- ElevenNeoprof expérimenté
Bonjour,
Toute jeune professeure, j'aimerai savoir si vous aviez remarqué de grands changements chez les élèves durant toutes vos années d'enseignement.
Je travaille en REP, les élèves sont polis mais ne sont pas très respectueux envers les professeurs mais aussi envers le principal (répondre par exemple ou encore contester une punition ou des heures de retenue ...).
J'étais dans le privé en collège, il y a 10 ans environ, et nous avions beaucoup plus de respect pour les professeurs et tous les adultes.
Certains collègues me disent qu'ils ont vu un changement, d'autres non ...
Qu'en pensez-vous ?
Toute jeune professeure, j'aimerai savoir si vous aviez remarqué de grands changements chez les élèves durant toutes vos années d'enseignement.
Je travaille en REP, les élèves sont polis mais ne sont pas très respectueux envers les professeurs mais aussi envers le principal (répondre par exemple ou encore contester une punition ou des heures de retenue ...).
J'étais dans le privé en collège, il y a 10 ans environ, et nous avions beaucoup plus de respect pour les professeurs et tous les adultes.
Certains collègues me disent qu'ils ont vu un changement, d'autres non ...
Qu'en pensez-vous ?
- InhumaineNiveau 8
Même constat que toi.
Je me suis posé cette question, et j'ai cru comprendre que mon souvenir du collège comme un lieu où les élèves étaient respectueux des adultes est plus dû au fait que ce collège était privé et très "strict", qu'à un changement "essentiel" des élèves.
Ma soeur de 16 ans, qui sort du même collège, hallucine quand je lui raconte mon expérience de prof dans un petit collège public de Bretagne, pas difficile, mais dont les élèves viennent pour beaucoup de catégories sociales défavorisées. Là où j'enseigne, les portables sont autorisés dans la cour, les sorties permises aux élèves lorsqu'ils finissent plus tôt que d'habitude, les insolences sont mieux tolérées ; on donne certainement plus de libertés aux enfants que dans mon ancien collège.
Je me suis posé cette question, et j'ai cru comprendre que mon souvenir du collège comme un lieu où les élèves étaient respectueux des adultes est plus dû au fait que ce collège était privé et très "strict", qu'à un changement "essentiel" des élèves.
Ma soeur de 16 ans, qui sort du même collège, hallucine quand je lui raconte mon expérience de prof dans un petit collège public de Bretagne, pas difficile, mais dont les élèves viennent pour beaucoup de catégories sociales défavorisées. Là où j'enseigne, les portables sont autorisés dans la cour, les sorties permises aux élèves lorsqu'ils finissent plus tôt que d'habitude, les insolences sont mieux tolérées ; on donne certainement plus de libertés aux enfants que dans mon ancien collège.
- roxanneOracle
Les enfants n' ont pas fondamentalement changé, ce sont les adultes autour d'eux, les regles qui ont changé. Si le portable est autorisé , pourquoi s'en priveraient-ils? Pourquoi travailler puisqu'on passe d'années en années ? Pourquoi être poli puisqu'on ne risque rien ou presque à être insolent? L'enfant, l'adolescent sont ce qu'ils ont toujours été, mais autour d'eux, on a peur, on leur en demande de moins en moins.
- grulietteNiveau 2
Je vais suivre les réponses de ce topic; j'étais moi aussi dans le privé au collège, il y a une quinzaine d'année. Et lors de mon année de stage, dans un collège d'assez bonne réputation périurbain, j'étais souvent face aux réactions des élèves, quand je comparais avec mes souvenirs d'élève. Pas tellement en termes d'agressivité, mais plus par rapport à la contestation constante, à l'incivilité "naturelle", aux élèves sans surmoi...
Alors souvenirs biaisés? Réelle "mutation" ou pente naturelle de l'esprit vers le "c'était mieux avant"?
Alors souvenirs biaisés? Réelle "mutation" ou pente naturelle de l'esprit vers le "c'était mieux avant"?
- ysabelDevin
roxanne a écrit:Les enfants n' ont pas fondamentalement changé, ce sont les adultes autour d'eux, les regles qui ont changé. Si le portable est autorisé , pourquoi s'en priveraient-ils? Pourquoi travailler puisqu'on passe d'années en années ? Pourquoi être poli puisqu'on ne risque rien ou presque à être insolent? L'enfant, l'adolescent sont ce qu'ils ont toujours été, mais autour d'eux, on a peur, on leur en demande de moins en moins.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- VicomteDeValmontGrand sage
Elèves au coeur des apprentissage, glissement de l'éducation de la famille aux professeurs, mise en doute de l'autorité du professeur, consignes disciplinaires moins fermes, éviter de faire du "chiffres" pour les chefs d'établissement, évolution du rôle du CPE, etc.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- CasparProphète
C'est en effet l'attitude de l'institution (et de la société en général) envers les élèves qui a changé, pas les élèves eux-mêmes.
- JPhMMDemi-dieu
Cela semblera stupide, mais je ne comprends pas la question.Les élèves ont-ils vraiment changé ?
Signifie-t-elle « Le comportement des élèves a-t-il changé ? » ou signifie-t-elle autre chose ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- TiberiusNiveau 8
Roxanne a écrit:Les enfants n' ont pas fondamentalement changé, ce sont les adultes autour d'eux, les regles qui ont changé. Si le portable est autorisé , pourquoi s'en priveraient-ils? Pourquoi travailler puisqu'on passe d'années en années ? Pourquoi être poli puisqu'on ne risque rien ou presque à être insolent? L'enfant, l'adolescent sont ce qu'ils ont toujours été, mais autour d'eux, on a peur, on leur en demande de moins en moins.
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Merci de faire attention aux balises de citation (Miss T pour la modération)
- RoninMonarque
En même temps, à force de considérer que l'autorité c'était l'autoritarisme et donc le fachismeuh, il était évident que l'on allait en arriver là.
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- Ma'amÉrudit
Et on n'a encore rien vu !
Je parie que dans dix ans, on regrettera le bon vieux 2016 !
Je parie que dans dix ans, on regrettera le bon vieux 2016 !
- ErgoModérateur
Je retournerais bien une journée au collège pour voir, si c'était possible. Je me suis souvent demandé si ma perception n'était pas liée au fait que j'étais une élève relativement polie et respectueuse et que je prêtais peu d'attention aux autres.
Les fois où je n'étais ni polie ni respectueuse n'ont rien à envier à certains comportements d'élèves.
(Et quand j'entends certains trucs que mes parents m'ont raconté de quand ils étaient élèves... )
Les fois où je n'étais ni polie ni respectueuse n'ont rien à envier à certains comportements d'élèves.
(Et quand j'entends certains trucs que mes parents m'ont raconté de quand ils étaient élèves... )
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- micaschisteMonarque
Une chose a changé depuis 20 ans : c'est le temps passé devant les écrans. Et c'est d'autant plus vrai depuis la généralisation des portables. Forcément cela un impact sur les occupations des enfants à la maison...
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ben, quand Augustin parle des élèves, ça ressemble quand même drôlement à ce qu'on peut voir dans certaines classes :
Sans ce bordel, et donc, sans l'élève essentiel, Augustin n'eût jamais rencontré Dieu, il n'y aurait pas eu d'Augustinisme, pas de Racine et donc pas non plus d'enseignement de Racine auprès de l'élève essentiel.
Augustin a écrit:Pourquoi ai-je consenti à gagner Rome ? Non pas pour gagner plus et être plus en vue, selon les promesses de mes amis et conseillers. A vrai dire, c'était bien aussi mon but alors ; mais la principale et à peu près unique raison fut ce que j'entendais dire de la jeunesse étudiante, plus calme là-bas et tenue en bride sous une discipline mieux réglée. Défense d'envahir pêle-mêle et brise-tout la classe d'un maître qui n'est pas le vôtre : personne au grand jamais n'est admis chez qui que ce soit sans sa permission. A Carthage, tout au contraire, c'est parmi les écoliers une licence infecte, crapuleuse. Ils font irruption effrontément et, avec des airs comme qui dirait de fous furieux, bouleversent l'ordre institué par chaque maître au bénéfice de ses élèves. Ils commettent avec une prodigieuse inconscience mille iniquités que les lois devraient punir, mais la coutume est pour eux. […] Ces manières dont, étudiant, je ne voulais pas à mon actif, je devais, professeur, les supporter chez d'autres. Voilà pourquoi cela me disait d'aller là où, au témoignage de tous les gens avertis, on ne faisait pas de la sorte.
Sans ce bordel, et donc, sans l'élève essentiel, Augustin n'eût jamais rencontré Dieu, il n'y aurait pas eu d'Augustinisme, pas de Racine et donc pas non plus d'enseignement de Racine auprès de l'élève essentiel.
- SeiferÉrudit
Vu toutes les conneries qu'on a pu faire au collège ou au lycée, j'ai envie de dire l'inverse, personnellement.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- User5899Demi-dieu
Les élèves n'ont pas changé, mais au lieu de trouver dans l'école et au sein de leurs familles les barrières fermes que leur développement doit les conduire à briser, ou dont leur mûrissement doit les inciter à s'affranchir, ils n'ont plus que des niais bienveillants et parfois admiratifs devant eux, d'où de graves traumatismes comportementaux et des difficultés à grandir.
Les élèves ont changé sur un point : la connectivité omniprésente en fait des crétins. Connectés, mais un crétin connecté en vaut deux. Pour être juste, remarquons qu'ils ne sont pas les seuls à être des crétins connectés (et à penser que ça les émancipe).
Les élèves ont changé sur un point : la connectivité omniprésente en fait des crétins. Connectés, mais un crétin connecté en vaut deux. Pour être juste, remarquons qu'ils ne sont pas les seuls à être des crétins connectés (et à penser que ça les émancipe).
- LoraNeoprof expérimenté
Quant à moi, je n'étais pas dans un collège privé, mais public, avec des élèves pas toujours faciles (8 garçons, sur 21 élèves, renvoyés en même temps dans ma 6e parce qu'ils passaient des mains aux filles ! Ça avait été calme, pendant une semaine !). Mais jamais nous n'entendions un gros mot en classe, même entre nous, nous n'aurions pas osé parler comme ça dans la classe. Alors que maintenant... Et nous n'étions pas aussi familier avec les profs que le sont nos élèves maintenant avec nous.
- Reine MargotDemi-dieu
Cripure a écrit:Les élèves n'ont pas changé, mais au lieu de trouver dans l'école et au sein de leurs familles les barrières fermes que leur développement doit les conduire à briser, ou dont leur mûrissement doit les inciter à s'affranchir, ils n'ont plus que des niais bienveillants et parfois admiratifs devant eux, d'où de graves traumatismes comportementaux et des difficultés à grandir.
Les élèves ont changé sur un point : la connectivité omniprésente en fait des crétins. Connectés, mais un crétin connecté en vaut deux. Pour être juste, remarquons qu'ils ne sont pas les seuls à être des crétins connectés (et à penser que ça les émancipe).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User24373Neoprof expérimenté
+1Seifer a écrit:Vu toutes les conneries qu'on a pu faire au collège ou au lycée, j'ai envie de dire l'inverse, personnellement.
Au collège, j'étais toujours dans les classes "poubelles", celle dans lesquelles les élèves se battent jusqu'au sang en plein cours, lancent des projectiles sur les profs (oeufs, cartouches d'encre)...et je n'étais même pas dans une zone difficile.
Quand je vois mes élèves de rep+, je me trouve plutôt chanceuse d'avoir des élèves un peu plus respectueux.
- leyadeEsprit sacré
roxanne a écrit:Les enfants n' ont pas fondamentalement changé, ce sont les adultes autour d'eux, les regles qui ont changé. Si le portable est autorisé , pourquoi s'en priveraient-ils? Pourquoi travailler puisqu'on passe d'années en années ? Pourquoi être poli puisqu'on ne risque rien ou presque à être insolent? L'enfant, l'adolescent sont ce qu'ils ont toujours été, mais autour d'eux, on a peur, on leur en demande de moins en moins.
ah oui, bien vu.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je suis plutôt d'accord avec ça, mais néanmoins il y a tout de même me semble-t-il de vrais changements ,par exemple en ce qui concerne la durée d'attention qui est de plus en plus limitée, quelles qu'en soient les causes: peut-être l'exposition aux écrans, l'habitude de zapper d'une chaîne à l'autre, de passer d'une activité à une autre sans arrêt, ce qui les rend très très difficiles à concentrer- plus encore qu'avant. Deuxième chose l'incapacité à se taire, et je pense que cela vient en partie de l'habitude de la réaction immédiate par SMS Twitter snapchat et j'en passe. Il "faut" réagir, il" faut" dire tout ce qui me passe par la tête tout de suite. C'est une tendance lourde de la société, pourquoi en seraient-il exempts? Et ce sont des choses qu'on ne rencontrait pas à ce point-là au début de ma carrière, et qu'on trouve y compris chez des élèves bien élevés et relativement civils.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- CasparProphète
L'injonction de notre société c'est "sois toi-même, dis ce que tu penses, exprime-toi", ce qui a des avantages...et des inconvénients.
- GilbertineNeoprof expérimenté
Tout ce qui est dit sur ce fil me semble pertinent. Je rajouterai que le refus de l'ennui, de la rêverie dans l'enfance qui passe par une stimulation permanente des enfants, notamment avec les écrans est une tendance lourde. Sans ennui, je ne vois pas comment développer la créativité. La sur-stimulation est l'ennemi de la lenteur et de la réflexion.
Autre point, la lecture dont se détourne les enfants de plus en plus tôt ralentit la transformation, les seuls élèves que je trouve "normaux" selon mes critères sont des élèves lecteurs : ils savent se concentrer, s'exprimer et sont curieux. Les autres m'apparaissent comme des mutants, je ne parle pas la même langue qu'eux, je ne comprends ni leur agressivité, ni leur haine de l'effort ou du savoir.
Autre point, la lecture dont se détourne les enfants de plus en plus tôt ralentit la transformation, les seuls élèves que je trouve "normaux" selon mes critères sont des élèves lecteurs : ils savent se concentrer, s'exprimer et sont curieux. Les autres m'apparaissent comme des mutants, je ne parle pas la même langue qu'eux, je ne comprends ni leur agressivité, ni leur haine de l'effort ou du savoir.
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- InvitéInvité
Houlala je vais être très virulente, mais je crois vraiment que OUI les élèves ont changé par rapport à avant. J'ai quasi 34 ans et de mon temps (quand j'étais collégienne), on ne bavardait pas autant et surtout on pouvait écouter un prof parler plus de 30 minutes sans l'interrompre à tout bout de champs. On n'avait pas ce besoin irrépressible de dire tout haut ce qui nous passe par l'esprit.
Je trouve que l'école actuelle est une catastrophe pour les élèves d'aujourd'hui. On met des bonnes notes à tout le monde, on ne fait plus redoubler, on ne donne plus le goût de l'effort.
Tenez, je vous donne un petit exemple, j'ai une classe de 4e insupportable qui bavarde sans cesse, je dois constamment faire le gendarme. Je leur ai donné à faire un travail plastique en 3 temps (3 séances d'une heure pour le faire). A la fin, je me suis retrouvé avec 6 travaux sans nom et à peu près 8 travaux présentés comme des torchons. C'était un travail en triptyque, donc il fallait que les élèves assemblent eux-mêmes les trois parties de leur production plastique. Bah tu parles, c'est trop dur pour eux d'assembler les 3 parties et de mettre leur nom. Du coup, j'ai mis un zéro pointé à ceux qui m'avaient rendu leurs travaux soit inachevé, soit pas assemblé, soit sans nom (et souvent c'était les trois à la fois). J'ai eu une mini-révolution. Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi complète mais ils avaient l'air vraiment de croire que la crotte qu'ils m'avaient pondu valait plus que 0.
Je trouve que l'école actuelle est une catastrophe pour les élèves d'aujourd'hui. On met des bonnes notes à tout le monde, on ne fait plus redoubler, on ne donne plus le goût de l'effort.
Tenez, je vous donne un petit exemple, j'ai une classe de 4e insupportable qui bavarde sans cesse, je dois constamment faire le gendarme. Je leur ai donné à faire un travail plastique en 3 temps (3 séances d'une heure pour le faire). A la fin, je me suis retrouvé avec 6 travaux sans nom et à peu près 8 travaux présentés comme des torchons. C'était un travail en triptyque, donc il fallait que les élèves assemblent eux-mêmes les trois parties de leur production plastique. Bah tu parles, c'est trop dur pour eux d'assembler les 3 parties et de mettre leur nom. Du coup, j'ai mis un zéro pointé à ceux qui m'avaient rendu leurs travaux soit inachevé, soit pas assemblé, soit sans nom (et souvent c'était les trois à la fois). J'ai eu une mini-révolution. Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi complète mais ils avaient l'air vraiment de croire que la crotte qu'ils m'avaient pondu valait plus que 0.
- NatalinoNiveau 10
Inscription babylonienne (plus de 3000 av.J-C) :
« Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture. »
Prêtre égyptien (2000 av. J-C) :
Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être très loin.
SOCRATE (470-399 av. JC) :
« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe; ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. »
PLATON (347 av. J-C) :
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants,
lorsque les fils ne tiennent plus compte des paroles des pères,
lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves, et préfèrent les flatter,
lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
« Gustave LANSON », dans La crise des méthodes dans l’enseignement du français, conférence au Musée pédagogique en 1909 :
« Nous donnons à des élèves, de moins en moins aptes à le recevoir, un enseignement de moins en moins propre à leur être communiqué. Nous avons aujourd’hui des élèves dont le plus grand nombre nous arrive de leurs familles mal préparés à étudier de manière littéraire la langue et la littérature française».
Edit : j'avais donné ces citations sans références à mes élèves en 3ème en leur demandant une date approximative. Un m'a répondu "c'est vous l'avez écrit ce week-end pour nous piéger ?"
« Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture. »
Prêtre égyptien (2000 av. J-C) :
Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être très loin.
SOCRATE (470-399 av. JC) :
« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe; ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. »
PLATON (347 av. J-C) :
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants,
lorsque les fils ne tiennent plus compte des paroles des pères,
lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves, et préfèrent les flatter,
lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
« Gustave LANSON », dans La crise des méthodes dans l’enseignement du français, conférence au Musée pédagogique en 1909 :
« Nous donnons à des élèves, de moins en moins aptes à le recevoir, un enseignement de moins en moins propre à leur être communiqué. Nous avons aujourd’hui des élèves dont le plus grand nombre nous arrive de leurs familles mal préparés à étudier de manière littéraire la langue et la littérature française».
Edit : j'avais donné ces citations sans références à mes élèves en 3ème en leur demandant une date approximative. Un m'a répondu "c'est vous l'avez écrit ce week-end pour nous piéger ?"
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