LA d'un extrait du Voyage de Céline : figure de style introuvable!

thrasybule a écrit:Un détournement d'un syntagme figé, c'est vrai. Je sais pas s'il y a un nom pour ça.

Détournement d'une expression courante, figée, ça paraît bien, oui. Ça me rappelle cet article : http://ml.revues.org/237

thrasybule a écrit:Non non c'était une remarque générale pas du tout un propos qui t'etait adressé... Je me serais posé la même question pour ce passage.

Au temps pour moi Thrasybule, je suis un peu sur les dents depuis certains échanges de dimanche... Cependant, il est paradoxal que des collègues de LC renâclent à utiliser leur science d'héllenistes pour nous pondre une belle appelation de figure concernant ce "détournement de syntagme figé". Une figure de style "inventée" par les neos, ça aurait de la gueule.
N'ayons pas peur de notre cuistrerie, taxinomons dans la joie et l'allégresse!

Iphigénie a écrit:

Cripure a écrit:

thrasybule a écrit:Ah l'impression de pouvoir quand on nomme les choses, comme dans la Bible entre l'homme et les animaux. ça permet de se promener dans les textes comme dans un zoo, avec une taxinomie de bon aloi et son vernis d'intelligence.

Taxinomons, taxinomons !


Dit-elle

La nomenclature vient de changer:
on ne dit pas ubernomons, maintenant?

Mais vous n'avez plus d'ortaugraffe: on taxinomme ou on ubernomme.

Le truc de Wabisabi n'est pas une catachrèse boudiou! Mais il faudrait inventer un nom, ce serait aussi pratique pour accélérer les commentaires de San-Antonio. Je trouve que c'est la seule vertu des noms des figures de style, si on est d'accord sur un étiquetage cela évite de tout redécrire à chaque fois. Je suis flemmarde.

Une cénotaphallage :lol!:

Je savais que vous ne résisteriez pas...

Quand un élisabethain explique les figures de style... :

L'anglais elisabethain est une pure merveille, je ne me lasse jamais des "methinks" et autres "is but one".
C'est tout de même plus classe que le cockney de Coronation street!

Iphigénie a écrit:

Cripure a écrit:

thrasybule a écrit:Ah l'impression de pouvoir quand on nomme les choses, comme dans la Bible entre l'homme et les animaux. ça permet de se promener dans les textes comme dans un zoo, avec une taxinomie de bon aloi et son vernis d'intelligence.

Taxinomons, taxinomons !


Dit-elle

La nomenclature vient de changer:
on ne dit pas ubernomons, maintenant?

Ouh là, on va loin !

WabiSabi a écrit:L'anglais elisabethain est une pure merveille, je ne me lasse jamais des "methinks" et autres "is but one".
C'est tout de même plus classe que le cockney de Coronation street!

Ben quoi, vous n'aimez pas ma figure ?
Elle est pourtant cuistre à souhait !!

Vous n'êtes pas bienveillants

Cripure a écrit:Ben quoi, vous n'aimez pas ma figure ?
Elle est pourtant cuistre à souhait !!

Euh, personnellement, c'est surtout que je ne suis pas assez doué en langue ancienne pour comprendre la vanne, en fait...
Cénotaphe pour l'idée de vide? ou pour l'idée de tombe du soldat?

(c'est le danger de l'humour trop subtil, on restreint un peu son public-cible... demandez donc à Bigard!)

"Glissement d'un tombeau vide". J'étais assez fier, somme toute
Et c'est pas une vanne
J'ai d'ailleurs écrit à Dupriez
Bon, attendons les LC, il n'y a qu'eux qui sachent

Pourquoi "glissement" ?
ἀλλαγή, ça veut dire "changement", ou même "échange".
  (c'est le déverbal de ἀλλάσσω, formé à partir de ἄλλος)

Sacapus a écrit:Pourquoi "glissement" ?
ἀλλαγή, ça veut dire "changement", ou même "échange".

:chat:
[quitte discrètement la pièce après avoir planté la m**de entre LC].

Sacapus a écrit:Pourquoi "glissement" ?
ἀλλαγή, ça veut dire "changement", ou même "échange".

Quand on change un cénotaphe de place, on le glisse sur le sol
Et quand la sémantique change, elle glisse.
D'où le glissement sémantique

...s'aiment antiques?

Ce serait une syllepse in absentia selon Catherine Fromilhague.