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- CleroliDoyen
+1Moonchild a écrit:
Mais la réforme qui se prépare, en dépit de l'appellation "spécialités" ne garantira pas une meilleure spécialisation. Pour parler du domaine que je connais le mieux, la rigidité du système avec trois spécialités en première qui deviennent deux en terminale empêche souvent de construire des parcours cohérents en sciences et le fait qu'il n'y ait qu'un seul niveau de maths en classe de première induira mécaniquement une baisse du niveau dans les établissements qui ne feront pas de sélection à l'entrée. Il suffit d'ailleurs d'observer les projets de réforme des CPGE avec les remises à niveaux au premier trimestre pour constater à quel point la formation offerte par le futur lycée sera bancale, encore plus qu'aujourd'hui.
- pseudo-intelloSage
Moonchild a écrit:Il est vrai que les précédentes réformes du lycée ont effectivement rendu le Bac trop superficiel : la filière S n'étant plus vraiment scientifique (et cela se ressent cruellement dans le supérieur) mais simplement généraliste, les filières ES et L n'étant que partiellement spécialisées, surtout par défaut.
Forcément, puisqu'on vit dans une société qui a décrété que les maths, c'était la réussite, et les lettre, pour les nuls. Ça encourage les élèves un peu capables à aller en S avec les scientifiques, et à faire baisser le niveau global, donc les exigences, puisque l'EN est devenue l'école des fans, et qu'il ne doit y avoir que des gagnants, pas de perdants. Tout le monde doit ressortir avec le diplôme et sous les bravos.
Personnellement, j'ai choisi une filière littéraire, puisque ça me laissait la possibilité d'étudier correctement trois langues vivantes en plus du latin, avec même une option informatique qui s'est révélée plutôt utile à une époque où le choses évoluaient vite, et qu'on était pas encore ou tout tactile - tout intuitif. SI j'avais fait une S parce que "les bons vont en S", j'aurais du bazarder soit une lange vivante, soit le latin, soit les deux puisque n'étant pas non plus une méga-crack en maths, j'aurais dû bûcher sec pour rester au niveau.
Le problème du système actuel de filières est :
- la sous estimation de deux d'entre elles,ce qui engorge et affaiblit la troisième
- le fait que les élèves ne bossent pas, et ça, filières, spé ou grand n’importe quoi, tant que les élèves ne bossent pas, on n'ira pas bien loin.
- RendashBon génie
Cleroli a écrit:
Pas tant que ça. Si certains collègues sont critiques quant au système actuel, j'ai plutôt l'impression d'un refus en bloc de la réforme (je parle de collègues de lycée).
Refus en bloc de la réforme, mais pas au point de se bouger collectivement les miches, faudrait pas non déconner :lol:
Je crois surtout, pour ma part, que notre moutonnière profession se fiche à peu près de tout ; et quand elle se dispose vaguement à râlouiller - mais pas trop fort, faudrait pas que l'inspecteur entende - c'est en espérant plus ou moins secrètement tirer son épingle individuelle du jeu.
De toute façon, c'est cuit. Ho, les collègues des lycées râleront sans doute en découvrant leurs emplois du temps merdiques à la rentrée ; puis ça rentrera bien gentiment dans le rang.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- klaus2Habitué du forum
La seule façon de les faire travailler, c'est de généraliser la compétition pour entrer en CPGE ou fac (numerus clausus). Un bachelier allemand qui a un bac disons l'équivalent de 16/20 et veut étudier la médecine à Munich ou Hambourg, devra attendre un an : on ne prend que ceux qui ont eu un bac à 17/20. Il y a un système de péréquation (Ausgleichsverfahren), car le bac est plus dur à avoir ici ou là. On demandera un bac à 17/20 à Berlin et 16,5/20 à Breme.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- MathadorEmpereur
@pseudo-intello: je ne partage pas ton point de vue. Selon moi, les filières générales sélectionnent (ou plutôt, sélectionnaient) sur les compétences littéraires, et seulement ensuite il y a un deuxième tri entre les filières générales qui se fait par les maths.
C'est d'ailleurs confirmé par les transitions entre filières entre 1ère et Terminale (ES→L, S→ES, mais très rarement le contraire), et le « tronc commun » de la réforme Châtel (en français mais pas en maths, comme par hasard).
Cela explique la supériorité de la filière scientifique (qui a des exercices exigeants dans les matières littéraires et des maths dignes de ce nom) sur les autres filières générales (qui n'ont que les exercices exigeants dans les matières littéraires).
La réforme du lycée n'arrangera rien de tout cela, car on y garde le diptyque lettres refourguées à tout le monde/sciences choisies.
Pour ce qui est des élèves qui ne bossent pas, je te rejoins. Pourquoi bosseraient-ils alors qu'ils peuvent aller jusqu'au bac en dilettante ? Une coupe franche dans les effectifs du LGT résoudrait bien des problèmes.
C'est d'ailleurs confirmé par les transitions entre filières entre 1ère et Terminale (ES→L, S→ES, mais très rarement le contraire), et le « tronc commun » de la réforme Châtel (en français mais pas en maths, comme par hasard).
Cela explique la supériorité de la filière scientifique (qui a des exercices exigeants dans les matières littéraires et des maths dignes de ce nom) sur les autres filières générales (qui n'ont que les exercices exigeants dans les matières littéraires).
La réforme du lycée n'arrangera rien de tout cela, car on y garde le diptyque lettres refourguées à tout le monde/sciences choisies.
Pour ce qui est des élèves qui ne bossent pas, je te rejoins. Pourquoi bosseraient-ils alors qu'ils peuvent aller jusqu'au bac en dilettante ? Une coupe franche dans les effectifs du LGT résoudrait bien des problèmes.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- klaus2Habitué du forum
Personne n'ignore que les bacheliers à 10-11/20 n'arrivent pas à la licence pour 50%
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- stenchMonarque
pseudo-intello a écrit:
- le fait que les élèves ne bossent pas, et ça, filières, spé ou grand n’importe quoi, tant que les élèves ne bossent pas, on n'ira pas bien loin.
Je crois que le problème est surtout là. A force de passages sans conditions en classe supérieure, de bienveillance, d'injonctions de hausse des résultats et des mentions années après années, les élèves, pour une grosse partie, ne branlent plus rien du tout. J'ai été effaré la semaine dernière pendant mes oraux de bac : des élèves en fin de scolarité obligatoire, qui n'auront pour certains plus jamais de cours de français, qui sont scolarisés depuis au moins 10 ans et qui ont travaillé les textes sur lesquels je les interroge, qui ne savent pas trouver un verbe conjugué dans une phrase, ne savent pas ce qu'est la Seine ou pour certains pensent que c'est un lac, croient que Notre Dame de Paris est un personnage féminin de l'extrait étudié, m'expliquent qu'un roman est humaniste parce qu'il est écrit par un humain, que les éponges poussent aux arbres, etc., etc., je me dis qu'il y a un bien plus gros problème, bien plus fondamental que ce que la réforme prétend changer. 90% sont venus à l'examen sans avoir lu les œuvres étudiées, sans pouvoir ne serait-ce que les résumer, n'ont donc même pas fait l'effort de chercher un résumé sur google, n'ont donc strictement rien fait, et leur laisser le choix supplémentaire des matières à étudier devrait les sauver ? Ils ne savent plus comment travailler, chaque effort leur semble un Everest à escalader.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- ipomeeGuide spirituel
Tout à fait d'accord, Stench, et effarée.
- CeladonDemi-dieu
Quand on vit/lit ce qu'écrit Stench, on se demande vraiment comment on va pouvoir sortir de ce marasme. Combien de générations perdues et quelle sortie du tunnel en vue ???
- RendashBon génie
Celadon a écrit:Quand on vit/lit ce qu'écrit Stench, on se demande vraiment comment on va pouvoir sortir de ce marasme. Combien de générations perdues et quelle sortie du tunnel en vue ???
Aucune.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- stenchMonarque
Rendash a écrit:Celadon a écrit:Quand on vit/lit ce qu'écrit Stench, on se demande vraiment comment on va pouvoir sortir de ce marasme. Combien de générations perdues et quelle sortie du tunnel en vue ???
Aucune.
C'est tristement ce que je pense aussi. On parle beaucoup d’effondrement en ce moment en évoquant le climat et la raréfaction des espèces. Je crois qu'il s'agit d'un effondrement plus large, presque civilisationnel. Le QI baisse, la culture baisse, les facultés de concentration baissent, et cela s'ajoute aux problèmes climatiques. J'ai vraiment le sentiment qu'on est à la fin de quelque chose.
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- CeladonDemi-dieu
Je te rejoins dans ce sentiment qui m'habite depuis assez longtemps en fait et ne fait que s'amplifier sous l'effet de l'accélération et du poids de tous les éléments que tu cites.
Je suis septuagénaire et pourtant j'ai le souvenir très présent de ma propre mère, jeune encore, se plaignant déjà du fait que les fruits n'avaient plus de goût, et qu' il n'y avait plus de saisons, pour ne donner que ces deux exemples... Que dirait-elle aujourd'hui ???
Je suis septuagénaire et pourtant j'ai le souvenir très présent de ma propre mère, jeune encore, se plaignant déjà du fait que les fruits n'avaient plus de goût, et qu' il n'y avait plus de saisons, pour ne donner que ces deux exemples... Que dirait-elle aujourd'hui ???
- stenchMonarque
Celadon a écrit:
Je suis septuagénaire et pourtant j'ai le souvenir très présent de ma propre mère, jeune encore, se plaignant déjà du fait que les fruits n'avaient plus de goût, et qu' il n'y avait plus de saisons, pour ne donner que ces deux exemples... Que dirait-elle aujourd'hui ???
C'est paradoxalement la dernière chose qui me fait garder espoir : le fait que les anciens disaient la même chose est plutôt rassurant. Peut-être suis-je simplement moi aussi devenu vieux et je reproduis les mêmes discours alarmistes. J'en doute parce que j'ai l'impression, en 15 ans d'enseignement, d'avoir vu une chute vertigineuses de tous les éléments cités plus haut mais ce n'est peut-être qu'une fausse impression, génération après génération...
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- CeladonDemi-dieu
Je doute que nous nous trompions à ce point. Trop d'éléments objectifs nous obligent à faire la part des choses et ce n'est pas une fausse impression mais sans doute le signe d'une dégradation constante de nos conditions de vie et de "deal" avec le vivant.
- BolzanoNiveau 5
Haut les coeurs, l'époque est très sombre, mais la roue finit toujours par tourner. Simplement, ce n'est peut-être pas nous qui la verrons, et encore... Que ce sera le monde dans ne serait-ce que vingt ans ? Il va sans doute beaucoup changer.
Pour en revenir à ce qu'écrit Stench -- qui est incroyable pour quelqu'un qui n'enseigne pas les lettres, même si à la réflexion, on s'en rend aussi compte en maths en constatant que la moitié des erreurs des élèves proviennent de malentendus sur le texte de l'énoncé -- ce qui m'étonne toujours est qu'il y a bien une réforme qui ne coûterait rien, c'est celle qui consisterait à remettre les élèves au travail. Au lieu de quoi on persiste à leur enseigner l'oisiveté (c'est bien la première chose qu'ils apprennent au collège et au lycée) par une politique ultra-laxiste des examens, des passages en classe supérieure non mérités, des notes mensongères, qui les rendent incapables, alors qu'ils ne sont pas stupides. C'est du suicide. Jamais je n'ai vu un élève me reprocher d'être exigeant avec lui, même les plus faibles.
Pour en revenir à ce qu'écrit Stench -- qui est incroyable pour quelqu'un qui n'enseigne pas les lettres, même si à la réflexion, on s'en rend aussi compte en maths en constatant que la moitié des erreurs des élèves proviennent de malentendus sur le texte de l'énoncé -- ce qui m'étonne toujours est qu'il y a bien une réforme qui ne coûterait rien, c'est celle qui consisterait à remettre les élèves au travail. Au lieu de quoi on persiste à leur enseigner l'oisiveté (c'est bien la première chose qu'ils apprennent au collège et au lycée) par une politique ultra-laxiste des examens, des passages en classe supérieure non mérités, des notes mensongères, qui les rendent incapables, alors qu'ils ne sont pas stupides. C'est du suicide. Jamais je n'ai vu un élève me reprocher d'être exigeant avec lui, même les plus faibles.
- MoonchildSage
klaus2 a écrit:La seule façon de les faire travailler, c'est de généraliser la compétition pour entrer en CPGE ou fac (numerus clausus). Un bachelier allemand qui a un bac disons l'équivalent de 16/20 et veut étudier la médecine à Munich ou Hambourg, devra attendre un an : on ne prend que ceux qui ont eu un bac à 17/20. Il y a un système de péréquation (Ausgleichsverfahren), car le bac est plus dur à avoir ici ou là. On demandera un bac à 17/20 à Berlin et 16,5/20 à Breme.
Là, nous sommes d'accord... à ceci près que j'ajouterai qu'il ne faut pas attendre le seuil de l'enseignement supérieur car sinon la majorité des classes de lycée - et même dès le collège - resteront plombées par la présence
Maintenant, écoute bien le discours officiel du Ministère concernant le choix des spécialités et l'orientation dans le supérieur et tu te rendras compte que c'est plutôt dans le style "allez-y faites-vous plaisir, c'est open-bar, le supérieur va s'adapter" :
Honnêtement, après ça, trouves-tu toujours que cette réforme constitue un progrès ?
- zigmag17Empereur
Cette video me donne envie de me mettre au doublage, on dirait un épisode des Nuls: leur langage corporel est tellement en inadéquation avec leurs propos que j'en rirais si ce n'était pas si dramatique pour les futures générations. Pour moi ce ne sont que mensonges bien appris et bien récités...
- Volo'Neoprof expérimenté
Moonchild a écrit:klaus2 a écrit:La seule façon de les faire travailler, c'est de généraliser la compétition pour entrer en CPGE ou fac (numerus clausus). Un bachelier allemand qui a un bac disons l'équivalent de 16/20 et veut étudier la médecine à Munich ou Hambourg, devra attendre un an : on ne prend que ceux qui ont eu un bac à 17/20. Il y a un système de péréquation (Ausgleichsverfahren), car le bac est plus dur à avoir ici ou là. On demandera un bac à 17/20 à Berlin et 16,5/20 à Breme.
Là, nous sommes d'accord... à ceci près que j'ajouterai qu'il ne faut pas attendre le seuil de l'enseignement supérieur car sinon la majorité des classes de lycée - et même dès le collège - resteront plombées par la présenced'élèvesde jeunes qui y seront arrivés sans jamais fournir le moindre effort.
Maintenant, écoute bien le discours officiel du Ministère concernant le choix des spécialités et l'orientation dans le supérieur et tu te rendras compte que c'est plutôt dans le style "allez-y faites-vous plaisir, c'est open-bar, le supérieur va s'adapter" :
Honnêtement, après ça, trouves-tu toujours que cette réforme constitue un progrès ?
C'est trop insultant de parler de prostitution ?
Faites-vous plaisir mais les combinaisons qu'ils proposent à la fin qu'eux auraient fait suivent des couplages réalisés par les établissements pour recréer les filières. :lol:
- Ajonc35Sage
Pas été jusqu'au bout. Accablant. Je me suis arrêtée à "apprendre à apprendre". Je ne vais pas le dire à petite Ajonc qui entre en ce1. Elle pourrait me dire à l'adolescence qu'apprendre elle ne sait pas faire, elle attendra d'avoir le bac.Volo' a écrit:Moonchild a écrit:klaus2 a écrit:La seule façon de les faire travailler, c'est de généraliser la compétition pour entrer en CPGE ou fac (numerus clausus). Un bachelier allemand qui a un bac disons l'équivalent de 16/20 et veut étudier la médecine à Munich ou Hambourg, devra attendre un an : on ne prend que ceux qui ont eu un bac à 17/20. Il y a un système de péréquation (Ausgleichsverfahren), car le bac est plus dur à avoir ici ou là. On demandera un bac à 17/20 à Berlin et 16,5/20 à Breme.
Là, nous sommes d'accord... à ceci près que j'ajouterai qu'il ne faut pas attendre le seuil de l'enseignement supérieur car sinon la majorité des classes de lycée - et même dès le collège - resteront plombées par la présenced'élèvesde jeunes qui y seront arrivés sans jamais fournir le moindre effort.
Maintenant, écoute bien le discours officiel du Ministère concernant le choix des spécialités et l'orientation dans le supérieur et tu te rendras compte que c'est plutôt dans le style "allez-y faites-vous plaisir, c'est open-bar, le supérieur va s'adapter" :
Honnêtement, après ça, trouves-tu toujours que cette réforme constitue un progrès ?
C'est trop insultant de parler de prostitution ?
Faites-vous plaisir mais les combinaisons qu'ils proposent à la fin qu'eux auraient fait suivent des couplages réalisés par les établissements pour recréer les filières. :lol:
Apprendre à apprendre, mes chers guignols, c'est très tôt.
J'ai le vague sentiment que ces guignols ne veulent surtout pas que la génération montante leur pique leur place.
- CleroliDoyen
Oui, tu as raison même si ça bouge de façon inégale entre établissements et académies (mon lycée bouge, pas celui de mes enfants pourtant distant de 5 kms). L'EDT merdique ne sera pas une surprise vu qu'on nous a bien précisé que les vœux ne seraient pas respectés. Je pense plutôt que c'est la charge de travail conséquente qui va entretenir la colère (la nôtre mais aussi, j'espère, celle des élèves et de leurs familles).Rendash a écrit:Cleroli a écrit:
Pas tant que ça. Si certains collègues sont critiques quant au système actuel, j'ai plutôt l'impression d'un refus en bloc de la réforme (je parle de collègues de lycée).
Refus en bloc de la réforme, mais pas au point de se bouger collectivement les miches, faudrait pas non déconner :lol:
Je crois surtout, pour ma part, que notre moutonnière profession se fiche à peu près de tout ; et quand elle se dispose vaguement à râlouiller - mais pas trop fort, faudrait pas que l'inspecteur entende - c'est en espérant plus ou moins secrètement tirer son épingle individuelle du jeu.
De toute façon, c'est cuit. Ho, les collègues des lycées râleront sans doute en découvrant leurs emplois du temps merdiques à la rentrée ; puis ça rentrera bien gentiment dans le rang.
- e-WandererGrand sage
Beurk !!!pseudo-intello a écrit:
Forcément, puisqu'on vit dans une société qui a décrété que les maths, c'était la réussite, et les lettre, pour les nuls. Ça encourage les élèves un peu capables à aller en S avec les scientifiques, et à faire baisser le niveau global, donc les exigences, puisque l'EN est devenue l'école des fans, et qu'il ne doit y avoir que des gagnants, pas de perdants. Tout le monde doit ressortir avec le diplôme et sous les bravos.
Personnellement, j'ai choisi une filière littéraire, puisque ça me laissait la possibilité d'étudier correctement trois langues vivantes en plus du latin, avec même une option informatique qui s'est révélée plutôt utile à une époque où le choses évoluaient vite, et qu'on était pas encore ou tout tactile - tout intuitif. SI j'avais fait une S parce que "les bons vont en S", j'aurais du bazarder soit une lange vivante, soit le latin, soit les deux puisque n'étant pas non plus une méga-crack en maths, j'aurais dû bûcher sec pour rester au niveau.
Le problème du système actuel de filières est :
- la sous estimation de deux d'entre elles,ce qui engorge et affaiblit la troisième
- le fait que les élèves ne bossent pas, et ça, filières, spé ou grand n’importe quoi, tant que les élèves ne bossent pas, on n'ira pas bien loin.
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