- MamaVénérable
Je pensais à l'instant, sur la société, "Foule sentimentale"
et écologie : Dutronc, "Ma France défigurée" et Charlélie Couture, c'est beau, Chanson de la petite rivière... je ne trouve pas le titre à l'écoute sur Internet, mais voici les paroles : Chanson de la petite rivière
Album : "les naïves" (1994)
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller,
peu à peu envasée, assagie,
asphyxiée, ralentie
les embâcles ont cassé le courant
et le sable s'est déposé insensiblement
les mousses ont envahi les pierres
petit à petit la rivière s'est couchée dans son lit.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
à l'abandon au gré de la nonchalance
des saisons polluées par négligence
sur cette terre cultivée en cadence
ou industrialisée sans prudence
les poissons s'en vont quand ça sent le poison
sous les draps de la pluie, la rivière s'est couchée dans son lit.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
peu à peu l'eau se brouille avec l'homme
quand l'homme la souille comme
ces ferrailles qui rouillent, ces déchets, ces gravats,
ces arbres morts et ces branches en tas
ou ces vieux ressorts de matelas
qui salissent le lit de cette rivière là.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
y a plus de haies, les berges s'éboulent
mais c'est le monde entier qui s'écroule
quand la faune et la flore
disparaissent du décor comme ici mais tout n'est pas fini,
peut être qu'il faut prendre parti
pour que la poésie réveille une rivière qui se couche dans son lit.
et écologie : Dutronc, "Ma France défigurée" et Charlélie Couture, c'est beau, Chanson de la petite rivière... je ne trouve pas le titre à l'écoute sur Internet, mais voici les paroles : Chanson de la petite rivière
Album : "les naïves" (1994)
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller,
peu à peu envasée, assagie,
asphyxiée, ralentie
les embâcles ont cassé le courant
et le sable s'est déposé insensiblement
les mousses ont envahi les pierres
petit à petit la rivière s'est couchée dans son lit.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
à l'abandon au gré de la nonchalance
des saisons polluées par négligence
sur cette terre cultivée en cadence
ou industrialisée sans prudence
les poissons s'en vont quand ça sent le poison
sous les draps de la pluie, la rivière s'est couchée dans son lit.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
peu à peu l'eau se brouille avec l'homme
quand l'homme la souille comme
ces ferrailles qui rouillent, ces déchets, ces gravats,
ces arbres morts et ces branches en tas
ou ces vieux ressorts de matelas
qui salissent le lit de cette rivière là.
Une rivière coule en bas dans la vallée
comme une petite rivière qui se laisserait aller
y a plus de haies, les berges s'éboulent
mais c'est le monde entier qui s'écroule
quand la faune et la flore
disparaissent du décor comme ici mais tout n'est pas fini,
peut être qu'il faut prendre parti
pour que la poésie réveille une rivière qui se couche dans son lit.
- HéliandreExpert
Ah oui, il y a aussi pas mal de petits bijoux chez Souchon : C'est déjà ça
Foule sentimentale effectivement mamanette, je n'y pensais plus. Quelle critique de la société de consommation !
et
Foule sentimentale effectivement mamanette, je n'y pensais plus. Quelle critique de la société de consommation !
et
- HéliandreExpert
Oh, et celle-là ! J'adore, elle est si gaie - mélodie... - et si d'actualité actuellement...
- MamaVénérable
Et sur la drogue : "Au creux de ton bras", Mano Solo. Fiououou.... C'est puissant.
- HéliandreExpert
Ce fil me donne l'occasion de redécouvrir un peu plus attentivement les paroles de chansons "d'à l'époque" (d'où j'étais à la fac, pas très loin ...). Paroles toujours d'actualité, et même plus encore.
D'autant que je découvre seulement les clips, et ça renforce la critique (cf Souchon, parachute doré, au dessus.)
D'autant que je découvre seulement les clips, et ça renforce la critique (cf Souchon, parachute doré, au dessus.)
- MarieLNeoprof expérimenté
Le grincheux a écrit:Eh oui... Ça enlève du mythe, non ?malo21 a écrit:C'est vrai? le TOI est le PCF??????????????????
Mais c'est bien sûr ? D'où elle vient cette interprétation ?
Ces deux vers-là me feraient douter quand même...
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- retraitéeDoyen
Je doute fort, moi aussi, car le titre du poème est "prose du bonheur et d'Elsa".Axel a écrit:Le grincheux a écrit:Eh oui... Ça enlève du mythe, non ?malo21 a écrit:C'est vrai? le TOI est le PCF??????????????????
Mais c'est bien sûr ? D'où elle vient cette interprétation ?
Ces deux vers-là me feraient douter quand même...
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.
- retraitéeDoyen
Ci joint le début de ce très long poème ( strophes 12 à 17)
PROSE DU BONHEUR ET D'ELSA
Comme un battoir laissé dans le bleu des lessives
Un chant dans la poitrine à jamais enfoui
L'ombre oblique d'un arbre abattu sur la rive
Que serais-je sans toi qu'un homme à la dérive
Au fil de l'étang mort une étoupe rouie
Ou l'épave à vau-l'eau d'un temps évanoui
J'étais celui qui sait seulement être contre
Celui qui sur le noir parie à tout moment
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre
Le vieux cabot parlant des anciennes tournées
L'escamoteur qu'on fait à son tour disparaître
Je vois parfois celui que je n'eus manqué d'être
Si tu n'étais venue changer ma destinée
Et n'avais relevé le cheval couronné
Je te dois tout je ne suis rien que ta poussière
Chaque mot de mon chant c'est de toi qu'il venait
Quand ton pied s'y posa je n'étais qu'une pierre
Ma gloire et ma grandeur seront d'être ton lierre
Le fidèle miroir où tu te reconnais
Je ne suis que ton ombre et ta menue monnaie
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
ARAGON, Le Roman inachevé.
PROSE DU BONHEUR ET D'ELSA
Comme un battoir laissé dans le bleu des lessives
Un chant dans la poitrine à jamais enfoui
L'ombre oblique d'un arbre abattu sur la rive
Que serais-je sans toi qu'un homme à la dérive
Au fil de l'étang mort une étoupe rouie
Ou l'épave à vau-l'eau d'un temps évanoui
J'étais celui qui sait seulement être contre
Celui qui sur le noir parie à tout moment
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre
Le vieux cabot parlant des anciennes tournées
L'escamoteur qu'on fait à son tour disparaître
Je vois parfois celui que je n'eus manqué d'être
Si tu n'étais venue changer ma destinée
Et n'avais relevé le cheval couronné
Je te dois tout je ne suis rien que ta poussière
Chaque mot de mon chant c'est de toi qu'il venait
Quand ton pied s'y posa je n'étais qu'une pierre
Ma gloire et ma grandeur seront d'être ton lierre
Le fidèle miroir où tu te reconnais
Je ne suis que ton ombre et ta menue monnaie
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
ARAGON, Le Roman inachevé.
- DorindeHabitué du forum
je trouve ce topic vraiment enrichissant!
pour Que serai-je sans toi j'ai également un doute, en tout cas, il ne m'a pas été expliqué comme ça en fac...
pour Que serai-je sans toi j'ai également un doute, en tout cas, il ne m'a pas été expliqué comme ça en fac...
- retraitéeDoyen
Le poème se situe vers la fin du Roman inachevé, autobiographie en vers, publié en 56. Aragon y prend aussi ses distances avec le PC dans plusieurs poèmes.
Ainsi, dans la Nuit de Moscou, ces vers
(...)
On sourira de nous comme de faux prophètes
Qui prirent l'horizon pour une immense fête
Sans voir les clous perçant les paumes du Messie
On sourira de nous pour le meilleur de l'âme
On sourira de nous d'avoir aimé la flamme
Au point d'en devenir nous-mêmes l'aliment
Et comme il est facile après coup de conclure
Contre la main brûlée en voyant sa brûlure
On sourira de nous pour notre dévouement
Quoi je me suis trompé cent mille fois de route
Vous chantez les vertus négatives du doute
Vous vantez les chemins que la prudence suit
Eh bien donc j'ai perdu ma vie et mes chaussures
Je suis dans le fossé je compte mes blessures
Je n'arriverai pas jusqu'au bout de la nuit
Qu'importe si la nuit à la fin se déchire
Et si l'aube en surgit qui la verra blanchir
Au plus noir du malheur j'entends le coq chanter
Je porte la victoire au coeur de mon désastre
Auriez-vous crevé les yeux de tous les astres
Je porte le soleil dans mon obscurité
Ce poème précède Immédiatement Prose du Bonheur et d'Elsa.
dont voici le début
Sa première pensée appelle son amour
Elsa L'aurore a brui du ressac des marées
Elsa je tombe Où suis-je Et comme un galet lourd
L'homme roule après l'eau sur les sables du jour
Donc une fois de plus la mort s'est retirée
Abandonnant ici ce corps à réméré
Ce coeur qui me meurtrit est-ce encore moi-même
Quel archet sur ma tempe accorde un violon
Elsa Tout reprend souffle à dire que je t'aime
Chaque aube qui se lève est un nouveau baptême
Et te remet vivante à ma lèvre de plomb
Elsa Tout reprend souffle à murmurer ton nom
(ce que j'ai cité plus haut correspond aux strophes 12 à 17, et il y en a encore après.
Ainsi, dans la Nuit de Moscou, ces vers
(...)
On sourira de nous comme de faux prophètes
Qui prirent l'horizon pour une immense fête
Sans voir les clous perçant les paumes du Messie
On sourira de nous pour le meilleur de l'âme
On sourira de nous d'avoir aimé la flamme
Au point d'en devenir nous-mêmes l'aliment
Et comme il est facile après coup de conclure
Contre la main brûlée en voyant sa brûlure
On sourira de nous pour notre dévouement
Quoi je me suis trompé cent mille fois de route
Vous chantez les vertus négatives du doute
Vous vantez les chemins que la prudence suit
Eh bien donc j'ai perdu ma vie et mes chaussures
Je suis dans le fossé je compte mes blessures
Je n'arriverai pas jusqu'au bout de la nuit
Qu'importe si la nuit à la fin se déchire
Et si l'aube en surgit qui la verra blanchir
Au plus noir du malheur j'entends le coq chanter
Je porte la victoire au coeur de mon désastre
Auriez-vous crevé les yeux de tous les astres
Je porte le soleil dans mon obscurité
Ce poème précède Immédiatement Prose du Bonheur et d'Elsa.
dont voici le début
Sa première pensée appelle son amour
Elsa L'aurore a brui du ressac des marées
Elsa je tombe Où suis-je Et comme un galet lourd
L'homme roule après l'eau sur les sables du jour
Donc une fois de plus la mort s'est retirée
Abandonnant ici ce corps à réméré
Ce coeur qui me meurtrit est-ce encore moi-même
Quel archet sur ma tempe accorde un violon
Elsa Tout reprend souffle à dire que je t'aime
Chaque aube qui se lève est un nouveau baptême
Et te remet vivante à ma lèvre de plomb
Elsa Tout reprend souffle à murmurer ton nom
(ce que j'ai cité plus haut correspond aux strophes 12 à 17, et il y en a encore après.
- HéliandreExpert
ouh là là, flippant, les cow-boys fringants. Je ne connaissais pas. C'est génial -paroles, clip, mélodie... - Ça date de quand ?
- SergeMédiateur
Plus trash dans les mots ....
Parait qu'faut virer des profs
Et puis les travailleurs socios
Les fonctionnaires qui servent à rien
Parait qu'faut virer des profs
Et puis les travailleurs socios
Les fonctionnaires qui servent à rien
- HéliandreExpert
Oh là là, Serge, la claque. Je ne connaissais pas. Merci.
plus trash dans les mots... et les images.
plus trash dans les mots... et les images.
- SergeMédiateur
Il en a aussi dans des registres très différents, mais tout aussi engagé ...
En voici une qui dénonce les dérives et les divisions causées par les religions :
Une version acoustique très épurée
En voici une qui dénonce les dérives et les divisions causées par les religions :
Une version acoustique très épurée
- InvitéInvité
Héliandre a écrit:ouh là là, flippant, les cow-boys fringants. Je ne connaissais pas. C'est génial -paroles, clip, mélodie... - Ça date de quand ?
cette chanson date de 2004
- Emma3529Érudit
La chanson des cow-boys fringants, je l'avais déjà mise dans un post page 1. C'est une chanson qui a bcp plu aux élèves et effectivement, elle est très angoissante.
J'aime bcp Damien Saez. Il a une force d'engagement intéressante dans ses chansons.
Sinon je ne crois pas une seule seconde que "Que serais-je sans toi ?" fasse référence au PC.
J'aime bcp Damien Saez. Il a une force d'engagement intéressante dans ses chansons.
Sinon je ne crois pas une seule seconde que "Que serais-je sans toi ?" fasse référence au PC.
_________________
Prof de français en collège : 3 6ème et 1 3ème !
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
- ClarianzEmpereur
Je lis ton post avec intérêt, je vais faire une partie de ma séq. poésie sur la chanson engagée aussi.
Comment présentes-tu la séq. à tes élèves?
Est-ce que vous ne travaillez que sur les thèmes? Les chansons ont une fonction illustratives ou argumentatives? Qu'est-ce que tu attends d'eux quand ils présentent les chansons?
Je ne sais pas comment étudier les textes contemporains, les chansons post 45 ou Front populaire, ou les poèmes mis en musique me semble plus faciles à travailler en classe.
Comment présentes-tu la séq. à tes élèves?
Est-ce que vous ne travaillez que sur les thèmes? Les chansons ont une fonction illustratives ou argumentatives? Qu'est-ce que tu attends d'eux quand ils présentent les chansons?
Je ne sais pas comment étudier les textes contemporains, les chansons post 45 ou Front populaire, ou les poèmes mis en musique me semble plus faciles à travailler en classe.
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Mama's Rock
- InvitéInvité
toutes mes excuses, je n'avais pas vu.Emma3529 a écrit:La chanson des cow-boys fringants, je l'avais déjà mise dans un post page 1. C'est une chanson qui a bcp plu aux élèves et effectivement, elle est très angoissante.
- Emma3529Érudit
Clarianz a écrit:Je lis ton post avec intérêt, je vais faire une partie de ma séq. poésie sur la chanson engagée aussi.
Comment présentes-tu la séq. à tes élèves?
Est-ce que vous ne travaillez que sur les thèmes? Les chansons ont une fonction illustratives ou argumentatives? Qu'est-ce que tu attends d'eux quand ils présentent les chansons?
Je ne sais pas comment étudier les textes contemporains, les chansons post 45 ou Front populaire, ou les poèmes mis en musique me semble plus faciles à travailler en classe.
est-ce que ton message s'adresse à moi ? Je peux t'envoyer ma séance si tu veux.
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Prof de français en collège : 3 6ème et 1 3ème !
- SergeMédiateur
J'aimerais y jeter un oeil aussi si possible
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