Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

miss sophie a écrit:Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
  Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…

Lu en début d'année, j'avais également beaucoup aimé.

Défi 38, "titre contenant une apostrophe", j'ai lu Le mot d'Abel pour le prix des Incos auquel participe une de mes classes.
L'auteure imagine un monde dans lequel chaque adolescent a la révélation d'un mot qui va déterminer sa vie. Un jour, le mot d'une des camarades d'Abel est révélé, tandis que celui-ci attend impatiemment la révélation du sien.

C'est une lecture très plate, trop démonstrative et dont le message m'a paru tout à fait banal. Je suis curieuse de connaître l'opinion de mes excellentes et insatiables lectrices ainsi que de ma collègue doc'.

J'espère que les autres oeuvres proposées cette année seront plus appétissantes et denses.

Frisouille a écrit:

miss sophie a écrit:Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
  Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…

Lu en début d'année, j'avais également beaucoup aimé.

Alors ce doit être à toi que je dois cette lecture, car j'ai pioché l'idée ici (pas facile de choisir par soi-même un livre "dont le narrateur est peu fiable"). Merci donc !

Frisouille a écrit:Et sinon, on renouvelle le défi pour 2020?
Est-ce que je me trompe ou bien sera-ce la 5e année ? Amaliah, Miss Sophie, me confirmez-vous?

Pour ma part je n'ai pas d'idée nouvelle à l'heure actuelle pour le prochain défi.
Aussi je pensais que nous pourrions reprendre les catégories les plus sympas / intéressantes de ces 5 années pour ce nouveau défi.

C'est une simple proposition bien sûr, dîtes moi ce que vous en pensez.

Le premier défi datant de 2015, 2020 sera la sixième année.
On peut en effet ne pas s'interdire, cette fois, de reprendre des catégories déjà "visitées", parce que ça va devenir compliqué d'innover totalement ! Mais je trouve bien aussi qu'on puisse explorer quelques voies nouvelles si on en trouve.

miss sophie a écrit:

Frisouille a écrit:

miss sophie a écrit:Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
  Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…

Lu en début d'année, j'avais également beaucoup aimé.

Alors ce doit être à toi que je dois cette lecture, car j'ai pioché l'idée ici (pas facile de choisir par soi-même un livre "dont le narrateur est peu fiable"). Merci donc !

Heureuse de ce renvoi d'ascenseur! C'est à toi que je dois La Horde du Contrevent, alors tu sais, tu as ma reconnaissance éternelle!!

Je termine le défi avec The Essential Dykes to Watch Out For d'Alison Bechdel, en VO, (il existe une traduction française, voir ici ) pour le défi 18 "livre dont l'histoire évoque un conflit social ou des grèves" . "Dyke" est un mot d'argot pour "lesbienne", et le livre est un recueil de comic strips parus entre 1983 et 2008. C'est un peu Friends version gay et c'est un vrai phénomène culturel, qui a contribué à rendre les lesbiennes visibles dans la culture populaire américaine. (C'est aussi là qu'est apparu le désormais célèbre "test de Bechdel").
Alison Bechdel y a un alter ego avec le personnage de Mo, mais a dit dans des interviews que chaque personnage la représentait un peu : celle qui juge, celle qui est accro à son travail, celle qui est rationnelle, celle qui est sentimentale, etc. L'ensemble est captivant et attachant y compris quand on n'a pas de référence particulière en ce qui concerne la culture gay. Ce qui rattache le livre au défi est l'implication de Mo et de la plupart des personnages dans la lutte pour la conquête des droits LGBT.
(J'ai un peu oublié les cours de SES   , j'ai révisé la notion de conflit social là ).
Deux extraits en VF :

Spoiler:

PS : j'en profite pour signaler à ceux qui cherchent un livre pour le défi 39 ( Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale) que c'est le cas de l'excellentissime Fun Home de la même Alison Bechdel. On le trouve facilement en VF en bibliothèque, vu son succès...

Bon, j'ai fini... mais je reste dans le coin pour piocher des idées...

Bravo Pointàlaligne. Je continue aussi à lire ce fil qui fait tout le charme du défi.

Bravo, Point, et merci pour la découverte.

Félicitations !

Bravo, Pointàlaligne !
Je continue pour ma part mon petit bonhomme de défi avec le 41: un roman de cape et d'épée.
J'ai lu Le Bossu de Paul Féval. N'est pas Alexandre Dumas qui veut : j'ai trouvé ce roman inégal; j'ai bien aimé la première partie, très capes et épées et puis le récit se languit quand on lit le journal d'Aurore, et toute la deuxième partie, avec la description du monde des affaires m'a semblé bien longue. Sur la fin, on est réveillé par les rebondissements multiples. Bon, ce n'était pas si mal !

Edit: j'en suis à 38 sur 50. Si je me presse un petit peu, j'arriverai peut-être au bout.

Félicitations Pointàlaligne! Et courage à ceux qui continuent leur défi, il reste encore un mois!

Bravo Pointàlaligne !
Et sinon ... le tome 4 de La Passe-miroir est sorti ... moi, je dis ça ...

merci !
Maintenant que je n'ai plus de diversion/prétexte, je suis obligée de bosser ? ou alors je vais voir à la médiathèque s'ils l'ont, le Passe-miroir que vous êtes plusieurs à recommander ?

Médiathèque, médiathèque, médiathèque !!!

Y'a un Néo qui a lu ce fil et qui est passé avant moi, il a emprunté le tome 1. J'attends qu'il se dénonce.
Bon, heureusement qu'il en restait plein d'occasion sur Rakuten...

Pointàlaligne a écrit: Y'a un Néo qui a lu ce fil et qui est passé avant moi, il a emprunté le tome 1. J'attends qu'il se dénonce.
Bon, heureusement qu'il en restait plein d'occasion sur Rakuten...

C'est marrant : j'ai souvent eu cette impression pour ce fil et aussi pour les conseils de lecture de deux blogueuses belges.

liskaya a écrit:Encore un mois et demi, ce n'est pas gagné pour moi ! Mais je crois que j'ai battu mon propre record...

C'est déjà super ! Bravo !

Frisouille a écrit:

miss sophie a écrit:Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
  Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…

Lu en début d'année, j'avais également beaucoup aimé.

Moi aussi !

Pointàlaligne a écrit:

Bon, j'ai fini... mais je reste dans le coin pour piocher des idées...  

Bravo !

Aphrodissia a écrit:

Edit: j'en suis à 38 sur 50. Si je me presse un petit peu, j'arriverai peut-être au bout.

Oui, c'est possible ! Allez, allez !

Bon, de mon côté, je suis toujours à deux nouvelles de finir le défi. Depuis, quoi, un mois ? J'ai du mal à me dire que le défi, c'est bientôt fini, apparemment...

36. Un livre qui rompt le 4ème mur : Les Thesmophories, Aristophane
Comme toutes les comédies d'Aristophane, au moment de la parabase, le coryphée s'adresse au public en lui expliquant pourquoi cette pièce est meilleure que les autres en lice.
Dans les Thesmophories, le dramaturge Euripide, préoccupé de ce que les femmes trouvent ses pièces misogynes et souhaitent se venger de lui, envoie un de ses amis, déguisé en femme, espionner les Thesmophories. Durant les trois jours de cette célébration exclusivement féminine en l'honneur de Korè et Déméter, il pourrait essayer de convaincre ces dames que le poète n'est pas si misogyne que ça! Bien sûr rien ne se passe comme prévu.
Comme toujours très amusant, surtout dans la traduction de Debidour.
Plus que 18 (!)

Bravo .àlaligne !


Semaine 48, défi 48, Un livre dont l'histoire contient un procès :  Le chevalier de Maison-Rouge, Alexandre Dumas

Dumas a écrit:Dieu envoyait un beau soleil sur la terre, le bras de Geneviève frémissait sous le sien ; et les crieurs publics, hurlant à pleine tête le triomphe des Jacobins et la chute de Brissot et de ses complices, annonçaient que la patrie était sauvée.

Mesdames et Messieurs,
Le livre que je dois juger aujourd'hui, Le chevalier de Maison-Rouge, nous raconte l'histoire d'un jeune révolutionnaire, qui se fait manipuler par un groupe de royalistes qui cherchent à libérer Marie-Antoinette.

Comme vous le constaterez par vous-même si vous le lisez, l'auteur a conçu son livre pour captiver le lecteur et lui donner envie de tourner les pages.  Les personnages, sans être il est vrai aussi mémorables que dans d'autres romans de Dumas, sont fort attachants. Il est vrai que ce n'est pas l'oeuvre majeure de cet auteur, mais cela reste un divertissement fort plaisant. Pour toutes ces raisons, je me permets de vous le conseiller.

VERDICT : non coupable sympathique

j'adore !

Merci pour vos mignons encouragements !
Je vais en ajouter deux très prochainement...

Pointàlaligne a écrit: Y'a un Néo qui a lu ce fil et qui est passé avant moi, il a emprunté le tome 1. J'attends qu'il se dénonce.
Bon, heureusement qu'il en restait plein d'occasion sur Rakuten...

C'est pô moi : le un, je l'ai rendu ! J'ai juste le 2 et le 3

Agrippina furiosa a écrit:

Pointàlaligne a écrit: Y'a un Néo qui a lu ce fil et qui est passé avant moi, il a emprunté le tome 1. J'attends qu'il se dénonce.
Bon, heureusement qu'il en restait plein d'occasion sur Rakuten...

C'est pô moi : le un, je l'ai rendu ! J'ai juste le 2 et le 3

42. Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori. F. Schuitten, Van Dormael, Gunzig, Durieux, etc. Blake et Mortimer, " Le dernier pharaon"
Double a priori, double déception !
J'aime lire les aventures de Blake et Mortimer, même celles qui n'ont pas été écrites par Jacobs; j'aime beaucoup aussi le dessin de Schuitten, dont je trouve les architectures grandioses. Je suis donc ressortie de la bibliothèque toute contente d'avoir enfin pu emprunter ce tome.
Patatras ! Qu'est-ce que c'est que ces vieux héros qui ne se ressemblent pas, ces couleurs moches et passées qui gâchent le dessin, ce monde ultra-contemporain post-apocalyptique? Blake n'a qu'un second rôle, Mortimer devient pharaon: le scénario est incohérent et sombre dans un ésotérisme de mauvais aloi. Ridicule ! RIDICULE !

Cela me permet de cocher un défi; je retourne à mon roman grec.

4. Un livre qui évoque l’esclavage. William Styron, The Confessions of Nat Turner. Gros pavé en anglais, ça fait des semaines que je suis dessus et que je n'avance pas Le livre raconte à la première personne l'histoire de Nat Turner, un esclave de Virginie, qui, à la veille d'être pendu, raconte sa vie et ce qui l'a conduit à devenir le chef d'une grosse révolte d'esclaves dans les années 1830 en Virginie - le livre s'inspire de faits réels et d'un personnage historique sur lequel on sait peu de choses.

L'auteur, qui est originaire de Virginie, a fait une recherche très approfondie et on en revient avec le sentiment d'avoir été vraiment été mis à la place d'un esclave et d'avoir compris les ressorts de la révolte : les mauvais traitements (horribles), mais aussi une éducation qui lui permet contrairement à beaucoup d'autres asservis dès la naissance dans l'ignorance de ressentir vivement le fait d'être dépossédé de lui-même même avec des maîtres "gentils", et un rapport tordu à une religion apprise en autodidacte et mal digérée.

Apparemment le livre est très controversé aux Etats-Unis : les Blancs le considèrent comme un chef-d'oeuvre (il a eu le Pulitzer) mais les Noirs sont très divisés, certains le défendant mordicus et d'autres le considérant comme une horrible chose raciste à mettre à l'index. Je dois dire à mon humble avis que les critiques émises, qui sont résumées dans la post-face mais qu'on peut trouver aussi sur Wikipedia, ne tiennent pas la route deux secondes. Styron n'a certainement pas voulu écrire un héros de la cause noire (je crois qu'en filigrane c'est seulement cela qu'on lui reproche, que son héros puisse avoir des côtés négatifs, et franchement...) mais de là à crier au racisme, il faut ne pas avoir lu le livre ou l'avoir lu avec des oeillères très politiques.

Si j'ai des critiques personnellement, c'est sur le style trop verbeux à mon goût auquel je n'ai pas tellement accroché, et sur le personnage lui-même, que je trouve bancal ; il semble, de l'aveu de l'auteur lui-même dans la post-face, que le vrai Nat Turner était un véritable psychopathe, mais comme il ne voulait pas en faire un psychopathe il a essayé d'atténuer ses défauts les plus frappants, notamment le côté fou de Dieu complètement illuminé. Ma foi ça reste un psychopathe et un fou de Dieu illuminé, mais que l'auteur essaie de faire passer pour sinon sympa, du moins compréhensible - ma fois on comprend effectivement mais pas complètement, je veux dire qu'on comprend pourquoi il agit ainsi mais on ne comprend pas vraiment qui il est, en tout cas j'ai été gênée une bonne partie du livre.

C'est rigolo, j'ai lu une nouvelle sur Nat Turner hier.