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- PonocratesExpert spécialisé
Les pays de l'OCDE sont dans une course à l'échalote à qui aura le plus grand nombre de "diplômés" - le niveau réel on s'en moque, ce qui compte c'est le papier.
Quand la moitié de ceux que l'on envoie en Licence ne décroche pas de diplôme, cela ne fait pas joli dans les statistiques, alors que l'État donne plein d'argent aux universités. De toute façon les vrais jobs - ceux qui rapportent- ce n'est pas avec un diplôme universitaire qu'on les obtient le plus souvent. C'est soit par le rézo- donc le bout de papier,hein- soit par les grandes écoles - où l'ascenseur social ne fonctionne plus vraiment- et leurs rézo.
Donc les méchants profs de facs n'ont qu'à le donner, ce papier, zut, quoi.
(Rassurez-moi, vous n'avez pas besoin d'un smiley pour mesurer mon ironie ?)
Quand la moitié de ceux que l'on envoie en Licence ne décroche pas de diplôme, cela ne fait pas joli dans les statistiques, alors que l'État donne plein d'argent aux universités. De toute façon les vrais jobs - ceux qui rapportent- ce n'est pas avec un diplôme universitaire qu'on les obtient le plus souvent. C'est soit par le rézo- donc le bout de papier,hein- soit par les grandes écoles - où l'ascenseur social ne fonctionne plus vraiment- et leurs rézo.
Donc les méchants profs de facs n'ont qu'à le donner, ce papier, zut, quoi.
(Rassurez-moi, vous n'avez pas besoin d'un smiley pour mesurer mon ironie ?)
- LokomazoutNiveau 9
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Et, en soi, est-ce que c'est si grave ?
Je trouve grave de mentir aux élèves sur leur niveau réel
Jusqu'à leur majorité, on les a maintenus dans un système infantilisant.
Devenus adultes (du moins sur sur le papier), certain.e.s découvrent la criante vérité, et parfois ça fait très mal...
- amalricuNeoprof expérimenté
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Zagara a écrit:Il y a entre 50 et 60% d'échec en Licence ; ceux qui n'ont pas le niveau quittent la formation au cours de celle-ci.
Et, en soi, est-ce que c'est si grave ?
Je trouve grave de mentir aux élèves sur leur niveau réel. Je trouve grave la dévalorisation des voies professionnelles et technologiques. Je reconnais tout un tas de problèmes. Mais qu'un élève tente la fac, même si ses résultats la lui déconseillaient, et y échoue, comme il était probable mais pas certain, cela ne me scandalise pas.
C'est sans doute la réflexion de quelqu'un à qui, en 3e, on déconseillait la 2de générale.
L'échec fait partie d'une existence normale. Et puis choisir une voie professionnelle et/ou technologique n'est pas un gage de réussite. Les apprentis sont nombreux à échouer dans leurs CAP.
Le nombre d'échec en première année de médecine est effarant et dommageable, mais il s'agit d'une orientation choisie par de jeunes adultes, une prise de risque assumée. Ce qui m'interroge par contre, c'est l'obstination dans l'échec comme ce candidat au capes qui en était à sa 5 ème tentative infructueuse...là, je ne comprends plus.
Moi en 3 ème, j'étais le dernier de ma classe les professeurs ne faisaient pas de bienveillance à mon égard avec des jugements à la con (bon à rien, moqueries diverses, dénégations lorsque je faisais des efforts du genre : "c'est pas toi qui a écrit cela, c'est trop bien..."). Bref, si j'avais suivi les conseils de ces professeurs, j'aurai cessé tout effort, mais patiemment j'ai fait mon petit bonhomme de chemin.
- William FosterExpert
La bienveillance...
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Finalement, la bienveillance telle que nous la connaissons, ça fait petit bras... :|
Libération a écrit:Des tourelles de contes de fées en guise de portail, des noms enchanteurs tels que «école de la Bienveillance» ou «crèche de la Gentillesse». Mais aussi des clôtures électriques de 10 000 volts, de la propagande diffusée par haut-parleurs et des postes de police dans la cour. Au Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, le Parti communiste mène depuis deux ans une immense opération sans précédent d’acculturation et de lavage de cerveaux de centaines de milliers d’enfants ouïghours, une ethnie d’Asie centrale qui compte environ 10 millions de personnes.
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Finalement, la bienveillance telle que nous la connaissons, ça fait petit bras... :|
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Pat BÉrudit
William Foster a écrit:La bienveillance...Libération a écrit:Des tourelles de contes de fées en guise de portail, des noms enchanteurs tels que «école de la Bienveillance» ou «crèche de la Gentillesse». Mais aussi des clôtures électriques de 10 000 volts, de la propagande diffusée par haut-parleurs et des postes de police dans la cour. Au Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, le Parti communiste mène depuis deux ans une immense opération sans précédent d’acculturation et de lavage de cerveaux de centaines de milliers d’enfants ouïghours, une ethnie d’Asie centrale qui compte environ 10 millions de personnes.
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Finalement, la bienveillance telle que nous la connaissons, ça fait petit bras... :|
Quelle horreur...
- Dame JouanneÉrudit
Tenter sur une année la fac et échouer, ce n'est pas un problème en soi. Mais quand l'échec est au bout de 2 à 3 ans d'études et que l'on se retrouve avec rien, je ne trouve pas cela positif. C'est même inquiétant.amalricu a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Zagara a écrit:Il y a entre 50 et 60% d'échec en Licence ; ceux qui n'ont pas le niveau quittent la formation au cours de celle-ci.
Et, en soi, est-ce que c'est si grave ?
Je trouve grave de mentir aux élèves sur leur niveau réel. Je trouve grave la dévalorisation des voies professionnelles et technologiques. Je reconnais tout un tas de problèmes. Mais qu'un élève tente la fac, même si ses résultats la lui déconseillaient, et y échoue, comme il était probable mais pas certain, cela ne me scandalise pas.
C'est sans doute la réflexion de quelqu'un à qui, en 3e, on déconseillait la 2de générale.
L'échec fait partie d'une existence normale. Et puis choisir une voie professionnelle et/ou technologique n'est pas un gage de réussite. Les apprentis sont nombreux à échouer dans leurs CAP.
Le nombre d'échec en première année de médecine est effarant et dommageable, mais il s'agit d'une orientation choisie par de jeunes adultes, une prise de risque assumée. Ce qui m'interroge par contre, c'est l'obstination dans l'échec comme ce candidat au capes qui en était à sa 5 ème tentative infructueuse...là, je ne comprends plus.
Moi en 3 ème, j'étais le dernier de ma classe les professeurs ne faisaient pas de bienveillance à mon égard avec des jugements à la con (bon à rien, moqueries diverses, dénégations lorsque je faisais des efforts du genre : "c'est pas toi qui a écrit cela, c'est trop bien..."). Bref, si j'avais suivi les conseils de ces professeurs, j'aurai cessé tout effort, mais patiemment j'ai fait mon petit bonhomme de chemin.
- ZagaraGuide spirituel
On n'a pas "rien" après 2 à 3 ans d'études supérieures, même si on rate le diplôme. On a les compétences emmagasinées pendant ces années. La difficulté chez le public français est souvent de savoir nommer, puis valoriser, les compétences acquises, parce qu'on a une culture du diplôme et de la qualification. La révolution conservatrice, maintenant bien engagée (si ce n'est achevée) en France, contraint chacun à adopter le modèle anglo-saxon de pensée vis à vis de la formation, du moins s'il veut réussir (= être sélectionné ou embauché).
- Dame JouanneÉrudit
Non, ce n'est pas "rien" mais cela signifie quand même une réorientation parfois douloureuse après 3 ans et pour certains un beau sentiment d'échec. Et en médecine, j'en connais qui ne sont pas sortis indemnes de deux ans de prépa où ils se sont donnés à fond pour au final échouer.Zagara a écrit:On n'a pas "rien" après 2 à 3 ans d'études supérieures, même si on rate le diplôme. On a les compétences emmagasinées pendant ces années. La difficulté chez le public français est souvent de savoir nommer, puis valoriser, les compétences acquises, parce qu'on a une culture du diplôme et de la qualification. La révolution conservatrice, maintenant bien engagée (si ce n'est achevée) en France, contraint chacun à adopter le modèle anglo-saxon de pensée vis à vis de la formation, du moins s'il veut réussir (= être sélectionné ou embauché).
- amalricuNeoprof expérimenté
Ah le numerus clausus pour assurer la rente de la clientèle..de la patientèle. Je connais des filles brillantes qui ont raté ces années de médecine. En droit, une amie de ma femme s'est même suicidée à 18 ans en incriminant dans un courrier ses études de droit...alors la sélection bien raide n'a pas que des avantages.
- ZagaraGuide spirituel
Mais évidemment ; l'expérience en son corps du néolibéralisme achevé est une cruauté et une douleur.Dame Jouanne a écrit:Non, ce n'est pas "rien" mais cela signifie quand même une réorientation parfois douloureuse après 3 ans et pour certains un beau sentiment d'échec. Et en médecine, j'en connais qui ne sont pas sortis indemnes de deux ans de prépa où ils se sont donnés à fond pour au final échouer.Zagara a écrit:On n'a pas "rien" après 2 à 3 ans d'études supérieures, même si on rate le diplôme. On a les compétences emmagasinées pendant ces années. La difficulté chez le public français est souvent de savoir nommer, puis valoriser, les compétences acquises, parce qu'on a une culture du diplôme et de la qualification. La révolution conservatrice, maintenant bien engagée (si ce n'est achevée) en France, contraint chacun à adopter le modèle anglo-saxon de pensée vis à vis de la formation, du moins s'il veut réussir (= être sélectionné ou embauché).
Si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas le monde. C'est un système compétitif où peu gagnent et beaucoup perdent. La victoire s'obtient en contribuant activement à fabriquer autour de soi des perdants, et les perdants sont abandonnés. On attend des perdants qu'ils rebondissent par leurs propres moyens, ou qu'ils s'excluent d'eux-mêmes de la compétition. Évidemment que ça crée de la douleur. C'est conçu pour.
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