Lecture de novembre, Olga Tokarczuk : venez participer à notre nouveau défi.

J'avance doucement, mais moi non plus, je n'ai pas la réponse sur le sens de matoga : cela pique ma curiosité

J'ai réservé mon livre à la médiathèque mais il n'a toujours été rendu. J'espère l'avoir avant la fin du mois quand même !

Bonjour à tous,
j'ai enfin pu chercher hier Dieu, le temps, les hommes et les anges, commencé dans la soirée. C'est très lent et descriptif, mais aussi très fluide et simple à lire, les personnages sont attachants, je me pose aussi la question des noms, comme certaines familles s'appellent "Séraphin, Céleste, Divin, Chérubin" et un des villages "Antan", je me demande si les autres noms sont aussi signifiants mais non traduits. Je me demande aussi si tout cela a un sens qui sera plus tard révélé, ou non. J'éteins l'ordi, je fais un thé et j'y retourne

Bon voilà j’ai fini Sur les ossements des morts et je reste sur mon impression de « moitié-moitié » tout en étant bien contente de la découverte de cet auteur, qui a  assurément une profondeur humaine.
Je lirai avec plaisir les commentaires.
J’ajoute pour être plus précise mais sans dévoiler la lecture pour ceux qui sont en cours :

Spoiler:

Bonjour à tous,
bien que n'ayant pas choisi le même titre qu'Iphigénie, je pourrais aussi parler de "moitié-moitié".
J'ai terminé hier soir Dieu, le temps, les hommes et les anges.
Le premier tiers permet d'entrer dans l'oeuvre, de se poser des questions, le deuxième consacré aux violences et horreurs de la guerre m'a déplu, je l'ai trouvé sans intérêt. Le troisième est plus poétique et on se laisse à nouveau prendre par la lecture plaisir.
La construction par petits chapitres "le temps de..." permet de filer l'histoire en retrouvant des personnages, en donnant différents éclairages.
On retrouve aussi des questionnements sur Dieu, comme dans Les ossements des morts apparemment, une Pologne plutôt imaginaire, parfois onirique, comme dans Les enfants verts, on se demande aussi si les anges et les hommes du titre ne s'amuseraient pas parfois à échanger leurs identités.
Mon avis : une lecture originale, agréable, aisée, d'une auteur dont je n'avais jamais entendu parler et que j'ai aimé découvrir sans être non plus une révélation ou un coup de coeur en ce qui me concerne. Une jolie découverte.

Une citation pour finir :
Les gens croient vivre plus intensément que les animaux, les plantes et – à plus forte raison – les choses. Les animaux pressentent que leur vie est plus intense que celle des plantes et des choses. Les plantes rêvent qu'elles vivent plus intensément que les choses. Les choses, cependant, durent ; et cette durée relève plus de la vie que quoi que ce soit d'autre.

Mon mari a lu Les Peregrins et il m’a dit la même chose que ce que dit Adrén à propos de son livre: une impression d’inégalité. Par contre il a commencé sur les ossements et pour l’instant, je dois observer qu’ il se délecte

Bonsoir,
J'ai terminé hier soir Sur les ossements des morts
J'ai bien apprécié. Je préfère attendre pour en parler.
Comme j'ai aussi emprunté à la médiathèque Histoire bizarroïdes je vais certainement le lire.
Bonne soirée

Je viens de terminer sur les ossements des morts.
Cela m'a beaucoup plus. Cela tient de la fable il me semble avec des personnages improbables qui vivent dans un coin de Pologne reculé et rude. La narratrice est une écologiste " pure et dure". Le récit abordé de nombreux thèmes. Celui qui m'a le plus " parlé " , c'est quand la narratrice évoque l'importance de la plus petite chose sur terre ( objets inanimés, plantes, insectes....).
J'ai été un peu déçue par la fin, quand tout (vraiment ? ) nous est expliqué. Je crois que j'aurais préféré garder une part de mystère.
Merci à Ombre : Sans ce défi, Je n'aurais peut-être jamais découvert cette autrice.

Adren a écrit:Bonjour à tous,
bien que n'ayant pas choisi le même titre qu'Iphigénie, je pourrais aussi parler de "moitié-moitié".
J'ai terminé hier soir Dieu, le temps, les hommes et les anges.
Le premier tiers permet d'entrer dans l'oeuvre, de se poser des questions, le deuxième consacré aux violences et horreurs de la guerre m'a déplu, je l'ai trouvé sans intérêt. Le troisième est plus poétique et on se laisse à nouveau prendre par la lecture plaisir.
La construction par petits chapitres "le temps de..." permet de filer l'histoire en retrouvant des personnages, en donnant différents éclairages.
On retrouve aussi des questionnements sur Dieu, comme dans Les ossements des morts apparemment, une Pologne plutôt imaginaire, parfois onirique, comme dans Les enfants verts, on se demande aussi si les anges et les hommes du titre ne s'amuseraient pas parfois à échanger leurs identités.
Mon avis : une lecture originale, agréable, aisée, d'une auteur dont je n'avais jamais entendu parler et que j'ai aimé découvrir sans être non plus une révélation ou un coup de coeur en ce qui me concerne. Une jolie découverte.

Une citation pour finir :
Les gens croient vivre plus intensément que les animaux, les plantes et – à plus forte raison – les choses. Les animaux pressentent que leur vie est plus intense que celle des plantes et des choses. Les plantes rêvent qu'elles vivent plus intensément que les choses. Les choses, cependant, durent ; et cette durée relève plus de la vie que quoi que ce soit d'autre.

Je trouve que c'est une ambiance à la Philippe Claudel, dans "Le rapport de Brodeck". Un lieu qu'on croit pouvoir situer, mais à la situation précise incertaine. Des forces cachées, un danger diffus... Des gens un peu bizarres.

Oui, nous sommes dans les régions sauvages de l'Homme et de la Pologne (ou d'ailleurs d'ailleurs...).
Pour ma part, la fin de m'a pas déçue. Elle n'ôte rien à cette atmosphère, à ce style qui frise le réalisme magique, mais elle conduit à une relecture de certains propos.
Je suis heureuse de cette découverte, et tant mieux si c'est le cas aussi pour d'autres participants. C'est tout l'intérêt de ce genre de fil.

Honchamp a écrit:

Adren a écrit:Bonjour à tous,
bien que n'ayant pas choisi le même titre qu'Iphigénie, je pourrais aussi parler de "moitié-moitié".
J'ai terminé hier soir Dieu, le temps, les hommes et les anges.
Le premier tiers permet d'entrer dans l'oeuvre, de se poser des questions, le deuxième consacré aux violences et horreurs de la guerre m'a déplu, je l'ai trouvé sans intérêt. Le troisième est plus poétique et on se laisse à nouveau prendre par la lecture plaisir.
La construction par petits chapitres "le temps de..." permet de filer l'histoire en retrouvant des personnages, en donnant différents éclairages.
On retrouve aussi des questionnements sur Dieu, comme dans Les ossements des morts apparemment, une Pologne plutôt imaginaire, parfois onirique, comme dans Les enfants verts, on se demande aussi si les anges et les hommes du titre ne s'amuseraient pas parfois à échanger leurs identités.
Mon avis : une lecture originale, agréable, aisée, d'une auteur dont je n'avais jamais entendu parler et que j'ai aimé découvrir sans être non plus une révélation ou un coup de coeur en ce qui me concerne. Une jolie découverte.

Une citation pour finir :
Les gens croient vivre plus intensément que les animaux, les plantes et – à plus forte raison – les choses. Les animaux pressentent que leur vie est plus intense que celle des plantes et des choses. Les plantes rêvent qu'elles vivent plus intensément que les choses. Les choses, cependant, durent ; et cette durée relève plus de la vie que quoi que ce soit d'autre.

Je trouve que c'est une ambiance à la Philippe Claudel, dans "Le rapport de Brodeck". Un lieu qu'on croit pouvoir situer, mais à la situation précise incertaine. Des forces cachées, un danger diffus... Des gens un peu bizarres.

Ah ! J'ai failli écrire la même chose pour sur les os des morts mais il y a beaucoup d'humour dans ce dernier ; ce qui n'est pas le cas du rapport de Brodeck

Je viens de terminer Sur les ossements des morts. J'ai beaucoup apprécié cette lecture et donc de découvrir cette écrivaine. Merci pour l'idée, Ombre.

Spoiler:

Je suis d'accord avec la dernière remarque de ton spoiler, Malage (avec le reste aussi, d'ailleurs). Ce roman est construit comme un polar, mais ce n'en est pas un. Son intérêt est ailleurs, y compris dans la poésie qui se dégage de cette ruralité sauvage vue à travers le regard d'un personnage décalé.

Je lis Maison de jour, maison de nuit.
Comme dit Honchamp, je retrouve l'ambiance du Rapport Bordeck, et comme quelques-uns d'entre vous j'ai pour l'instant du mal savoir si j'aime ou pas...
Le livre est une succession de chapitres, une narratrice réapparaît de temps en temps, les autres histoires ne sont pas liées (ou bien je n'ai pas encore perçu ce lien...). Du coup, j'accroche vraiment à certaines histoires, et à d'autres moins...
Il me reste un peu moins de la moitié du livre, mais j'avoue que mon rythme de lecture s'amenuise...
C'est tout de même une vraie découverte !

Je savais que je ne serais pas une élève sérieuse: j'ai commencé "Dieu, les hommes..." puis entamé en parallèle (et terminé) un polar qui n'a rien à voir, puis etc. Je suis les conversations et reviens dire ce que j'en pense dès que j'en aurai achevé la lecture.
En tout cas d'ores et déjà je peux dire que je suis très contente d'avoir découvert cet auteur! Je serais certainement passée à côté sinon. Merci!

J'ai terminé Sur les ossements des morts. Lecture très agréable globalement , mis à part les digressions astrologiques signalées plus haut. Il y a vraiment des moments très poétiques, quelques aphorismes savoureux aussi.
Je pense moi aussi que

Spoiler:

Verdict: très sympa d'avoir découvert cette autrice, roman dépaysant, mais cependant je ne vais pas forcément me lancer dans la lecture complète de ses œuvres.

Écusette de Noireuil a écrit:J'ai terminé Sur les ossements des morts. Lecture très agréable globalement , mis à part les digressions astrologiques signalées plus haut. Il y a vraiment des moments très poétiques, quelques aphorismes savoureux aussi.
Je pense moi aussi que

Spoiler:

Verdict: très sympa d'avoir découvert cette autrice, roman dépaysant, mais cependant je ne vais pas forcément me lancer dans la lecture complète de ses œuvres.

C'est marrant, je ne trouve pas que ce soit des digressions, au contraire cette observation particulière du ciel et de "ses conséquences" sont plutôt , dans ma vision du personnage, en phase avec  son appréhension du monde dans son entierté.

Je viens de finir Sur les ossements des morts.
Je suis très partagée.
J'ai eu du mal à entrer dans le roman, à cause de la folie pas si douce que ça de la narratrice. Son obsession pour l'astrologie et son intransigeance en font un personnage dérangeant, au début en tout cas.
J'ai pourtant dévoré la fin, comme si j'avais eu deux déclics : le moment où elle entend des bruits dans sa cave, et le moment où elle rencontre le dentiste (je ne saurais expliquer pourquoi).
Ce qui est sûr, c'est que c'est drôle souvent, beau par endroits. Bref, même si j'ai eu du mal au début, j'ai apprécié l'expérience. Je crois que je vais lire Les enfants verts.

Quel auteur / quel thème pour décembre ?

liskaya a écrit:Je lis Maison de jour, maison de nuit.
Comme dit Honchamp, je retrouve l'ambiance du Rapport Bordeck, et comme quelques-uns d'entre vous j'ai pour l'instant du mal savoir si j'aime ou pas...
Le livre est une succession de chapitres, une narratrice réapparaît de temps en temps, les autres histoires ne sont pas liées (ou bien je n'ai pas encore perçu ce lien...). Du coup, j'accroche vraiment à certaines histoires, et à d'autres moins...
Il me reste un peu moins de la moitié du livre, mais j'avoue que mon rythme de lecture s'amenuise...
C'est tout de même une vraie découverte !

Je viens de le récupérer à la médiathèque je vais le commencer ce WE.

Ancolie a écrit:

Écusette de Noireuil a écrit:J'ai terminé Sur les ossements des morts. Lecture très agréable globalement , mis à part les digressions astrologiques signalées plus haut. Il y a vraiment des moments très poétiques, quelques aphorismes savoureux aussi.

Verdict: très sympa d'avoir découvert cette autrice, roman dépaysant, mais cependant je ne vais pas forcément me lancer dans la lecture complète de ses œuvres.

C'est marrant, je ne trouve pas que ce soit des digressions, au contraire cette observation particulière du ciel et de "ses conséquences" sont plutôt , dans ma vision du personnage, en phase avec  son appréhension du monde dans son entierté.

Tu as raison, et d'ailleurs c'est sans doute ce qui me dérange : ça finit par prendre trop de place,  surtout que je suis très  hermétique à  l'astrologie que je considère comme un salmis de calembredaines...
Cela dit le roman a beaucoup de charme tout de même.

Cette vision du monde en effet ( où tout se tient dans une même chaîne jusque dans la cosmogonie)  est justement ce qui me dérange un peu : mais je ressens la même chose pour un Giono par exemple, dans un livre comme le  Chant du monde particulièrement: un lyrisme qui me dépasse un peu, étant moi aussi assez imperméable à l’astrologie….
Comme beaucoup néanmoins j’ai apprécié la lecture en ce sens que c’est un auteur qui a de la profondeur, dans tous les cas même si on n’adhère pas totalement.

je ovus lis tout en essayant de ne pas me spoiler car je n'ai pas encore fini "sur les ossements des morts"
je lis très lentement ce mois-ci, j'ai plein de soucis annexes qui font que je ne peux pas me plonger en lecture comme je le souhaiterais... mais le livre me plait beaucoup, et je suis aussi très contente d'avoir découvert cet auteur grâce à ce défi, je serais surement passée à côté sinon.

J'ai bien aimé me plonger dans cette vision du monde, même si ce n'est pas la mienne. Il me semble que c'est tout l'intérêt de la littérature, justement, d'entrer dans cette altérité.

Ainsi, certains sont partants pour une nouvelle lecture partagée en décembre ? C'est chouette.
Qu'est-ce qui est le plus judicieux ? Ouvrir un nouveau fil pour ce nouveau défi ou poursuivre sur celui-ci (ce qui n'empêche nullement de continuer à discuter de Tokarczuk) ?

Il me semble qu'un post par mois (et donc par défi, c'est mieux non ?) comme ça sur celui-ci on continue à discuter de cette auteure et sur celui de décembre, on pourra faire de même avec le nouveau choix.
Sinon on va avoir du mal à suivre les discussions, je pense....

Je suis d'accord. Un fil par mois, si cela n'encombre pas trop le forum.
J'aime bien l'idée de choisir un auteur.
En changeant de pays ?