- OlympiasProphète
Erigeons ensemble un mur contre la haine
Appel de l’APHG
Attachée depuis 112 ans aux valeurs de la République, à l’humanisme universaliste et à la promesse de l’émancipation par l’instruction, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) appelle tous les enseignants, de la maternelle à l’université, tous les chercheurs, tous les étudiants, tous les citoyens de ce beau pays de France, de quelque obédience politique qu’ils soient, à manifester, par la signature de cet appel, leur attachement à la supériorité de la vérité historique, qui se construit méthodiquement, sur l’opinion impulsive, au débat fondé sur des faits établis et des connaissances acquises, à la discussion respectueuse des personnes et à la construction d’une République généreuse et fraternelle dans laquelle le progrès est mis au service de l'humain.
Amplifiés par la caisse de résonance des réseaux dits sociaux, les immondes propos intolérants et xénophobes répandus, tel un poison, par la présente campagne électorale, les raisonnements fallacieux assis sur des « vérités alternatives », les dénis effarants du droit, ainsi que les instrumentalisations éhontées et les falsifications sans vergogne de l’histoire mettent gravement en danger notre chère et vieille démocratie en encourageant désormais ouvertement l’hostilité à des catégories de populations jugées responsables de tous les maux. On sait ce à quoi ce genre d’allégations a mené par le passé. L’Histoire, elle, ne ment pas. Mais elle peut bégayer.
Il est encore possible d'éviter le pire. C’est pourquoi, épris du désir du bien commun et adversaires résolus des extravagances extrémistes porteuses de discordes haineuses, fauteuses de guerre civile et sources de malheur public, nous lançons un appel pressant à faire bloc face à l’infâme et à s’opposer implacablement à lui par la raison, la culture et la commune humanité, convaincus que les Français, forts de leur histoire, sauront se mobiliser pour rejeter l’extrémisme.
Rejoignez-nous : les faits historiques ne doivent pas être au même niveau que des opinions ! Erigeons ensemble un mur contre la haine - Signez la pétition ! https://chng.it/MtCSMmbj7q via @ChangeFrance
Appel de l’APHG
Attachée depuis 112 ans aux valeurs de la République, à l’humanisme universaliste et à la promesse de l’émancipation par l’instruction, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) appelle tous les enseignants, de la maternelle à l’université, tous les chercheurs, tous les étudiants, tous les citoyens de ce beau pays de France, de quelque obédience politique qu’ils soient, à manifester, par la signature de cet appel, leur attachement à la supériorité de la vérité historique, qui se construit méthodiquement, sur l’opinion impulsive, au débat fondé sur des faits établis et des connaissances acquises, à la discussion respectueuse des personnes et à la construction d’une République généreuse et fraternelle dans laquelle le progrès est mis au service de l'humain.
Amplifiés par la caisse de résonance des réseaux dits sociaux, les immondes propos intolérants et xénophobes répandus, tel un poison, par la présente campagne électorale, les raisonnements fallacieux assis sur des « vérités alternatives », les dénis effarants du droit, ainsi que les instrumentalisations éhontées et les falsifications sans vergogne de l’histoire mettent gravement en danger notre chère et vieille démocratie en encourageant désormais ouvertement l’hostilité à des catégories de populations jugées responsables de tous les maux. On sait ce à quoi ce genre d’allégations a mené par le passé. L’Histoire, elle, ne ment pas. Mais elle peut bégayer.
Il est encore possible d'éviter le pire. C’est pourquoi, épris du désir du bien commun et adversaires résolus des extravagances extrémistes porteuses de discordes haineuses, fauteuses de guerre civile et sources de malheur public, nous lançons un appel pressant à faire bloc face à l’infâme et à s’opposer implacablement à lui par la raison, la culture et la commune humanité, convaincus que les Français, forts de leur histoire, sauront se mobiliser pour rejeter l’extrémisme.
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- ElaïnaDevin
Signé !!
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- TangledingGrand Maître
J'ai signé mais cette pétition me laisse perplexe car je ne comprends pas ce qu'elle revendique concrètement.
J'aurais préféré qu'elle demande, par exemple, une peine d'inéligibilité de dix ans pour toute personne condamnée pour incitation à la haine raciale et de 25 ans pour toute personne condamnée pour négation de crime contre l'humanité.
La loi n'est pas rétroactive, mais le message aurait tout de même été clair et la demande concrète.
Telle qu'elle est conçue la pétition me semble relever d'une simple déclaration d'auto certificat de moralité. J'estime ne pas avoir besoin de cela et que ça ne constitue pas une action politique.
J'ai donc signé par sympathie pour l'APHG mais si je partage les idées qui ont commandé la rédaction de cette pétition, je suis peu convaincu par sa mise en œuvre concrète.
J'aurais préféré qu'elle demande, par exemple, une peine d'inéligibilité de dix ans pour toute personne condamnée pour incitation à la haine raciale et de 25 ans pour toute personne condamnée pour négation de crime contre l'humanité.
La loi n'est pas rétroactive, mais le message aurait tout de même été clair et la demande concrète.
Telle qu'elle est conçue la pétition me semble relever d'une simple déclaration d'auto certificat de moralité. J'estime ne pas avoir besoin de cela et que ça ne constitue pas une action politique.
J'ai donc signé par sympathie pour l'APHG mais si je partage les idées qui ont commandé la rédaction de cette pétition, je suis peu convaincu par sa mise en œuvre concrète.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- ipomeeGuide spirituel
J'ai signé. Merci Olympias pour le lien.
- IphigénieProphète
On ne peut qu’être d’accord sur le fond.
Cela dit, hélas, la déformation de l’histoire fait aussi partie de l’histoire en fait ( je veux dire: par quel pouvoir autre que celui de leurs études et de leur diffusion les historiens pourraient s’y opposer? Et comment poser en histoire la notion de vérité scientifique d’ailleurs? Ne serait-ce pas délicat? )…du coup il reste les principes fondamentaux qui ne sont pas que ceux des historiens, pour le reste il y a les lois: je suis assez perplexe sur la forme de « pétition » donnée à cette déclaration et d’accord avec Tangleding.
par contre iréclamer que l'on impose des débats entre les historiens (sérieux!) et ceux qui veulent se servir de l'histoire serait une très bonne idée!
Cela dit, hélas, la déformation de l’histoire fait aussi partie de l’histoire en fait ( je veux dire: par quel pouvoir autre que celui de leurs études et de leur diffusion les historiens pourraient s’y opposer? Et comment poser en histoire la notion de vérité scientifique d’ailleurs? Ne serait-ce pas délicat? )…du coup il reste les principes fondamentaux qui ne sont pas que ceux des historiens, pour le reste il y a les lois: je suis assez perplexe sur la forme de « pétition » donnée à cette déclaration et d’accord avec Tangleding.
par contre iréclamer que l'on impose des débats entre les historiens (sérieux!) et ceux qui veulent se servir de l'histoire serait une très bonne idée!
- ElaïnaDevin
Iphigénie a écrit:On ne peut qu’être d’accord sur le fond.
Cela dit, hélas, la déformation de l’histoire fait aussi partie de l’histoire en fait ( je veux dire: par quel pouvoir autre que celui de leurs études et de leur diffusion les historiens pourraient s’y opposer? Et comment poser en histoire la notion de vérité scientifique d’ailleurs? Ne serait-ce pas délicat? )…du coup il reste les principes fondamentaux qui ne sont pas que ceux des historiens, pour le reste il y a les lois: je suis assez perplexe sur la forme de « pétition » donnée à cette déclaration et d’accord avec Tangleding.
par contre iréclamer que l'on impose des débats entre les historiens (sérieux!) et ceux qui veulent se servir de l'histoire serait une très bonne idée!
Les historiens appliquent des méthodes de lecture critique des sources rigoureuse, dont les bases ont été jetées par les humanistes, et consolidées par les travaux diplomatiques à partir du XVIIe siècle (dom Mabillon priez pour nous).
Ils ne "s'opposent pas à la déformation de l'histoire" parce qu'ils ont passé longtemps sur les bancs de la fac, mais parce que la déformation de l'histoire repose sur une lecture erronée des sources, en général anachronique et pour justifier des postulats qui n'ont rien à voir. Exemple : Zemmour explique que les protestants morts pendant la Saint-Barthélemy l'ont bien cherché, pour servir ses arguments sur l'idée d'une France menacée de l'intérieur par des groupes minoritaires refusant les us et coutumes de la majorité. C'est du grand n'importe quoi (oui, désolée, j'utilise cette expression, mais je n'en ai pas d'autre), cela ne repose sur aucune source fiable, sur aucune donnée, ni rien, et ce n'est pas la vérité historique, qui existe scientifiquement grâce à l'étude des preuves.
L'histoire est une science, de même qu'en maths on ne répond pas à la question "prouvez que le triangle est rectangle" par un "bah, ça se voit", on répond aux questions historiques par des preuves. Qui se trouvent dans les archives, les textes littéraires, les sources archéologiques, etc, passés à la moulinette de l'étude critique. Pas un sentiment au doigt mouillé.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- IphigénieProphète
Ah oui ! bien sûr je suis tout à fait d’accord avec le démontage par les historiens des mensonges ! En parlant de « s’opposer à la déformation de l’histoire » je ne parle évidemment pas dans l’absolu (!) comme tu sembles le lire mais à la déformation par les politiques à des fins politiques ( politiciennes) : l’historien peut et sans doute doit opposer ce qu’il sait, ce qui est historiquement établi: mais ensuite?Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:On ne peut qu’être d’accord sur le fond.
Cela dit, hélas, la déformation de l’histoire fait aussi partie de l’histoire en fait ( je veux dire: par quel pouvoir autre que celui de leurs études et de leur diffusion les historiens pourraient s’y opposer? Et comment poser en histoire la notion de vérité scientifique d’ailleurs? Ne serait-ce pas délicat? )…du coup il reste les principes fondamentaux qui ne sont pas que ceux des historiens, pour le reste il y a les lois: je suis assez perplexe sur la forme de « pétition » donnée à cette déclaration et d’accord avec Tangleding.
par contre iréclamer que l'on impose des débats entre les historiens (sérieux!) et ceux qui veulent se servir de l'histoire serait une très bonne idée!
Les historiens appliquent des méthodes de lecture critique des sources rigoureuse, dont les bases ont été jetées par les humanistes, et consolidées par les travaux diplomatiques à partir du XVIIe siècle (dom Mabillon priez pour nous).
Ils ne "s'opposent pas à la déformation de l'histoire" parce qu'ils ont passé longtemps sur les bancs de la fac, mais parce que la déformation de l'histoire repose sur une lecture erronée des sources, en général anachronique et pour justifier des postulats qui n'ont rien à voir. Exemple : Zemmour explique que les protestants morts pendant la Saint-Barthélemy l'ont bien cherché, pour servir ses arguments sur l'idée d'une France menacée de l'intérieur par des groupes minoritaires refusant les us et coutumes de la majorité. C'est du grand n'importe quoi (oui, désolée, j'utilise cette expression, mais je n'en ai pas d'autre), cela ne repose sur aucune source fiable, sur aucune donnée, ni rien, et ce n'est pas la vérité historique, qui existe scientifiquement grâce à l'étude des preuves.
L'histoire est une science, de même qu'en maths on ne répond pas à la question "prouvez que le triangle est rectangle" par un "bah, ça se voit", on répond aux questions historiques par des preuves. Qui se trouvent dans les archives, les textes littéraires, les sources archéologiques, etc, passés à la moulinette de l'étude critique. Pas un sentiment au doigt mouillé.
Mais c’est juste le but de la pétition et non son contenu, qui m’échappe :
Peut-être une formation plus solide en histoire des journalistes serait aussi vivement nécessaire.
Et d’accord aussi sur le fait que la vérité historique ne s’établit pas au doigt mouillé : il n’empêche que le regard porté sur la révolution française, par exemple, n’est pas un tout aussi facilement démontrable que 2+2 et c’est tout le problème des sciences humaines. Par contre les faits que l’on peut établir, eux, en effet sont incontestables.
Mais bon je ne veux pas faire dévier le fil par un débat sur l’histoire : le fond de la pétition ne peut qu’entraîner un accord meme si le but paraît plus flou.
- tiphaineNiveau 3
Signé
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. » Jean Jaurès
- ElaïnaDevin
En fait de pétition tu as raison Iphigénie, il faudrait plutôt parler d'appel, de tribune.
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- CondorcetOracle
Ce texte m'interpelle et me laisse circonspect tout à la fois. Comme il s'agit de la partie publique du forum, je resterai concis et mesuré.
Tout d'abord, en abordant la vérité historique comme un bloc et sans précaution méthodologique, le texte pose d'emblée un problème épistémologique.
J'aurais préféré et de loin, dans la continuité de la démarche des auteurs de Zemmour contre l'histoire, une rédaction qui souligne les distorsions volontaires des sources et mette l'accent sur la soustraction délibérée aux mécanismes de vérification de la preuve et de confrontation au débat historique qui sont au coeur de la discipline.
Les réseaux dits sociaux comme les médias de masse constituent des vecteurs de l'espace public.
Pour toutes ces raisons, malgré de profondes réserves quant à la forme adoptée et bien que ne ressentant nullement le besoin de faire allégeance à une supériorité de la vérité historique sur d'autres considérations, fussent-elles hâtives ou intimes, je signe ce texte en privilégiant l'esprit d'inquiétude démocratique qui l'a porté.
Tout d'abord, en abordant la vérité historique comme un bloc et sans précaution méthodologique, le texte pose d'emblée un problème épistémologique.
J'aurais préféré et de loin, dans la continuité de la démarche des auteurs de Zemmour contre l'histoire, une rédaction qui souligne les distorsions volontaires des sources et mette l'accent sur la soustraction délibérée aux mécanismes de vérification de la preuve et de confrontation au débat historique qui sont au coeur de la discipline.
Les réseaux dits sociaux comme les médias de masse constituent des vecteurs de l'espace public.
Pour toutes ces raisons, malgré de profondes réserves quant à la forme adoptée et bien que ne ressentant nullement le besoin de faire allégeance à une supériorité de la vérité historique sur d'autres considérations, fussent-elles hâtives ou intimes, je signe ce texte en privilégiant l'esprit d'inquiétude démocratique qui l'a porté.
- BalthazaardVénérable
Iphigénie a écrit:Ah oui ! bien sûr je suis tout à fait d’accord avec le démontage par les historiens des mensonges ! En parlant de « s’opposer à la déformation de l’histoire » je ne parle évidemment pas dans l’absolu (!) comme tu sembles le lire mais à la déformation par les politiques à des fins politiques ( politiciennes) : l’historien peut et sans doute doit opposer ce qu’il sait, ce qui est historiquement établi: mais ensuite?Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:On ne peut qu’être d’accord sur le fond.
Cela dit, hélas, la déformation de l’histoire fait aussi partie de l’histoire en fait ( je veux dire: par quel pouvoir autre que celui de leurs études et de leur diffusion les historiens pourraient s’y opposer? Et comment poser en histoire la notion de vérité scientifique d’ailleurs? Ne serait-ce pas délicat? )…du coup il reste les principes fondamentaux qui ne sont pas que ceux des historiens, pour le reste il y a les lois: je suis assez perplexe sur la forme de « pétition » donnée à cette déclaration et d’accord avec Tangleding.
par contre iréclamer que l'on impose des débats entre les historiens (sérieux!) et ceux qui veulent se servir de l'histoire serait une très bonne idée!
Les historiens appliquent des méthodes de lecture critique des sources rigoureuse, dont les bases ont été jetées par les humanistes, et consolidées par les travaux diplomatiques à partir du XVIIe siècle (dom Mabillon priez pour nous).
Ils ne "s'opposent pas à la déformation de l'histoire" parce qu'ils ont passé longtemps sur les bancs de la fac, mais parce que la déformation de l'histoire repose sur une lecture erronée des sources, en général anachronique et pour justifier des postulats qui n'ont rien à voir. Exemple : Zemmour explique que les protestants morts pendant la Saint-Barthélemy l'ont bien cherché, pour servir ses arguments sur l'idée d'une France menacée de l'intérieur par des groupes minoritaires refusant les us et coutumes de la majorité. C'est du grand n'importe quoi (oui, désolée, j'utilise cette expression, mais je n'en ai pas d'autre), cela ne repose sur aucune source fiable, sur aucune donnée, ni rien, et ce n'est pas la vérité historique, qui existe scientifiquement grâce à l'étude des preuves.
L'histoire est une science, de même qu'en maths on ne répond pas à la question "prouvez que le triangle est rectangle" par un "bah, ça se voit", on répond aux questions historiques par des preuves. Qui se trouvent dans les archives, les textes littéraires, les sources archéologiques, etc, passés à la moulinette de l'étude critique. Pas un sentiment au doigt mouillé.
Mais c’est juste le but de la pétition et non son contenu, qui m’échappe :
Peut-être une formation plus solide en histoire des journalistes serait aussi vivement nécessaire.
Et d’accord aussi sur le fait que la vérité historique ne s’établit pas au doigt mouillé : il n’empêche que le regard porté sur la révolution française, par exemple, n’est pas un tout aussi facilement démontrable que 2+2 et c’est tout le problème des sciences humaines. Par contre les faits que l’on peut établir, eux, en effet sont incontestables.
Mais bon je ne veux pas faire dévier le fil par un débat sur l’histoire : le fond de la pétition ne peut qu’entraîner un accord meme si le but paraît plus flou.
On a bien l'impression que ce sujet est réservé aux historiens, en tant que profane je suis tout à fait convaincu avec ce que tu dis
"L'histoire est une science, de même qu'en maths on ne répond pas à la question "prouvez que le triangle est rectangle" par un "bah, ça se voit", on répond aux questions historiques par des preuves. Qui se trouvent dans les archives, les textes littéraires, les sources archéologiques, etc, passés à la moulinette de l'étude critique. Pas un sentiment au doigt mouillé."
Rien à critiquer là dessus mais j'observe que hors mathématique (est-elle une science d'ailleurs, Popper a eu plus de mal avec les maths qu'avec l'astrologie..) cette déclaration d'intention louable n'est que très partiellement suivie dans les faits (les contres-exemples sont légion).
Il me vient à l'esprit ce petit livre de Jean Yves le Naour "Fusillé sur son brancard" , ou il présente le même fait de deux manières opposées volontairement partiales sous le couvert d'une étude historique.
- Pontorson50Fidèle du forum
Olympias a écrit:Erigeons ensemble un mur contre la haine
Appel de l’APHG
Attachée depuis 112 ans aux valeurs de la République, à l’humanisme universaliste et à la promesse de l’émancipation par l’instruction, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) appelle tous les enseignants, de la maternelle à l’université, tous les chercheurs, tous les étudiants, tous les citoyens de ce beau pays de France, de quelque obédience politique qu’ils soient, à manifester, par la signature de cet appel, leur attachement à la supériorité de la vérité historique, qui se construit méthodiquement, sur l’opinion impulsive, au débat fondé sur des faits établis et des connaissances acquises, à la discussion respectueuse des personnes et à la construction d’une République généreuse et fraternelle dans laquelle le progrès est mis au service de l'humain.
Amplifiés par la caisse de résonance des réseaux dits sociaux, les immondes propos intolérants et xénophobes répandus, tel un poison, par la présente campagne électorale, les raisonnements fallacieux assis sur des « vérités alternatives », les dénis effarants du droit, ainsi que les instrumentalisations éhontées et les falsifications sans vergogne de l’histoire mettent gravement en danger notre chère et vieille démocratie en encourageant désormais ouvertement l’hostilité à des catégories de populations jugées responsables de tous les maux. On sait ce à quoi ce genre d’allégations a mené par le passé. L’Histoire, elle, ne ment pas. Mais elle peut bégayer.
Il est encore possible d'éviter le pire. C’est pourquoi, épris du désir du bien commun et adversaires résolus des extravagances extrémistes porteuses de discordes haineuses, fauteuses de guerre civile et sources de malheur public, nous lançons un appel pressant à faire bloc face à l’infâme et à s’opposer implacablement à lui par la raison, la culture et la commune humanité, convaincus que les Français, forts de leur histoire, sauront se mobiliser pour rejeter l’extrémisme.
Rejoignez-nous : les faits historiques ne doivent pas être au même niveau que des opinions ! Erigeons ensemble un mur contre la haine - Signez la pétition ! https://chng.it/MtCSMmbj7q via @ChangeFrance
Avant tout je précise que je voterai ou blanc ou Roussel (seul candidat à la fois pro-nucléaire et socialement à mon goût). Ce positionnement pour éviter de me faire cataloguer à tout hasard (et je ne pense pas que Roussel serait d'accord avec ce que j'écris ici, je ne vote pas pour un gourou).
Je ne signerai certainement pas un tel appel qui n'a rien à voir avec mon métier ni avec la raison sociale des auteurs.
Je rappelle que Georges Bidault, professeur, major de l'agrégation d'histoire-géographie, passe de la présidence du CNR à l'OAS, avec le même savoir universitaire et pensant défendre les mêmes valeurs. Autre exemple, Jérôme Carcopino, excellent historien de la Rome antique, autre major de l'agrégation d'histoire-géographie, passé ministre de l'enseignement à Vichy (sous Darlan, en plus!). Enfin, Alain Michel, sur les travaux duquel s'appuie l'un des intéressés visés manifestement par cet appel, est un docteur en histoire dont le jury qui a validé les travaux comptait A. Prost, G. Cholvy, et A. Kaspi, tous sans doute piètres historiens.
Par delà la pique, (on compte évidemment aussi des héros de la nation parmi nos pairs!) je veux dire que, contrairement à ce qu'exprime ici l'APHG, la défense de la connaissance historique estampillée par les pairs (légitime, c'est la fonction de l'APHG), ne rend pas en soi meilleur, plus juste, plus aimable, ni plus pertinent dans ses choix politiques ni même dans certains travaux. Que l'instruction soit un bien, émancipe, en ce sens qu'elle décuple les capacités humaines certes (sinon je n'enseignerais pas!), mais pour le meilleur et le pire, et cela, il n'appartient pas à des professeurs de l'empêcher par leur enseignement mais par l'exemplarité de leur comportement. La majorité des révolutionnaires étaient tout à fait instruits, les mieux instruits de leur temps, ce qui ne les a pas empêchés de pousser à déclarer en 1792 une guerre pas exactement un triomphe d'intelligence politique, d'amour de la paix, encore moins du respect des droits de l'Homme qu'ils avaient professés à peine trois ans avant. Hitler savait lire et écrire, même aidé, un livre de plusieurs centaines de pages, j'eusse grandement préféré qu'il fût resté inculte voire analphabète. Dans le parti nazi le documentaire "de Nuremberg à Nuremberg" signale plusieurs prix Nobel de physique chimie pro-nazis. Et combien de justes contre Hitler n'étaient pas mus par une connaissance, mais par un instinct, une morale, par delà le savoir, de ce qu'il ne fallait pas accepter. Un "non possumus".
Bref de quel droit, par quelle autorité montons-nous ès qualité en chaire pour cet appel à nous suivre comme si nous étions, par notre discipline, épris de tolérance et de paix et amis de la vérité en politique?
La morale ne relève pas principalement d'un savoir, celui-là ou un autre, même les curés l'admettent (ils remarquent que Jésus tance les scribes parce qu'ils savent, mais ne font pas, il dit qu'il faut suivre leur enseignement, mais pas ce qu'ils font). J'enseigne en éducation le droit et ses motivations (y compris quand elles résultent, comme souvent, d'un compromis entre des valeurs antagonistes) sans jugement (enfin j'essaie). J'agis comme éducateur, mais pas avec plus ou moins de compétences que mes collègues d'autres matières, au respect de ces lois et du règlement intérieur. Y compris ce qui m'exaspère, et cela peut arriver. Comme historien, j'essaie de comprendre et de faire comprendre la complexité dans l'enchevêtrement des événements et les différentes visions possibles. Et je propose mon interprétation dans le cadre des instructions du programme (si le programme prétendait être l'interprétation elle même, il suffirait - et il faudrait - écrire une seule trame de cours et toutes les séquences seraient ainsi les mêmes sur tout le pays avec un simple répétiteur en guise d'enseignant).
Le plus drôle, c'est que tout extrémiste aussi croit aimer, son peuple par exemple. Quelle naïveté. Évidemment que tout le monde veut "un mur contre la haine et le mensonge". Y compris les fanatiques, ou les inconscients qui croient être à l'abri, par leur savoir, de la déraison et de la violence. Mais c'est une attitude puérile : des gens qui se croient à l'abri de la xénophobie écrivent alors sans sourciller que "les Français" (tous!) seront par essence d'accord avec cet appel très nettement écrit contre une mouvance ralliant dans les sondages près de un tiers d'entre eux. Non seulement c'est alors à se demander où est la menace à l'origine de l'appel, mais c'est un propos grossièrement xénophobe que de déclarer non national un comportement que l'on réprouve. On n'est pas un Français parce qu'on est un type bien. Précisément.
- angelxxxÉrudit
Mélenchon a un programme plus social et a demandé à Roussel de le rejoindre en échange d'un référendum sur le nucléaire, Roussel préfère y aller seul alors même que la base communiste soutien majoritairement Mélenchon (52%).
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- APHG : Le projet de réforme Peillon est "une attaque inqualifiable contre les professeurs du second degré et des classes préparatoires".
- Appel à réformer nous-mêmes l'éducation nationale, ensemble, parents et professeurs, citoyens.
- Comment agir tous ensemble contre la réforme?
- "Défense des prepas" : une page qui réunit l'ensemble des communiqués et actions contre la pondération de 1,5 heure en CPGE
- 15 octobre 2013 : grève contre la réforme des retraites à l'appel des féndération SUD, FO et CGT.
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