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Fabienne
Fabienne
Niveau 9

Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire? Empty Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire?

par Fabienne Mer 5 Nov 2008 - 11:08
Tout est dans le titre.

Je voudrais proposer en bibliographie à ma séquence sur la poésie une biographie de Rimbaud, une d'Hugo et une de Baudelaire, mais je ne sais pas trop quels titres choisir dans la foultitude de titres qui existent.

Lesquelles seraient courtes, et abordables pour des élèves de 1ère (de préférence en poche)?

Il me semblait avoir entendu beaucoup de bien sur une bio de Rimbaud en particulier, mais je ne sais plus laquelle...
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Abraxas
Doyen

Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire? Empty Re: Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire?

par Abraxas Jeu 6 Nov 2008 - 5:52
Il y a une assez bonne bio de Rimbaud dans la collection Découvertes, chez Gallimard. Et de Hugo aussi, ce me semble. Texte intelligent, et très bonne iconographie. Tout à fait à la portée des élèves.
Sinon, sur Hugo, celle de Maurois est très lisible par des gosses.
Bibiou
Bibiou
Niveau 8

Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire? Empty Re: Quelles biographies de Rimbaud, Hugo et de Baudelaire?

par Bibiou Jeu 6 Nov 2008 - 16:55
Je ne sais pas si cela t'aidera mais au concours (le CAPES) je suis tombée sur un extrait de Pierre MICHON : Rimbaud, le fils.

Ce n'est pas une biographie stricto sensu mais un roman biographique (plus original que les romans autobiographiques) mais très beau!
Je t'en copie un extrait ici.


 [Romancier et critique contemporain, Pierre Michon s'est illustré en particulier dans le genre biographique.]


 On dit qu'Arthur Rimbaud, dans ce combat où il luttait pied à pied avec la Carabosse1, car peut-être le clapet du cagibi intérieur n'était pas fermé complètement, fit des escapades pour la semer dans la campagne des Ardennes; que ses grands pas alors le portèrent dans des patelins formidables et mornes comme des coups de canon, des mouchoirs enfoncés dans la bouche, Warcq, Voncq, Warnécourt, Pussemange, Le Theux; qu'il avait faim de ces lieux, de ces mouchoirs, de ces coups de canon, et que les vers qu'il semait en chemin le disaient; qu'il avait les dents longues et trompait sa faim par des petits cailloux rythmés, ogre et petit Poucet, comme le veut sa légende. On dit qu'une plus longue fugue, un rêve, à la fin de l'été le porta en Belgique, vers Charleroi par des petits chemins avec des mûres sans doute, des moulins dans des arbres, des usines surgies au bout d'un champ d'avoine, et nous ne saurons jamais exactement où il passa, où son esprit jeune bondit sur tel quatrain aujourd'hui plus connu en ce monde que Charleroi, où le lacet de la grande godasse lui resta dans la main, sous la Grande Ourse, mais nous savons qu'au retour il s'arrêta à Douai, chez les tantes d'Izambard2, trois douces Parques3 au fond d'un grand jardin, couturières, chercheuses de poux4, et que ces jours dans un grand jardin à la fin de l'été furent les plus beaux de sa vie, peut-être les seuls. On dit aussi que dans ce jardin il fit ce poème que tout enfant connaît, où il appelle ses étoiles comme on siffle ses chiens, où il caresse la Grande Ourse et se couche près d'elle; et cette fin d'été ne fut que rythme, la plupart du temps à douze pieds, et lui, suspendu à la tringle5 dans le Septentrion6, mais en même temps les deux pieds sous la table dans l'auberge verte4, il faisait tenir tout cela à la fois sur la tringle, la jolie fille qui sert le Jambon, la tonnelle où on le mange et l'Étoile Polaire qui se lève au-dessus. Et c'est un pur bonheur.
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