Grenoble : le collège de la Villeneuve incendié

Ça brûle rudement fort, pour un établissement scolaire.

Je vois, archeboc, que nous nous posons les mêmes questions.

Dans un ordre d'idée similaire, vous pouvez regarder le dernier "Dossier Tabou" de Bernard de la Villardière sur le cannabis, et voir comment on fait déménager les gens qui n'en peuvent plus de vivre sur le même palier que les dealers, au lieu de virer ces derniers.

Je ne peux que confirmer (et je n'habite pas une "cité", juste un quartier modeste) que je vois régulièrement des collégiens zoner dehors , parfois avec des petits frères, jusqu'à des heures indues.  Qu'un de nos élèves de CE2 est "interdit de séjour" dans toutes les supérettes du quartier.  Qu'un jour on a trouvé quelques élèves de CM2 en train de s'amuser avec un briquet dans une poubelle des toilettes de l'école.  Qu'on voit, chaque week-end, des gamins sur le toit d'un chantier voisin ... à dix mètres du sol ... ou dans le trou des fondations d'un autre chantier ...

On signale, oui, mais les services sociaux sont débordés, en effet. Et il y a si peu de réaction, même dans des cas qui nous semblent sérieux ... en tout cas, le plus souvent, c'est très très long.

Les 3e sont accueillis dans un lycée, les autres classes à l'ESPE de Grenoble. On cherche d'autres solutions pour septembre.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/incendie-du-college-aubrac-villeneuve-grenoble-priorite-aux-eleves-3e-1274275.html

La colère du président du conseil général :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/incendie-du-college-villeneuve-grenoble-colere-du-president-du-departement-isere-1274603.html

J’en appelle au Garde des Sceaux, F. Bayrou, et au Ministre de l’Intérieur, G. Collomb, pour intervenir et tenter de rétablir l’ordre dans la Ville de Grenoble, dont la municipalité a supprimé la vidéosurveillance. Il faut donner des signes en ce début de quinquennat, sinon ce sera l’escalade".

Ce qui est sûrement étonnant (et le mot est tres tres faible) c'est que les incendiaires ne doivent même pas se rendre compte de la portée de leur acte.
L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Quel est l'intérêt de re-scolariser les élèves à quelques semaines des vacances scolaires ? Pour le brevet des collèges je peux comprendre l'urgence de la situation, mais pour le reste...
Du moment que le collège est prêt pour septembre c'est l'essentiel. Et pour ce qui est des réparations, c'est à la charge du département. Simple.

Marcelle Duchamp a écrit:L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Je travaille sur la presse avec mes élèves de 4e en ce moment et j'ai évoqué cet événement. Un élève m'a répondu avec un grand sourire que c'était "trop bien" parce que les élèves allaient rester chez eux. Pour le coup, je l'ai bien incendié.
Après, j'imagine (et j'espère) que sa réaction aurait été différente en situation réelle.

lux a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Je travaille sur la presse avec mes élèves de 4e en ce moment et j'ai évoqué cet événement. Un élève m'a répondu avec un grand sourire que c'était "trop bien" parce que les élèves allaient rester chez eux. Pour le coup, je l'ai bien incendié.
Après, j'imagine (et j'espère) que sa réaction aurait été différente en situation réelle.

:lol:

lux a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Je travaille sur la presse avec mes élèves de 4e en ce moment et j'ai évoqué cet événement. Un élève m'a répondu avec un grand sourire que c'était "trop bien" parce que les élèves allaient rester chez eux. Pour le coup, je l'ai bien incendié.
Après, j'imagine (et j'espère) que sa réaction aurait été différente en situation réelle.

J'espère qu'en situation réelle, il aurait été plus ému...
La, c'était d'imaginer voir partir en fumée leurs affaires, leurs livres, le mobilier et "les travaux d'arts plastiques accrochés partout!", ça les avaient affectés.
Je vous laisse imaginer leur colère quand ils ont compris que ce n'était qu'un exercice et qu'ils s'étaient inquiétés pour rien!

GaliNéo a écrit:Quel est l'intérêt de re-scolariser les élèves à quelques semaines des vacances scolaires ? Pour le brevet des collèges je peux comprendre l'urgence de la situation, mais pour le reste...
Du moment que le collège est prêt pour septembre c'est l'essentiel. Et pour ce qui est des réparations, c'est à la charge du département. Simple.

Signifier peut-être que the show must go on.
Il n'y aura probablement pas de réparation mais destruction et reconstruction.

lux a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Je travaille sur la presse avec mes élèves de 4e en ce moment et j'ai évoqué cet événement. Un élève m'a répondu avec un grand sourire que c'était "trop bien" parce que les élèves allaient rester chez eux. Pour le coup, je l'ai bien incendié.
Après, j'imagine (et j'espère) que sa réaction aurait été différente en situation réelle.

Les élèves ne sont pas restés chez eux, tu peux lui dire : intégration dans le lycée voisin des élèves et des profs + locaux non occupés d'un vieil IUFM ...

C'est un choix judicieux, les deux sites sont très proches l'un de l'autre, ce qui permettra aux enseignants de naviguer de l'un à l'autre, en tolérant quelques inévitables retards, bien sûr.

Gros problème, le stationnement. J'ai enseigné à Mounier en 89-90, cela ne s'est sans doute pas amélioré.

Sophie38 a écrit:

lux a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:L'année dernière, on a vécu un exercice incendie en situation réelle avec flumigene, fumée, lances à eau... Pdt que les pompiers travaillaient, certains gamins me disaient combien ça les désarçonnait de voir un lieu qu'ils côtoient tous les jours partir en fumée (il y croyait à fond!) et combien leur quotidien en serait terriblement affecté.

Je travaille sur la presse avec mes élèves de 4e en ce moment et j'ai évoqué cet événement. Un élève m'a répondu avec un grand sourire que c'était "trop bien" parce que les élèves allaient rester chez eux. Pour le coup, je l'ai bien incendié.
Après, j'imagine (et j'espère) que sa réaction aurait été différente en situation réelle.

Les élèves ne sont pas restés chez eux, tu peux lui dire : intégration dans le lycée voisin des élèves et des profs + locaux non occupés d'un vieil IUFM ...

Je lui ai dit qu'il n'aurait pas fait le malin si c'était arrivé dans notre collège et si on lui avait demandé de faire 15 km pour aller en cours.