'étudiante, de l'IUFM, et ça n'a pas été vraiment mieux à l'ESPE cette année (oui oui bien qu'étant lauréate d'un master 2 enseignement avec stages et "formations pédago" et tout le tintouin, l'ESPE considérait avoir encore des choses à me dire... j'avais raison de me méfier...) : je n'ai pas supporté d'être infantilisée à ce point.

Ces gens ne sauraient pas faire cours à une classe normale mais ne savent pas non plus faire un vrai cours intéressant, avec "du biscuit", du grain à moudre, à des étudiants adultes.

Il est tristement drôle de voir que ces gens sont incapables d'appliquer avec nous les principes qu'ils nous demandent d'appliquer (et je vous le dis, y'a du tri à faire...). Ou alors, quand ils le font, c'est factice : qui n'a pas vécu la séance de deux heures où le formateur nous fait "travailler en groupes", se la coule douce pendant 1h30, puis procède à une "mise en commun"? Résultat : on ne sait pas ce qu'on a appris de cette séance. Si tu fais pareil avec tes élèves au collège, déjà ils te bordélisent pendant l'heure, et le formateur lui-même te détruirait en disant "ah mais on ne comprend pas l'objectif du cours".... Vàlààààà.

Ca me donne des idées pour les futures formations   . J'ai prévenue les collègues que je comptais bien semer la zizanie l'année prochaine...

Fires of Pompeii a écrit:Je me suis faite détester, en tant qu'étudiante, de l'IUFM, et ça n'a pas été vraiment mieux à l'ESPE cette année (oui oui bien qu'étant lauréate d'un master 2 enseignement avec stages et "formations pédago" et tout le tintouin, l'ESPE considérait avoir encore des choses à me dire... j'avais raison de me méfier...) : je n'ai pas supportée d'être infantilisée à ce point.

Ces gens ne sauraient pas faire cours à une classe normale mais ne savent pas non plus faire un vrai cours intéressant, avec "du biscuit", du grain à moudre, à des étudiants adultes.

Il est tristement drôle de voir que ces gens sont incapables d'appliquer avec nous les principes qu'ils nous demandent d'appliquer (et je vous le dis, y'a du tri à faire...). Ou alors, quand ils le font, c'est factice : qui n'a pas vécu la séance de deux heures où le formateur nous fait "travailler en groupes", se la coule douce pendant 1h30, puis procède à une "mise en commun"? Résultat : on ne sait pas ce qu'on a appris de cette séance. Si tu fais pareil avec tes élèves au collège, déjà ils te bordélisent pendant l'heure, et le formateur lui-même te détruirait en disant "ah mais on ne comprend pas l'objectif du cours".... Vàlààààà.

Dans ces gens, il y a des profs en poste à temps complet qui interviennent de temps à autre en ESPE.

Oups Amethyste, peux-tu enlever le "e" que j'ai mis à "supporté" dans mon message? merci

Isis39 a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Je me suis faite détester, en tant qu'étudiante, de l'IUFM, et ça n'a pas été vraiment mieux à l'ESPE cette année (oui oui bien qu'étant lauréate d'un master 2 enseignement avec stages et "formations pédago" et tout le tintouin, l'ESPE considérait avoir encore des choses à me dire... j'avais raison de me méfier...) : je n'ai pas supporté d'être infantilisée à ce point.

Ces gens ne sauraient pas faire cours à une classe normale mais ne savent pas non plus faire un vrai cours intéressant, avec "du biscuit", du grain à moudre, à des étudiants adultes.

Il est tristement drôle de voir que ces gens sont incapables d'appliquer avec nous les principes qu'ils nous demandent d'appliquer (et je vous le dis, y'a du tri à faire...). Ou alors, quand ils le font, c'est factice : qui n'a pas vécu la séance de deux heures où le formateur nous fait "travailler en groupes", se la coule douce pendant 1h30, puis procède à une "mise en commun"? Résultat : on ne sait pas ce qu'on a appris de cette séance. Si tu fais pareil avec tes élèves au collège, déjà ils te bordélisent pendant l'heure, et le formateur lui-même te détruirait en disant "ah mais on ne comprend pas l'objectif du cours".... Vàlààààà.

Dans ces gens, il y a des profs en poste à temps complet qui interviennent de temps à autre en ESPE.

C'est vrai, mais dans ceux que j'ai eus...non.

Edit: j'ai eu une fois une formatrice, passionnante, qui enseignait dans des vraies classes aussi, et effectivement elle échappe à tout ce que je viens de dire. Son cours était formateur, pour le coup.
Et crois-moi, les "étudiants" savent bien faire la différence entre ceux qui enseignent dans des classes et ceux qui ne le font pas

Fires of Pompeii a écrit:Ces gens ne sauraient pas faire cours à une classe normale mais ne savent pas non plus faire un vrai cours intéressant, avec "du biscuit", du grain à moudre, à des étudiants adultes.

+1
Dans le cadre de notre poste d'EAP, on a tous fait cours, sous la forme de prise en charge de séances sous la présence du tuteur ou de cours de soutien... Et fin mai, les formateurs ESPE nous ont dit : "On ne peut pas vous apprendre à faire cours car vous ne connaissez pas les grandes théories de la pédagogie". On est là pour quoi alors ?