- CasparProphète
Seifer a écrit:Je suis à peu près persuadé que les mêmes débats avaient lieu il y a des milliers d'années.
L'évolution humaine, c'est beau.
Certes, mais enfin les rapports entre parents et enfants et entre élèves et professeurs sont tout de même différents selon les lieux et les époques.
- Fesseur ProGuide spirituel
Il y a les élèves d'avant internet et les portables et ceux d'après.
Ce ne sont pas les mêmes bien sûr.
Ce ne sont pas les mêmes bien sûr.
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Pourvu que ça dure...
- RabelaisVénérable
Notez que Meirieu n'est pas ma tasse de thé, mais là, c'est à peu près ce que je pense:
à l'école de résoudre par des moyens pédagogiques des problèmes civilisationnels résultant du mouvement même de nos sociétés, et on s'étonne qu'elle n'y parvienne pas... Quelles sont ces transformations collectives qui aujourd'hui posent à la tâche éducative des défis entièrement nouveaux ? Ils concernent au moins quatre fronts : les rapports entre la famille et l'école, le sens des savoirs, le statut de l'autorité, la place de l'école dans la société.
A priori, famille et école ont la même visée d'élever les enfants : la famille éduque, l'école instruit, disait-on jadis. En pratique, les choses sont devenues bien plus compliquées.
Philippe Meirieu : Nous vivons, pour la première fois, dans une société où l'immense majorité des enfants qui viennent au monde sont des enfants désirés. Cela entraîne un renversement radical : jadis, la famille "faisait des enfants", aujourd'hui, c'est l'enfant qui fait la famille. En venant combler notre désir, l'enfant a changé de statut et est devenu notre maître : nous ne pouvons rien lui refuser, au risque de devenir de "mauvais parents"...
Ce phénomène a été enrôlé par le libéralisme marchand : la société de consommation met, en effet, à notre disposition une infinité de gadgets que nous n'avons qu'à acheter pour satisfaire les caprices de notre progéniture.
Cette conjonction entre un phénomène démographique et l'émergence du caprice mondialisé, dans une économie qui fait de la pulsion d'achat la matrice du comportement humain, ébranle les configurations traditionnelles du système scolaire.
Dans quelle mesure le face-à-face pédagogique est-il bouleversé par cette nouvelle donne ?
P. M. : Pour avoir enseigné récemment en CM2 après une interruption de plusieurs années, je n'ai pas tant été frappé par la baisse du niveau que par l'extraordinaire difficulté à contenir une classe qui s'apparente à une cocotte-minute.
Dans l'ensemble, les élèves ne sont pas violents ou agressifs, mais ils ne tiennent pas en place. Le professeur doit passer son temps à tenter de construire ou de rétablirun cadre structurant. Il est souvent acculé à pratiquer une "pédagogie de garçon de café", courant de l'un à l'autre pour répéter individuellement une consigne pourtant donnée collectivement, calmant les uns, remettant les autres au travail.
Il est vampirisé par une demande permanente d'interlocution individuée. Il s'épuise à faire baisser la tension pour obtenir l'attention. Dans le monde du zapping et de la communication "en temps réel", avec une surenchère permanente des effets qui sollicite la réaction pulsionnelle immédiate, il devient de plus en plus difficile de "faire l'école". Beaucoup de collègues buttent au quotidien sur l'impossibilité de procéder à ce que Gabriel Madinier définissait comme l'expression même de l'intelligence, "l'inversion de la dispersion".
Dès lors que certains parents n'élèvent plus leurs enfants dans le souci du collectif, mais en vue de leur épanouissement personnel, faut-il déplorer que la culture ne soit plus une valeur partagée en Europe et comment faire en sorte qu'elle retrouve sa centralité ?
M. G. : Le savoir et la culture étaient posés comme les instruments permettant d'accéder à la pleine humanité, dans un continuum allant de la simple civilité à la compréhension du monde dans lequel nous vivons. C'est ce qui nourrissait l'idéal du citoyen démocratique. Ils ont perdu ce statut. Ils sont réduits à un rôle utilitaire (ou distractif).
L'idée d'humanité s'est dissociée de l'idée de culture. Nous n'avons pas besoin d'elle pour exister. Nous sommes submergés par une vague de privatisation qui nous enjoint de vivre pour nous-mêmes et, surtout, de ne pas perdre notre temps à chercher à comprendre ce qui nous environne.
Derrière le slogan apparemment libertaire "faites ce que vous voulez !", il y a un postulat nihiliste : il ne sert à rien de savoir, aucune maîtrise du monde n'est possible. Contentez-vous de ce qui est nécessaire pour faire tourner la boutique, et pour le reste, occupez-vous de vous !
L'école est prise dans ce grand mouvement de déculturation et de désintellectualisation de nos sociétés qui ne lui rend pas la tâche facile. Les élèves ne font que le répercuter avec leur objection lancinante : à quoi ça sert ? Car c'est le grand paradoxe de nos sociétés qui se veulent des "sociétés de la connaissance" : elles ont perdu de vue la fonction véritable de la connaissance.
C'est pourquoi nous avons l'impression d'une société sans pilote. Il n'y a plus de tête pour essayer de comprendre ce qui se passe : on réagit, on gère, on s'adapte. Ce dont nous avons besoin, c'est de retrouver le sens des savoirs et de la culture.
Est-ce à dire que l'autorité du savoir et de la culture ne va plus de soi, classe difficile ou pas ? Et comment peut-on la réinventer ?
M. G. : L'autoritarisme est mort, le problème de l'autorité commence ! Le modèle de l'autorité a longtemps été véhiculé par la religion (puisque les mystères de la foi vous échappent, remettez-vous en au clergé) et par l'armée (chercher à comprendre, c'est déjà désobéir). Ces formes d'imposition sans discussion se sont écroulées, et c'est tant mieux ! Mais il faut bien constater qu'une fois qu'on les a mises à bas, la question de l'autorité se repose à nouveaux frais. Pourquoi cette question est-elle si importante à l'école ?
Tout simplement parce que l'école n'a pas d'autre moyen d'action que l'autorité : l'emploi de la force y est exclu et aucune contrainte institutionnelle n'obligera jamais quelqu'un à apprendre. La capacité de convaincre de l'enseignant dans sa classe repose sur la confiance qui lui est faite en fonction du mandat qui lui est conféré par la société et garanti par l'institution. Nous sommes là pour l'appuyer dans ce qui est une mission collective.
Or ce pacte est aujourd'hui remis en question. Les enseignants en sont réduits à leur seul charisme. Ils travaillent sans filet et sans mandat institutionnel clair. La société n'est plus derrière eux, à commencer par leur administration. C'est ce qui aboutit à la crise de l'autorité à l'école : les enseignants sont là au nom d'une collectivité qui ne reconnaît pas le rôle qu'ils exercent.
P. M. : L'autorité est en crise parce qu'elle est individuée et qu'elle n'est plus soutenue par une promesse sociale partagée. Le professeur tenait son autorité de son institution. Aujourd'hui, il ne la tient plus que de lui. L'école garantissait que l'autorité du professeur était promesse de réussite - différée, mais réelle - pour celui qui s'y soumettait.
Aujourd'hui, la promesse scolaire est éventée et le "travaille et tu réussiras" ne fait plus recette. L'école, qui était une institution, est devenue un service : les échanges y sont régis par les calculs d'intérêts à court terme. Le pacte de confiance entre l'institution scolaire et les parents est rompu. Ces derniers considèrent souvent l'école comme un marché dans lequel ils cherchent le meilleur rapport qualité/prix.
Le défi qui s'ensuit est double. Nous devons d'abord réinstitutionnaliser l'école jusque dans son architecture. Si les lycées napoléoniens ont si bien fonctionné, c'est qu'à mi-chemin entre la caserne et le couvent, ils alliaient l'ordre et la méditation. Réinstitutionnaliser l'école, c'est y aménager des situations susceptibles de susciter les postures mentales du travail intellectuel.
à l'école de résoudre par des moyens pédagogiques des problèmes civilisationnels résultant du mouvement même de nos sociétés, et on s'étonne qu'elle n'y parvienne pas... Quelles sont ces transformations collectives qui aujourd'hui posent à la tâche éducative des défis entièrement nouveaux ? Ils concernent au moins quatre fronts : les rapports entre la famille et l'école, le sens des savoirs, le statut de l'autorité, la place de l'école dans la société.
A priori, famille et école ont la même visée d'élever les enfants : la famille éduque, l'école instruit, disait-on jadis. En pratique, les choses sont devenues bien plus compliquées.
Aujourd'hui, la famille tend à se défausser sur l'école, censée à la fois éduquer et instruire. Jadis pilier de la collectivité, la famille s'est privatisée, elle repose désormais sur le rapport personnel et affectif entre des êtres à leur bénéfice intime exclusif. La tâche éducative est difficile à intégrer à ce cadre visant à l'épanouissement affectif des personnes.
Philippe Meirieu : Nous vivons, pour la première fois, dans une société où l'immense majorité des enfants qui viennent au monde sont des enfants désirés. Cela entraîne un renversement radical : jadis, la famille "faisait des enfants", aujourd'hui, c'est l'enfant qui fait la famille. En venant combler notre désir, l'enfant a changé de statut et est devenu notre maître : nous ne pouvons rien lui refuser, au risque de devenir de "mauvais parents"...
Ce phénomène a été enrôlé par le libéralisme marchand : la société de consommation met, en effet, à notre disposition une infinité de gadgets que nous n'avons qu'à acheter pour satisfaire les caprices de notre progéniture.
Cette conjonction entre un phénomène démographique et l'émergence du caprice mondialisé, dans une économie qui fait de la pulsion d'achat la matrice du comportement humain, ébranle les configurations traditionnelles du système scolaire.
Dans quelle mesure le face-à-face pédagogique est-il bouleversé par cette nouvelle donne ?
P. M. : Pour avoir enseigné récemment en CM2 après une interruption de plusieurs années, je n'ai pas tant été frappé par la baisse du niveau que par l'extraordinaire difficulté à contenir une classe qui s'apparente à une cocotte-minute.
Dans l'ensemble, les élèves ne sont pas violents ou agressifs, mais ils ne tiennent pas en place. Le professeur doit passer son temps à tenter de construire ou de rétablirun cadre structurant. Il est souvent acculé à pratiquer une "pédagogie de garçon de café", courant de l'un à l'autre pour répéter individuellement une consigne pourtant donnée collectivement, calmant les uns, remettant les autres au travail.
Il est vampirisé par une demande permanente d'interlocution individuée. Il s'épuise à faire baisser la tension pour obtenir l'attention. Dans le monde du zapping et de la communication "en temps réel", avec une surenchère permanente des effets qui sollicite la réaction pulsionnelle immédiate, il devient de plus en plus difficile de "faire l'école". Beaucoup de collègues buttent au quotidien sur l'impossibilité de procéder à ce que Gabriel Madinier définissait comme l'expression même de l'intelligence, "l'inversion de la dispersion".
Dès lors que certains parents n'élèvent plus leurs enfants dans le souci du collectif, mais en vue de leur épanouissement personnel, faut-il déplorer que la culture ne soit plus une valeur partagée en Europe et comment faire en sorte qu'elle retrouve sa centralité ?
M. G. : Le savoir et la culture étaient posés comme les instruments permettant d'accéder à la pleine humanité, dans un continuum allant de la simple civilité à la compréhension du monde dans lequel nous vivons. C'est ce qui nourrissait l'idéal du citoyen démocratique. Ils ont perdu ce statut. Ils sont réduits à un rôle utilitaire (ou distractif).
L'idée d'humanité s'est dissociée de l'idée de culture. Nous n'avons pas besoin d'elle pour exister. Nous sommes submergés par une vague de privatisation qui nous enjoint de vivre pour nous-mêmes et, surtout, de ne pas perdre notre temps à chercher à comprendre ce qui nous environne.
Derrière le slogan apparemment libertaire "faites ce que vous voulez !", il y a un postulat nihiliste : il ne sert à rien de savoir, aucune maîtrise du monde n'est possible. Contentez-vous de ce qui est nécessaire pour faire tourner la boutique, et pour le reste, occupez-vous de vous !
L'école est prise dans ce grand mouvement de déculturation et de désintellectualisation de nos sociétés qui ne lui rend pas la tâche facile. Les élèves ne font que le répercuter avec leur objection lancinante : à quoi ça sert ? Car c'est le grand paradoxe de nos sociétés qui se veulent des "sociétés de la connaissance" : elles ont perdu de vue la fonction véritable de la connaissance.
C'est pourquoi nous avons l'impression d'une société sans pilote. Il n'y a plus de tête pour essayer de comprendre ce qui se passe : on réagit, on gère, on s'adapte. Ce dont nous avons besoin, c'est de retrouver le sens des savoirs et de la culture.
Est-ce à dire que l'autorité du savoir et de la culture ne va plus de soi, classe difficile ou pas ? Et comment peut-on la réinventer ?
M. G. : L'autoritarisme est mort, le problème de l'autorité commence ! Le modèle de l'autorité a longtemps été véhiculé par la religion (puisque les mystères de la foi vous échappent, remettez-vous en au clergé) et par l'armée (chercher à comprendre, c'est déjà désobéir). Ces formes d'imposition sans discussion se sont écroulées, et c'est tant mieux ! Mais il faut bien constater qu'une fois qu'on les a mises à bas, la question de l'autorité se repose à nouveaux frais. Pourquoi cette question est-elle si importante à l'école ?
Tout simplement parce que l'école n'a pas d'autre moyen d'action que l'autorité : l'emploi de la force y est exclu et aucune contrainte institutionnelle n'obligera jamais quelqu'un à apprendre. La capacité de convaincre de l'enseignant dans sa classe repose sur la confiance qui lui est faite en fonction du mandat qui lui est conféré par la société et garanti par l'institution. Nous sommes là pour l'appuyer dans ce qui est une mission collective.
Or ce pacte est aujourd'hui remis en question. Les enseignants en sont réduits à leur seul charisme. Ils travaillent sans filet et sans mandat institutionnel clair. La société n'est plus derrière eux, à commencer par leur administration. C'est ce qui aboutit à la crise de l'autorité à l'école : les enseignants sont là au nom d'une collectivité qui ne reconnaît pas le rôle qu'ils exercent.
P. M. : L'autorité est en crise parce qu'elle est individuée et qu'elle n'est plus soutenue par une promesse sociale partagée. Le professeur tenait son autorité de son institution. Aujourd'hui, il ne la tient plus que de lui. L'école garantissait que l'autorité du professeur était promesse de réussite - différée, mais réelle - pour celui qui s'y soumettait.
Aujourd'hui, la promesse scolaire est éventée et le "travaille et tu réussiras" ne fait plus recette. L'école, qui était une institution, est devenue un service : les échanges y sont régis par les calculs d'intérêts à court terme. Le pacte de confiance entre l'institution scolaire et les parents est rompu. Ces derniers considèrent souvent l'école comme un marché dans lequel ils cherchent le meilleur rapport qualité/prix.
Le défi qui s'ensuit est double. Nous devons d'abord réinstitutionnaliser l'école jusque dans son architecture. Si les lycées napoléoniens ont si bien fonctionné, c'est qu'à mi-chemin entre la caserne et le couvent, ils alliaient l'ordre et la méditation. Réinstitutionnaliser l'école, c'est y aménager des situations susceptibles de susciter les postures mentales du travail intellectuel.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ElevenNeoprof expérimenté
Merci pour toutes vos réactions, elles sont toutes très intéressantes
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- VerduretteModérateur
Ce que je n'admets pas, c'est qu'actuellement, et dès le plus jeune âge, la parole de l'enfant soit sacrée pour les parents ... au point de remettre celle des adultes en cause. J'ai fait une remarque à un élève dans la cour de récréation (un élève qui n'est pas de ma classe) sur son attitude et sa façon de me parler, en lui mettant un "point rouge" sur son cahier de liaison, il a raconté les faits à sa sauce à sa mère, qui est venue taper un scandale à la directrice en EXIGEANT que je ne m'approche plus de son fils, qu'il n'aille plus à l'étude avec moi ... on croit rêver.
Et j'ai deux élèves qui transgressent en permanence les règles et l'autorité de façon extrêmement grave ... l'un qui est particulièrement balèze pour ses 8 ans refuse tout, et dit sans complexe à la directrice (qui est loin d'être une chiffe molle) "je m'en fous de tes règles", et s'oppose physiquement à nous de façon très violente (on a dû appeler les pompiers une fois).
Cela aurait été inimaginable à l'époque de mon enfance dinosaurienne.
Et j'ai deux élèves qui transgressent en permanence les règles et l'autorité de façon extrêmement grave ... l'un qui est particulièrement balèze pour ses 8 ans refuse tout, et dit sans complexe à la directrice (qui est loin d'être une chiffe molle) "je m'en fous de tes règles", et s'oppose physiquement à nous de façon très violente (on a dû appeler les pompiers une fois).
Cela aurait été inimaginable à l'époque de mon enfance dinosaurienne.
- fifi51Fidèle du forum
Je dirais qu'antérieurement, il s'en serait mangé une paire pour parler crûment.Verdurette a écrit:
Et j'ai deux élèves qui transgressent en permanence les règles et l'autorité de façon extrêmement grave ... l'un qui est particulièrement balèze pour ses 8 ans refuse tout, et dit sans complexe à la directrice (qui est loin d'être une chiffe molle) "je m'en fous de tes règles", et s'oppose physiquement à nous de façon très violente (on a dû appeler les pompiers une fois).
Cela aurait été inimaginable à l'époque de mon enfance dinosaurienne.
Pour l'anecdote, un collègue de mon père,avait un jour mis une claque très très appuyée sur la cuisse d'un élève. Conséquence :
- spoiler:
- sa mère l'a fait venir en short pendant les jours qui ont suivis et on en voyait la trace
- RoninMonarque
J'ai été élevé à l'ancienne. Je savais que si je répondais à un enseignant, le vieux m'en aurait retourné une.
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- tit871Niveau 7
à mon sens l'adulte est beaucoup plus contesté qu'avant, à force de faire du jeunisme on dénigre l'adulte. Les jeunes sont devenus des consommateurs qui veulent de l'immédiateté et n'ont plus la patience d'antan. De plus ils sont devenus beaucoup plus "petit prince " et chouchoutés qu'avant. Les parents sont beaucoup plus démissionnaires.
- VerduretteModérateur
Je vais vous faire un aveu : sur le conseil d'une de mes filles j'ai regardé quelques émissions de ... Super Nanny.
C'est absolument sidérant, et ça m'a permis de comprendre certains problèmes rencontrés à l'école avec les chérubins.
C'est absolument sidérant, et ça m'a permis de comprendre certains problèmes rencontrés à l'école avec les chérubins.
- roxanneOracle
Euh, ça reste de la télé, n'oublions pas, avec la mise en scène qui va avec. Et j'avoue, à mon grand regret que parfois, chez moi, on n'en est pas loin. Par contre, a priori, il est impeccable à l'école et chez la nounou. Ce qui est symptomatique par contre, c'est la difficulté de certains parents à dire non, à punir.
- DaphnéDemi-dieu
Verdurette a écrit:Ce que je n'admets pas, c'est qu'actuellement, et dès le plus jeune âge, la parole de l'enfant soit sacrée pour les parents ... au point de remettre celle des adultes en cause. J'ai fait une remarque à un élève dans la cour de récréation (un élève qui n'est pas de ma classe) sur son attitude et sa façon de me parler, en lui mettant un "point rouge" sur son cahier de liaison, il a raconté les faits à sa sauce à sa mère, qui est venue taper un scandale à la directrice en EXIGEANT que je ne m'approche plus de son fils, qu'il n'aille plus à l'étude avec moi ... on croit rêver.
Et j'ai deux élèves qui transgressent en permanence les règles et l'autorité de façon extrêmement grave ... l'un qui est particulièrement balèze pour ses 8 ans refuse tout, et dit sans complexe à la directrice (qui est loin d'être une chiffe molle) "je m'en fous de tes règles", et s'oppose physiquement à nous de façon très violente (on a dû appeler les pompiers une fois).
Cela aurait été inimaginable à l'époque de mon enfance dinosaurienne.
Absolument !
J'ai vu des parents nous donner des ordres - par écrit dans le carnet de correspondance ou de vive voix !
Non mais c'est fou ça.
- HimpyExpert spécialisé
Merci Rabelais pour ce texte, tu pourrais nous donner la source, stp !
- CasparProphète
BrindIf a écrit:Je ne connaissais pas le texte d'Augustin, merci.
Le Petit Chose est assez explicite également sur la façon dont les élèves d'autrefois savaient se comporter.
Il y a une assez parlante aussi dans Villette de Charlotte Brontë. L'héroïne enseigne dans un pensionnat de jeunes filles et les élèves ne sont pas tendres.
- VerduretteModérateur
Des élèves cruels entre eux , malheureusement on n'a rien inventé, comme des chahuts cruels... Mais les meneurs pouvaient être sévèrement châtiés, ce qui leur donnait la mesure de leur faute.
Ce qui a changé aujourd'hui, plus que les élèves, ce sont les réponses que nous pouvons opposer à ces déviances.
Je ne vais pas demander le rétablissement des coups de règles, mais en école élémentaire, faute de pouvoir sortir un élève de la classe, ou l'exclure de l'établissement, nous n'avons AUCUN moyen de réagir face à un élève très déviant.
J'ai 26 élèves qui travaillent, stoïquement, le plus sérieusement possible, pendant que deux autres mettent la classe à feu et à sang ... jamais assis, se déplacent dans la classe, frappent leurs camarades, leur prennent leurs affaires, les font "bouger" quand ils écrivent , répond "ta gueule ***, j'm'en fous de tes règles" quand vous leur demandez de retourner à leur place, se retrouvent au fond pour se lancer des objets ou se battre ... refusent tout travail. Et ce n'est pas dix minutes par ci par là, c'est de 8 h 30 à 16 h 30.
Dans une telle situation, que faites-vous ?
Ne me parlez pas de recours administratif, j'ai déjà convoqué les parents, fait 4 équipes éducatives depuis le début de l'année, constat du médecin scolaire ,de ce côté j'ai épuisé tout mon biscuit, et ça évolue, mais trèèèèès lentement, en attendant qu'est ce que je fais au quotidien ????
Donc la question est bien : Que faites/feriez vous dans une telle situation, concrètement, matériellement ?
Ce qui a changé aujourd'hui, plus que les élèves, ce sont les réponses que nous pouvons opposer à ces déviances.
Je ne vais pas demander le rétablissement des coups de règles, mais en école élémentaire, faute de pouvoir sortir un élève de la classe, ou l'exclure de l'établissement, nous n'avons AUCUN moyen de réagir face à un élève très déviant.
J'ai 26 élèves qui travaillent, stoïquement, le plus sérieusement possible, pendant que deux autres mettent la classe à feu et à sang ... jamais assis, se déplacent dans la classe, frappent leurs camarades, leur prennent leurs affaires, les font "bouger" quand ils écrivent , répond "ta gueule ***, j'm'en fous de tes règles" quand vous leur demandez de retourner à leur place, se retrouvent au fond pour se lancer des objets ou se battre ... refusent tout travail. Et ce n'est pas dix minutes par ci par là, c'est de 8 h 30 à 16 h 30.
Dans une telle situation, que faites-vous ?
Ne me parlez pas de recours administratif, j'ai déjà convoqué les parents, fait 4 équipes éducatives depuis le début de l'année, constat du médecin scolaire ,de ce côté j'ai épuisé tout mon biscuit, et ça évolue, mais trèèèèès lentement, en attendant qu'est ce que je fais au quotidien ????
Donc la question est bien : Que faites/feriez vous dans une telle situation, concrètement, matériellement ?
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Ce que je fais: compatir à ton problème.
En septembre: nouvel élève dans l'école qui se réfugie sous les tables en poussant des cris d'animaux, qu'on ne peut pas toucher. Aujourd'hui, toujours dans ma classe. Il ne travaille pas du tout mais maintenant, j'arrive à faire garderie pour lui.
D'ailleurs, j'ai rencontré son ancien maitre y'a 3 jours dans le cadre d'une réunion. Je n'étais pas d'accord avec lui quand il disait que nous étions tous responsables dans le traitement de ce cas, de l'institution à nous instit'. Perso, je ne me sens pas du tout responsable.
Et j'ai eu un autre élève qui m'a pourri la classe, qui a bien fait son show lors de l'inspection mais qui est parti à noël (déménagement).
Une remplaçante m' a dit que maintenant, il n'y avait pas une école sans son ou ses "cas"
Que feriez-vous dans une telle situation? Essayer de ne pas sombrer, garder du temps pour ta famille. Pour ma part, tous les jours, j'ai le mot reconversion en tête. Ce métier est devenu trop ingrat et de plus en plus, on est au service de l'élève comme la caissière est au service du client.
En septembre: nouvel élève dans l'école qui se réfugie sous les tables en poussant des cris d'animaux, qu'on ne peut pas toucher. Aujourd'hui, toujours dans ma classe. Il ne travaille pas du tout mais maintenant, j'arrive à faire garderie pour lui.
D'ailleurs, j'ai rencontré son ancien maitre y'a 3 jours dans le cadre d'une réunion. Je n'étais pas d'accord avec lui quand il disait que nous étions tous responsables dans le traitement de ce cas, de l'institution à nous instit'. Perso, je ne me sens pas du tout responsable.
Et j'ai eu un autre élève qui m'a pourri la classe, qui a bien fait son show lors de l'inspection mais qui est parti à noël (déménagement).
Une remplaçante m' a dit que maintenant, il n'y avait pas une école sans son ou ses "cas"
Que feriez-vous dans une telle situation? Essayer de ne pas sombrer, garder du temps pour ta famille. Pour ma part, tous les jours, j'ai le mot reconversion en tête. Ce métier est devenu trop ingrat et de plus en plus, on est au service de l'élève comme la caissière est au service du client.
- phil(...)Niveau 10
@ verdurette :
- que disent le règlement départemental type et le règlement de ton école sur le comportement en classe et les conduites à tenir?
-as-tu tenté la délocalisation d'un des élèves "chahuteurs" dans le bureau ou la classe de la directrice-directeur? Et ce à tour de rôle, juste pour en avoir un à la fois en classe, les séparer pour permettre aux autres de bosser normalement?
- rencontres avec les parents et 4 équipes éducatives, plus médecin scolaire. OK.
Et l'IEN, qu'en dit-elle ou il? Est-elle ou il au courant? Quel soutien de ta direction? (Les propos du style "ta gueule" ou "j'en ai rien à..." doivent être repris avec l'IEN, la direction et la famille).
Ce ne sont que quelques pistes.
Courage.
- que disent le règlement départemental type et le règlement de ton école sur le comportement en classe et les conduites à tenir?
-as-tu tenté la délocalisation d'un des élèves "chahuteurs" dans le bureau ou la classe de la directrice-directeur? Et ce à tour de rôle, juste pour en avoir un à la fois en classe, les séparer pour permettre aux autres de bosser normalement?
- rencontres avec les parents et 4 équipes éducatives, plus médecin scolaire. OK.
Et l'IEN, qu'en dit-elle ou il? Est-elle ou il au courant? Quel soutien de ta direction? (Les propos du style "ta gueule" ou "j'en ai rien à..." doivent être repris avec l'IEN, la direction et la famille).
Ce ne sont que quelques pistes.
Courage.
- VerduretteModérateur
L'IEN a déjà eu trois rapports d'EE très alarmants et ... aucune réaction;
Elle proscrit habituellement la délocalisation, que nous avons néanmoins prévue lors de EE avec une classe de référence pour chaque élève.
Pour n° 1, c'est NON MEME PAS EN REVE J'IRAI PAS et comme il fait ma taille et mon poids (ne rigolez pas, je suis petite pour mes 54 ans et lui grand et gros pour ses 8 ans), c'est matériellement impossible... Même à la directrice il oppose ce type de réponse.
Légalement nous n'avons pas le droit de les contraindre physiquement, une fois comme j'allais en réunion il a fallu, pour l'obliger à sortir, que deux personnes dont un AVS homme le sortent de la classe en trainant par terre un gamin hurlant et donnant des coups de pied, devant le médecin scolaire, la psy, et l'enseignante référente ...
N°2 dit "non j'irai pas" , court dans la classe entre les tables, se sauve de la classe, part dans la cour, dans les étages, vous connaissez la chanson du furet, ben c'est exactement ça ... il est passé par ici, il repassera par là... et moi j'ai pas du tout l'air ridicule en lui courant après ... on doit se mettre à deux, l'enseignante de la classe d'accueil et moi, pour "l'acculer" comme un cheval sauvage dans un corral, et le contraindre ... sans le toucher ... (l'an passé, même combat, et l'enseignant qui l'a "touché" a été désavoué par l'IEN ..)
Donc vous imaginez le temps que ça fait perdre à tout le monde sur les enseignements ?
D'autant que maintenant il met aussi le bazar dans la classe d'accueil.
Deux mois pour voir les parents, une EE à laquelle ils ne sont pas venus, et là, miracle, un prochain rv chez un psy ...
Sur un plan personnel, j'essaie de relativiser autant que faire se peut, mais ça me mine ... j'ai la tension basse, des troubles du sommeil .. en même temps je veux tenir pour les autres, qui sont adorables, et qui ont besoin (et envie) de travailler. Je sais, nul n'est irremplaçable, mais bon ...
Je suis très consciente de n'être pas un cas isolé, c'est bien pour ça qu'il faudrait faire qq chose, on veut agir contre le harcèlement à l'école, et c'est bien, mais n'est ce pas AUSSI une forme de harcèlement contre laquelle il faudrait lutter ? Où est l'intérêt collectif dans cette affaire ?
Elle proscrit habituellement la délocalisation, que nous avons néanmoins prévue lors de EE avec une classe de référence pour chaque élève.
Pour n° 1, c'est NON MEME PAS EN REVE J'IRAI PAS et comme il fait ma taille et mon poids (ne rigolez pas, je suis petite pour mes 54 ans et lui grand et gros pour ses 8 ans), c'est matériellement impossible... Même à la directrice il oppose ce type de réponse.
Légalement nous n'avons pas le droit de les contraindre physiquement, une fois comme j'allais en réunion il a fallu, pour l'obliger à sortir, que deux personnes dont un AVS homme le sortent de la classe en trainant par terre un gamin hurlant et donnant des coups de pied, devant le médecin scolaire, la psy, et l'enseignante référente ...
N°2 dit "non j'irai pas" , court dans la classe entre les tables, se sauve de la classe, part dans la cour, dans les étages, vous connaissez la chanson du furet, ben c'est exactement ça ... il est passé par ici, il repassera par là... et moi j'ai pas du tout l'air ridicule en lui courant après ... on doit se mettre à deux, l'enseignante de la classe d'accueil et moi, pour "l'acculer" comme un cheval sauvage dans un corral, et le contraindre ... sans le toucher ... (l'an passé, même combat, et l'enseignant qui l'a "touché" a été désavoué par l'IEN ..)
Donc vous imaginez le temps que ça fait perdre à tout le monde sur les enseignements ?
D'autant que maintenant il met aussi le bazar dans la classe d'accueil.
Deux mois pour voir les parents, une EE à laquelle ils ne sont pas venus, et là, miracle, un prochain rv chez un psy ...
Sur un plan personnel, j'essaie de relativiser autant que faire se peut, mais ça me mine ... j'ai la tension basse, des troubles du sommeil .. en même temps je veux tenir pour les autres, qui sont adorables, et qui ont besoin (et envie) de travailler. Je sais, nul n'est irremplaçable, mais bon ...
Je suis très consciente de n'être pas un cas isolé, c'est bien pour ça qu'il faudrait faire qq chose, on veut agir contre le harcèlement à l'école, et c'est bien, mais n'est ce pas AUSSI une forme de harcèlement contre laquelle il faudrait lutter ? Où est l'intérêt collectif dans cette affaire ?
- RogerMartinBon génie
Et faire intervenir les parents des autres élèves ? Signalement de harcèlement de leurs enfants par les canaux habituels, + plainte au commissariat ? Les parents des fauteurs de troubles seraient mis en face de leurs responsabilités, non ?
Seulement si toute l'institution est bien soudée, il ne faudrait pas que cela se retourne contre toi.
Très bon courage, nous avons eu un cas semblable dans l'école de mon fils, et n'en avons été libérés qu'à la faveur d'un déménagement (la famille de fous furieux, il n'y a pas d'autres mots, a obtenu un logement social plus grand dans un autre quartier).
Le directeur ne voulait pas que les parents interviennent, il considérait que scolariser ce gamin c'était sa mission sacrée
Seulement si toute l'institution est bien soudée, il ne faudrait pas que cela se retourne contre toi.
Très bon courage, nous avons eu un cas semblable dans l'école de mon fils, et n'en avons été libérés qu'à la faveur d'un déménagement (la famille de fous furieux, il n'y a pas d'autres mots, a obtenu un logement social plus grand dans un autre quartier).
Le directeur ne voulait pas que les parents interviennent, il considérait que scolariser ce gamin c'était sa mission sacrée
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- JaneMonarque
Je pense que les élèves n'ont pas fondamentalement changé, en tous cas, moins que les règles que nous, adultes, leur imposons. Nous vivons dans un monde permissif, où enfant, il a été souvent sacralisé; il suffisait qu'il veuille (ou même pire, que ses parents pensent qu'il voulait) pour avoir. Tout, et tout se suite.
L'institution a changé dans la réponse apportée; ma BM me racontait qu'elle avait été punie au motif qu'elle avait "ri dans les rangs". Aujourd'hui, le premier crétin qui s'esclaffe en classe ne risque plus grand chose. Eh quoi, les élèves prennent la place qu'on leur laisse !
L'institution a changé dans la réponse apportée; ma BM me racontait qu'elle avait été punie au motif qu'elle avait "ri dans les rangs". Aujourd'hui, le premier crétin qui s'esclaffe en classe ne risque plus grand chose. Eh quoi, les élèves prennent la place qu'on leur laisse !
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- RoninMonarque
Autre temps autre moeurs. Mon père, au lycée, prenait deux heures de colle s'il parlait dans le rang. Que bien sûr mon grand-père transformait en quatre heures de colle. Il soutenait le lycée....bon le résultat c'est que mon père est gaulliste. C'est moche.
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- Jugia 46Niveau 1
Je ne pense pas que les eleves aient changé.
C'est plus notre façon de les percevoir qui a changé à mon avis.
Après, je ne sais pas , il y a 10 ans je n'enseignait pas , j'étais moi-même élève.
C'est plus notre façon de les percevoir qui a changé à mon avis.
Après, je ne sais pas , il y a 10 ans je n'enseignait pas , j'étais moi-même élève.
- User5899Demi-dieu
Pourquoi notre perception aurait-elle changé, elle ?Jugia 46 a écrit:Je ne pense pas que les eleves aient changé.
C'est plus notre façon de les percevoir qui a changé à mon avis.
Après, je ne sais pas , il y a 10 ans je n'enseignait pas , j'étais moi-même élève.
L'école accepte de plus en plus de copiner avec les élèves au lieu de leur proposer un cadre structurant.
Par ailleurs, les élèves ont changé sur un point très précis : passant leurs nuits à tchatter, ils sont nombreux à être épuisés en cours.
- Marie LaetitiaBon génie
Ronin a écrit:Autre temps autre moeurs. Mon père, au lycée, prenait deux heures de colle s'il parlait dans le rang. Que bien sûr mon grand-père transformait en quatre heures de colle. Il soutenait le lycée....bon le résultat c'est que mon père est gaulliste. C'est moche.
:lol:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- RoninMonarque
Un cadre structurant ? humm...ça sent la droitisation des esprits touça..
- Spoiler:
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Marie Laetitia a écrit:Ronin a écrit:Autre temps autre moeurs. Mon père, au lycée, prenait deux heures de colle s'il parlait dans le rang. Que bien sûr mon grand-père transformait en quatre heures de colle. Il soutenait le lycée....bon le résultat c'est que mon père est gaulliste. C'est moche.
:lol:
Moi mon père n'est pas allé au lycée. Il est pourtant de droite. Et même très de droite. Mince, je ne comprends pas comment il a pu en arriver là
- RoninMonarque
C'est pas le lycée, c'est au niveau du grand-père que ça joue
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