- lacunes_de_hadamardJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je suis actuellement professeur de mathématiques (T2, 26 ans) en lycée. J'aimerais à travers ce post partager ma courte expérience et peut-être obtenir quelques conseils avisés. Je vous avoue que la poursuite de ce métier n'est plus du tout une évidence aujourd'hui. Nombreuses sont les journées où je me rends à reculons au lycée.
Pourquoi ? Je dirais en premier lieu que je sais que je vais retrouver une majorité d'élèves qui ne va montrer aucun intérêt à ce qu'on fera, en seconde bien sûr, mais aussi surprenant soit-il, même en terminale spécialité, où les élèves depuis l'écrit du bac sont devenus vraiment détestables pour la plupart.
Mes séances types sont constituées d'une partie cours, ils ont un polycopié à compléter, on complète entièrement les exemples et activités mais les définitions sont déjà écrites (pas vraiment un poly à trous donc) peut-être est-ce déjà une mauvaise idée ? Ensuite très vite j'ai la volonté de passer aux exercices. En seconde, c'est là que généralement ça dérape, beaucoup vont juste écrire "exercice 52 :" sur leur cahier (quand ils ne l'ont pas oublié) puis terminé bonsoir. Je constate souvent qu'ils n'ont absolument pas révisé le cours précédent (alors j'ai augmenté les petites interros, mais très peu de sauvés) et pour beaucoup il y a des notions de collèges (parfois 5ème) pas du tout assimilées. L'écart entre ce qu'on aimerait d'un élève en seconde et ce qu'ils me montrent est très grand. Je suis tiraillé entre suivre un programme que seul 10 élèves pourront maîtriser ou descendre deux niveaux en dessous et mettre en activité tout le monde, et je ne sais pas faire les 2 sur une même séance (sauf en AP). Et cela est vrai avec des secondes réputés difficiles mais aussi avec des secondes contenant des options russe musique. Avec les collègue chevronnés ils travaillent très peu aussi mais restent tranquilles.
Le constat c'est que beaucoup ne font rien pendant mes séances et progressivement se mettent à discuter, rire, alors je commence par les interpeller par le prénom, bien souvent inutile, les heures de retenue, inutiles mais au moins ça marque le coup. Enfin les exclusions quand c'est dérangeant, mais l'élève revient plus tard ou le lendemain, il est encore plus perdu et continuera à rester très passif (au mieux).
Généralement je vais punir les plus bruyants mais c'est un gros ensemble de la classe qui discute, qui est très peu actif et je ne sais pas inverser cela. Typiquement, même agacé, je n'ai pas été capable d'engueuler quelqu'un, je suis une personne qui fuit les conflits en général et j'ai une forte appréhension quand il s'agit de punir (je progresse depuis), je ne me sens pas en confiance quand il s'agit de remettre les points sur les i. J'aimerais parvenir à une meilleure ambiance de classe grâce à des séances mieux anticipées, ma voix ou mes intonations ne sonnant pas du tout menaçantes. Même quand j'exclus, les élèves ne sont pas du tout gênés. Alors j'ai donné plus souvent des petites interros pour pousser les élèves à la régularité, je donne des exercices, au moins au début, très simples, mais ils ne prennent même plus la peine de les chercher pour beaucoup, je fais des petites activités mentales pour diversifier ... idem, rien de concluant. J'essaie de valoriser ceux qui participent ou viennent au tableau, en exagérant parfois, de même quand un élève qui ne fait rien d'habitude réussit un exercice, même bateau, je lui fait savoir que je suis content de lui ... c'est vraiment ce climat que j'aimerais installer et non un climat où tu travailles par peur d'une sanction (je ne pense pas en être capable à court terme de tout façon).
Je sais que les premiers jours de l'année je les ai ratés, même en tant que PP de seconde, j'étais peu confiant et donc j'ai pas du tout été ferme. J'aimeras faire mieux, j'ai déjà quelques pistes, mais je suis aussi empli de doutes. Vos témoignages à ce sujet sont les bienvenus car j'ai la volonté de progresser, je n'ai pas envie d'abandonner même si parfois c'est tentant. Aujourd'hui, après ces 3 ans, je dirais que j'ai encore moins confiance en moi cependant. Seuls les bons élèves ont progressé, ceux qui n'avaient quasiment pas besoin de moi, et je n'ai réussi à récupérer ou intéresser aucun élève en difficulté, beaucoup s'ennuient, notamment en seconde.
J'ai été titularisé, mais je ne me sens pas du tout légitime. après mon agrégation, j'ai été inspecté pendant mon stage en première spécialité, le seul niveau où chaque année ça se passe plutôt bien, même en terminale spé j'ai des problèmes avec des élèves pas du tout sérieux ... donc sur ma gestion de classe l'inspecteur n'a pas vu toutes mes maladresses. Avec ma tutrice ils ont eu un avis positif mais ma tutrice est venue peu de fois me voir en seconde et ne pouvait pas venir quand j'avais les secondes 2h en fin d'après-midi. Chaque année j'ai les secondes deux heures d'affilée et c'est intenable je trouve ... donc idem elle ne m'a pas vu en grande difficulté, elle me disait déjà qu'avec les premières spé il y avait des bavardages, peu bruyants, mais dérangeants, mais rien en comparaison des secondes ou des premières technos.
En tout cas, tous vos tips, si vous en avez, ou vos expériences, similaires ou non, m'intéressent.
Je vous souhaite bon courage pour cette dernière ligne droite, peu agréable,
Au plaisir de lire vos retours ;-)
Je suis actuellement professeur de mathématiques (T2, 26 ans) en lycée. J'aimerais à travers ce post partager ma courte expérience et peut-être obtenir quelques conseils avisés. Je vous avoue que la poursuite de ce métier n'est plus du tout une évidence aujourd'hui. Nombreuses sont les journées où je me rends à reculons au lycée.
Pourquoi ? Je dirais en premier lieu que je sais que je vais retrouver une majorité d'élèves qui ne va montrer aucun intérêt à ce qu'on fera, en seconde bien sûr, mais aussi surprenant soit-il, même en terminale spécialité, où les élèves depuis l'écrit du bac sont devenus vraiment détestables pour la plupart.
Mes séances types sont constituées d'une partie cours, ils ont un polycopié à compléter, on complète entièrement les exemples et activités mais les définitions sont déjà écrites (pas vraiment un poly à trous donc) peut-être est-ce déjà une mauvaise idée ? Ensuite très vite j'ai la volonté de passer aux exercices. En seconde, c'est là que généralement ça dérape, beaucoup vont juste écrire "exercice 52 :" sur leur cahier (quand ils ne l'ont pas oublié) puis terminé bonsoir. Je constate souvent qu'ils n'ont absolument pas révisé le cours précédent (alors j'ai augmenté les petites interros, mais très peu de sauvés) et pour beaucoup il y a des notions de collèges (parfois 5ème) pas du tout assimilées. L'écart entre ce qu'on aimerait d'un élève en seconde et ce qu'ils me montrent est très grand. Je suis tiraillé entre suivre un programme que seul 10 élèves pourront maîtriser ou descendre deux niveaux en dessous et mettre en activité tout le monde, et je ne sais pas faire les 2 sur une même séance (sauf en AP). Et cela est vrai avec des secondes réputés difficiles mais aussi avec des secondes contenant des options russe musique. Avec les collègue chevronnés ils travaillent très peu aussi mais restent tranquilles.
Le constat c'est que beaucoup ne font rien pendant mes séances et progressivement se mettent à discuter, rire, alors je commence par les interpeller par le prénom, bien souvent inutile, les heures de retenue, inutiles mais au moins ça marque le coup. Enfin les exclusions quand c'est dérangeant, mais l'élève revient plus tard ou le lendemain, il est encore plus perdu et continuera à rester très passif (au mieux).
Généralement je vais punir les plus bruyants mais c'est un gros ensemble de la classe qui discute, qui est très peu actif et je ne sais pas inverser cela. Typiquement, même agacé, je n'ai pas été capable d'engueuler quelqu'un, je suis une personne qui fuit les conflits en général et j'ai une forte appréhension quand il s'agit de punir (je progresse depuis), je ne me sens pas en confiance quand il s'agit de remettre les points sur les i. J'aimerais parvenir à une meilleure ambiance de classe grâce à des séances mieux anticipées, ma voix ou mes intonations ne sonnant pas du tout menaçantes. Même quand j'exclus, les élèves ne sont pas du tout gênés. Alors j'ai donné plus souvent des petites interros pour pousser les élèves à la régularité, je donne des exercices, au moins au début, très simples, mais ils ne prennent même plus la peine de les chercher pour beaucoup, je fais des petites activités mentales pour diversifier ... idem, rien de concluant. J'essaie de valoriser ceux qui participent ou viennent au tableau, en exagérant parfois, de même quand un élève qui ne fait rien d'habitude réussit un exercice, même bateau, je lui fait savoir que je suis content de lui ... c'est vraiment ce climat que j'aimerais installer et non un climat où tu travailles par peur d'une sanction (je ne pense pas en être capable à court terme de tout façon).
Je sais que les premiers jours de l'année je les ai ratés, même en tant que PP de seconde, j'étais peu confiant et donc j'ai pas du tout été ferme. J'aimeras faire mieux, j'ai déjà quelques pistes, mais je suis aussi empli de doutes. Vos témoignages à ce sujet sont les bienvenus car j'ai la volonté de progresser, je n'ai pas envie d'abandonner même si parfois c'est tentant. Aujourd'hui, après ces 3 ans, je dirais que j'ai encore moins confiance en moi cependant. Seuls les bons élèves ont progressé, ceux qui n'avaient quasiment pas besoin de moi, et je n'ai réussi à récupérer ou intéresser aucun élève en difficulté, beaucoup s'ennuient, notamment en seconde.
J'ai été titularisé, mais je ne me sens pas du tout légitime. après mon agrégation, j'ai été inspecté pendant mon stage en première spécialité, le seul niveau où chaque année ça se passe plutôt bien, même en terminale spé j'ai des problèmes avec des élèves pas du tout sérieux ... donc sur ma gestion de classe l'inspecteur n'a pas vu toutes mes maladresses. Avec ma tutrice ils ont eu un avis positif mais ma tutrice est venue peu de fois me voir en seconde et ne pouvait pas venir quand j'avais les secondes 2h en fin d'après-midi. Chaque année j'ai les secondes deux heures d'affilée et c'est intenable je trouve ... donc idem elle ne m'a pas vu en grande difficulté, elle me disait déjà qu'avec les premières spé il y avait des bavardages, peu bruyants, mais dérangeants, mais rien en comparaison des secondes ou des premières technos.
En tout cas, tous vos tips, si vous en avez, ou vos expériences, similaires ou non, m'intéressent.
Je vous souhaite bon courage pour cette dernière ligne droite, peu agréable,
Au plaisir de lire vos retours ;-)
- garth0Niveau 1
Bonjour,
Je vais laisser d'autres personnes te donner des conseils sur les éléments que tu as avancés, notamment en ce qui concerne l'organisation de tes séances.
Je me permets juste de répondre sur l'aspect gestion de classe, en soulignant le point étant le plus important à mes yeux, que tu avances dans ta présentation : T2, 26 ans, lycée.
Même si on a tous envie de bien faire, ce qui est une très bonne chose, laisse le temps au temps.
Lorsque tu auras plus de maturité dans le poste, et plus d'expérience de la vie, je pense honnêtement que tu seras mieux à même de gérer certaines choses, tout en ayant conscience que tu ne pourras pas produire de miracles.
C'est très bien d'avoir le recul suffisant pour se rendre compte que des situations sont à corriger, mais ce n'est pas parce que tu es un peu démuni pour l'instant qu'il faut se sentir illégitime dans le poste.
Et n'essaie pas de faire un copier coller d'un mode de fonctionnement qu'on pourrait te donner. Il n'y a pas de méthode magique. Adopte une posture en cohérence avec ta personnalité.
Bon courage à toi.
Je vais laisser d'autres personnes te donner des conseils sur les éléments que tu as avancés, notamment en ce qui concerne l'organisation de tes séances.
Je me permets juste de répondre sur l'aspect gestion de classe, en soulignant le point étant le plus important à mes yeux, que tu avances dans ta présentation : T2, 26 ans, lycée.
Même si on a tous envie de bien faire, ce qui est une très bonne chose, laisse le temps au temps.
Lorsque tu auras plus de maturité dans le poste, et plus d'expérience de la vie, je pense honnêtement que tu seras mieux à même de gérer certaines choses, tout en ayant conscience que tu ne pourras pas produire de miracles.
C'est très bien d'avoir le recul suffisant pour se rendre compte que des situations sont à corriger, mais ce n'est pas parce que tu es un peu démuni pour l'instant qu'il faut se sentir illégitime dans le poste.
Et n'essaie pas de faire un copier coller d'un mode de fonctionnement qu'on pourrait te donner. Il n'y a pas de méthode magique. Adopte une posture en cohérence avec ta personnalité.
Bon courage à toi.
- BaldredSage
Bonjour,
Une réponse rapide, pardonne moi.
Tu es légitime, ton problème n'est pas de l'être mais d'accepter de l'être. Tu retournes pour l'instant contre toi les éléments qui la fondent : l'inspecteur n'a pas tout vu, la tutrice est peu venue... Ne t'inquiète pas : tes études, ton agreg, ton stage, ta titularisation te légitiment, mais il faut quelques temps pour trouver sa place de prof. L' autorité ne s'invente ni ne se décrète, même si ceux qui l'ont disent volontiers qu'elle est naturelle. Ton message illustre bien comme c'est une conquête difficile. Regarde les fils sur la gestion de classe, tu trouveras des conseils, et, je l'espère, la certitude que le problème ne vient pas de toi.
Une réponse rapide, pardonne moi.
Tu es légitime, ton problème n'est pas de l'être mais d'accepter de l'être. Tu retournes pour l'instant contre toi les éléments qui la fondent : l'inspecteur n'a pas tout vu, la tutrice est peu venue... Ne t'inquiète pas : tes études, ton agreg, ton stage, ta titularisation te légitiment, mais il faut quelques temps pour trouver sa place de prof. L' autorité ne s'invente ni ne se décrète, même si ceux qui l'ont disent volontiers qu'elle est naturelle. Ton message illustre bien comme c'est une conquête difficile. Regarde les fils sur la gestion de classe, tu trouveras des conseils, et, je l'espère, la certitude que le problème ne vient pas de toi.
- MajuFidèle du forum
Bonsoir, ne serais tu pas du genre à voir plutôt le verre à moitié vide pour ce qui te concerne ? L'inspecteur ne t'a vu que dans une classe, mais ce qu'il a vu lui a semblé satisfaisant. Même chose pour ta tutrice. On ne peut pas faire illusion tout au long d'une année scolaire, même avec une classe sympa, s'il n'y a pas de bonnes choses dans ta manière de travailler. Ce sont les heures que ta tutrice a vues qui sont les heures repères, pas celles du vendredi après midi ou celles de 17 à 18h. Ces heures là sont difficiles pour tout le monde, même si on trouve au fur et à mesure des astuces qui nous aident.
Tu ne fais pas tout bien ? Moi non plus, et il y a bien plus longtemps que j'y travaille. La fin de l'année est un moment frustrant parce qu'on sait qu'on ne peut plus améliorer grand chose à ce stade. Mais tu dis toi même que tu as fait des erreurs à la rentrée, tu ne les referas pas en septembre. Tu en feras peut être d'autres, que tu essaieras de corriger l'année suivante. C'est comme cela qu'on avance, et c'est normal que ça prenne du temps, je t'assure.
Tu ne fais pas tout bien ? Moi non plus, et il y a bien plus longtemps que j'y travaille. La fin de l'année est un moment frustrant parce qu'on sait qu'on ne peut plus améliorer grand chose à ce stade. Mais tu dis toi même que tu as fait des erreurs à la rentrée, tu ne les referas pas en septembre. Tu en feras peut être d'autres, que tu essaieras de corriger l'année suivante. C'est comme cela qu'on avance, et c'est normal que ça prenne du temps, je t'assure.
- courage_fuyonsNiveau 5
Juste pour ajouter aux réponses pour t’encourager.
D’abord cela prend du temps, de l’expérience et du travail pour s’améliorer. En plus c’est un sujet un peu tabou car on galère tous avec la gestion de classe mais on a très peu de formation. Si on en parle, on peut vite nous dire qu’on n’est pas un bon prof… alors il faut faire attention à qui on se confie.
Pour moi ça a été une recherche personnelle et je me suis inspirée de Vidéos, et articles de tous bords.
Une tactique qui fonctionne bien est de « donner le choix » et bien clarifier à l’élève que c’est lui qui choisit. Par exemple, si j’ai écrit au tableau et que certains n’ont rien fait et se traînent et retardent tout le monde , j’explique qu’ils ont le choix, soit ils écrivent en même temps que je parle et que j’écris soit ils vivent avec les conséquences. Si au bout de 5 minutes ils n’ont toujours rien écrit, ce sera une exclusion pour manque d’assiduité. Si leur cahier est incomplet ils rattraperont avec un autre élève. Etc…
J’essaye de les responsabiliser et montrer les conséquences de leurs actions ou inactions. Je ne répète pas, je demande si un autre élève peut les aider, ce qui leur permet de se comparer avec les autres.
J’ai des fiches d’avertissement et de rapport pré remplies et ils le savent. Je leur propose de se déplacer ou de ne plus bavarder. Etc..
Étudie les méthodes de gestion de classe et tu trouveras au fur et à mesure les tactiques qui marchent pour toi et tes élèves.
S’appuyer sur ceux qui travaillent bien subtilement, cela marche bien aussi.
D’abord cela prend du temps, de l’expérience et du travail pour s’améliorer. En plus c’est un sujet un peu tabou car on galère tous avec la gestion de classe mais on a très peu de formation. Si on en parle, on peut vite nous dire qu’on n’est pas un bon prof… alors il faut faire attention à qui on se confie.
Pour moi ça a été une recherche personnelle et je me suis inspirée de Vidéos, et articles de tous bords.
Une tactique qui fonctionne bien est de « donner le choix » et bien clarifier à l’élève que c’est lui qui choisit. Par exemple, si j’ai écrit au tableau et que certains n’ont rien fait et se traînent et retardent tout le monde , j’explique qu’ils ont le choix, soit ils écrivent en même temps que je parle et que j’écris soit ils vivent avec les conséquences. Si au bout de 5 minutes ils n’ont toujours rien écrit, ce sera une exclusion pour manque d’assiduité. Si leur cahier est incomplet ils rattraperont avec un autre élève. Etc…
J’essaye de les responsabiliser et montrer les conséquences de leurs actions ou inactions. Je ne répète pas, je demande si un autre élève peut les aider, ce qui leur permet de se comparer avec les autres.
J’ai des fiches d’avertissement et de rapport pré remplies et ils le savent. Je leur propose de se déplacer ou de ne plus bavarder. Etc..
Étudie les méthodes de gestion de classe et tu trouveras au fur et à mesure les tactiques qui marchent pour toi et tes élèves.
S’appuyer sur ceux qui travaillent bien subtilement, cela marche bien aussi.
- nounours22Niveau 5
Bonjour,
J'adore ton pseudo. Moi aussi prof de maths , rupture conventionnelle en 2020. Quand je te lis , je me vois en cours , c'est tout a fait ca. Bon j'ai résisté 25 ans , a ne pas trouver d'intérêt dans ce que je faisais puis je suis parti , sur syndrome d'asperger , ce qui a facilité mon départ qui a été facilement accepté. Depuis je donne des cours particuliers et je le régale , 95% de mes élèves réussissent , avant c'était plutôt 5%.
Eric
J'adore ton pseudo. Moi aussi prof de maths , rupture conventionnelle en 2020. Quand je te lis , je me vois en cours , c'est tout a fait ca. Bon j'ai résisté 25 ans , a ne pas trouver d'intérêt dans ce que je faisais puis je suis parti , sur syndrome d'asperger , ce qui a facilité mon départ qui a été facilement accepté. Depuis je donne des cours particuliers et je le régale , 95% de mes élèves réussissent , avant c'était plutôt 5%.
Eric
- tutututtNiveau 5
Pour l'aspect pédagogique, je laisserai les collègues de maths répondre, ça change quand même beaucoup d'une discipline à l'autre. Mais sur la gestion de classe, même si c'est frustrant, il faut accepter l'idée qu'on met du temps à être efficace ; et d'ailleurs même après vingt ans il y a des situations / des classes qui échappent. Le bon côté des choses c'est que rien n'est jamais acquis, et qu'avec le temps on apprend à tester/ varier sans se mettre ( trop) en danger. Ca maintient en forme ;-)
Mais là où surtout les premières années sont des " sas", c'est qu'au début je pensais toujours que j'étais en faute d'une façon ou d'une autre, et je culpabilisais. Se détacher de cela, je ne sais pas comment cela s'est fait, mais c'est une des clés de la réussite : quand tu te concentres sur l'analyse de la situation, et pas sur la façon dont la situation t'atteint, tu es plus efficace.
L'agrégation m'a aidée, dans le sens où quand j'ai débuté elle avait visiblement un sens pour mes collègues et supérieurs : grosso modo on "oubliait" que je débutais, j'étais légitime à leurs yeux tout de suite ( j'ai bien vu la différence de traitement avec des jeunes certifiés). Je ne sais pas si c'est encore le cas pour les jeunes agrégés, avec le temps je me suis "fondue" dans la masse. Sauf que moi, à l'époque, je débutais, et que les autres me fassent confiance, finalement, ajoutait à ma culpabilisation lorsque ça se passait mal. Comme un syndrome d'imposture.
Prends le temps. Et si tu as assez confiance en toi pour cela, va assister aux cours de tes collègues ( y compris d'autres disciplines). Ou juste traîne un peu au CDI quand il y a des séances avec des collègues. Tu relativiseras et tu y piocheras sans doute des idées. Et n'oublie pas que certaines situations sont, finalement, peu de notre responsabilité. Bizarrement, je gère parfaitement les cours en journée, dans ma discipline, je sais où je vais, ils savent ce qu'ils font, on avance dans la bonne humeur et le silence lorsque nécessaire. Et tout aussi bizarrement, mes heures de 17 à 18 en classe entière ( que je n'ai pas par ailleurs) en EMC, ben..... il vaut mieux oublier. Et en spécialité, depuis deux ans, je teste, je tâtonne, et pour l'instant c'est mitigé ( plat, pas le bazard, mais ce n'est pas satisfaisant non plus). Mais ça ne me tracasse plus, je constate, je teste... En tout cas le mythe du prof qui gère tout tout de suite, tout le temps, et sans effort.... fini !
Mais là où surtout les premières années sont des " sas", c'est qu'au début je pensais toujours que j'étais en faute d'une façon ou d'une autre, et je culpabilisais. Se détacher de cela, je ne sais pas comment cela s'est fait, mais c'est une des clés de la réussite : quand tu te concentres sur l'analyse de la situation, et pas sur la façon dont la situation t'atteint, tu es plus efficace.
L'agrégation m'a aidée, dans le sens où quand j'ai débuté elle avait visiblement un sens pour mes collègues et supérieurs : grosso modo on "oubliait" que je débutais, j'étais légitime à leurs yeux tout de suite ( j'ai bien vu la différence de traitement avec des jeunes certifiés). Je ne sais pas si c'est encore le cas pour les jeunes agrégés, avec le temps je me suis "fondue" dans la masse. Sauf que moi, à l'époque, je débutais, et que les autres me fassent confiance, finalement, ajoutait à ma culpabilisation lorsque ça se passait mal. Comme un syndrome d'imposture.
Prends le temps. Et si tu as assez confiance en toi pour cela, va assister aux cours de tes collègues ( y compris d'autres disciplines). Ou juste traîne un peu au CDI quand il y a des séances avec des collègues. Tu relativiseras et tu y piocheras sans doute des idées. Et n'oublie pas que certaines situations sont, finalement, peu de notre responsabilité. Bizarrement, je gère parfaitement les cours en journée, dans ma discipline, je sais où je vais, ils savent ce qu'ils font, on avance dans la bonne humeur et le silence lorsque nécessaire. Et tout aussi bizarrement, mes heures de 17 à 18 en classe entière ( que je n'ai pas par ailleurs) en EMC, ben..... il vaut mieux oublier. Et en spécialité, depuis deux ans, je teste, je tâtonne, et pour l'instant c'est mitigé ( plat, pas le bazard, mais ce n'est pas satisfaisant non plus). Mais ça ne me tracasse plus, je constate, je teste... En tout cas le mythe du prof qui gère tout tout de suite, tout le temps, et sans effort.... fini !
- cit6Niveau 7
lacunes_de_hadamard a écrit:mais aussi surprenant soit-il, même en terminale spécialité, où les élèves depuis l'écrit du bac sont devenus vraiment détestables pour la plupart.
Eh bien non, ce n'est pas surprenant ou plutôt, un peu quand même puisque c'est la première année où ces épreuves sont en mars, mais malheureusement, on est tous confrontés à ce problème cette année: des élèves complètement démotivés, qui ne veulent plus travailler. Moi aussi, je me suis surprise à aller à ces cours de terminale à reculons depuis le mois d'avril, car il n'y a que deux ou trois élèves qui montrent un semblant d'intérêt pour ce que je raconte en cours et tous râlent dès que du travail est demandé .
Bref, nouveau défi pour l'an prochain: arriver à faire travailler les élèves de terminale après le mois de mars (et c'est pas gagné ).
(Et moi aussi, j'ai eu beaucoup de soucis de gestion de classe, et j'ai connu le syndrome de l'imposteur, heureusement, ça a finit par s'arranger avec l'âge ).
Cit6.
- mathmaxExpert spécialisé
Je crains de n’avoir pas de conseils à te donner mais une remarque pour te remonter le moral : il n’est pas vrai que les ”bons” élèves n’ont pas besoin de toi. Et avoir fait progresser ceux-là est déjà une preuve que tu es légitime. Après, pour les élèves de seconde qui n’ont pas les acquis de cinquième, et il y en a je crois dans toutes les classes, je n’ai encore rencontré personne qui sache faire, surtout depuis la suppression de l’accompagnement personnalisé et des heures dédoublées...
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lacunes_de_hadamardJe viens de m'inscrire !
Je vous remercie tous chaleureusement pour vos réponses, pour vos témoignages et vos pistes. Vos paroles ont été réconfortantes en cette période de doutes et me redonnent de la motivation pour continuer à innover, trouver de nouvelles méthodes et améliorer les présentes. Je vais mieux me préparer pour le rentrée future, j'ai compris que c'est un défi qui demandera du temps et des efforts pour être relevé.
- Aed2022Niveau 9
Bonjour,
Tu fais comme tu peux. Tu as envie de bien faire et tu maitrises ta matière, et ça ne doute pas, que les ados le savent. C’est le principal.
Tu es jeune et tu travailles en lycées, ce qui complique l’autorité avec les « grands ».
Concernant la 2nd, rien d’étonnant, ce sont encore des collégiens (mentalement), avec des libertés de lycéens . Ça donne, ce que ça donne.
Tu fais comme tu peux. Tu as envie de bien faire et tu maitrises ta matière, et ça ne doute pas, que les ados le savent. C’est le principal.
Tu es jeune et tu travailles en lycées, ce qui complique l’autorité avec les « grands ».
Concernant la 2nd, rien d’étonnant, ce sont encore des collégiens (mentalement), avec des libertés de lycéens . Ça donne, ce que ça donne.
- DanskaOracle
Aed2022 a écrit:Bonjour,
Tu fais comme tu peux. Tu as envie de bien faire et tu maitrises ta matière, et ça ne doute pas, que les ados le savent. C’est le principal.
Tu es jeune et tu travailles en lycées, ce qui complique l’autorité avec les « grands ».
Concernant la 2nd, rien d’étonnant, ce sont encore des collégiens (mentalement), avec des libertés de lycéens . Ça donne, ce que ça donne.
Mais enfin, quelle légitimité as-tu à parler de gestion de classe, à expliquer ce qui est "le principal" ou non et à comparer la gestion de classe au collège et au lycée ?
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