[2022-2023] Progression français 6e

Et c'est très bien, de prendre le temps de lire. Il nous revient aussi de leur offrir ces moments de plaisir, pour la seule joie de la curiosité.

Oui ça ne me pose pas de problème, c'était juste pour dire que c'est la contrainte qui m'amène à contourner ainsi le temps qui manque. Car naturellement quand on est à la bourre on a tendance à évacuer la lecture pour gagner du temps pour l'étude.

Merci beaucoup, Tangleding, d'avoir pris le temps de me répondre. C'est très intéressant. Je me note ça quelque part, au cas où j'aurais des 6e à la rentrée.

De mon côté, j'envisage la progression suivante :

SQ1 : GT sur les textes fondateurs (Genèse, mais aussi extraits du Coran et extraits de la mythologie grecque + découverte de textes importants issus de la Bible en AP)
SQ2 : GT Bestiaire poétique (étude de trois poèmes rimés et présentation rapide d'autres formes poétiques avant la réalisation d'un bestiaire poétique reprenant ces différentes formes)
SQ3 : Ulysse, l'homme aux mille ruses (OI)
SQ4 : Entre monstruosité et humanité (étude comparative de Barbe Bleue et de la Belle et la Bête)
SQ5 : Soyons rusés (GT centré sur des fables et des extraits du Roman de Renart)
SQ6 : Le Tour du monde en 80 jours (OI)
SQ7 : Scapin (OI dans l'idéal mais GT sûrement en réalité)

Ca risque d'être très serré même si j'ai pour objectif de suivre les conseils de mon IPR et de resserrer le nombre de textes étudiés dans chaque séquence. La séquence 5 sera la séquence à faire sauter au besoin.

ernya a écrit:De mon côté, j'envisage la progression suivante :

SQ1 : GT sur les textes fondateurs (Genèse, mais aussi extraits du Coran et extraits de la mythologie grecque + découverte de textes importants issus de la Bible en AP)
SQ2 : GT Bestiaire poétique (étude de trois poèmes rimés et présentation rapide d'autres formes poétiques avant la réalisation d'un bestiaire poétique reprenant ces différentes formes)
SQ3 : Ulysse, l'homme aux mille ruses (OI)
SQ4 : Entre monstruosité et humanité (étude comparative de Barbe Bleue et de la Belle et la Bête)
SQ5 : Soyons rusés (GT centré sur des fables et des extraits du Roman de Renart)
SQ6 : Le Tour du monde en 80 jours (OI)
SQ7 : Scapin (OI dans l'idéal mais GT sûrement en réalité)

Ca risque d'être très serré même si j'ai pour objectif de suivre les conseils de mon IPR et de resserrer le nombre de textes étudiés dans chaque séquence. La séquence 5 sera la séquence à faire sauter au besoin.

intéressant @ernya . Peux-tu préciser la recommandation de "ton" IPR ? Resserrer à combien de textes ? Avec l'idée d'un angle d'attaque très précis ?

@Tangleding : Selon elle, il faudrait faire entre trois et cinq textes maximum pour chaque séquence. Et du coup accepter de ne pas tout voir, de ne pas être exhaustif car il faudrait se fixer à chaque fois une problématique de séquence et faire en sorte que chaque texte réponde à cette problématique.
Et comme chacun sait ici, il est souvent difficile de faire des choix car choisir c'est renoncer...

Ernya,  ta réponse à la question de Tangleding m'intéresse: j'ai toujours l'impression de travailler trop de textes dans chaque séquence, mais dès que j'essaie d'en enlever, j'ai l'impression d'apauvrir le chapitre, de laisser trop d'aspects de côté...
Edit: je viens de voir ta réponse. 3 textes, ça me paraît tout de même très très peu !

Merci pour ces précisions. Souvent je me cantonne à trois extraits plus celui de l'évaluation. Parce que je passe bcp de temps sur les LA, mais même avec une problématique précise je trouve cela frustrant.

Ça semble être la nouvelle marotte des IPR, je pense que c'est en partie une réponse au constat de terrain de l'inspection : nous voulons tout faire, tout voir, avec des élèves qui ont parfois des difficultés de compréhension extrêmes...

Reste que nous manquons de temps pour bien faire notre boulot, et cela a peu de chances de changer.

Le principe de la lecture suivie me semble une alternative intéressante pour ajouter le quantitatif au qualitatif. Cela m'avait été conseillé par "mon" inspectrice lors de ma visite ppcr. Elle devait revenir vers moi avec des propositions de formation disciplinaire pour m'aider à surmonter mes difficultés de mise en œuvre dans la temporalité d'une séance / dans la succession des séances. Mais cela a fait long feu, une fois de plus.

Ce serait bien que les missions des IPR soient réellement recentrées sur le conseil.

Outre la lecture suivie, je donne les poly de tous les textes, y compris ceux que je ne peux/compte pas étudier. Les grand-es lecteurs-rices les lisent avec intérêt même si cela ne concerne pas tout le monde, et même si il n'y a pas de feedback.

Pour inciter tous les élèves à les lire je leur annonce que l'évaluation finale portera sur un des extraits non étudiés...

Tangleding a écrit:
Ça semble être la nouvelle marotte des IPR, je pense que c'est en partie une réponse au constat de terrain de l'inspection : nous voulons tout faire, tout voir, avec des élèves qui ont parfois des difficultés de compréhension extrêmes...

Reste que nous manquons de temps pour bien faire notre boulot, et cela a peu de chances de changer.

Tout à fait et c'est ce que je lui ai répondu en insistant sur le fait qu'on avait perdu des heures en sixième avec la réforme...

Après, le fait de resserrer est important car comme Maju j'ai l'impression de me perdre dans certaines séquences à vouloir faire trop de textes. Donc on va tenter et on verra bien.

Pour la lecture suivie, tu ne fais "que" lire en classe sans aucun écrit ? (même pas à la maison, comme résumé l'histoire lue ou les débats ?) Ca aussi, c'est quelque chose qu'il faudrait que j'essaye de faire.


edit :

Tangleding a écrit:Pour inciter tous les élèves à les lire je leur annonce que l'évaluation finale portera sur un des extraits non étudiés...

C'est une idée intéressante. Je vais la méditer ! As-tu l'impression que ça aide les plus faibles ?

Pour Les Métamorphoses, il n'y a eu aucun écrit, à part le cahier de lecture sur une métamorphose au choix. J'avais une 6e de fou, ça fusait de tous côtés toute l'année - et ils m'aimaient bien, cela aide - donc à l'oral on a pu voir pas mal de choses.

Je reviens un peu de la fameuse trace écrite, l'essentiel c'est l'analyse que l'on fait collectivement. Et qu'il faudrait obtenir davantage partagée. Pour cela que j'envisage de passer au travail en groupe, sur le modèle de ce que décrit @Zybulka .

Mmmm, pour les plus faibles, ce qui les aide :
_ proposer en évaluation un texte abordé en classe et l'annoncer d'emblée.
_ lire le texte à voix haute au début de l'évaluation (mais ça irrite les bons très scolaires, surtout s'ils ont un esprit compétition)

Le fait de donner tous les textes et de faire porter sur l'un d'eux n'aide pas les faibles, il y a trop de matériau, ça bénéficie plus aux forts : ils savent percevoir l'essentiel de chaque texte et ils pressentent assez bien les textes candidats car ils comprennent le fonctionnement de l'enseignant et la logique de ses évaluations.

C'est plus à prendre comme une incitation à faire lire tous les textes. Mais les petits lecteurs peinent à les comprendre seuls, donc mieux vaudrait les lire avec eux...

Donner tous les textes d'entrée est très apprécié des grands lecteurs. Je les mets à disposition en pdf sur l'espace collaboratif du cours. Ils ont même accès sous cette forme aux textes des séquences à venir parfois.

C'est une sorte d'anthologie personnelle, avec un angle d'attaque qui est celui de la séquence, plus ou moins perceptible en filigrane selon le degré d'expertise des élèves.

Autre chose que je fais depuis cette année : faire travailler ma classe sur une évaluation d'une année passée en guise d'entraînement avant l'évaluation sur la même séquence.

Cela bénéficie plus aux forts mais cela aide bien les faibles. Un bon moyen de recycler les évaluations de l'année précédente.

De plus en plus, quel que soit le niveau, je fais un entraînement à l'evaluation: texte support différent, même type de questions (certaines questions sont même identiques). Cela n'aide pas forcément les plus en difficulté, mais c'est utile pour les bosseurs au niveau fragile.

Je vous remercie de ce partage, c'est très intéressant. J'en ferai mon miel.

@Tangleding : Je l'ai expérimenté en théâtre et sur les Métamorphoses . Pour le premier, on écrivait en classe un résumé d'acte en acte. Pour le second, des impressions de lecture et un travail d'écriture.
@Maju : idem, je fais toujours un texte qui va servir d'entrainement dans tous les niveaux, je les laisse découvrir le texte et les questions en autonomie puis on rédige toutes les réponses... Selon la classe, c'est plus ou moins fastidieux mais comme pour toutes activités

Pour ma part, j'aurai deux sixièmes à la rentrée et je sais déjà que l'on aura deux sorties qui "m'obligent" à repenser ma progression ... et il y a très peu de livres en série au CDI
1. "Magie et Sorcellerie" au Musée (exposition et escape game) en Octobre
2. Sortie Le Médecin malgré lui en Janvier. (Le Malade imaginaire en 5^ème)
D'habitude, j'aurais proposé, ces sorties comme un travail préparatoire (ou ouverture) à mes futures séquences mais je serai stagiaire et je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée.

1. De Monstrueuses Figures
- GT (personnages de contes + difformités + caractère monstrueux)
- LC : La Belle et la Bête de Mme de Beaumont, ed. Librio ou celle d'Actes Sud qui a l'aventage de proposer d'autres auteurs.
-> Je pense que cela ira avec la sortie d'octobre.
 2. Vite, un médecin
- Lecture suivie du Médecin volant (voire de L'Amour Médecin si le niveau des classes le permet)
-> Sortie théâtre : Le Médecin malgre lui
3. L'Odyssée racontée par I. Pandazopoulus
- Oeuvre intégrale
5. Poésie
- Un GT àdéfinir
- LC : Orphée l'ensorceleur, M. Laffon (à relire)
-> Trouver une petite activité en lien avec le Printemps des Poètes (mars 2023)  
5. Les Métamorphoses
- Lecture suivie avec un travail d'écriture
6.Et ils créèrent le monde
- Longs extraits de la Genèse + textes fondateurs d'autres cultures/religions
7. Sur Les Bords du Mississipi
- Etude de Tom Sawyer, parcours proposé dans un NRP
8. Pas bête l'animal
- Un GT de fables et fabliaux

-> Je crois ne pas être dans les clous au niveau des lectures cursives, de mémoire il en faut 3 comme les OI mais bon je me dis qu'avec les lectures suivies... Ou je peux en discuter avec le/la prof' documentaliste pour créer une liste de livres en lien avec le thème.
-> J'hésite à remonter Les Métamorphoses en 2.
-> Autre point qui me chagrinne plus :  L'Odyssée est la seule oeuvre en série mais ce n'est pas cette version ... donc je ne sais si niveau budget les parents ne vont pas râler ou alors proposer des livres audios gratuits.

Je vais avoir des sixièmes pour la première fois de ma carrière (depuis douze ans donc), mais uniquement en langue : on partage une classe avec une collègue car je suis à temps partiel et elle ne veut pas d'HS. Je les aurais deux heures par semaine. Je suis preneuse d'une progression de langue en guise de modèle, car je ne me représente pas du tout ce qu'on peut bien avoir le temps de faire avec des élèves si petits (et si lents). J'ai commencé à y réfléchir de mon côté car nous avons fait en équipe fin juin une liste des notions à voir impérativement avec chacun des quatre niveaux, et que j'ai aussi le TDL et le Labo de langue en guise de base de travail. Merci d'avance à ceux qui voudront partager pour m'aider.

marjo a écrit:Je vais avoir des sixièmes pour la première fois de ma carrière (depuis douze ans donc), mais uniquement en langue : on partage une classe avec une collègue car je suis à temps partiel et elle ne veut pas d'HS. Je les aurais deux heures par semaine. Je suis preneuse d'une progression de langue en guise de modèle, car je ne me représente pas du tout ce qu'on peut bien avoir le temps de faire avec des élèves si petits (et si lents). J'ai commencé à y réfléchir de mon côté car nous avons fait en équipe fin juin une liste des notions à voir impérativement avec chacun des quatre niveaux, et que j'ai aussi le TDL et le Labo de langue en guise de base de travail. Merci d'avance à ceux qui voudront partager pour m'aider.

Une proposition de l'académie d'Aix -Marseille:

https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/pdf/2022-05/progression_grammaire_cycle_4_v4.pdf

marjo a écrit:Je vais avoir des sixièmes pour la première fois de ma carrière (depuis douze ans donc), mais uniquement en langue : on partage une classe avec une collègue car je suis à temps partiel et elle ne veut pas d'HS. Je les aurais deux heures par semaine. Je suis preneuse d'une progression de langue en guise de modèle, car je ne me représente pas du tout ce qu'on peut bien avoir le temps de faire avec des élèves si petits (et si lents). J'ai commencé à y réfléchir de mon côté car nous avons fait en équipe fin juin une liste des notions à voir impérativement avec chacun des quatre niveaux, et que j'ai aussi le TDL et le Labo de langue en guise de base de travail. Merci d'avance à ceux qui voudront partager pour m'aider.

Tu seras bien aidée avec le Labo. Cette année j’ai choisi d’en suivre la progression (à une/deux leçons près) sans me prendre la tête : à raison de deux heures/deux heures trente par semaine, j’en suis venue à bout, tant elle est cohérente.

hermione a écrit:

marjo a écrit:Je vais avoir des sixièmes pour la première fois de ma carrière (depuis douze ans donc), mais uniquement en langue : on partage une classe avec une collègue car je suis à temps partiel et elle ne veut pas d'HS. Je les aurais deux heures par semaine. Je suis preneuse d'une progression de langue en guise de modèle, car je ne me représente pas du tout ce qu'on peut bien avoir le temps de faire avec des élèves si petits (et si lents). J'ai commencé à y réfléchir de mon côté car nous avons fait en équipe fin juin une liste des notions à voir impérativement avec chacun des quatre niveaux, et que j'ai aussi le TDL et le Labo de langue en guise de base de travail. Merci d'avance à ceux qui voudront partager pour m'aider.

Une proposition de l'académie d'Aix -Marseille:

https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/pdf/2022-05/progression_grammaire_cycle_4_v4.pdf

madu a écrit:

marjo a écrit:Je vais avoir des sixièmes pour la première fois de ma carrière (depuis douze ans donc), mais uniquement en langue : on partage une classe avec une collègue car je suis à temps partiel et elle ne veut pas d'HS. Je les aurais deux heures par semaine. Je suis preneuse d'une progression de langue en guise de modèle, car je ne me représente pas du tout ce qu'on peut bien avoir le temps de faire avec des élèves si petits (et si lents). J'ai commencé à y réfléchir de mon côté car nous avons fait en équipe fin juin une liste des notions à voir impérativement avec chacun des quatre niveaux, et que j'ai aussi le TDL et le Labo de langue en guise de base de travail. Merci d'avance à ceux qui voudront partager pour m'aider.

Tu seras bien aidée avec le Labo. Cette année j’ai choisi d’en suivre la progression (à une/deux leçons près) sans me prendre la tête : à raison de deux heures/deux heures trente par semaine, j’en suis venue à bout, tant elle est cohérente.

Merci beaucoup. Je vais regarder.

J'ai établi une progression de langue à partir du Labo de grammaire, mais que je ne suivrai que partiellement car nous avons décidé en juin d'une "progression commune" (qui est plutôt une liste des points de langue par niveau à traiter obligatoirement). Voilà ce que ça donne. Je précise qu'il n'y a rien sur les classes de mots invariables et les temps composés parce que ces notions ne font pas partie de la liste des notions à voir en sixième d'après la progression commune. Si j'ai le temps en fin d'année, ce qui n'est pas sûr, j'essaierai de voir les classes grammaticales invariables et le principe des temps composés, pour préparer la 5e.

1/ Le verbe (dont verbe pronominal)
2/ Être et avoir : auxiliaires ou verbes ?
3/ L’accord sujet/verbe
4/ Le nom et le groupe nominal
5/ Les mots variables
6/ Les accords dans le groupe nominal
7/ Le présent de l’indicatif
8/ Les fonctions autour du verbe : COD et COI
9/ Les déterminants
10/ L’imparfait
11/ Les homophones verbaux en [é]
12/ Les pronoms
13/ Le passé simple
14/ L’attribut du sujet
15/ Le futur simple
16/ L’impératif
17/ Initiation à la phrase complexe
18/ Synthèse : classes grammaticales et fonctions
19/ Synthèse : les accords dans la phrase

Ca me paraît faisable en deux heures par semaine. Quand on a établi la progression commune fin juin, mes collègues plus habituées aux sixièmes avaient l'air de dire que c'était déjà énorme. Pourtant on est dans un collège soi-disant "privilégié". Mais je les suspecte de ne faire qu'une seule heure de langue par semaine sur ce niveau.

En parallèle des leçons de langue, j'ai prévu un rituel hebdomadaire pour essayer de créer des réflexes et de réactiver régulièrement les connaissances :
- séance 1 de la semaine : une ou deux phrases de dictée (correction dans la foulée)
- séance 2 de la semaine : un verbe à conjuguer ou des verbes à analyser
Mais je me dis que ça peut facilement prendre un quart d'heure de cours à chaque fois, et j'ai peur que ce soit chronophage. Est-ce qu'il y en a qui pratiquent ce genre de choses ?

Il me semble peu efficace d'aborder les homophones en é sans voir les temps composés, pour bien faire automatiser verbe1 + verbe2 --> verbe 2 à l'infinitif // auxiliaire + verbe --> verbe au participe passé.

henriette a écrit:Il me semble peu efficace d'aborder les homophones en é sans voir les temps composés, pour bien faire automatiser verbe1 + verbe2 --> verbe 2 à l'infinitif // auxiliaire + verbe --> verbe au participe passé.

Oui, effectivement, tu as raison. Je n'avais pas inséré cette leçon lors de ma première ébauche de progression, et j'ai manqué de logique par la suite ! De la même façon, la leçon 2 (sur être et avoir) me paraît peu pertinente vu qu'a priori on ne parlera pas des temps composés de toute l'année, mais je ne sais pas pourquoi, l'une de mes collègues y tient absolument : du coup, je me demande si je ne vais pas transformer cette leçon en un point qui figurera dans la leçon sur le verbe, parce que vu qu'on n'approfondira pas, on va y passer moins d'une heure.

Je ne vois pas comment on peut se passer des temps composés en sixième, c’est à mon avis l’un des points essentiels (en tout cas j’y reviens sans arrêt, en grammaire, orthographe, conjugaison). Et c’est d’autant plus simple pour les élèves pour nous que leur construction est cohérente.

Je rejoins Madu, pour moi il est hors de question de ne pas évoquer les temps composés en 6e, d'autant qu'ils utiliseront forcément le passé composé à l'écrit à un moment où à un autre, il faudra donc reprendre les erreurs sur la terminaison du participe passé : autant le faire d'une manière construite.

Marjo, les élèves ont appris le passé composé à l'école primaire : ils ont déjà étudié un temps composé et ils ont besoin de savoir ce que sont un auxiliaire et un participe passé, et de s'entraîner à identifier des verbes en une ou deux parties. Il est indispensable de poser ces bases en Sixième, et le plus tôt est le mieux, car il va falloir s'entraîner longtemps avant que la plupart des élèves cessent d'entourer seulement l'auxiliaire ou seulement le participe passé quand tu leurs demandes de chercher le verbe. Avec une bonne classe, ou tout simplement une classe ordinaire, tu peux en profiter pour expliquer le système de l'indicatif et la formation de l'ensemble des temps composés. Avec une classe en difficulté, tu peux, en sixième, te contenter des temps simples et du passé composé (c'est-à-dire revoir ce qu'ils ont déjà vu en primaire) en insistant sur cette opposition temps simples, temps composés, le sens de ces mots (personnellement, je compare avec la salade : s'il y a un seul ingrédient, ce n'est pas une salade composée, c'est pareil pour le verbe) et l'acquisition des concepts d'auxiliaire et de participe passé, essentiels pour la suite.

Mais attention toutefois. Une chose qui m'avait vraiment frappée, quand j'ai lu John Hattie, c'est le fait que souvent, les élèves ne mémorisent pas parce que ce que nous proposons est trop facile. Pour bien retenir, il faut être obligé de se creuser un peu les méninges, s'impliquant ainsi dans son apprentissage. Ce qu'un élève ne fait pas avec des exercices trop basiques, qui ne requièrent qu'une application mécanique et qu'on peut réussir avec une attention approximative, ou tout simplement qu'on avance trop lentement. J'ai aussi constaté qu'on décourageait beaucoup d'élèves intelligents à force de répétition et de stagnation : ils comprennent que ce n'est pas la peine de travailler et deviennent médiocres. Avec le recul, je crois que, pendant trop longtemps, j'ai beaucoup fait pour les élèves en difficulté, mais parfois au détriment de ces bons élèves. Je suis plus vigilante, depuis quelques années, à soutenir un certain rythme, au moins en grammaire, pas seulement pour finir le programme, mais aussi pour emmener le plus de monde possible. Le paradoxe est que ce n'est pas en ralentissant au-delà d'un certain point qu'on y parvient le mieux. A moins d'une classe vraiment très faible, je préfère différencier les objectifs à atteindre plutôt qu'en rabattre sur les contenus. Par exemple, cette leçon, je vais la faire normalement, mais je vais dire aux élèves que, selon  ce dont ils se sentent capables, ils peuvent apprendre à identifier et donner seulement les temps simples et le passé composé, ou tous les temps de l'indicatif. Mais tous doivent identifier le verbe et ses différents éléments. Ils savent que, lors de l'évaluation, 1/3 des points porte sur les temps composés autres que le passé composé. S'ils veulent avoir le maximum des points, ils doivent tout apprendre. Mais ils peuvent avoir jusque 13 sans cela, ce qui est déjà pas mal. Par contre, il y a beaucoup de points sur l'identification correcte du verbe, des auxiliaires et des participes. Pas possible d'avoir la moyenne sans réussir cette partie. L'essentiel est là. C'est là-dessus qu'il aut se concentrer.

Ombre m'a devancée !