Quels sont les reproches les plus étranges des parents en Réunion parents-professeurs ?

Lors de ma première réunion parents-professeurs, une mère d'élève m'a reproché d'avoir écrit sur le bulletin de sa fille que cette dernière était très bavarde. Elle m'a expliqué en gros que sa fille a les mêmes remarques depuis le CP, que les élèves sont bavards de nos jours et qu'il faudrait que je m'y fasse. Précision : cette mère était elle-même enseignante.   

A la dernière RPP, un parent m'attendait de pied ferme devant ma porte suite à un mot mis sur une copie d'un élève de 4è qui avait eu 6/20. Pour être brève : 1/ ou vous êtes limité et 2/ ou vous êtes glandeur (tout ça dit de façon plus polie mais assez sèche tout de même)
- Mme littlemary, je trouve votre remarque très dure ! Ne vous a-t-on pas appris à dialoguer avec vos élèves ?
- M., vous pratiquez le dialogue avec votre fils ?
- Oui, bien évidemment !
- Et vous trouvez que ça fonctionne ?
- Euh.....
(Résultats des courses : le gamin a pris une engueulade + des cours particuliers   )

*

Malaga a écrit:Lors de ma première réunion parents-professeurs, une mère d'élève m'a reproché d'avoir écrit sur le bulletin de sa fille que cette dernière était très bavarde. Elle m'a expliqué en gros que sa fille a les mêmes remarques depuis le CP, que les élèves sont bavards de nos jours et qu'il faudrait que je m'y fasse. Précision : cette mère était elle-même enseignante.   

On doit l'avouer... C'est souvent les pires !!!  

Un beau-père (français) m'a reproché mes "robes de ballerine"... Sa belle-fille a dû repartir dans son pays d'origine quelque temps plus tard, faute de papiers...

Cocasse, un peu HS, un jour j'ai reçu un papa, haut fonctionnaire de l'Ambassade de son pays, qui ne parlait pas suffisamment le français (et très beau gosse !), avec un interprète officiel. Très étrange. L'interprète, assis en retrait, traduisait en simultané ce que je disais, face à face avec le papa. Le papa, sans jamais me quitter des yeux, me répondait à toute allure dans sa langue, tandis que l'interprète doublait avec une ou deux secondes seulement de décalage.
Surprenant !

Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

Bah caler le meuble de la télé quoi d'autre?

une année un mère d'élève, suite à un entretien un peu long est partie en disant " au revoir docteur" et ne s'est rendu compte de rien.

anthinéa a écrit:Bah caler le meuble de la télé quoi d'autre?

  
Ben oui, mais ils avaient déjà calé tout ce qui était calable avec les bouquins du frère aîné, d'où son désarroi...

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

  
Tellement répandu, mais toujours aussi désolant...
Au début, j’ai cru que cette remarque concernait des manuels scolaires, et je ne me suis pas indigné tout de suite... 

Il paraît que j'ai dit que les élèves ne devaient utiliser QUE le vocabulaire du cours et ne devaient pas chercher d'autres mots dans le dictionnaire...  

Nicolatsar a écrit:

Malaga a écrit:Lors de ma première réunion parents-professeurs, une mère d'élève m'a reproché d'avoir écrit sur le bulletin de sa fille que cette dernière était très bavarde. Elle m'a expliqué en gros que sa fille a les mêmes remarques depuis le CP, que les élèves sont bavards de nos jours et qu'il faudrait que je m'y fasse. Précision : cette mère était elle-même enseignante.   

On doit l'avouer... C'est souvent les pires !!!  

Oh, je ne sais pas; j'ai eu un père avocat l'année dernière et un père écrivain il y a quelques années, ils n'étaient pas mal dans leur genre...    

:lol!: C'est sympa de lire ces pages.

Bah, cette année, rien que du très classique : une mère me reproche de "plomber les moyennes avec toutes ces dictées-là..." (4 notes coeff 1 face aux 8 autres de leçons, rédactions, fin de séquence et tout le toutim, dont certaines avec des coeff 2 ou 3... ça justifie tout à fait le 7 de moyenne de Choupinou ) quand une autre me dit que je n'en fais pas assez : "ce n'est pas avec 10 ou 12 dictées dans l'année qu'ils vont progresser."

Ah si, j'ai tout de même eu une c*nne de première, connue comme le loup blanc dans le bahut. Son fils subirait des moqueries de ma part (ah ?) et avec moi, "il se sent l'icône de la bêtise" :lol:

Sinon, je devais me faire "manger" par plein de parents très en colère... ben, j'ai rien vu

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

C'est régulièrement ce que me disent certains en voyant ma bibliothèque. Est-ce que je leur demande moi ce qu'ils font de la télé grand écran dans chaque pièce, des consoles de jeux par trois ou quatre, des stocks de figurines de marvel ou des aréopages d'abécédaires au point de croix ?

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

J'ai une élève qui a trouvé la solution : elle m'a demandé si elle avait le droit de les revendre à la fin de l'année pour se faire de l'argent de poche...      

Pour les livres toujours: "Mais c'est obligatoire ? " / "Oui Madame, ces oeuvres font partie du programme annuel, votre enfant devra donc les lire et sera même évalué". A une autre: "Mais 20 euros c'est énorme !" / "Pour cinq ouvrages, non".
Autre cas: "Je voudrai que l'on s'occupe plus de mon fils, qu'on vérifie sa prise de notes, son travail, ses devoirs..." / Rappel: "Madame, votre fils fait partie d'un groupe classe, ils sont 30, il est donc nécessaire qu'il fasse preuve d'un minimum d'autonomie". A la même personne qui ne parlait que de son petit: "Madame, nous vous rappelons que vous représentez les parents d'élèves et non pas, uniquement, votre fils "   

Une maman se plaint que son fils a trop de travail, je lui fait remarquer que son fils ne fait pas tout le travail supplémentaire et ne fait que les fiches obligatoires. Elle se retourne et gronde son fils car il ne réclame pas les fiches supplémentaires de travail que les autres élèves font.   Pas très cohérent.

zina a écrit:Une maman se plaint que son fils a trop de travail, je lui fait remarquer que son fils ne fait pas tout le travail supplémentaire et ne fait que les fiches obligatoires. Elle se retourne et gronde son fils car il ne réclame pas les fiches supplémentaires de travail que les autres élèves font.   Pas très cohérent.

C’est à son fils qu’elle reproche de ne pas en faire assez.
Vous, c’est de trop en donner qu’elle vous reproche.
Je trouve pas que ce soit incohérent.
C’est limite limite, mais ça franchit pas...  

Kilmeny a écrit:

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

J'ai une élève qui a trouvé la solution : elle m'a demandé si elle avait le droit de les revendre à la fin de l'année pour se faire de l'argent de poche...      

Pareil avec les 6ème hier après le contrôle de lecture : "Madame je peux le jeter le livre maintenant ?"   

Loop a écrit:

Kilmeny a écrit:

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

J'ai une élève qui a trouvé la solution : elle m'a demandé si elle avait le droit de les revendre à la fin de l'année pour se faire de l'argent de poche...      

Pareil avec les 6ème hier après le contrôle de lecture : "Madame je peux le jeter le livre maintenant ?"   

Choisir un métier lié à son amour des livres

Entendre ça.


Se pendre



  

Pas se pendre. Mais regretter que d'aucuns iront dire que c'est la faute de l'école s'il existe des héritiers...
Modéré
Une seule façon de sortir du destin...

Ils font donc des bulles :lol:

Loop a écrit:

Kilmeny a écrit:

henriette a écrit:Une mère d'élève de 5e, il y a quelques années, alors que je lui confirmais qu'il faudrait bien acheter en tout pour l'année trois livres de poche, me dit, l'air totalement effaré : "Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse après de TOUS CES LIVRES !!??!!"

J'ai une élève qui a trouvé la solution : elle m'a demandé si elle avait le droit de les revendre à la fin de l'année pour se faire de l'argent de poche...      

Pareil avec les 6ème hier après le contrôle de lecture : "Madame je peux le jeter le livre maintenant ?"   

 :shock: 
Ou la variante : "Madame, si on n'arrive pas à lire tous les livres de l'année et qu'on les a achetés, on va en faire quoi ? "...Les lire tout seul ? Ah..Non, il n'y pense même pas.

Ce matin, je leur annonce la lecture cursive d'un roman... L'angoisse se lit sur leurs visages. Puis les questions fusent : "il faut le lire entièrement ?"
J'ai pas pu m'en empêcher et mon ironie est revenue au galop : "Non, non, tu lis juste le titre et regarde les images !"

caribouc a écrit:Ce matin, je leur annonce la lecture cursive d'un roman... L'angoisse se lit sur leurs visages. Puis les questions fusent : "il faut le lire entièrement ?"
J'ai pas pu m'en empêcher et mon ironie est revenue au galop : "Non, non, tu lis juste le titre et regarde les images !"

Ils sont capables de te prendre au sérieux :-)

Oh non, au désespoir des parents, je manie l'ironie quasi quotidiennement... Même avec les 5e. En décembre, ils me connaissent et comprennent que la question était c*n de chez c*n