Re: Pap Ndiaye annonce une réforme du collège

Dans les endroits peu denses comme chez moi, collèges-lycées, c'est un tout car les uns et les autres naviguent d'un bahut à l'autre (mesures dd carte scolaire, compléments de sevice, TZR). Depuis la réforme du collège de 2016, amertume et aigreur se sont diffusées et avec, une perte de solidarité.
Je suis moi-même proche de tomber là-dedans ... après avoir lontemps lutté contre la suppression des postes des autres, j'ai trop morflé ces trois dernières années sans ni être sûre de retrouver un poste près de chez moi ni même avoir la consolation de conserver un poste complet ...... alors compter sur moi pour sauver des postes techno ...
Je parle de mon cas mais nous sommes nombreux à être passé par là ...

chmarmottine a écrit:Sans compter la réforme du lycée qui a créé la guerre entre disciplines ...
J'en ai fait les frais car mes collègues et moi n'avons pas voulu "séduire les élèves" pour gagner des heures, contrairement aux autres équipes.
Sans compter les collègues prêts à faire tout et n'importe quoi pour compléter leur service (du "vol" en douce d'heure d'EMC par les profs de SES aux profs d'histoires, des heures de SNT faites par des profs d'anglais ou de philo complètement à la rue en info ... )
Ainsi est née l'amertume ...
Alors la solidarité ...

Il n'y a pas de "vol en douce" car l'EMC n'est pas rattachée à une discipline précise au lycée. De plus, le programme de 1re porte sur le lien social, thématique traitée par les programmes de SES. Enfin, le qualificatif de "vol", même "en douce", me choque.

Je ne sais pas s'il y a des stats mais j'avais dans l'esprit que la techno était la matière dont le moins d'heures étaient assurées en collège, faute de profs.

@chmarmottine :
N'en avoir rien à faire (ou pas grand chose) est une chose, merci de ne pas l'afficher de manière aussi ouverte par respect pour les collègues.
Ça me rappelle le fameux "j'en ai rien à secouer" de Noël Le Great. Very Happy

Cleroli a écrit:

chmarmottine a écrit:Sans compter la réforme du lycée qui a créé la guerre entre disciplines ...
J'en ai fait les frais car mes collègues et moi n'avons pas voulu "séduire les élèves" pour gagner des heures, contrairement aux autres équipes.
Sans compter les collègues prêts à faire tout et n'importe quoi pour compléter leur service (du "vol" en douce d'heure d'EMC par les profs de SES aux profs d'histoires, des heures de SNT faites par des profs d'anglais ou de philo complètement à la rue en info ... )
Ainsi est née l'amertume ...
Alors la solidarité ...

Il n'y a pas de "vol en douce" car l'EMC n'est pas rattaché à une discipline précise au lycée. De plus, le programme de 1re porte sur le lien social, thématique traitée par les programmes de SES. Enfin, le qualificatif de "vol", même "en douce", me choque.

Oui, je sais mais disons que cela s'est passé en catimini alors que les répartitions étaient faites. Ce qui mlntre vien que la solidarité n'existe plus. Fin du hors sujet.

L'EMC est en effet parfois assurée par les collègues de SES ou de philosophie au lycée.

Personnellement, en voyant la très grande majorité des collègues aider à couler le navire (projets en tout genre, implication gratuite, ne recherchant aucune information voire ne voulant même pas les recevoir, vomissant les syndicats...), je n'ai ai plus rien à carrer, ou presque. Je continue d'aider localement, je continue d'organiser les hmis, et je fais en sorte de participer au bon fonctionnement de l'établissement.

J'ai assez d'heures à côté pour me barrer du jour au lendemain et claquer la porte en plein milieu d'une heure si besoin. Et au pire du pire, je peux toujours totalement changer de métier.

Reste la question de l'éducation de mes enfants, je fais pour l'instant confiance aux PE du coin qui sont très bien. J'avoue avoir bien plus peur pour le collège...

Dicentim a écrit:@chmarmottine :
N'en avoir rien à faire (ou pas grand chose) est une chose, merci de ne pas l'afficher de manière aussi ouverte par respect pour les collègues.
Ça me rappelle le fameux "j'en ai rien à secouer" de Noël Le Great.

Ce n'est pas que je n'en ai rien à faire (au contraire même pour certains collègues que j'apprécie et car je suis placée pour savoir ce que c'est que de perdre son poste), c'est juste que je n'ai plus l'énergie de me battre pour eux.

chmarmottine a écrit:

Cleroli a écrit:

chmarmottine a écrit:Sans compter la réforme du lycée qui a créé la guerre entre disciplines ...
J'en ai fait les frais car mes collègues et moi n'avons pas voulu "séduire les élèves" pour gagner des heures, contrairement aux autres équipes.
Sans compter les collègues prêts à faire tout et n'importe quoi pour compléter leur service (du "vol" en douce d'heure d'EMC par les profs de SES aux profs d'histoires, des heures de SNT faites par des profs d'anglais ou de philo complètement à la rue en info ... )
Ainsi est née l'amertume ...
Alors la solidarité ...

Il n'y a pas de "vol en douce" car l'EMC n'est pas rattaché à une discipline précise au lycée. De plus, le programme de 1re porte sur le lien social, thématique traitée par les programmes de SES. Enfin, le qualificatif de "vol", même "en douce", me choque.

Oui, je sais mais disons que cela s'est passé en catimini alors que les répartitions étaient faites. Ce qui mlntre vien que la solidarité n'existe plus. Fin du hors sujet.

En catimini de quoi ? Le programme d'EMC n'a pas été publié en août, c'est d'ailleurs sur cette base que mes collègues d'HG ont trouvé logique qu'il revienne en 1re aux SES. Non, il n'y a pas de "vol" lorsqu'un enseignement n'est pas rattaché à une matière, juste des habitudes et parfois une bataille autour d'heures sup.

Ou parfois un moyen de compléter les services pour éviter une suppression de poste ou un complément de service.

Jenny a écrit:Ou parfois un moyen de compléter les services pour éviter une suppression de poste ou un complément de service.

Tu as raison (je suis cynique ce soir car les réunions autour de la DGH ont débuté).

Cleroli a écrit:

chmarmottine a écrit:

Cleroli a écrit:

chmarmottine a écrit:Sans compter la réforme du lycée qui a créé la guerre entre disciplines ...
J'en ai fait les frais car mes collègues et moi n'avons pas voulu "séduire les élèves" pour gagner des heures, contrairement aux autres équipes.
Sans compter les collègues prêts à faire tout et n'importe quoi pour compléter leur service (du "vol" en douce d'heure d'EMC par les profs de SES aux profs d'histoires, des heures de SNT faites par des profs d'anglais ou de philo complètement à la rue en info ... )
Ainsi est née l'amertume ...
Alors la solidarité ...

Il n'y a pas de "vol en douce" car l'EMC n'est pas rattaché à une discipline précise au lycée. De plus, le programme de 1re porte sur le lien social, thématique traitée par les programmes de SES. Enfin, le qualificatif de "vol", même "en douce", me choque.

Oui, je sais mais disons que cela s'est passé en catimini alors que les répartitions étaient faites. Ce qui mlntre vien que la solidarité n'existe plus. Fin du hors sujet.

En catimini de quoi ? Le programme d'EMC n'a pas été publié en août, c'est d'ailleurs sur cette base que mes collègues d'HG ont trouvé logique qu'il revienne en 1re aux SES. Non, il n'y a pas de "vol" lorsqu'un enseignement n'est pas rattaché à une matière, juste des habitudes et parfois une bataille autour d'heures sup.

Il ne s'agissait pas d'heures de 1ere. Je sais tout ça mais quand une répartition est décidée, on ne peut pas dire que ce soit très loyal de faire pression pour récupérer des heures. Fin du HS

Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ton établissement mais attention cependant aux termes employés : si une répartition est modifiée, c'est sur décision du CDE, non des profs qui imposeraient qq chose (en plus, vu le déséquilibre numérique entre profs de SES et d'HG, la loi du plus fort n'est pas de leur côté Laughing

).

Je comprends ce que tu veux dire.

Oui enfin il y a souvent des factions dans les établissements, et donc des luttes de pouvoir (et parfois du copinage avec les CDE, pas partout, mais ça existe).

Cleroli a écrit:

chmarmottine a écrit:Sans compter la réforme du lycée qui a créé la guerre entre disciplines ...
J'en ai fait les frais car mes collègues et moi n'avons pas voulu "séduire les élèves" pour gagner des heures, contrairement aux autres équipes.
Sans compter les collègues prêts à faire tout et n'importe quoi pour compléter leur service (du "vol" en douce d'heure d'EMC par les profs de SES aux profs d'histoires, des heures de SNT faites par des profs d'anglais ou de philo complètement à la rue en info ... )
Ainsi est née l'amertume ...
Alors la solidarité ...

Il n'y a pas de "vol en douce" car l'EMC n'est pas rattachée à une discipline précise au lycée. De plus, le programme de 1re porte sur le lien social, thématique traitée par les programmes de SES. Enfin, le qualificatif de "vol", même "en douce", me choque.

Idem - et même si je ne peux guère me sentir concernée, n'ayant jamais fait ne serait-ce qu'une heure d'EMC. Regretter le manque de solidarité entre disciplines tout en accusant certains enseignants de voler des heures à d'autres, il fallait l'oser.

dandelion a écrit:Oui enfin il y a souvent des factions dans les établissements, et donc des luttes de pouvoir (et parfois du copinage avec les CDE, pas partout, mais ça existe).

Oui voilà.

Danska a écrit:
Idem - et même si je ne peux guère me sentir concernée, n'ayant jamais fait ne serait-ce qu'une heure d'EMC.

Spoiler:

Bon moi j'ai un vice, j'aime Bucheton, un billet de sa main dans le Café pédagogique du jour :
https://www.cafepedagogique.net/2023/01/13/le-nouveau-comite-theodule-du-ministre-en-rire-ou-en-pleurer/

l'intro :

Notre ministre de l’Éducation, comme son prédécesseur vient de publier un ensemble de textes comminatoires pour bien marquer son territoire. Une lecture certes très rapide dessine son projet de management – redressement d’une institution gigantesque et ses résultats scolaires médiocres. Une institution qu’il reconnait « en péril » sur nombre d’aspects notamment dans ce qu’il appelle » les savoirs fondamentaux » Reste à savoir si les remèdes proposés « d’en haut », ne courent pas le risque de faire sombrer un peu plus le bateau. De quoi est-il question ? a écrit:

Je crois me souvenir que l'Afef avait soutenu la réforme des programmes de français de collège 2016, ce que je n'ai pas digéré. A l'époque j'avais adhéré à l'APL (que j'ai trouvée finalement trop momifiée à mon goût).

Mais je suis plutôt d'accord avec l'analyse de Bucheton. Si ce n'est que je pense tout ce cirque à destination des lecteurs du Figaro dont les brillantes analyses sur le système éducatif impressionnent, mais qui votent.

C'est la poursuite de la stratégie de Blanquer qui avait déjà dégainé sa dictée quotidienne pour les mêmes raisons.

Un habillage réactionnaire pour faire passer à la tronçonneuse des réformes budgétaires.

Espérons surtout que cela n'endorme pas les collègues. J'ai entendu le président du snalc commenter tout cela d'une façon consternante sur les ondes.

Ça promet.

Je ne comprends pas bien comment ce fil en est arrivé à opposer les différentes matières, sauf à opérer de sacrés raccourcis.
J'ai dit et je maintiens que sauf à se foutre de la gueule du monde (hypothèse parfaitement crédible cela dit), il est inacceptable d'affirmer que n'importe qui peut assurer des heures de soutien / renforcement efficaces dans une matière, quelle que soit la discipline qu'il enseigne.
Cela ne rend pas moins douloureuses les suppressions d'heures en techno, mais je ne vois pas le rapport. Recaser les collègues n'importe comment ne serait une solution bonne pour personne.
Est-il impensable, quitte à dénoncer ce qui ne va pas dans ce projet, de critiquer ET l'organisation de cette usine à gaz ET la suppression (encore et toujours) d'heures disciplinaires ?

*Ombre* a écrit:Je ne comprends pas bien comment ce fil en est arrivé à opposer les différentes matières, sauf à opérer de sacrés raccourcis.
J'ai dit et je maintiens que sauf à se foutre de la gueule du monde (hypothèse parfaitement crédible cela dit), il est inacceptable d'affirmer que n'importe qui peut assurer des heures de soutien / renforcement efficaces dans une matière, quelle que soit la discipline qu'il enseigne.
Cela ne rend pas moins douloureuses les suppressions d'heures en techno, mais je ne vois pas le rapport. Recaser les collègues n'importe comment ne serait une solution bonne pour personne.
Est-il impensable, quitte à dénoncer ce qui ne va pas dans ce projet, de critiquer ET l'organisation de cette usine à gaz ET la suppression (encore et toujours) d'heures disciplinaires ?

Je crois que nous sommes tous d'accord avec toi et j'espère que nous le sommes tous également pour considérer que le problème est le verrou des 26h de cours : toute modification horaire consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul et ce principe est juste inadmissible.

A rebours a écrit:La dgh nous promet en effet de belles surprises... Je croise les doigts pour toi Marjo, parce que, comme cela a été dit plus haut, avec 1h par semaine, on ne fait pas grand chose dans une matière...

Bienvenue au club des matières pas importantes.

@ ombre : bien sûr.

Faire sauter ce verrou, si on renonce au travail hors la classe, why not. Et en restant raisonnable. Et plutôt après la 6e en effet.

Baldred a écrit:Bon moi j'ai un vice, j'aime Bucheton, un billet de sa main dans le Café pédagogique du jour :
https://www.cafepedagogique.net/2023/01/13/le-nouveau-comite-theodule-du-ministre-en-rire-ou-en-pleurer/

l'intro :

Je n’apprécie pas du tout certains passages. Cette dame considère avec mépris l’apprentissage de la langue pour la langue, conception que j’ai trop entendue déjà à l’IUFM. Quand on critique le Bled qui n’est plus guère employé en classe d’ailleurs, ce n’est franchement pas bon signe.

On est d'accord, la suppression de l'heure de techno en 6e est tombée comme un cheveu sur la soupe, rien n'avait été annoncé ?