Tous les profs sont-ils dépressifs ??

Ce forum n'est pas représentatif, c'est un exutoire où on vient souvent raconter ce qui nous a énervé dans la journée et ce qui est absurde dans le métier.

Il est rare de poster un message du style "comme tous les jours, je me suis éclaté à faire cours et les élèves étaient heureux".

La consommation excessive (je ne sais pas bien ce que ça veut dire, cette appréciation) de psychotropes est une donnée valable pour l'ensemble de la population, et pas seulement les profs, encore un gros cliché comme celui de profs dépressifs (j'attends le prochaine topic: tous les coiffeurs sont-ils gays? les habitants du Pas-de-Calais pédophiles, etc...)

@thrasybule a écrit:La consommation excessive (je ne sais pas bien ce que ça veut dire, cette appréciation) de psychotropes est une donnée valable pour l'ensemble de la population, et pas seulement les profs, encore un gros cliché comme celui de profs dépressifs (j'attends le prochaine topic: tous les coiffeurs sont-ils gays? les habitants du Pas-de-Calais pédophiles, etc...)

Effectivement c'est un cliché, je ne dis pas le contraire, mais avant d'entrer dans le métier il me semble légitime de vouloir vérifier s'il est véridique ou non. Tout cliché après tout naît d'une vérité.

Tu ne vas pouvoir "vérifier", tu ne vas avoir que des témoignages individuels vus à travers le prisme d'une subjectivité, rien de scientifique.

Je ne suis pas dépressive, mais en colère.

De toute façon, comme dirait Woody Allen: "Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien".

C'est un métier difficile; on est seul face à nos classes, parfois (souvent ?) dans un milieu hostile, face à une hiérarchie trop souvent inapte et / ou dénuée d'humanité, face au mépris des uns et des autres (depuis le poivrot du coin, en passant par les parents d'élèves, nos directions, notre ministère, les médias...). Il faudra partir enseigner peut-être à l'autre bout du pays, et ce pendant plusieurs années, de préférence dans un quartier bien chaud, parce qu'on y fait ses armes. Il faudra absorber une réforme tous les 4/5 ans, et appliquer en septembre ce qui était encore considéré comme le mal absolu en juin. Il faudra affronter (comme dans tout métier) et parmi tes collègues, les cons, les lèche-cul, les malveillants, les jaloux.  

Heureusement, c'est un métier qui apporte beaucoup de satisfactions. Pas la fortune, mais pas mal de satisfactions.

Eh non, tous les profs ne sont pas dépressifs ! Pourquoi le seraient-ils ? Ils sont en colère, mais pas dépressifs !

Ou "Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier le week-end!"
Je ne veux pas que Woody Allen meure, ça c'est une excellente raison pour déprimer (beaucoup plus que la quatrième 4 de mes deux avec Bryan Jason qui n'est pas fini).

marlène.N a écrit:Je ne suis pas dépressive, mais en colère.

+1

Non.

Peut-être est-ce parce que quand on s'épanouit dans le boulot, on a tendance à moins poster ?

@Violet a écrit:Non.

Peut-être est-ce parce que quand on s'épanouit dans le boulot, on a tendance à moins poster ?

J'ai renoncé après quelques années à m'épanouir en tant que prof.

Quelques remerciements comme j'en reçois depuis les résultats du bac, avec des petits mots gentils, ça me fait plaisir, mais c'est peu par rapport aux couleuvres qu'on avale, à la façon dont l'entourage nous perçoit, au mépris de la société en général, sans parler de l'écœurement d'être dirigé par des cons, soyons francs, à de nombreux niveaux. Et des cons qui nous pourrissent la vie.

Alors il faut savoir compartimenter, avoir une vie en dehors de l'école, s'abstenir de parler boulot à la maison, ne jamais emmener de copies le week-end ou en « vacances » : avoir une hygiène de vie qui traite le travail comme une drogue potentielle. Ça n'empêche pas qu'une collègue soit devenue une amie, mais c'est un hasard. Il faut savoir ne pas chercher à être des premiers de la classe, ne pas se prendre le chou si un cours est raté, y réfléchir sans émotion. Se dé-ta-cher du travail au maximum. Et rester droit dans ses bottes quand un inspecteur (des travaux finis) débarque ou qu'un parent d'élève prend l'ascendant avec le soutien du CDE. Si on n'arrive pas : consulter...

@Ronin a écrit:Moi j'ai toutes les pathologies. Du coup je ne peux pas changer de poste

@Bartleby a écrit:J'aurais tendance à penser que tous les professeurs qui ont une haute idée de leur métier et qui voient arriver la réforme de NVB sont déprimés... mais je m'avance peut-être trop ?

Je ne suis pas du tout déprimée : je suis bien trop en colère pour ça.
Et si je sens venir le coup de mou, zou, je me relis un petit coup le décret, deux trois pages de l'arrêté, et hop, ça me rebooste illico.

Le titre de ce topic est assez bête, non?

@Orlanda a écrit:Le titre de ce topic est assez bête, non?

Ne perds donc pas ton temps à fournir une réponse

@ILOUDIE a écrit: Tout cliché après tout naît d'une vérité.

??

@pamplemousses4 a écrit:

@ILOUDIE a écrit: Tout cliché après tout naît d'une vérité.

??

???

PauvreYorick a écrit:

@pamplemousses4 a écrit:

@ILOUDIE a écrit: Tout cliché après tout naît d'une vérité.

??

???

Ça doit être une nouvelle version d'"il n'y a pas de fumée sans feu".

@pamplemousses4 a écrit:

@ILOUDIE a écrit: Tout cliché après tout naît d'une vérité.

??

Je me demande de quelle vérité était venu le cliché de la Terre plate.

C'est simple, Iloudie.
En septembre, tu seras prof. Es-tu dépressive ?

@JPhMM a écrit:

@pamplemousses4 a écrit:

@ILOUDIE a écrit: Tout cliché après tout naît d'une vérité.

??

Je me demande de quelle vérité était venu le cliché de la Terre plate.

"Hollande s'est aplati par terre devant les financiers"

En même temps, les financiers c'est délicieux. S'il respecte la pâtisserie, tout n'est pas perdu (dsl, la lecture du topic pâtisserie a des effets non souhaités et gênants ).

La Terre plate, c'est un cliché ou une idée reçue?

Et la Terre creuse ?

Je comprends cette question. Sur néo-prof, on peut facilement en arriver à songer à se convertir en cultivateur de chewing-gums dans le Mississippi, en pensant que ça sera plus facile.

Le fait est que non, ce n'est pas plus facile. En vérité, nous sommes à un niveau bac+5 (et le salaire qui va avec), et tu trouveras peu de travail, à bac+5, qui ne soit pas facteur de stress, de conflit avec la direction, etc.

Le tout est de savoir, une fois rentré chez soi, couper la ligne. J'ai, pour ma part, très vite décidé de ne corriger que lorsque je n'y voyais pas une source de dégoût (et, vu que j'aime mes élèves, ça a finalement bien fonctionné). J'ai eu un collègue qui restait plusieurs heures dans l'établissement, en dehors des cours, suivant le crédo qu'une fois chez lui il n'y a plus d'éducation nationale qui tienne.

Enfin, bref, être prof, c'est un boulot stressant parfois, mais il suffit de s'organiser un minimum, de savoir compartimenter, et tout ira bien. Don't worry, dear, l'année de stage avec l'ESPÉ devrait t'enseigner suffisamment à te dire "bord**, on va dire que je m'en fous."

Non, tous les profs ne sont pas dépressifs; ce qui est difficile à vivre, comme le signalent plusieurs néos, c'est la différence entre l'investissement fourni et la considération reçue.