Fusillades à Paris - Que fait-on lundi avec nos élèves, dans nos établissements ?

C'est pas faux a écrit:Merci Isis.

Comme il a été dit plus haut, quand on est prof d'HGEMC on est mieux armés (même si ça peut quand même être compliqué). Alors je pense aux collègues d'autres matières qui n'ont pas l'habitude de parler de ces sujets-là avec leurs élèves. Je comprends qu'ils se sentent démunis.
J'espère que la minute de silence sera organisée, qu'on ne laissera pas des profs seuls dans leurs salles (même si dans certains établissements cela ne posera pas forcément de problèmes), et qu'on ne l'imposera pas, par exemple aux mômes de maternelle...

Je pense qu'il est bon avant tout d'écouter ce qu'ils ont tous à dire.
Mettre l'accent sur le jeune âge des kamikazes (d'après les infos actuelles) pour montrer que l'embrigadement fanatique se fait sur des esprits faibles et malléables.
Sensible mais à mon avis nécessaire : Faire une lecture et un décryptage du communiqué de Daesh, pour comprendre le discours de haine qui motive ces assassins.
Expliquer les notions de fanatisme et de nihilisme. La volonté de destruction des fous de Daesh, via certains textes (article Fanatisme de Voltaire, Nietzsche sur le nihilisme). Leur faire comprendre les enjeux importants de cette "guerre" (texte de Valéry "La crise de l'esprit"). Expliquer que nos valeurs, positives, ne peuvent que venir à bout de celles, négatives et mortifères, de ces barbares assoiffés de sang.
Je ne sais pas, rien ne sera vraiment adapté... rien n'est à la hauteur... mais ce sont des pistes qui me viennent depuis cette nuit. Pour redonner du sens à cette folie.

Un autre dossier pour aider à parler aux enfants et ados.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Des-ressources-pour-parler-avec-les-enfants#.VkdyD_TjOAc.twitter

WabiSabi a écrit:Je pense qu'il est bon avant tout d'écouter ce qu'ils ont tous à dire.
Mettre l'accent sur le jeune âge des kamikazes (d'après les infos actuelles) pour montrer que l'embrigadement fanatique se fait sur des esprits faibles et malléables.
Sensible mais à mon avis nécessaire : Faire une lecture et un décryptage du communiqué de Daesh, pour comprendre le discours de haine qui motive ces assassins.
Expliquer les notions de fanatisme et de nihilisme. La volonté de destruction des fous de Daesh, via certains textes (article Fanatisme de Voltaire, Nietzsche sur le nihilisme). Leur faire comprendre les enjeux importants de cette "guerre" (texte de Valéry "La crise de l'esprit"). Expliquer que nos valeurs, positives, ne peuvent que venir à bout de celles, négatives et mortifères, de ces barbares assoiffés de sang.
Je ne sais pas, rien ne sera vraiment adapté... rien n'est à la hauteur... mais ce sont des pistes qui me viennent depuis cette nuit. Pour redonner du sens à cette folie.

Tout dépend de leur âge, du contexte.

Merci pour toutes ces ressources, je les regarderai à tête "reposée" demain.
Pour ma part, je pense simplement répondre à toute cette horreur par un beau poème.

Je ne sais pas encore trop, mais outre le fait qu'il faut en effet répondre à leurs questions d'abord, je donnerai peut-être la fin de Ô vous, frères humains, d'A. Cohen:

"Ô vous, frères humains et futurs cadavres, ayez pitié les uns des autres, pitié de vos frères en la mort, pitié de tous vos frères en la mort, pitié des méchants qui vous ont fait souffrir, et pardonnez-leur car ils connaîtront la terreur de la vallée de l'ombre de la mort, et ils ont des droits sur vous, augustes droits des futurs agonisants, ayez pitié d'eux, pitié de vos frères en la mort, pitié de tous vos frères en la mort, pitié de leur agonie certaine, dame d'honneur de leur mort assurée, mort qui sera la vôtre aussi, et leurs mains et vos mains s'accrocheront aux draps et les repousseront et affreusement les tourmenteront dans un dernier effort de vivre, vivre encore, respirer encore, respirer une fois encore. Ayez pitié les uns des autres, pitié de vos communes morts, et que de cette pitié du prochain et de sa mort certaine, pitié de notre malheur et destin, que cette seule pitié naisse enfin une humble bonté, plus vraie et plus grave que le présomptueux amour du prochain, une bonté de justice, car il est juste d'avoir pitié du malheur d'un futur agonisant.
[...]
En vérité je vous le dis, par pitié et fraternité de pitié et humble bonté de pitié, ne pas haïr importe plus que l'illusoire amour du prochain, imaginaire amour, mensonge à soi-même, amour dilué, esthétique amour tout d'apparat, léger amour à tous donné, et c'est-à-dire à personne, amour indifférent, angélique cantique, théâtrale déclaration, amour de soi et quête d'une présomptueuse sainteté, vanité et poursuite du vent, dangereux amour mainteneur d'injustice, d'injustice par ce trompeur amour fardée et justifiée, ô affreuse coexistence de l'amour du prochain et de l'injustice, stérile amour qui au long de deux mille années n'a empêché ni les guerres et leurs tueries, ni les bûchers de l'Inquisition, ni les pogromes, ni l'énorme assassinat allemand, ô affreuse coexistence de l'amour du prochain et de la haine.

Ô vous, frères humains, vous qui pour si peu de temps remuez, immobiles bientôt et à jamais compassés et muets en vos raides décès, ayez pitié de vos frères en la mort, et sans plus prétendre les aimer du dérisoire amour du prochain, amour sans sérieux, amour de paroles, amour dont nous avons longuement goûté au cours des siècles et nous savons ce qu'il vaut, bornez-vous, sérieux enfin, à ne plus haïr vos frères en la mort. Ainsi dit un homme du haut de sa mort prochaine."

Je n'ai pas envie de gloser sur les événements, ni d'essayer d'expliquer l'inexplicable, de chercher à comprendre quoi que ce soit (hors de question pour moi de lire les délires verbaux de Daesh) mais plutôt de leur dire de soigner leur conscience et de muscler leur force morale, au cas où... On pourrait être bientôt en situation de devoir faire des choix...


Mais je suis un peu étonné: ici (dans la campagne profonde), personne n'a l'air de parler des attentats, sur le marché, dans les clubs sportifs des enfants, je n'ai rien entendu... :shock:

Le communiqué du ministère (LIEN) :

À la suite des attentats terroristes qui ont frappé Paris et la Seine-Saint-Denis, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, adresse toutes ses pensées aux familles et proches des victimes, aux blessés.

L’ensemble des services de l’Éducation nationale est mobilisé sur tout le territoire.



La ministre a communiqué aux recteurs les consignes suivantes :



Les écoles, établissements scolaires et universitaires, fermés ce week-end dans les académies de Paris, Créteil et Versailles, seront rouverts ce lundi.


Des cellules psychologiques sont déployées dans les écoles, collèges, lycées et  établissements d’enseignement supérieur, en Île-de-France, où les élèves, leurs familles et les personnels de l’Éducation ont été particulièrement affectés, mais aussi ailleurs à la demande des directeurs d’école et chefs d’établissement.


Les voyages scolaires sont annulés sur tout le territoire métropolitain, du lundi 16 novembre 2015 au dimanche 22 novembre 2015. Pour les élèves en déplacement actuellement, un recensement a été réalisé. Ils reviendront dans les conditions prévues initialement.


Les sorties scolaires occasionnelles (cinéma, musée...) sont annulées sur la même période. Les sorties scolaires régulières (cantine, gymnase...) sont maintenues en dehors de celles qui nécessitent un déplacement en transport en commun public.

-
Les drapeaux seront mis en berne dans l’ensemble des écoles, établissements scolaires et universitaires ainsi que dans les rectorats.


Une minute de silence sera respectée dans l’ensemble des écoles, établissements scolaires et universitaires. La ministre laisse le soin aux équipes pédagogiques d’adapter ce moment de recueillement à l’âge des élèves. Des ressources pédagogiques sur le site Éduscol, mises à disposition dans la soirée, pourront être mobilisées pour accueillir les élèves, les accompagner et nourrir les discussions.

Afin de donner priorité à l’accueil des élèves et de permettre la présence de tous les personnels dans les écoles et établissements, les réunions et les formations des personnels de l’Éducation nationale prévues cette semaine sont annulées.
 
La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, écrira à l’ensemble des personnels dans la soirée. La ministre adressera par ailleurs un courrier aux parents d’élèves.

Les rectorats diffuseront sur leur site internet les informations locales complémentaires.

Isis39 a écrit:

WabiSabi a écrit:Je pense qu'il est bon avant tout d'écouter ce qu'ils ont tous à dire.
Mettre l'accent sur le jeune âge des kamikazes (d'après les infos actuelles) pour montrer que l'embrigadement fanatique se fait sur des esprits faibles et malléables.
Sensible mais à mon avis nécessaire : Faire une lecture et un décryptage du communiqué de Daesh, pour comprendre le discours de haine qui motive ces assassins.
Expliquer les notions de fanatisme et de nihilisme. La volonté de destruction des fous de Daesh, via certains textes (article Fanatisme de Voltaire, Nietzsche sur le nihilisme). Leur faire comprendre les enjeux importants de cette "guerre" (texte de Valéry "La crise de l'esprit"). Expliquer que nos valeurs, positives, ne peuvent que venir à bout de celles, négatives et mortifères, de ces barbares assoiffés de sang.
Je ne sais pas, rien ne sera vraiment adapté... rien n'est à la hauteur... mais ce sont des pistes qui me viennent depuis cette nuit. Pour redonner du sens à cette folie.

Tout dépend de leur âge, du contexte.

Oui pardon, je n'ai pas précisé mais il s'agit d'elèves de 1re.

avec un peu de chance , le week-end évitera qu'on nous demande de se dépatouiller tout seul (parce qu'en plus en primaire , à 8h20  pas de défilement possible , nous étions seul(e)s devant des élèves souvent fort démunis devant tout çà vu leur âge et parfois les discours visiblement tenus en famille , pas toujours compatibles avec le nôtre). Pour la minute de silence, cela s'était bien passé et collectivement mais les premières minutes de la journée furent difficiles à gérer dans la sérénité seulement quelques heures après les faits, pour avoir le recul nécessaire, trouver les mots justes. Cette fois ci j'espère que je n'aurai pas à maitriser les trémolos dans ma voix, la longueur de week-end aidant.
(pour reprendre la discussion: pas spécialement peur, mais quand même , le sentiment de l'importance de nos mots est d'autant plus tétanisant
que le public est jeune)


merci Isis pour les liens

Isis39 a écrit:Le site geoconfluences donne des pistes :
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/pour-contribuer-a-la-reflexion-apres-les-attentats-du-13-novembre-2015

A lire pour savoir comment répondre.

Très intéressant ton lien. C'est plus une première bibliographie qu'un article de fond mais c'est bien. Les auteurs annoncent qu'ils vont continuer à enrichir cette page.

Alex.B a écrit:J'ai eu la "chance" d'être en réunion dans mon établissement ce matin. Nous en avons discuter longuement, et des pistes d'action ont été proposées. Notre principale a notamment évoquer la possibilité d'évoquer le ressenti des élèves par rapport à ce qui vient de se passer. A l'heure actuelle, nous ne sommes peut-être pas en mesure (ou bien je parle pour moi personnellement) de prendre le recul nécessaire pour découdre tout ce qu'impliquent ces attentats. En revanche, nous sommes à même de parler de nos sentiments, d'exprimer notre colère ou notre chagrin, de la décrire, et par ce biais, de faire comprendre l'idée de deuil national.

Je ne sais pas encore comment je vais en parler avec mes élèves. Je ne sais pas ce que je vais faire. J'ai peur de ne pas gérer mes propres émotions, j'ai peur qu'un élève déborde. Mais il me semble de mon devoir de faire quelque chose. Ne serait-ce que pour introduire la minute de silence, je ferais quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas.
Merci pour ce fil qui est d'une grande aide et d'un grand soutien.

Coucou Alex.B... Je pense qu'on est dans le même collège, hi hi...

Personnellement je n'aborderai pas le sujet s'ils ne l'abordent pas, idem pour la minute de silence, uniquement s'ils en font la demande.

En outre je pense aussi qu'une minute de silence sans temps d'échange (avant de préférence) n'a pas grand sens.

Après pour l'échange, quelques pistes :
- prévoir un "bâton de parole" pour cadrer plus facilement les échanges (testé l'an dernier, ça marche bien)
- cadrer dès le départ (une durée maximale...)
- des propositions intéressantes faites ce matin (j'aurai aimé qu'on partage plus sur cela mais...) : passage par l'écrit, chaque élève écrit seulement un mot, par exemple.
- je rejoins Mutis sur la nécssité du rappel à la loi (sur le délit d'apologie de crime : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E32A0F18B041E0A2AF04558D0CA3FB17.tpdila08v_2?cidTexte=JORFTEXT000000877119&dateTexte=20151114 )
- l'an dernier j'avais fait remarquer aux élèves qu'un salarié de notre restaurateur avait été tué dans l'attaque de Carlie Hebdo, tout de suite cela avait facilité l'empathie.

J'en oublie sûrement.

Une question des élèves à prévoir est : pourquoi on fait pas une minute de silence pour .... (les enfants de Gaza, la famine en Afrique, etc). C'est une question tout à fait légitime, en outre.

Prévoir l'éventualité d'exclure un élève qui va trop loin en l'envoyant directement par la case CE (consigne pertinente de notre CE).

Je ne sais pas... Je ne veux pas revivre la journée vécue en janvier dernier.
L'absence totale d'échange entre collègues en SDP mais discussions "normales" sur le week-end et le train-train : non.
L'isolement en classe lors de la minute de silence avec des élèves qui ne comprennent pas, ne veulent pas, parlent pendant (et zéro sanction derrière).
Je ne veux pas.
J'ai les 4e dont je suis PP en 1re heure. Je pense que je vais faire une boîte à messages : je vais distribuer une feuille blanche à chaque élève. Chacun pourra y écrire ou y dessiner ce que lui inspirent les événements. Il pourra signer ou pas. Et ensuite, en tirer quelques uns au sort et partir de là pour engager une discussion. Et ensuite... envoyer la boîte à la mairie de Paris ?
Bon, c'est encore très vague comme idée et à peaufiner. Mais voilà ce à quoi je pense, là, maintenant, tout e suite.
J'ai aussi envoyé un mail à mon CDE pour lui demander une demi-heure entre nous avant de prendre les élèves ainsi qu'une minute de silence ensemble (en janvier, chacun l'a faite dans sa salle parce que, ds mon etb, le midi les cours finissent à 12:25 et ça faisait trop de "bazar" pour la vie sco et pour la cantine...). On verra.

Mais enfin, il n'y a aucune obligation de faire une minute de silence. Je rappelle que l'enseignant a l'obligation de traiter un programme d'enseignement. Et jouit pour cela de la liberté pédagogique.

C'est à chacun de nous de décider de l'éventuelle digression que nous ferons ou ne ferons pas lundi.

miss terious a écrit:Je ne sais pas... Je ne veux pas revivre la journée vécue en janvier dernier.
L'absence totale d'échange entre collègues en SDP mais discussions "normales" sur le week-end et le train-train : non.
L'isolement en classe lors de la minute de silence avec des élèves qui ne comprennent pas, ne veulent pas, parlent pendant (et zéro sanction derrière).
Je ne veux pas.
J'ai les 4e dont je suis PP en 1re heure. Je pense que je vais faire une boîte à messages : je vais distribuer une feuille blanche à chaque élève. Chacun pourra y écrire ou y dessiner ce que lui inspirent les événements. Il pourra signer ou pas. Et ensuite, en tirer quelques uns au sort et partir de là pour engager une discussion. Et ensuite... envoyer la boîte à la mairie de Paris ?
Bon, c'est encore très vague comme idée et à peaufiner. Mais voilà ce à quoi je pense, là, maintenant, tout e suite.
J'ai aussi envoyé un mail à mon CDE pour lui demander une demi-heure entre nous avant de prendre les élèves ainsi qu'une minute de silence ensemble (en janvier, chacun l'a faite dans sa salle parce que, ds mon etb, le midi les cours finissent à 12:25 et ça faisait trop de "bazar" pour la vie sco et pour la cantine...). On verra.

La prise en charge des élèves est un problème mais ça me paraîtrait tellement utile et nécessaire que les enseignants aient un temps de concertation...

Je pense bien à vous. Sincèrement. Et d'expérience.
Je n'ai pas d'étudiants à midi lundi, je ne sais pas du tout comment les choses peuvent se passer à la fac (si ça se passe) mais je penserai vraiment à vous tous, devant les élèves.

Je n'ai pas cours le lundi et j'avoue que j'en suis bien aise.

Tangleding a écrit:Mais enfin, il n'y a aucune obligation de faire une minute de silence. Je rappelle que l'enseignant a l'obligation de traiter un programme d'enseignement. Et jouit pour cela de la liberté pédagogique.

C'est à chacun de nous de décider de l'éventuelle digression que nous ferons ou ne ferons pas lundi.

Oui et je pense que ce doit surtout être fonction des besoins ou réactions de la classe lundi matin... mais pour ma part, si ma classe disait ne pas du tout vouloir en parler, je dois dire que j'aurais quand même énormément de mal à faire as usual. Pour moi, deuil national oblige ce sera brassard noir et la minute de silence ne sera pas une option, mais c'est plus simple je ne serai plus en cours, juste dans le hall.

En fait à la fin du débat je fais le lien avec le fait que l'école doit assurer la sécurité des élèves pour qu'ils puissent étudier. Donc s'ils ne veulent pas en parler ce serait quelque chose de ce style :

"Vous avez sans doute comme moi appris par les médias qu'un attaque terroriste a fait de nombreux morts à Paris et en RP vendredi soir. Aujourd'hui nous sommes lundi et nous sommes au collège, en sécurité, c'est une des responsabilités de l'école de garantir la sécurité des enfants scolarisés, pour que vous puissiez apprendre. Apprenons."

Tangleding a écrit:Mais enfin, il n'y a aucune obligation de faire une minute de silence. Je rappelle que l'enseignant a l'obligation de traiter un programme d'enseignement. Et jouit pour cela de la liberté pédagogique.

C'est à chacun de nous de décider de l'éventuelle digression que nous ferons ou ne ferons pas lundi.

Mes élèves en janvier dernier n'avaient pas observé la minute de silence, parce qu'ils étaient en cours avec un collègue qui voulait faire son cours d'EPS et ils l'avaient beaucoup regretté, des parents avaient appelé le CDE pour s'en plaindre.

Communiqué du jour :

http://www.education.gouv.fr/cid95375/communique-de-presse-de-najat-vallaud-belkacem-a-la-suite-des-attentats-terroristes-qui-ont-frappe-paris-et-la-seine-saint-denis.html

On peut le leur proposer, pas les contraindre.

La minute de silence est une cérémonie, je ne suis pas curé de la république mais enseignant.

Botchan a écrit:Je n'ai pas cours le lundi et j'avoue que j'en suis bien aise.

Pareil !

Courage aux collègues...

elpenor08 a écrit:
Mais je suis un peu étonné: ici (dans la campagne profonde), personne n'a l'air de parler des attentats, sur le marché, dans les clubs sportifs des enfants, je n'ai rien entendu... :shock:

Dans ma campagne profonde, même impression de surface : le sujet n'est abordé que lorsqu'on croise des gens qu'on connait bien, autour de nous ça parle d'autre chose.
Mais notre cafetier préféré nous a dit que si, on en parlait, et qu'il a entendu sa dose de conversations racistes ce matin pendant le marché, ça l'a horripilé (trop fort taux FN par chez moi).

Foulquart a écrit:Communiqué du jour :

http://www.education.gouv.fr/cid95375/communique-de-presse-de-najat-vallaud-belkacem-a-la-suite-des-attentats-terroristes-qui-ont-frappe-paris-et-la-seine-saint-denis.html

Ils ne se sont pas foulé un neurone au ministère avec ce communiqué...

Whypee a écrit:

Foulquart a écrit:Communiqué du jour :

http://www.education.gouv.fr/cid95375/communique-de-presse-de-najat-vallaud-belkacem-a-la-suite-des-attentats-terroristes-qui-ont-frappe-paris-et-la-seine-saint-denis.html

Ils ne se sont pas foulé un neurone au ministère avec ce communiqué...

Mon académie, plus qu'à côté de la plaque, à mis sur son profil FB la page de ressources pour le 7 janvier...
Vive l'EN !

Chez nous la sonnerie retentit à 11h55, et à 11h55:01 commence la ruée globale vers la cantine. Pour la minute de silence à midi pile, j'imagine qu'il faudra retenir les élèves cinq minutes dans la salle ? c'est la première fois que je fais face à une situation de ce genre...

Tangleding a écrit:On peut le leur proposer, pas les contraindre.

La minute de silence est une cérémonie, je ne suis pas curé de la république mais enseignant.

Il est bien dit "une minute de silence sera respectée".
Il ne s'agit pas de proposition, non. Et tu es fonctionnaire.