Y en a d'autres qui appréhendent la rentrée ?

J'ai été contractuel 1 an en collège REP et je n'en garde pas un bon souvenir: ma voiture a été rayée, un élève m'a traité de "fils de ***", un autre m'a dit "ta mère", je ne savais pas comment gérer mes classes, ma tutrice ne m'a plus aidé après le premier mois...

Là, je vais être stagiaire dans un bon lycée mais je ne me fais pas d'illusions, un élève reste un élève...

Bref, est-ce qu'il y en a d'autres qui appréhendent la rentrée?

Chertea, je ne suis plus stagiaire mais tu as un avantage certain:  tu as déjà enseigné et en zep.
J'ai commencé en collège en zep. Je me suis retrouvée en lycée cette année et j'avais les pétoches. Mais finalement, mes deux années en zep ont vraiment été un atout. Ma tutrice m'a dit dès le départ qu'il valait mieux commencer par le collège que par lycée. Elle n'avait pas tort dans mon cas.J'ai pu me consacrer dès le début à la préparation de cours. Je précise que j'avais des 1ères stmg, notamment.
Donc même si ton année en zep fut horrible( bon je reconnais pour ma part m'y être plu), tu as sûrement beaucoup plus appris de ton expérience que tu ne le crois.

Encore une fois, ta tutrice n'a pas failli à sa responsabilité. A te lire, encore une fois, on sent bien que tu lui reproches de ne pas avoir fait son job.

Chertea, j'ai aussi été contractuelle pendant six mois en collège ZEP...ça n'a pas toujours été facile mais comme le dit Dadoo, c'est très formateur.
Les erreurs que j'ai pu faire, je ne les referais pas aujourd'hui. Et je pense honnêtement que ce sont ces six mois là qui ont forgé en moi le professeur intransigeant et sévère que je suis aujourd'hui (ma signature parle pour moi^^).  J'ai eu des sections réputées difficiles en LP, je n'ai pas eu de souci.

C'est une nouvelle année qui commence pour toi, en plus tu seras stagiaire, avec un tuteur qui pourra t'aider et t'accompagner dans ta pratique.
Et je te rassure, c'est ma troisième rentrée et j'appréhende aussi
Bon courage

Je vais entamer ma 38ème année dans une semaine, et l'appréhension est toujours là, comme pour beaucoup d'entre nous. On ne sait jamais de quoi l'année sera faite. Il suffit dans une classe de 4 ou 5 élèves pénibles pour pourrir l'ambiance, et d'une seule classe pénible pour pourrir en partie l'année. Mais il faut se dire qu'on n'est pas seul et qu'on peut s'appuyer sur d'autres: sur la vie scolaire, sur certains collègues, voire sur un proviseur-adjoint qui fait son boulot, sur le tuteur si on est stagiaire. Il faut parler (aux bonnes personnes) et bien s'entourer. Et ensuite savoir relativiser les difficultés. Bon courage !

Chertea a écrit:J'ai été contractuel 1 an en collège REP et je n'en garde pas un bon souvenir: ma voiture a été rayée, un élève m'a traité de "fils de ***", un autre m'a dit "ta mère", je ne savais pas comment gérer mes classes, ma tutrice ne m'a plus aidé après le premier mois...

Là, je vais être stagiaire dans un bon lycée mais je ne me fais pas d'illusions, un élève reste un élève...

Bref, est-ce qu'il y en a d'autres qui appréhendent la rentrée?

Un élève reste un élève peut-être mais crois moi ce sera plus facile pour toi dans un bon lycée que dans un collège REP. Beaucoup plus.

8eme rentrée. Et pourtant je suis aussi impatient qu'à la première... Peut être est-ce parce que ce sera la première fois que j'enseigne dans le public, que c'est mon année de stage, que je retourne sur les bancs de l'université après 10 ans de rupture , je ne sais pas c'est un savant mélange de raisons qui font que cette attente est magique.
Allez plus que 24h et c'est reparti pour un tour de piste. Ce sera surement le plus majestueux (c'est ce que je me dis à chaque rentrée pour garder mon enthousiasme ).
C'est un peu comme en amour: je dis toujours "chérie je t'aime plus qu'hier et certainement moins que demain".  Donc je serais meilleur que l'année passée et certainement moins bon que l'année prochaine

LaraDeL'est a écrit:Je vais entamer ma 38ème année dans une semaine, et l'appréhension est toujours là, comme pour beaucoup d'entre nous. On ne sait jamais de quoi l'année sera faite. Il suffit dans une classe de 4 ou 5 élèves pénibles pour pourrir l'ambiance, et d'une seule classe pénible pour pourrir en partie l'année. Mais il faut se dire qu'on n'est pas seul et qu'on peut s'appuyer sur d'autres: sur la vie scolaire, sur certains collègues, voire sur un proviseur-adjoint qui fait son boulot, sur le tuteur si on est stagiaire. Il faut parler (aux bonnes personnes) et bien s'entourer. Et ensuite savoir relativiser les difficultés. Bon courage !

H.s: j'adore ton pseudo

Chertea a écrit:Bref, est-ce qu'il y en a d'autres qui appréhendent la rentrée?

Je pense que tous les stagiaires t'accompagnent dans ce sentiment. :lol:
Moi je suis toute "bon sang l'ESPE ça commence déjà mardiiiiiiiii je suis pas prête du touuuuuuuut et j'aurai le temps de rien faire aprèèèèèèès"
Et pourtant... j'ai a priori plein d'atouts : un lycée, un bon en plus et pas loin de chez moi, mes classes, mon EDT (depuis jeudi déjà), un super tuteur et un peu d'avance dans ma prépa grâce à lui.
Donc bon...

EDIT : c'est peut-être ça en fait : j'ai pas d'excuse pour me planter.

Chertea : ton statut de certifié t'apportera certainement plus.

Il y a plus d'un an, j'ai été contractuelle dans un lycée parisien avec une tutrice qui me donnait peu de conseils. En Latin mes cours étaient ennuyeux à mourir (et les élèves extremment calmes), et en AP (cours sans programme youhou) c'était le bordel.

Cette année, j'étais en collège REP, et ça s'est un peu mieux passé. J'ai eu une tutrice qui m'a donné des conseils très judicieux en conseil de classe. J'ai aussi travaillé sur le contenu de mes cours.

Ta future année sera sûrement plus bénéfique, avec un tuteur, et peut-etre avec un référent à l'ESPE.
Je vois que tu es dans les Yvelines, donc dans l'académie de Versailles : il existe le C2A2EE qui vient en aide aux personnels en difficulté.
http://www.ac-versailles.fr/public/jcms/p1_57837/le-caaee-et-ses-ems

Si ça peut te rassurer, j'appréhende aussi. C'est ma douzième rentrée, j'en ai fait 8 en ZEP, et là non, je viens d'arriver dans un bon établissement. Еt bien la pression est d'autant plus forte car comme c'est un poste définitif,   il FAUT que ça se passe bien, car je n'aurai plus l'excuse de la ZEP si jamais ça loupe

28e rentrée... Le trac commence à venir. C'est bon signe

Babayaga a écrit:Si ça peut te rassurer, j'appréhende aussi. C'est ma douzième rentrée, j'en ai fait 8 en ZEP, et là non, je viens d'arriver dans un bon établissement. Еt bien la pression est d'autant plus forte car comme c'est un poste définitif,   il FAUT que ça se passe bien, car je n'aurai plus l'excuse de la ZEP si jamais ça loupe

Il n'y a aucune raison pur que tu te "loupes", voyons! mes collègues qui arrivent de ZEP sont toujours les préférés des élèves (ce n'est pas un critère pour moi mais ça l'est pour notre administration)

17ème rentrée pour moi. Ca commence aussi à me travailler et c'est normal. Il y a les classes que l'on connaît déjà (mes BTS deuxième année par exemple) et celles que je découvre. Et c'est pour ces classes que le trac arrive doucement.

LaraDeL'est a écrit:Je vais entamer ma 38ème année dans une semaine, et l'appréhension est toujours là, comme pour beaucoup d'entre nous. On ne sait jamais de quoi l'année sera faite. Il suffit dans une classe de 4 ou 5 élèves pénibles pour pourrir l'ambiance, et d'une seule classe pénible pour pourrir en partie l'année. Mais il faut se dire qu'on n'est pas seul et qu'on peut s'appuyer sur d'autres: sur la vie scolaire, sur certains collègues, voire sur un proviseur-adjoint qui fait son boulot, sur le tuteur si on est stagiaire. Il faut parler (aux bonnes personnes) et bien s'entourer. Et ensuite savoir relativiser les difficultés. Bon courage !

J'appréhende car double changement (bivalence et public différent) et pour une fois je vais faire au moins 8 heures de route par semaine pour aller sur mon lieu de travail et je commence souvent tôt. Mais l'équipe péda a l'air soudée, donc ça rassure mais n'empêche que le stress reste grand et que je ne veux surtout pas revivre ce que j'ai vécu ces deux dernières années (il y a eu du positif mais j'avais parfois l'impression d'être soit seule, soit d'aller au front non armée).

Je mettrai en gros : parler aux bonnes personnes (mais parfois on ne sait pas à quel sein se vouer) car j'ai eu la sensation que de parler de problèmes afin de les résoudre a pu jouer dans ma note administrative (qui finalement n'a pas été changée ; mais tout de même, je croyais qu'on devait tout se dire dans l'enseignement et en fait, y a de sacrés "tabous") et les collègues certifiés te mettent de côté à cause de ton inexpérience et de ton statut.

Je n'appréhende pas la rentrée mais je commence à me préparer psychologiquement à la fin des vacances....

Pff, dans une semaine je serai en route pour le lycée.

Je "savoure" un mélange étrange d'appréhension et de hâte. Ce qui me stresse est le sentiment de ne plus savoir faire cours, de ne plus savoir ce qu'est un élève (en deux mois, on idéalise : le retour au réel... hum).

Ysabel a écrit:Je n'appréhende pas la rentrée mais je commence à me préparer psychologiquement à la fin des vacances....

Pff, dans une semaine je serai en route pour le lycée.

J'allais le dire!

Ce que j'appréhende, ce sont mes rugueux contacts avec mes collègues. Avec les élèves, ça se passe généralement fort bien.
Et comme chaque année, ça commence par la corvée des manuels scolaires. J'ai décidé de rester d'une impassibilité de bonze devant l'immonde chantier (je doute que quiconque ait fait les commandes de manuels manquants. Enfin, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise) et les réclamations et exigences de ces monseigneurs et princesses, mais il va falloir que j'abuse de méditation. Ou de bouchons d'oreilles.

Karinette a écrit:

Ysabel a écrit:Je n'appréhende pas la rentrée mais je commence à me préparer psychologiquement à la fin des vacances....

Pff, dans une semaine je serai en route pour le lycée.

J'allais le dire!

Moi aussi! Aujourd'hui, je me suis réveillée involontairement à 6H00. Donc ça y est : mon corps et mon esprit se préparent à se mettre au travail. Oh la la, finie la sieste dans quelques jours

ah oui, c'est ce qui va être rude : la fin de la sieste !

Oui la fin de la sieste...

Ou le début, ça dépend de l'edt.

Anne-Blanchett a écrit:

J'appréhende car double changement (bivalence et public différent) et pour une fois je vais faire au moins 8 heures de route par semaine pour aller sur mon lieu de travail et je commence souvent tôt. Mais l'équipe péda a l'air soudée, donc ça rassure mais n'empêche que le stress reste grand et que je ne veux surtout pas revivre ce que j'ai vécu ces deux dernières années (il y a eu du positif mais j'avais parfois l'impression d'être soit seule, soit d'aller au front non armée).

Je mettrai en gros : parler aux bonnes personnes (mais parfois on ne sait pas à quel sein se vouer) car j'ai eu la sensation que de parler de problèmes afin de les résoudre a pu jouer dans ma note administrative (qui finalement n'a pas été changée ; mais tout de même, je croyais qu'on devait tout se dire dans l'enseignement et en fait, y a de sacrés "tabous") et les collègues certifiés te mettent de côté à cause de ton inexpérience et de ton statut.

C'est la déception que j'ai eue
eue lors de mon année de stage. On m'a fait comprendre que ce n'était pas bien de trop solliciter les collègues pour travailler ensemble (j'avais leurs classes en PPRE et voulais bosser en lien avec leur asse entière). Que ça pouvait sous entendre qu' eux me travaillaient pas assez. (alors que... Non, je ne suis pas là pour juger, surtout du haut de mon inexpérience).
Je m'entendais bien avec certaines personnes même si je me méfiais d'autres. J'ai redemandé mon établissement. Je l'ai eu. J'étais contente.
Mais les personnes en qui j'avais confiance ont été mutées ou sont parties remplacer ailleurs. Gros désespoir. J'ai très peur de l'année prochaine car si j'ai des problèmes, j'aurai peu de soutien sur place.

J'appréhende comme tous les ans. Je n'ai pas envie d'y aller d'autant que je n'ai pas passé de très bonnes vacances et je ne me suis pas vraiment reposée .