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Babarette
Doyen

Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 Empty Re: Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition

par Babarette Dim 10 Déc - 11:50
pseudo-intello a écrit:
Babarette a écrit:Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?  affraid

Parce qu'il y a à la fois un rayon "loisirs créatifs", un rayon "jeux de société", et que je peux me garer devant plus facilement qu'en ville, ce qui, avec mon ventre disproportionné en ce moment (8 mois dans les dents, quand même), ne se refuse pas. Smile

(mais si j'étais allée à la librairie de centre ville, je pense que j’aurais vu les mêmes auteurs mis en avant, de manière un peu moins flagrante, mais un peu seulement. D'ailleurs, la taille du rayon "littérature" y diminue d'années en années, au profit de déco de bureau...).  

Bien sûr que ce serait pareil dans une librairie lambda!
Cela dit, je n'achèterai plus jamais de livre dans un endroit comme la Fnac ou Cultura, je me refuse à le faire. Pour les loisirs créatifs et les jeux de société, ça ne me gêne pas. Mais je ne participerai pas à l'assassinat de la librairie indépendante. 

lectiole a écrit:
Pseudo a écrit:
lectiole a écrit:Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.

Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.

Je n'osais pas l'ajouter, Pseudo.
Mais je le constate chaque jour sur les réseaux sociaux. "Les morts, on s'en fout, ils ont fait leur temps."
Un auteur m'a écrit récemment que je suis à côté de la plaque, que les morts aussi ne visaient que leur public, les mécènes. J'ai pensé à Montaigne, à Stendhal, à Proust. Mais elle ne faisait sûrement pas référence à l'histoire littéraire, qui se limite pour elle à une reproduction de notre époque : marketing, techniques de vente, produit.
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.

Déprimant  ! J'ai souvent lu et entendu ça, "les morts ont fait leur temps". Comme s'il était impossible d'apprécier à la fois les morts et les vivants d'ailleurs. 
D'après les enquêtes d'Olivier Donnat, justement, les pratiques culturelles des personnes qui aiment les "classiques" sont plus marquées par l'éclectisme. Finalement, qui sont les snobs maintenant? Ceux qui refusent d'accorder de la valeur, ou même un regard à certaines œuvres? Pour une bonne partie, ceux qui vivent dans l'instant. 

Pseudo: ce que tu racontes sur Proust, c'est  affraid
DesolationRow
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par DesolationRow Dim 10 Déc - 11:50
lectiole a écrit:Je ne peux pas l'affirmer avec certitude, mais je ne pense pas qu'ils aient lu Michon ou Juliet.
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.
lectiole
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par lectiole Dim 10 Déc - 12:05
DesolationRow a écrit:
lectiole a écrit:Je ne peux pas l'affirmer avec certitude, mais je ne pense pas qu'ils aient lu Michon ou Juliet.
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...
Une auteure "hybride" (à la fois éditée et auto-éditée) m'a dit ne pas réussir, parfois, à être éditée car elle n'a pas renoncé à employer les propositions subordonnées.

Certes, ce n'est pas global (j'ai découvert, par exemple, l'Homme qui s'aime de Robert Alexis aux éditions Le Tripode).
Mais quand je pense aux Vies Minuscules de Michon, je ne suis pas certaines que cette oeuvre trouverait facilement un éditeur aujourd'hui.
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par DesolationRow Dim 10 Déc - 12:10
Razz Fort heureusement, des tas d'auteurs qui emploient des propositions subordonnées parviennent à être édités Razz
Il y a une foule d'auteurs contemporains de très grande qualité, qui n'ont rien à envier à Michon et que les maisons d'édition publient sans hésitation. Dans l'ensemble, je trouve que la production littéraire actuelle est extrêmement riche.
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par Babarette Dim 10 Déc - 12:12
DesolationRow a écrit:Razz Fort heureusement, des tas d'auteurs qui emploient des propositions subordonnées parviennent à être édités Razz
Il y a une foule d'auteurs contemporains de très grande qualité, qui n'ont rien à envier à Michon et que les maisons d'édition publient sans hésitation. Dans l'ensemble, je trouve que la production littéraire actuelle est extrêmement riche.

Le nombre de publications est en constante augmentation! 
Simplement, ce qui est le plus visible n'est pas ce qui se fait de mieux.
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par lectiole Dim 10 Déc - 12:13
Elle écrit des romances. C'est tout le problème...
Comment écrire des romances en employant des propositions subordonnées, des temps du passé, du vocabulaire soutenu ?
Ce n'est pas ce qui fonctionne aujourd'hui.

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par Sulfolobus Dim 10 Déc - 12:18
lectiole a écrit:
DesolationRow a écrit:
lectiole a écrit:Je ne peux pas l'affirmer avec certitude, mais je ne pense pas qu'ils aient lu Michon ou Juliet.
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...

Mais enfin, il faut arrêter : tu as des tas d'auteurs qui écrivent très bien et qui sont édités (et même parfois qui font de très gros succès commercial). Que certains éditeurs ne cherchent pas la qualité est une chose, mais tous n'ont pas cette politique et certains publient des textes qu sont loin d'être faciles.
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par lectiole Dim 10 Déc - 12:19
En ce moment, le roman le plus vendu sur Amazon en format numérique est Le Fil d'Argent de Rebecca Greenberg, un roman auto-édité qu'on ne trouve pas dans les librairies.
Mais d'après les chroniqueurs, il est mieux écrit que la plupart des romans que l'on trouve en librairie.
Vrai ? Faux ? Je ne l'ai pas encore lu. Je ne peux donc pas répondre.
Mais j'ai parcouru les premières lignes. Il semble en effet mieux écrit que le roman de Chattam dont les trois premières pages sont commentés sur une vidéo plus haut.


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par lectiole Dim 10 Déc - 12:21
Sulfolobus a écrit:
lectiole a écrit:
DesolationRow a écrit:
lectiole a écrit:Je ne peux pas l'affirmer avec certitude, mais je ne pense pas qu'ils aient lu Michon ou Juliet.
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...

Mais enfin, il faut arrêter : tu as des tas d'auteurs qui écrivent très bien et qui sont édités (et même parfois qui font de très gros succès commercial). Que certains éditeurs ne cherchent pas la qualité est une chose, mais tous n'ont pas cette politique et certains publient des textes qu sont loin d'être faciles.

Mais à partir du moment où on veut écrire une romance, un thriller, un roman fantastique... donc de la littérature de divertissement, quel style adopter ? C'est là que l'écart se creuse.

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par DesolationRow Dim 10 Déc - 12:27
Je peux me tromper, mais je crois qu'en général un bon roman se publiera et se vendra, sans considération du genre littéraire auquel il appartient.

Cela ne veut pas dire que tout ce qui est bien écrit, sans exception, va être publié. Et évidemment, plein de trucs complètement nuls le sont. Mais beaucoup moins de bons livres passent à travers les mailles du filet aujourd'hui qu'il y a trente ou soixante ans.
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par Sulfolobus Dim 10 Déc - 12:31
lectiole a écrit:
Sulfolobus a écrit:
lectiole a écrit:
DesolationRow a écrit:

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...

Mais enfin, il faut arrêter : tu as des tas d'auteurs qui écrivent très bien et qui sont édités (et même parfois qui font de très gros succès commercial). Que certains éditeurs ne cherchent pas la qualité est une chose, mais tous n'ont pas cette politique et certains publient des textes qu sont loin d'être faciles.

Mais à partir du moment où on veut écrire une romance, un thriller, un roman fantastique... donc de la littérature de divertissement, quel style adopter ? C'est là que l'écart se creuse.
Je ne connais pas grand chose à ces 3 genres : mais je peux t'assurer que les livres de fantasy très bien écris sont légions*, qu'ils aient été écris par des auteurs français ou étrangers. Et c'est aussi de la littérature de divertissement.

* enfin, il y en a bien trop pour que j'ai le temps de tout lire Razz
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par lectiole Dim 10 Déc - 12:33
Disons que comme je l'ai écrit plus haut, je n'ai même pas prévu d'envoyer mon second roman aux maisons d'édition. Pour le premier, je n'avais fait qu'un seul envoi papier. J'ai commencé à l'envoyer par mail en avril 2016, eu une réponse positive en juillet mais par une maison d'édition parisienne en cours de création qui n'a finalement pas vu le jour (problèmes pour trouver un distributeur/diffuseur), puis une autre en septembre, ainsi qu'un autre oui d'un comité de lecture (mais l'éditrice voulait le lire après la rentrée littéraire, en novembre, avant de donner son aval). J'ai signé dès septembre 2016, reçu deux autres oui ensuite.
Désormais, je fais d'emblée l'impasse sur la publication sauf pour mes albums jeunesse.
Je veux écrire, être lue. Pour la publication, je verrai quand j'aurai le temps.


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par pseudo-intello Dim 10 Déc - 12:33
Pseudo a écrit:Mais il faut justement les consulter ces bouquins, pour pouvoir en parler. Bon, les lire, peut-être pas, le temps nous est trop chichement alloué.
Il en est plein de ces bouquins qui surfent assez sottement sur la vague du développement personnel, et où tout est prévisible. Le plus étonnant c'est quand quelqu'un me dit que ça a changé sa vie, ou du moins que cela lui a apporté beaucoup. Je me souviens d'un bouquin de Gournelle qu'une copine avait vécu comme une révélation alors que ce livre m'a parut d'un préchi précha effrayant et d'un opportunisme achevé.
Non merci, je me suis déjà tapée du Anna Gavalda il y a relativement longtemps, certes, mais ça m'a suffi ; une lointaine cousine qui travaille dans les librairies m'avait offert son premier livre machin, en me disant "tiens, lis ça, ça fait du bruit en ce moment" (bon, à 17 ans, ça m'avait relativement plu, sur le moment, mais j'ai des excuses, j'étais jeune), puis j'ai lu l’horrible "Ensemble c'est tout" parce que je m'ennuyais chez ma belle-mère et qu'elle l'avait, et j'ai feuilleté le bouquin entre les deux un jour parce que je m'ennuyais et qu'il n'y avait que ça sur l'étagère. Depuis, je suis vaccinée.


Babarette a écrit:Cela dit, je n'achèterai plus jamais de livre dans un endroit comme la Fnac ou Cultura, je me refuse à le faire. Pour les loisirs créatifs et les jeux de société, ça ne me gêne pas. Mais je ne participerai pas à l'assassinat de la librairie indépendante. 

Rassure-toi, j'ai acheté un jeu de société et des loisirs créatifs. Mais j'ai fait le tour du magasin tout de même.


Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.

Sauf qu'il est encore dans les librairies. J'aimerais bien voir si dans cent ans, on retrouve encore en librairie des "1er jour du reste de ta vie", des "la vie commence quand tu n'en as qu'un" et des "je l'aimais" ou des déjections des blogueuses des années 2010-2020. Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 558662839
Lord Steven
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par Lord Steven Dim 10 Déc - 12:39
lectiole a écrit:
Sulfolobus a écrit:
lectiole a écrit:
DesolationRow a écrit:

Ben oui, probablement, pourquoi ? On publie aujourd'hui des tas d'auteurs, pas tellement moins qu'il y a trente ans.

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...

Mais enfin, il faut arrêter : tu as des tas d'auteurs qui écrivent très bien et qui sont édités (et même parfois qui font de très gros succès commercial). Que certains éditeurs ne cherchent pas la qualité est une chose, mais tous n'ont pas cette politique et certains publient des textes qu sont loin d'être faciles.

Mais à partir du moment où on veut écrire une romance, un thriller, un roman fantastique... donc de la littérature de divertissement, quel style adopter ? C'est là que l'écart se creuse.

Adoptez le style qui est le vôtre tout simplement. On m'a souvent demandé si je pourrais écrire autre chose que des romans d'énigme, j'ai répondu que non. Mais les lecteurs ne s'y trompent pas, si vous maîtrisez votre style, soutenu ou faussement relâché, le public est au rdv. C'est plus compliqué avec des néo romanciers persuadés d'avoir un style mais où rien n'est maîtrisé.

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Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 Empty Re: Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition

par lectiole Dim 10 Déc - 12:43
Sulfolobus a écrit:
lectiole a écrit:
Sulfolobus a écrit:
lectiole a écrit:

On m'a répondu que mon style était trop nickel pour les lecteurs contemporains, alors que par rapport à Michon ou à Juliet, il y a un grand écart.
Si tu ajoutes ce qu'a écrit Pseudo plus haut...

Mais enfin, il faut arrêter : tu as des tas d'auteurs qui écrivent très bien et qui sont édités (et même parfois qui font de très gros succès commercial). Que certains éditeurs ne cherchent pas la qualité est une chose, mais tous n'ont pas cette politique et certains publient des textes qu sont loin d'être faciles.

Mais à partir du moment où on veut écrire une romance, un thriller, un roman fantastique... donc de la littérature de divertissement, quel style adopter ? C'est là que l'écart se creuse.
Je ne connais pas grand chose à ces 3 genres : mais je peux t'assurer que les livres de fantasy très bien écris sont légions*, qu'ils aient été écris par des auteurs français ou étrangers. Et c'est aussi de la littérature de divertissement.

* enfin, il y en a bien trop pour que j'ai le temps de tout lire Razz

Oui, pour la fantasy, on m'avait cité plusieurs auteurs comme Jaworski. Mais, pour l'instant, je n'en lis et je n'en écris pas.

J'écris des romances sombres ou des sagas familiales, aux allures de roman noir, avec un aspect gothique ou steampunk, d'où mes soucis. On a pu écrire que je dénigrais la romance alors que j'écris des romances... mais particulières, tendance Noces funèbres de Tim Burton. Je ne pense pas que ça soit de la grande littérature, mais c'est ce que j'aime écrire. C'est malheureusement inclassable. Ce n'est pas ce à quoi les lectrices de romances sont habituées. Si on lit des extraits des best-sellers, comme After ou Calendar Girl, il va de soi que mes récits n'ont rien à voir, ni dans le style ni dans les personnages. Mais j'écris tout de même, en un certain sens, des romances (ou des dark romances... quoique, si on regarde sur Wikipedia, ce que j'écris n'a rien à voir non plus avec ce qu'on appelle ainsi). Je suis consciente que Hugo, Milady, Harlequin, etc. ne publieraient pas mes livres.
Ceci étant, pour l'instant, c'est ce que j'aime écrire.

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par DesolationRow Dim 10 Déc - 12:58
C'est un bon exemple Jaworski : c'est quand même quelqu'un qui sait vraiment écrire, construire une intrigue, imaginer un univers. Ça ne vaut pas en tant que "littérature fantastique", ça vaut en tant que littérature tout court.

Tiens, pseudo-intello, j'avais la même opinion que toi sur A. Gavalda, et puis sur le conseil du Masque et la plume, j'ai lu son dernier recueil de nouvelles, et ai été heureusement surpris. Ce n'est pas extraordinaire, mais très respectable, j'ai trouvé.

Je redis ce que j'ai écrit plus haut : j'ai quand même l'impression qu'aujourd'hui, un bon livre n'aura pas beaucoup de peine à être publié. Mais évidemment, c'est très difficile d'écrire un bon livre.
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par lectiole Dim 10 Déc - 13:05
J'avais eu plusieurs oui pour Chicago Requiem. S'il n'avait pas été publié par les éditions Dreamcatcher, il l'aurait été par ROD. J'ai eu deux autres "oui" mais incertains, et encore maintenant, deux petites maisons d'édition sont intéressées.
Donc non, ce n'est pas difficile d'être publié
Le souci, c'est que je ne veux plus être publiée.
J'ai vu mes deux albums jeunesse, vendus à 1100 et 1300 exemplaires dans les librairies, partir au pilon moins de deux ans plus tard.
Du coup, j'ai été très réticente à l'idée d'envoyer mon premier roman aux grandes maisons d'édition. La peur de le voir un ou deux mois dans les rayons, ou parmi les centaines d'ouvrages publiés à la rentrée littéraire, puis plus rien, puis un an ou deux plus tard, pilon, et mes droits perdus pour 70 ans.
Du coup, je suis réticente à l'idée de céder mes droits. J'avais pensé que dans une petite maison d'édition, ça irait, qu'il serait chouchouté, qu'il y resterait longtemps, et je ne cédais mes droits que pour 2 ans, dans le pire des cas. Mais au final, vu mon caractère, je pense ne plus céder mes droits du tout.

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par Volubilys Dim 10 Déc - 17:01
Pourquoi c'est mal Cultura? Au moins, pour un auteur, contrairement à la plupart des libraires indépendants ils acceptent les livres en dépôt, organisent facilement de séance de dédicace avec des auteurs inconnus... Franchement les libraires indépendants, moi, la plupart du temps, ils me gonflent à vouloir me dire ce que j'ai le droit de lire ou pas, au moins chez Cultura (ou fnac, leclerc culturel, Amazon...) j'achète bien ce que je veux sans avoir un regard méprisant du vendeur.

lectiole a écrit:En ce moment, le roman le plus vendu sur Amazon en format numérique est Le Fil d'Argent de Rebecca Greenberg, un roman auto-édité qu'on ne trouve pas dans les librairies.
Alors pour être n°1 de vente d'ebook sur amazon c'est facile, il faut vendre 3 ou 4 livres dans la journée... c'est même facile de tricher (je l'ai fait, honte à moi) il suffit d'acheter soit-même son livre 3 ou 4 fois la même journée, ou de demander aux amis de le faire.

DesolationRow a écrit:Je peux me tromper, mais je crois qu'en général un bon roman se publiera et se vendra, sans considération du genre littéraire auquel il appartient.
Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 3284587592
Elle est bonne celle-là... 10 ans dans le monde de l'édition m'ont enlevés toutes illusions à ce sujet... sans gros éditeur ayant un bon diffuseur/distributeur, sans mise en place colossale et plan média... un livre ne se vend que très peu au final.
Des bouses comme 50 nuances de Grey, ou After, ont bénéficié de tout cela et sont des best seller malgré leur nullité.
Comment avoir tout cela? Réseau, copinage... le mythe du manuscrit reçu par la poste, c'est un mythe, ou une rareté qui sert justement dans la promo du livre.

DesolationRow a écrit:
Je redis ce que j'ai écrit plus haut : j'ai quand même l'impression qu'aujourd'hui, un bon livre n'aura pas beaucoup de peine à être publié. Mais évidemment, c'est très difficile d'écrire un bon livre.
Tout dépend de ce que l'on appelle "publier", il existe quantité de pseudo éditeur (Lulu, Edilivre, Le manuscrit... ou des qui cachent plus leur jeu...) qui publient tout ce qu'ils reçoivent, il existe un grand nombre de petits éditeurs qui, si on leur fait un peu de lèche, publieront n'importe quoi aussi... Des éditeur il en naît et il en meurt tous les jours actuellement. L'impression à la demande et Amazon les on fait fleurir.
Bref, le critère de qualité...

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par Pseudo Dim 10 Déc - 17:11
lectiole a écrit:

Mais à partir du moment où on veut écrire une romance, un thriller, un roman fantastique... donc de la littérature de divertissement, quel style adopter ? C'est là que l'écart se creuse.
Le problème, à mon sens, c'est de vouloir écrire dans tel genre éditorial. Si on décide sciemment d'écrire de la romance, ou un thriller, donc de se ranger dans une case avec une série de codes éditoriaux (j'insiste, ce sont de cases d'éditeurs, pour la vente, pas de la littérature) hé bien il faut respecter les codes sous peine d'être jugé hors clous, tout particulièrement pour les jeunes auteurs.
Je suis incapable de dire dans quel genre j'écris. On a décidé pour moi de classer mes deux premiers romans dans la catégorie érotique, voire pornographique. Mais je n'ai jamais décidé d'écrire de l'érotique. D'ailleurs, je n'en avais pour ainsi dire pas lu. D'ailleurs, cela m'a posé des problèmes avec mes romans qui sont trop érotiques pour les éditions généralistes et plus assez pour La Musardine. 
Hé bien, à vrai dire, je n'y peux pas grand chose. J'écris ce que j'ai envie d'écrire, pas pour cocher une liste de critères d'un genre. Et je pense que c'est important de faire comme cela, pour être un minimum sincère et authentique. Les histoires de genre, c'est pas mon problème, c'est celui des éditeurs.

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par Pseudo Dim 10 Déc - 17:16
Volubilys a écrit:
DesolationRow a écrit:Je peux me tromper, mais je crois qu'en général un bon roman se publiera et se vendra, sans considération du genre littéraire auquel il appartient.
Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 3284587592
Elle est bonne celle-là... 10 ans dans le monde de l'édition m'ont enlevés toutes illusions à ce sujet... sans gros éditeur ayant un bon diffuseur/distributeur, sans mise en place colossale et plan média... un livre ne se vend que très peu au final.
Des bouses comme 50 nuances de Grey, ou After, ont bénéficié de tout cela et sont des best seller malgré leur nullité.
Comment avoir tout cela? Réseau, copinage... le mythe du manuscrit reçu par la poste, c'est un mythe, ou une rareté qui sert justement dans la promo du livre.


Il suffit de voir les chiffres de vente des romans pour voir que, non, même un bon roman (et encore que ce qui est bon pour moi ne l'est pas pour un autre et vis versa) ne se vend pas facilement. Quand un premier roman se vend à 300 ou 500 exemplaires, c'est déjà énorme !

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par DesolationRow Dim 10 Déc - 17:22
Vous avez sans aucun doute raison ; je parlais des livres de vraiment grande qualité. Je ne crois pas un instant possible qu'aujourd'hui, un vraiment bon roman (lectiole parlait de Michon, par exemple, autrement dit d'un auteur nettement au-dessus du lot) passe inaperçu.

Je n'ai en revanche pas prétendu un instant qu'il est aisé d'écrire un tel livre, ni facile de vendre des centaines d'exemplaires d'un ouvrage.
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par lectiole Dim 10 Déc - 17:26
DesolationRow a écrit:Vous avez sans aucun doute raison ; je parlais des livres de vraiment grande qualité. Je ne crois pas un instant possible qu'aujourd'hui, un vraiment bon roman (lectiole parlait de Michon, par exemple, autrement dit d'un auteur nettement au-dessus du lot) passe inaperçu.

Je n'ai en revanche pas prétendu un instant qu'il est aisé d'écrire un tel livre, ni facile de vendre des centaines d'exemplaires d'un ouvrage.

Il me semble que Michon était publié par les éditions Verdier, au départ. J'en suis même à peu près sûre. Pas une grande maison d'édition parisienne.

Plus haut, j'évoquais le Tripode, parce que je pense que si Michon écrivait aujourd'hui, il trouverait sa place dans le catalogue d'une maison d'édition de ce type (la dernière Goutte, le Nouvel Attila...).

J'ai découvert un jour l'existence de Crafouilli, légendaire récit rabelaisien. Je ne sais pas si c'est très bon, mais c'est définitivement en dehors des clous... et il a été publié par une petite maison d'édition, les Provinciales : http://srivron.free.fr/crafouilli/crafedit.html

Mais c'est quand même très atypique.

Un autre exemple intéressant, c'est celui de l'Art de la Joie de Goliarda Sapienza. Elle n'a jamais réussi à être éditée de son vivant. Elle a fini par être traduite en français, et c'est donc à titre posthume qu'elle est devenue un classique dans son pays d'origine.

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par Volubilys Dim 10 Déc - 17:39
Le pire, c'est que même écrire un mauvais roman n'est pas aisé. Razz

Personnellement, je pense que tous les jours des textes de très grande qualité passent inaperçus, voir ne trouvent pas d'éditeur.

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par DesolationRow Dim 10 Déc - 17:49
Je suis indécrottablement optimiste Wink
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par lectiole Dim 10 Déc - 17:49
J'ai eu mon 14e avis sur Amazon et il est chouette, comme le précédent, d'ailleurs (qui était même encore plus chouette !) Smile .

Je suis incapable d'écrire dans tel ou tel genre éditorial : je n'ai aucune envie de me soumettre aux codes.

Même en auto-édition, je chercherai forcément à être imprimée, parce que ma famille me lit et qu'il leur faut le support papier (vu qu'ils n'ont pas de liseuse, ne me laissent pas de commentaires sur Internet... mais mes parents, ma soeur ou mes cousins me lisent sous format papier. Du coup, je ne pense pas me lancer dans l'érotique, en tout cas pas pour l'instant. Razz Oh shoking and embarrassing ! ).

Quant à chercher un éditeur :
https://maviedauteur.wordpress.com/2013/02/28/tu-ecris-des-romans-tu-es-un-caca/

Peut-être à la fin de ma vie ? J'écris d'abord tout ce que j'ai dans la tête, puis quand je serai retraitée, je fais le tri. S'il n'en reste rien, tant pis.
S'il y a de bonnes choses dans le tas, hop ! J'aurai le temps de chercher un éditeur ou de devenir éditrice. Razz
(Je deviendrai alors un auteur mort qui n'intéresse plus les jeunes. Sad )
(Snif ! Je verse des pleurs à ma non-gloire posthume. calimero )

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par Pseudo Dim 10 Déc - 18:19
Volubilys a écrit:Le pire, c'est que même écrire un mauvais roman n'est pas aisé. Razz

C'est très vrai !  Nos premiers romans, nos expériences de l'auto-édition - Page 9 437980826

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