Grève intersyndicale le 17 septembre 2015 contre la réforme du collège.

J'ai pour habitude de ne pas regarder derrière moi. Si le SNES a temporisé au printemps, c'est dommage. Mais visiblement le SNES n'a pas l'intention de laisser passer la réforme et je pense qu'en agissant avec détermination et stratégie, chacun à notre niveau, nous pouvons obtenir l'abrogation de "la réforme contre le collège" de la ministre.

Mouais. Le printemps me reste en travers de la gorge quand même. Faut dire, j'ai un a priori très négatif avec la FSU depuis la réforme des rythmes, je le reconnais, mais y a de quoi.

Dans les très nombreux lycées qui ne sont pas dans une cité scolaire et sont donc éloignés physiquement de la réforme, y a-t-il une mobilisation ? Peut-on espérer les savoir en grève eux aussi ? les syndicats ont-ils pensé à les contacter ?
(je n'ai pas lu les dernières pages depuis un moment, si cela a été déjà soulevé, excusez-moi d'y revenir)

Chez nous il y a une heure d'information syndicale demain. Bon, c'est pour faire un point sur la rentrée surtout mais on a aussi prévu de parler de la réforme du collège.

Oudemia a écrit:Dans les très nombreux lycées qui ne sont pas dans une cité scolaire et sont donc éloignés physiquement de la réforme, y a-t-il une mobilisation ? Peut-on espérer les savoir en grève eux aussi ? les syndicats ont-ils pensé à les contacter ?
(je n'ai pas lu les dernières pages depuis un moment, si cela a été déjà soulevé, excusez-moi d'y revenir)

Chez nous, ça ne bouge quasiment pas. Il y a comme une forme de déni.

HSIM chez nous mardi. On verra ce que cela va donner. Mais si les grèves ont été très suivies l'an passé (plusieurs collègues de mon âge ou plus ont ainsi fait les toutes premières grèves de leur carrière), je ne suis pas sûre que celle-ci le soit.

Ronin a écrit:Puisses tu dire vrai. Je trouve néanmoins que cette idée de manif arrive tard alors que nous en avions eu l'idée au printemps, la grève des exams du Snalc aurait dû être reprise par tous, quant à octobre je ne vois rien pour l'instant, si ce n'est sur neo. Tu ne m’ôteras pas de la tête que le Snes a temporisé à mort au printemps.

Entièrement d'accord. Ceux qui comme moi se sont retrouvés à faire la grève des corrections du brevet l'ont un peu mauvaise tout de même: nous avons eu droit au silence radio des médias, à des relations envenimées avec les collègues non-grévistes, et bien sûr au "prélèvement pour service non effectué".

Cela étant, il ne faut pas regarder dans le rétroviseur. Mais tout de même, moi qui suis un syndiqué de fraîche date, ce manque d'unanimité dans les actions me laisse pour le moins perplexe… Il est vrai que si je lis certains messages, l'âge d'or de la résolution syndicale serait dernière nous. Je ne suis pas loin de le penser avec beaucoup de dépit.

Ronin a écrit:Mouais. Le printemps me reste en travers de la gorge quand même. Faut dire, j'ai un a priori très négatif avec la FSU depuis la réforme des rythmes, je le reconnais, mais y a de quoi.

Ce qui me resterait en travers de la gorge ce serait la réforme si elle était maintenue, tout comme le merdier des "rythmes" pour nos collègues PE.

Sur ce sujet, la FSU est une fédération, dans laquelle chaque syndicat respecte la position des co-syndicats au sein de leur champ de syndicalisation. Autant dire qu'au SNES on ne se permettra pas de juger de la position du SNUIPP.
Mais dans le même temps le positionnement du SNUIPP lui appartient...

En 6 ans de militantisme je ne pense pas avoir assez d'expérience pour juger pertinemment du rapport avantage/inconvénient de l'architecture fédérale de la FSU. J'écoute ce que disent nos anciens et j'essaie de me faire une opinion sur le temps long.

La publi SNES (national) en direction des parents d'élèves est dispo sur le site du SNES Versailles :
http://www.versailles.snes.edu/IMG/pdf/publi_parents_septembre_light.pdf

(version allégée avec les pages extérieures uniquement)

Et la publi du SNES Versailles pour les collègues :
http://www.versailles.snes.edu/IMG/pdf/publi_profs_college_septembre_light.pdf

L'article avec ces documents :
http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3629

Entendu ce matin sur BFM : l'UNSA a lancé une pétition pour l'alignement de l'ISAE sur l'ISOE, ou comment le ministère fait diversion avec l'aide de mes ¨µ% de collègues, histoire de nous faire passer pour des pleurnichards tout en faisant du bruit en même temps que nous luttons contre la réforme. Y sont bons quand même.

Les hôpitaux de Paris appellent aussi à la grève le 17 septembre. Télescopage médiatique en vue…

Oudemia a écrit:Dans les très nombreux lycées qui ne sont pas dans une cité scolaire et sont donc éloignés physiquement de la réforme, y a-t-il une mobilisation ? Peut-on espérer les savoir en grève eux aussi ? les syndicats ont-ils pensé à les contacter ?
(je n'ai pas lu les dernières pages depuis un moment, si cela a été déjà soulevé, excusez-moi d'y revenir)

Je pense que ça va être difficile. Lors de la grève de mai dernier, j'étais la seule gréviste de mon lycée et pourtant nous sommes un lycée plutôt mobilisé d'habitude.

Parce-qu'après le 1er degré avec les nouveaux rythmes, le collège avec la contre réforme, les prochains c'est vous...

XIII a écrit:Parce-qu'après le 1er degré avec les nouveaux rythmes, le collège avec la contre réforme, les prochains c'est vous...

Et ça sera mené tambour battant, comme le collège, ça ne va pas traîner.
https://www.neoprofs.org/t94019-rapport-parlementaire-pour-une-future-reforme-du-lycee-et-de-l-enseignement-superieur?highlight=r%E9forme

florestan a écrit:

Oudemia a écrit:Dans les très nombreux lycées qui ne sont pas dans une cité scolaire et sont donc éloignés physiquement de la réforme, y a-t-il une mobilisation ? Peut-on espérer les savoir en grève eux aussi ? les syndicats ont-ils pensé à les contacter ?
(je n'ai pas lu les dernières pages depuis un moment, si cela a été déjà soulevé, excusez-moi d'y revenir)

  Je pense que ça va être difficile. Lors de la grève de mai dernier, j'étais la seule gréviste de mon lycée et pourtant nous sommes un lycée plutôt mobilisé d'habitude.

Dans mon lycée, la grève sera suivie. A vu de nez entre 15% et 60% (je sais c'est large).

Si chaque prof de collège reste chez lui jeudi prochain, (oui, oui, je sais, les fins de mois sont difficiles pour beaucoup d'entre nous...mais cela va-t-il changer grand chose à notre train de vie une journée de plus ou de moins ?) le message au ministère, à nos cher IPR, principaux et à la population etc sera on ne peut plus clair!!! 9a vaut le coup non? Allez, on y croît et on se mobilise!

Segna a écrit:
Si chaque prof de collège reste chez lui jeudi prochain, (oui, oui, je sais, les fins de mois sont difficiles pour beaucoup d'entre nous...mais cela va-t-il changer grand chose à notre train de vie une journée de plus ou de moins ?) le message au ministère, à nos cher IPR, principaux et à la population etc sera on ne peut plus clair!!! 9a vaut le coup non? Allez, on y croît et on se mobilise!

Ils connaissent le message et s'en foutent. Je ferai grève évidemment.

Oui, bien sûr qu'ils connaissent le message! Mais en admettant qu'ils aient un minimum d'amour-propre cela "leur ferait mal "d'être confronté de façon incontournable à l'évidence: les profs ne veulent pas entendre parler de cette réforme "usine à gaz" et ils ne sont pas disposés à avaler des couleuvres. D'autre part cela faciliterait la poursuite de l'action par les syndicats.
D'autre part si on ne bouge pas parce qu'on est persuadé que cela ne servira à rien il ne faudra pas se plaindre lors des innombrables réunions qui nous attendent pour construire "l'usine à gaz"; bonjour l'ambiance lors de ces réunions lorsqu'il va falloir dispacher les heures!

Sans parler des emplois du temps pourris!
RESISTONS!

Et n'oublions pas le test que cela représente. Des profs résignés et de moins en moins grévistes accepteront plus docilement les futures lubies pédagogiques et surtout le travail en plus que l'on va essayer de nous imposer (voir rapport de la cour des comptes). Moins il y a de grévistes, plus il sera facile de modifier nos conditions de travail pour nous imposer des cadences infernales...

VanGogh59 a écrit:Et n'oublions pas le test que cela représente. Des profs résignés et de moins en moins grévistes accepteront plus docilement les futures lubies pédagogiques et surtout le travail en plus que l'on va essayer de nous imposer (voir rapport de la cour des comptes). Moins il y a de grévistes, plus il sera facile de modifier nos conditions de travail pour nous imposer des cadences infernales...

Raison pour laquelle je ferai grève, quoique sans illusions : me positionner clairement (nouveau CDE en plus), et avoir le droit moralement de l'ouvrir, dans la continuité de l'an dernier, où je les ai toutes faites malgré le fiasco de la deuxième, et même celle des corrections du brevet, puisque des collègues sont revenus en catastrophe prendre les copies des grévistes (il y en avait pourtant un certain nombre apparemment).
Je serai probablement le seul de mon établissement. Les collègues ne veulent pas de la réforme pour la plupart, mais sont résignés, "KO" selon l'expression d'une d'elles, et ne veulent plus perdre d'argent. Ensuite il y aura la manif d'octobre.
Et après, plus de grèves saute-mouton qui n'entraînent que les insultes feutrées de la ministre et son sourire narquois. J'attends les mots d'ordre pour des actions vraiment gênantes : un préavis de grève reconduit pendant les formations (car elles ne vont pas avoir lieu le même jour évidemment) , les examens...

Segna a écrit:Oui, bien sûr qu'ils connaissent le message! Mais en admettant qu'ils aient un minimum d'amour-propre cela "leur ferait mal "d'être confronté de façon incontournable à l'évidence: les profs ne veulent pas entendre parler de cette réforme "usine à gaz" et ils ne sont pas disposés à avaler des couleuvres.   D'autre part  cela faciliterait la poursuite de l'action par les syndicats.
D'autre part  si on ne bouge pas parce qu'on est persuadé que cela ne servira à rien il ne faudra pas se plaindre lors des innombrables réunions qui nous attendent pour construire "l'usine à gaz"; bonjour l'ambiance lors de ces réunions lorsqu'il va falloir dispacher les heures!

A titre personnel, j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire contre cette réforme (heures syndicales dans les établissements, réunion d'info pour le public, article dans la presse, RDV avec élus, etc.), et je continue ; l'ensemble de la profession ne le fait pas. Si cette réforme s'applique, ce sera notamment en raison du ventre mou de la profession.
Les IPR n'ont pas/guère d'amour-propre, comme en témoigne leur silence sur cette réforme qui entraîne la destruction des disciplines.
J'écris ça tout en étant convaincue qu'il faut poursuivre les mobilisations !

Notre établissement reste très mobilisé, ça fait chaud au cœur. La grève sera suivie, chacun étant conscient que nous jouons nos dernières cartouches.
Personne ne veut montrer que l'on laisse passer cette réforme et qu'on a déjà accepté de l'appliquer tant bien que mal. Le rejet (chez les parents) s'est amplifié : beaucoup de questions ont été posées lors des rencontres parents-profs.
C'est la dernière ligne droite, faire plier ou plier.

Heure syndicale tout à l'heure. Les collègues présents - une quinzaine - étaient très remontés mais nous seront peu nombreux en grève le 17. Tout le monde trouve une excuse pour assurer ses cours.
Pas de volontaires pour organiser avec moi une réunion d'information à destination des parents. "Tu comprends, j'ai une vie après le boulot !"

J'en ai marre.

Il faut inciter les collègues en colères mais qui ont du mal à" lâcher" une journée de salaire pour diverses raisons, à quand même se déclarer gréviste et à venir le jour J travailler et signer le formulaire de présence...Car le ministère ne regarde que les "intentions" qui sont connues la veille ou l'avant veille...C'est aussi un moyen d'emmerder toute cette clique. Je préfèrerait bien sûr une manifestation d'ampleur et une grève suivie, mais quand on connait la COM du ministère autant retourner l'arme contre eux!

J'espère aussi qu'il y aura des communicants habiles à nos côtés lors des différentes interviews ou émissions TV! Parce que la propagande va jouer à plein régime comme le 9 avril où là, pire, on a assisté à un black out médiatique...

XIII a écrit:Il faut inciter les collègues en colères mais qui ont du mal à" lâcher"  une journée de salaire pour diverses raisons, à quand même se déclarer gréviste et à venir le jour J travailler et signer le formulaire de présence...Car le ministère ne regarde que les "intentions" qui sont connues la veille ou l'avant veille...C'est aussi un moyen d'emmerder toute cette clique. Je préfèrerait bien sûr une manifestation d'ampleur et une grève suivie, mais quand on connait la COM du ministère autant retourner l'arme contre eux!

J'espère aussi qu'il y aura des communicants habiles à nos côtés lors des différentes interviews ou émissions TV! Parce que la propagande va jouer à plein régime comme le 9 avril où là, pire, on a assisté à un black out médiatique...

C'est le fonctionnement du premier degré mais absolument pas celui du secondaire.