Propositions éducatives des candidats à la primaire de la gauche

Celadon a écrit:

Lefteris a écrit:Petite piqûre de rappel concernant l'homme des rythmes scolaires, de le territorialisation, du décret de 50 (enfin de sa  destruction..)

"L'éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises. Elle est mobile. La coéducation, c'est cela aussi",

Lien :
http://www.lemonde.fr/education/article/2012/10/03/vincent-peillon-ecoles-et-entreprises-doivent-preparer-a-l-emploi_1769041_1473685.html

J'ai répondu que je n'irai pas voter, mais finalement, voter juste pour sortir ce genre d'individu du tour, pourquoi pas ... :diable:

Je me demande même si ce n'est pas le pire de tous. Et il y a de la concurrence, pourtant !

J'ai choisi une des citations les plus gratinées, mais il y a une collection. Ils auront réussi à tout déglinguer, et le pire, ce n'est pas par impuissance, maladresse, mais par action , participation active, parce que gagnés aussi à l'idéologie marchande. On met ça dans la bouche d'un politicard bien faisandé de la droite UMP, ça passe...

PauvreYorick a écrit:

Olympias a écrit:Merci pour cette recension.

Celle d'Ali Devine ou celle d'Une Passante ?

Je les trouve très bien toutes les deux

Et j'aurais eu tendance, je crois, à émettre des réserves très proches de celles du camarade Ali. Après, le tableau final semble tellement en faveur du projet Hamon, et celui-ci a si peu de chances de ressembler par les bons côtés à la politique qui serait (si...) mise en œuvre, que je ne sais pas trop si ça me déciderait à me déplacer...

la mienne m'a demandé moins de temps que celle d'Ali Devine, que je remercie également au passage pour le travail effectué !

Merci, c'était très intéressant.

Merci, Ali.

Merci beaucoup Ali !

Merci beaucoup, Ali Devine !
Les candidats concernés pourraient même venir sur notre forum pour développer leurs idées

Faut-il rappeler qu'Hamon a été le seul ministre de l'Education nationale de l'Histoire à ne pas faire de rentrée ?
Il me donne l'impression d'avoir été ministre comme il aurait été député, un simple tremplin. Le portefeuille en tant que tel ne l'intéressait pas plus que cela.

Il a eu le destin de millions d'élèves entre les mains, et il a préféré partir à l'arrache pour le bien de sa carrière politique. Dans de telles conditions, tout ce qu'il pourrait proposer dans le domaine de l'éducation est caduque à mes yeux.

Sans compter qu'il n'a jamais vraiment travaillé de sa vie en dehors de la politique ...

Merci de cette synthèse.

Mais pour faire mon choix, j'attends la vraie campagne.
Je ne compte pas participer aux différentes "pré campagnes".

Le meilleur candidat pour le PS et plus largement pour la gauche c'est Valls. Son score ridicule en arrangera d'autres.

Croustibapt a écrit:Faut-il rappeler qu'Hamon a été le seul ministre de l'Education nationale de l'Histoire à ne pas faire de rentrée ?
Il me donne l'impression d'avoir été ministre comme il aurait été député, un simple tremplin. Le portefeuille en tant que tel ne l'intéressait pas plus que cela.

Il a eu le destin de millions d'élèves entre les mains, et il a préféré partir à l'arrache pour le bien de sa carrière politique. Dans de telles conditions, tout ce qu'il pourrait proposer dans le domaine de l'éducation est caduque à mes yeux.

Sans compter qu'il n'a jamais vraiment travaillé de sa vie en dehors de la politique ...

Tremplin pour quoi ? On peut aussi considérer qu'il a démissionné une fois qu'il a senti que le fossé avec la ligne Valls/Macron/Hollande était indépassable.

De toute façon, Valls se vante de l'avoir viré.

Je trouve ça étrange de juger un programme en fonction de la personnalité de celui qui le propose plutôt qu'en fonction du contenu.

Après, pour moi, ça ne change rien. Je ne voterai jamais à aucune primaire, par principe. Et je n'ai pas l'intention de donner de l'argent au PS. Quant à l'élection d'avril, il n'est pas impossible que je n'y participe pas.

Un petit retour sur Arnaud Montebourg. Je rappelle, pour ceux qui auraient manqué les épisodes précédents, que l’ancien ministre du redressement productif présentait, jusqu’à la publication de son programme il y a deux jours, un site totalement bordélique et n’affirmant d’intention claire sur pratiquement aucun thème. Mais c’était pour la bonne cause : il s’agissait de permettre aux citoyens de s’emparer de tous les sujets et de faire entendre leur voix, soit au cours d’ateliers tenus un peu partout en France depuis cet été, soit par des consultations en ligne. OK. D’accord. Admettons.

Les quatre pistes qui semblaient émerger de ces consultations multiples et un peu désordonnées étaient les suivantes :
   -multiplier les passerelles entre le monde du travail et le monde scolaire ;
   -stopper le financement de l’enseignement privé au profit du public ;
   -imposer un quota de 10 à 20 % d’élèves défavorisés (au minimum) par établissement ;
   -recentrer le primaire sur les fondamentaux.

Or aucune de ces propositions –dont certaines ont été formulées dès le mois d’août- n’est reprise dans le programme du candidat tel qu’il apparaît à la date où j’écris. Le compte-rendu des « ateliers citoyens » a même purement et simplement disparu !



On dira que ce n’est qu’une question de méthode, qu’il faut en venir au fond pour voir ce que veut M. Montebourg ; mais je crois que la façon dont un politique fait campagne est largement annonciatrice de la façon dont il exercerait le pouvoir, et de ce point de vue les procédés employés sont absolument consternants.

Le fond, maintenant (source). Les propositions éducatives d’Arnaud Montebourg semblent concentrées sur le cycle 2 (du CP au CE2), pour lequel il veut une forte diminution des effectifs par classe par la pratique quasi-systématique du dédoublement (dans une interview au Bondy blog, il parle même de « détriplement »), et la généralisation du dispositif « plus de maîtres que de classes ». Il veut aussi que le même enseignant prenne en charge les élèves du début à la fin du cycle, pendant trois ans donc.

Par ailleurs le candidat souhaite recourir au tutorat pour les élèves en difficulté, grâce à la mobilisation d’enseignants retraités ou d’appelés du contingent titulaires de diplômes (dans le cadre évidemment d'un service national rétabli).

Enfin, du point de vue pédagogique, il demande que soient davantage valorisés les « projets collectifs », le système scolaire actuel lui paraissant trop individualiste et trop compétitif, et il demande à ce que le système de notation soit réformé.

Quelques remarques.

D’abord, la politique d’investissement menée dans le primaire coûterait cher. Même s’il est question de recourir pour le tutorat et peut-être le soutien à une main-d’œuvre bon marché voire quasi-gratuite (retraités et appelés du contingent), le dédoublement de plusieurs dizaines de milliers de classes obligerait à des recrutements massifs. Or, sur la question du financement, M. Montebourg se montre à la fois volontariste et remarquablement évasif : « Il faut investir massivement mais je ne veux pas donner d’engagements chiffrés (…). Le vrai sujet, c’est l’obligation de résultats. C’est une mobilisation nationale. Nous sommes capables de le faire dans ce pays. (…) Ça coûtera ce que ça coûtera. » (Source) Cette imprécision est d’autant plus frappante que, sur d’autres sujets (comme son plan de relance de l’économie à 30 milliards), le candidat n’hésite pas à chiffrer. De là à dire qu’il nous balade… -Au fait, il est également partisan d’une revalorisation du salaire des enseignants.

Ensuite, je ne suis pas certain que ces dédoublements aient l’efficacité envisagée. L’effectif moyen des classes de primaire, en 2014, était de 23 élèves. Les difficultés d’apprentissage ne viennent sans doute pas uniquement, ni même principalement, de là. Alors bien sûr, ce serait formidable d’avoir des classes de 12, mais même des petits Etats riches, comme la Finlande, l’Islande ou le Luxembourg sont largement au-dessus de ce chiffre.

L’intérêt manifesté pour le « cycle des apprentissages fondamentaux » est tout à fait louable, mais le mutisme au sujet de tout le reste est frappant. Pas un mot, en particulier, sur l’incontestable maillon faible de l’ensemble, j’ai nommé le collège unique. L’idée semble être que des élèves bien formés dans le primaire deviendront forcément de remarquables collégiens et d’excellents lycéens. Même si c’était vrai, on peut se demander si cette foule de brillants sujets trouverait vraiment son compte dans des structures clairement dysfonctionnelles et que les réformes Châtel et NVB ont contribué à médiocriser davantage encore.

Enfin, les réformes pédagogiques proposées s’inscrivent selon moi dans une vision irréaliste et niaise de l’enseignement : les élèves travailleront ensemble, sans être stressés par le risque d’une mauvaise note, et tout ira mieux. Mais bien sûr. Le fait que Montebourg consacre l’une de ses six propositions de campagne, au sujet de l’éducation, à la réforme des modalités d’évaluation, est risible : c’est vraiment la marotte progressiste dans toute sa splendeur. Et on se demande vraiment d’où elle sort, puisqu’il n’en avait jusque là été question que dans une très allusive incise d’un discours de novembre.

Bref, le fait que Montebourg ait précisé ses idées ne le fait apparaître ni plus sympathique, ni plus crédible, ni plus intéressé par les questions éducatives.

L'organigramme d'Arnaud Montebourg vient d'être publié :

Spoiler:

Aurélie Filippetti "représentante politique" pour le système éducatif et universitaire. Maya Akkari et Maï Haeffelin, "responsables thématiques éducation".

Maya Akkari (Terra Nova) est une fervente promotrice de collège 2016. Relire cette tribune dans "Le Monde" de 2015 : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/12/halte-a-l-elitisme-conservateur_4631575_3232.html

A l'inverse, Aurélie Filipetti fait partie des rares voix critiques au PS sur cette réforme.

Maï Haeffelin a été vice-présidente de la région Pays-de-la-Loire chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Maya Akkari est, en effet, la responsable éducation de Terra Nova (et est, ou a été, principale adjointe à Paris). Elle avait aussi signé une tribune commune avec Raoult, le président de la FCPE, pour appeler à la réforme du collège... A ce titre, je crains, hélas, qu'il n'y ait pas grand chose à attendre de Montebourg sur le plan de l'éducation.

On pourrait rebaptiser le fil ? Il n'y a pas de primaire de la gauche.

Ni même de la gauche de gouvernement comme elle se plait à se nommer sous prétexte que pour le moment cette "gauche" est au gouvernement.

"Primaire de la BAP"  ou "Primaire du PS et ses satellites/obligés"...

Les idées (ou au moins une partie) des candidats à cette primaire: http://www.ifrap.org/comparateur-socialistes

je vais regarder ...

Agrippina furiosa a écrit:

Une passante a écrit:Tellement déçue par la gauche que n'importe lequel de ces programmes m'apparaît métaphoriquement comme une publicité pour la vaseline utilisée.... Je présente mes excuses aux modérateurs si mes propos sont hors charte et accepterais bien évidemment leur suppression éventuelle, mais je suis vraiment pleine d'amertume...

En même temps, on ne peut qu'être déçue ... Et je suis tout à fait d'accord avec toi, vaseline incluse !

Oui, les programmes sur l'éducation me confirment dans le choix de ne pas participer à cette mascarade. Aucune remise en question de la réforme des collèges. Aucune révolution; toujours la même sauce libérale-pédagogiste. Mais rien ne changera. De toute façon c'est L'OCDE qui dicte les politiques éducatives au sein de l'UE Rien ne changera dans une très improbable victoire du PS.
Mélenchon et Macron incarnent à eux seuls les deux facettes de la gauche. Plus besoin du PS; Il est idéologiquement mort

Je vois IFRPAP, je ne vais sûrement pas regarder....

Balthamos a écrit:Je vois IFRPAP, je ne vais sûrement pas regarder....

Je crois que j'aurais du t'écouter... ils commencent leur tableau par leurs propositions... elles sont à vomir !

:nerveux:

anciennté en terme du nombres d'heures passées ! sympa pour les femmes (souvent, mais ça peut-etre aussi les papas) à TP pour enfants encore jeunes ( oui, parce qu'à 3 ans, c'est mine de rien jeune !). Un collègues me disait que dans le privé, un mi-temps comptait comme une année complète pour la retraite ? c'est vrai ou pas ?

Valls à la tv en direct "il faut cette reconnaissance des enseignants"....

Docteur OX a écrit:Valls à la tv en direct "il faut cette reconnaissance des enseignants"....

Mais oui : par la reconnaissance du burn-out que propose Benoît Hamon !

mistinguette a écrit:anciennté en terme du nombres d'heures passées ! sympa pour les femmes (souvent, mais ça peut-etre aussi les papas) à TP pour enfants encore jeunes ( oui, parce qu'à 3 ans, c'est mine de rien jeune !). Un collègues me disait que dans le privé, un mi-temps comptait comme une année complète pour la retraite ? c'est vrai ou pas ?

Non non non. Dans le privé aussi un mi-temps compte désormais pour une demi-année. C'est avant que les temps partiels étaient considérés comme des années complètes (avec un salaire moindre, certes, mais années complètes quand même) mais ça concernait aussi bien le privé que le public. Et ils ont changé pour tout le monde.

Super, ça fait du bien de savoir que tout le monde est perdant

Je le redis ici, je crois qu'il a plus sa place que là où je l'ai écrit en premier lieu :

Interview VousNousIls a écrit:Si vous êtes élu, quelle place donnerez-vous aux pédagogies innovantes (comme par exemple la classe inversée) et au numérique ?

B.H: Le pédagogue c’est celui qui fait travailler les élèves pour qu’ils apprennent. Je propose qu’un quart du temps en classe soit consacré à du travail encadré par l’enseignant. Il faut alterner de façon beaucoup plus systématique le passage du théorique à la pratique et au test répété des connaissances.

Moi pas bien futée, mais moi pas bien comprendre : on fait quoi les 3/4 du temps restants ?   :fifi2:

virgere a écrit:Je le redis ici, je crois qu'il a plus sa place que là où je l'ai écrit en premier lieu :

Interview VousNousIls a écrit:Si vous êtes élu, quelle place donnerez-vous aux pédagogies innovantes (comme par exemple la classe inversée) et au numérique ?

B.H: Le pédagogue c’est celui qui fait travailler les élèves pour qu’ils apprennent. Je propose qu’un quart du temps en classe soit consacré à du travail encadré par l’enseignant. Il faut alterner de façon beaucoup plus systématique le passage du théorique à la pratique et au test répété des connaissances.

Moi pas bien futée, mais moi pas bien comprendre : on fait quoi les 3/4 du temps restants ?   :fifi2:

Éducation à la citoyenneté, à l'écologie, au vivre-ensemble ?


Cela dit à question stupide, réponse idiote …